Visite au Mémorial de Vimy : la boucle est bouclée (troisième partie)

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Par Rebecca Murray

En 2022, j’ai parlé de la recherche que j’ai faite pour déterminer si mon arrière-grand-père avait été présent à l’inauguration du Mémorial de Vimy, en 1936. L’année suivante, j’ai écrit la suite de l’histoire. Aujourd’hui, je conclus (probablement) cette trilogie sur mon histoire familiale.

Nous nous sommes laissés après avoir fait une formidable découverte : Thomas C. Phillips était effectivement tout près du Mémorial de Vimy en juillet 1936. Cependant, un point important demeurait à éclaircir : comment s’était-il rendu en France?

À l’époque, la traversée de l’Atlantique se faisait généralement par la mer. Selon un document familial, Thomas serait embarqué à bord du navire à vapeur Alaunia. Une recherche en ligne confirme que ce bateau a quitté Montréal le 20 juillet 1936. Thomas aurait donc pu arriver à temps (de justesse!) pour l’inauguration du 26 juillet. C’est donc ici que nous reprendrons notre recherche.

J’ai porté mon attention sur des listes de passagers et des documents semblables. Mon premier arrêt fut au comptoir de généalogie. J’ai en effet appris deux choses : un problème partagé est à moitié résolu, et mes collègues de la généalogie sont formidables! Je leur ai donc posé une question (vous le pouvez aussi) et j’ai appris que les listes de passagers ultérieures à 1935 sont conservées par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Une demande d’accès à l’information est nécessaire pour les consulter. Quant aux documents antérieurs, ils font partie d’ensembles de données consultables sur le site de Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Il faut utiliser des mots-clés comme « passager », « immigration » ou « frontière ».

J’ai longtemps tergiversé. Les passionnés de recherche parmi vous comprendront sans peine que je préférais ne pas céder les rênes de mon enquête. Pour éviter d’être entièrement dépendante, j’ai choisi une nouvelle approche toute simple : je suis allée voir de l’autre côté de l’océan et, plutôt que de chercher des documents sur les arrivées, j’ai cherché des départs (autrement dit, le voyage de retour de Thomas). Cette idée m’a menée aux Archives nationales du Royaume-Uni. Dans leurs archives numériques sur Findmypast, j’ai découvert non pas un, mais deux Thomas Phillips partis vers Montréal à l’été 1936. Je remercie de nouveau mes précieux collègues de la généalogie, dont l’expertise s’est avérée essentielle à cette étape de ma recherche.

Pour filtrer les résultats, j’ai cherché une date de départ à la fin de l’été et indiqué l’année de naissance de Thomas (1877). J’ai rapidement trouvé ce que je cherchais : une liste de passagers du navire à vapeur Antonia, de la compagnie Cunard, construit dans les années 1920. Quand j’y ai vu le nom de Thomas, j’ai eu envie de crier et de partager ma découverte avec quelqu’un, comme on le fait quand on est dans la salle de référence, mais quand on travaille de la maison, on obtient seulement les grommellements du chien dérangé pendant sa sieste.

La liste nous renseigne sur le voyage et sur Thomas. L’Antonia a quitté Liverpool le 28 août 1936 à destination de Québec et de Montréal. La plupart des données n’ont rien d’inhabituel, mais la colonne 8 (le dernier pays de résidence permanente) est particulièrement intéressante. On y trouve des régions du Royaume-Uni, d’autres parties de l’Empire britannique et des pays étrangers. Sans surprise, la plupart des passagers provenaient d’autres parties de l’Empire britannique. Peut-être que d’autres pèlerins canadiens étaient allés en France le mois précédent pour assister à l’inauguration du Mémorial de Vimy.

Page jaunie dressant la liste de quelques dizaines de passagers d’un paquebot.

Liste de passagers de l’Antonia, un navire de la compagnie de navigation Cunard White Star, qui a quitté Liverpool, en Angleterre, le 28 août 1936. L’information sur Thomas Phillips est encerclée en rouge. Source : Archives nationales du Royaume-Uni.

Nous y apprenons que la dernière adresse de Thomas au Royaume-Uni était « c/o 88 Leadenhall St, London ». Vous vous doutez bien que je me suis demandé ce qu’il y avait au 88, rue Leadenhall en 1936. Une petite recherche sur le Web a révélé qu’il s’agissait de la Cunard House, un édifice à huit étages où se trouvaient les bureaux de la compagnie de navigation Cunard et de ses succursales. J’ai aussi appris que les passagers donnaient souvent une adresse avec la mention « aux soins de » (care of, ou c/o), probablement pour faciliter la correspondance pendant leur voyage.

Armée de ces renseignements nouveaux, j’ai pu retourner dans les archives de BAC pour voir ce que je pourrais trouver au sujet de l’Antonia et du voyage de Thomas. Les collections d’archives à BAC donnent beaucoup d’information sur le navire, de ses origines en tant que paquebot de ligne à ses fonctions de transporteur de troupes pendant la Deuxième Guerre mondiale. Évidemment, je me suis surtout intéressée aux documents sur le pèlerinage à Vimy!

BAC possède aussi des images de l’Antonia, dont cette magnifique photo prise pendant sa traversée vers l’Europe plus tôt cet été-là.

Le paquebot bicolore Antonia en mer. Le pont Jacques-Cartier et plusieurs navires à quai se trouvent à l’arrière-plan.

Pèlerins pour Vimy à bord de l’Antonia en partance de Montréal (Québec), 1936. Source : Clifford M. Johnston/Bibliothèque et Archives Canada/PA-056952.

J’ai ensuite épluché les journaux montréalais du début septembre pour voir si le retour de Thomas était mentionné dans les nouvelles maritimes. L’arrivée de l’Antonia est bel et bien documentée, mais mon arrière-grand-père n’est pas nommé. J’ai alors une fois de plus constaté que le plus difficile, dans une recherche archivistique, est parfois de savoir quand s’arrêter.

Je voulais d’abord savoir si mon arrière-grand-père avait assisté à l’inauguration du Mémorial de Vimy, et j’ai fini par me renseigner sur son voyage à l’aller et au retour. La recherche a été ponctuée de grandes découvertes et d’amères déceptions, ce qui est courant lorsqu’on fouille dans les archives. En plus d’obtenir de l’information, j’ai acquis de précieuses aptitudes en recherche, ce qui n’est vraiment pas à dédaigner. Bien loin de me décourager, je suis déjà prête à m’attaquer au prochain mystère familial! Vive les défis!


Rebecca Murray est conseillère en programmes littéraires au sein de la Direction générale de la diffusion et de l’engagement à Bibliothèque et Archives Canada.

Mon cher ami : des lettres de la Normandie pour nos soldats canadiens

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Par Ariane Gauthier

Dans le cadre de mon travail comme archiviste de référence à Bibliothèque et Archives Canada (BAC), je me retrouve souvent à creuser les multiples documents de la collection portant sur la Deuxième Guerre mondiale. De nombreuses personnes à travers le monde s’intéressent à l’histoire des Canadiens dans ce conflit et, plus précisément, aux expériences de nos soldats. Ce que je trouve d’autant plus fascinant, c’est la manière dont commence la quête des chercheurs avec qui j’ai la chance de travailler. Le point de départ est souvent une histoire intime, transmise au sein d’une famille ou encore d’une petite communauté : « J’ai découvert que ma mère a servi avec l’Aviation royale canadienne. » ou « Il paraît que mon village aurait caché un espion canadien pendant la Seconde Guerre mondiale. ». Cela suffit à alimenter la flamme des chercheurs, qui fouillent alors pour trouver des preuves ou enrichir leurs récits de nouveaux détails.

Mes collègues et moi figurons dans cette quête de manière ponctuelle, principalement pour faciliter l’accès aux documents de la vaste collection de BAC. Lorsque les circonstances le permettent, nous creusons l’information contenue dans ces documents à la recherche de détails pertinents pouvant aider les chercheurs à reconstituer l’histoire qu’ils cherchent à comprendre.

C’est ainsi que j’ai trouvé trois lettres en provenance de Normandie adressées à nos soldats canadiens. Malheureusement, le contexte des lettres, notamment l’identité du destinataire, demeure un mystère. J’ai repéré ces lettres dans un dossier du quartier général de l’Aviation royale canadienne (Référence : R112, RG24-G-3-1-a, Numéro BAN : 2017-00032-9, Numéro de boîte : 30, Numéro de dossier : 181.009 [D0624]) Ce dossier documente notamment les expériences de soldats canadiens ayant été capturés et internés dans des camps de prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale. Il contient aussi des transcriptions d’interviews sur les expériences vécues par les soldats.

Dans ce cas-ci, les trois lettres ne sont pas liées à des entretiens particuliers et figurent dans ce dossier comme des feuilles libres. Il n’y a pas de correspondance qui explique la raison pour laquelle elles ont été placées dans ce dossier. On ne sait pas non plus s’il s’agit de lettres adressées à des soldats ayant été faits prisonniers pendant la guerre. L’information contenue dans ces lettres est vraiment la seule information dont nous disposons. En réalité, même si cela peut sembler bien peu, ces trois lettres en disent long sur l’expérience des soldats en Normandie et sur celle des Français, surtout sur les risques encourus par ceux qui résistaient aux Allemands.

Voici les lettres en question :

Lettre à un soldat canadien de la part de Mme Morel, écrite le 8 octobre. L’année n’est pas indiquée sur la lettre. On sait seulement qu’elle a été écrite et postée une fois la guerre terminée.

Lettre à un soldat canadien de la part de Mme Morel, datée du 8 octobre. (MIKAN 5034948)

Dans cette première lettre, nous découvrons une partie de l’histoire de Mme Morel, qui aurait hébergé un de nos soldats après qu’il eut sauté d’un avion près de Villers-sur-Mer. Nous apprenons que ce soldat était parachutiste et qu’il se serait réfugié dans le restaurant de Mme Morel avec deux de ses compagnons d’armes, M. Cooper et Len Martin, alors que le village était encore sous occupation allemande.

Lettre écrite par Mme J. Cottu témoignant de son désir d’avoir des nouvelles du soldat qu’elle a hébergé en novembre 1943.

Lettre à un soldat canadien de la part de Mme J. Cottu. (MIKAN 5034948)

Cette deuxième lettre nous donne un aperçu de l’histoire de Mme J. Cottu et pourrait possiblement faire écho à celle du soldat parachutiste mentionné dans la lettre de Mme Morel. Faute d’informations plus précises, il est difficile de valider cette hypothèse, mais la deuxième lettre fait référence à un certain sergent Martin (possiblement Len Martin?) et situe son départ au mois de novembre. Mme Morel avait indiqué avoir hébergé le soldat à la fin octobre, sans toutefois préciser l’année, donc le tout pourrait concorder chronologiquement.

Mme J. Cottu mentionne avoir hébergé trois soldats dans sa maison, à Ruffec, en novembre 1943 : le destinataire de la lettre, le sergent Martin et le capitaine Ralph Palm. Bien que cet épisode semble s’être bien déroulé, elle indique avoir été arrêtée par la Gestapo en 1944 en raison des activités de son mari. On comprend la gravité de la situation avec cette confession : « I was arrested by the Gestapo, and have suffered very much. » (Je me suis fait arrêter par la Gestapo et j’ai beaucoup souffert.)

Lettre écrite par Mme Noel pour prendre des nouvelles de Harry et lui donner des nouvelles des Français qu’il a connus lors de son passage à Saint-Martin-aux-Chartrains.

Lettre à Harry de la part de Mme Andre Noel, datée du 13 novembre 1945. (MIKAN 5034948)

Dans cette troisième lettre, Mme Noel illustre très bien les dangers auxquels les membres de la Résistance étaient exposés. Elle porte le fardeau d’annoncer le décès de monsieur Baudol, membre de la Résistance, tué alors qu’il était en patrouille. Elle nous montre également les liens forts qu’Harry semble avoir tissés avec les habitants de Saint-Martin-aux-Chartrains. Bien que cette lettre exprime la souffrance, le chagrin et la peur, elle met aussi en lumière la bravoure et les sacrifices de trois familles pour venir en aide à un soldat canadien.


Ariane Gauthier est archiviste de référence à la Direction générale de l’accès et des services à Bibliothèque et Archives Canada.

Conseils pour les généalogistes en herbe

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Vous voulez découvrir vos racines et dresser votre arbre généalogique, mais vous ne savez pas par où commencer? Aucun souci : nous sommes là pour vous aider! Sur notre page Comment débuter votre recherche généalogique, vous trouverez :

Ce sera peut-être le début d’un passe-temps des plus agréables. Qui sait, vous développerez peut-être une véritable passion qui vous amènera à étudier le Canada et son histoire tout au long de votre vie!

Trois personnes à pied, vues de dos. L’homme à gauche marche derrière une poussette tandis qu’un petit enfant au centre tient la main de la femme à sa droite.

La famille, Toronto (Ontario), vers 1928. Photographe : John Pearson Morris. Bibliothèque et Archives Canada/PA-126728

Poursuivez votre apprentissage dans la section Généalogie et histoire familiale de notre site Web. N’hésitez pas à revenir, car ces ressources sont mises à jour régulièrement. Les plus aventureux consulteront nos outils et guides de A à Z, qui abordent de nombreux sujets liés au Canada.

Si vous arrivez dans une impasse ou avez simplement besoin de conseils, posez-nous une question en généalogie à l’aide de notre formulaire en ligne.

Bonne recherche!

Nommer les Autochtones Canadiens

Cet article renferme de la terminologie et des contenus à caractère historique que certains pourraient considérer comme offensants, notamment au chapitre du langage utilisé pour désigner des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus, consultez notre Mise en garde — terminologie historique.

Lorsqu’ils effectuent une recherche historique quelconque, les chercheurs doivent choisir une variété de termes de recherche. Ils espèrent qu’en utilisant le bon terme, ils pourront trouver et utiliser des sources primaires et secondaires. Choisir les bons termes de recherche est un défi dans le meilleur des cas, mais les problèmes inhérents à la recherche dans le contenu autochtone sont particulièrement importants. Plusieurs termes de recherche reflètent des préjugés historiques et des malentendus. Au fil du temps, les noms ou les termes changent complètement tandis que l’orthographe est modifiée en fonction de la période, du lieu et des circonstances.

Et les termes continuent de changer.

Rien ne semble indiquer que les Premières Nations, les Métis ou les Inuits, en tant que gardiens du savoir, aient participé à la création et au développement historique des documents que l’on retrouve à Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Toutefois, les personnes ou les institutions qui ont créé les documents ont laissé sur eux une empreinte déterminante colorée par la raison, la période et l’endroit de leur création.

Le langage et l’imagerie utilisés dans le passé, même s’ils peuvent être problématiques, demeurent dans les descriptions de la base de données. Les termes comme « squaw », « sang-mêlé », « massacre », « sauvage » et « victoire » doivent être utilisés avec une attention toute particulière et dans un contexte approprié.

Aquarelle montrant une femme vêtue d’une robe rouge avec une couverture enroulée autour de la tête et des épaules. Elle porte des raquettes et regarde vers la gauche. Derrière elle, au loin, on aperçoit la silhouette d’une église et une montagne derrière elle.

Femme indienne dans ses beaux habits; vue de Montréal au loin. Peinture par Francis George Coleridge, 1866 (MIKAN 2836790)

Lithographie montrant un groupe de neuf personnes, probablement une famille, y compris un bébé et trois enfants assis devant un tipi. Une personne est debout et tient une carabine, et deux hommes métis fument la pipe.

Tipi indien et sang-mêlé [Métis] rebelle, 1885 (MIKAN 2933963)

Aquarelle montrant trois figures debout près d'une étendue d’eau. De gauche à droite : une femme fumant la pipe portant un bébé sur le dos, un homme portant des jambières, une longue veste bleue et une ceinture fléchée métisse et tenant une carabine dans sa main droite et une autre femme vêtue d'une robe bleue avec un châle enroulé autour de la tête et du corps.

Un sang-mêlé [Métis] et ses deux épouses (MIKAN 2897207)

Le matériel dont la description n’est pas idéale est tout aussi problématique. Les descriptions ne sont pas toujours utiles. On obtient peu de détails lorsque des termes comme « type indigène » et « Peau-Rouge » sont utilisés. Parallèlement, la majorité des personnes représentées sur les images des collections de Bibliothèque et Archives Canada n’ont jamais été identifiées. De nombreuses descriptions archivistiques relatives à certains événements ou activités sont absentes ou contiennent des informations périmées (par exemple, les noms de lieu et de bande ou la terminologie). Par ailleurs, l’information est fondée sur des inscriptions et des légendes originales trouvées dans les documents et elle reflète donc les préjugés et les attitudes de la société non autochtone de l’époque.

Le très grand nombre de descriptions de ce type fait de la recherche d’une photographie ou d’un document particulier une tâche colossale.

BAC modifie les descriptions dans sa collection. Tout en assurant l’intégrité de la description originale, BAC s’efforce de clarifier les données incomplètes et de modifier le langage inapproprié lorsque des exemples sont portés à notre attention. Nous ne modifions jamais l’original d’un document ou d’une image, seulement la description qui a été créée pour le document ou l’image.

Photographie en noir et blanc d’un homme inuit vêtu d’une chemise et de bretelles et regardant directement le photographe.

[Gros plan d’un homme portant des bretelles, Chesterfield Inlet (Igluligaarjuk), Nunavut]. Titre original : Type indigène, Chesterfield Inlet (T.N.-O.), juillet 1926 (MIKAN 3379826)

Un casier pour tout tout tout

Vous visiterez bientôt Bibliothèque et Archives Canada au 395, rue Wellington à Ottawa pour faire des recherches? On vous demandera peut-être – et plus d’une fois– si vous avez besoin d’un casier. Voyons voir pourquoi.

À votre arrivée, au rez-de-chaussée, le commissionnaire au bureau de la sécurité vous demandera si vous voulez un casier pour ranger vos effets personnels : manteau, chapeau, sac, parapluie… Vous vous en doutez bien, tous ces articles sont interdits dans les salles de référence ou de consultation, pour protéger la collection contre les dommages et les pertes. On vous offrira donc de les ranger pour la journée dans un casier situé au rez-de-chaussée. Vous devrez laisser la clé de votre casier au bureau de la sécurité chaque fois que vous quittez l’édifice (que ce soit pour un moment ou à la fin de la journée), même si vous prévoyez revenir.

Vous pourriez aussi avoir besoin d’autres casiers au 3e étage pour y entreposer temporairement des documents d’archives, des documents publiés ou des documents à accès restreint. Ces trois types de casiers peuvent être réservés pour des périodes allant jusqu’à un mois, et la réservation est renouvelable.

Le premier type de casier au 3e étage – le plus commun – sert à entreposer des documents d’archives dont l’accès est ouvert; il est possible d’en réserver jusqu’à trois. Vous pouvez en faire la demande si vous prévoyez venir sur place pour faire vos recherches; vous pouvez aussi en réserver auprès du personnel des Services de consultation lorsque vous soumettez une demande anticipée de retrait de documents. Le bureau de la sécurité du rez-de-chaussée conserve les clés de ces casiers; vous devez les y laisser dès que vous quittez l’édifice, que ce soit pour un moment ou à la fin de la journée.

Le deuxième type de casier au 3e étage – plus petit – sert à entreposer temporairement les documents publiés que vous avez demandés, lorsqu’ils sont peu volumineux. La procédure de réservation est la même que celle expliquée précédemment.

Le troisième type de casier est réservé aux documents à accès restreint (code 32). Encore une fois, vous pouvez en réserver un de la même façon. Cependant, les clés ne vous sont pas données automatiquement : le commissionnaire posté dans le foyer du 3e étage vérifie d’abord si vous avez le droit d’utiliser ce type de casier.

Enfin, lorsque vous réservez un casier au 3e étage, n’oubliez pas ceci :

  • Rangez-y seulement le matériel de Bibliothèque et Archives Canada (pas d’effets personnels)
  • N’y rangez pas de microfilms d’archives ni de microfilms en libre-service
  • Notez que les périodes de prêt pour les casiers et le matériel sont souvent différentes
  • Renouvelez le prêt de votre casier et de vos documents pour éviter que ceux-ci ne soient retournés en entreposage avant la fin de vos travaux
  • Tout article en retard peut être retiré de votre casier et retourné en entreposage, même si la période d’emprunt du casier n’est pas expirée
  • Pour prolonger la période de prêt de votre casier ou de vos documents en dehors des heures normales, faites-en la demande par courriel à consultationtext@bac-lac.gc.ca, en fournissant tous les détails pertinents

Découvrez les codes d’accès aux archives de Bibliothèque et Archives Canada – Partie III

Des billets antérieurs (partie I et partie II) sur les documents à accès restreint expliquaient les divers codes régissant l’accès aux documents du gouvernement canadien qui sont conservés à Bibliothèque et Archives Canada. Dans la partie I, nous avons appris que le code 32 placé à côté d’une référence signifie que l’accès au contenant d’archives est restreint en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Par contre, cela ne veut pas nécessairement dire que l’accès à tous les documents qui se trouvent dans le contenant est restreint.

Chaque année, des chercheurs demandent de nombreux dossiers se trouvant dans des contenants d’archives. Ces archives sont souvent ouvertes. Toutefois, pour que l’ensemble d’un contenant d’archives ait le code 90 et soit ouvert pour la recherche, tous les documents qui se trouvent dans le contenant doivent être ouverts. Il suffit qu’une partie d’un document soit restreinte pour que le contenant garde le code 32 et demeure fermé. Les chercheurs qui souhaitent avoir accès à un contenant dont le code est 32 ont néanmoins le droit de demander les documents dont ils ont besoin.

Il est tout à fait possible que les dossiers demandés aient déjà été consultés et soient accessibles. La seule façon de le savoir est de commander les documents que vous souhaitez consulter. Le personnel de Bibliothèque et Archives Canada qui est responsable de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels examinera la demande. Si les documents visés ont déjà été examinés et sont ouverts, vous les recevrez dans un contenant « provisoire ».

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous informer auprès du personnel des services de consultation ou de l’équipe de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels de Bibliothèque et Archives Canada.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er avril 2014 et le 30 juin 2014

  • Un client commente qu’il ne faut jamais rendre les choses faciles si on peut les rendre complexes!.

Comment lire les notices du catalogue AMICUS — Partie 2

Dans notre précédent article sur le sujet, nous avons expliqué comment décoder une notice AMICUS décrivant un livre, un document ou un rapport (monographie). Le présent article vous offre des conseils pour mieux comprendre une notice AMICUS décrivant une publication en série (périodique) : revue, magazine, journal ou autre. Pour vous faciliter la tâche, les numéros sur l’image correspondent aux numéros des paragraphes de l’article.

Saisie d'écran d'une notice complète du catalogue AMICUS  avec les champs correspondants (source : AN1538072)

1. No AMICUS : Conservez ce numéro! Vous en aurez besoin pour obtenir des numéros de ce périodique, que vous souhaitiez les commander avant votre visite à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) ou le faire une fois sur place.

2. Exemplaires BNC (Bibliothèque nationale du Canada) : Ce champ fournit des renseignements importants sur les numéros du périodique qui sont disponibles dans notre collection. Il est essentiel de faire la distinction entre les collections de périodiques de BAC présentées dans le champ Exemplaires BNC (no 2) et l’histoire de la parution du périodique dans le champ Description (no 3). Il se peut que BAC ne possède pas tous les numéros d’un périodique, ou alors qu’ils soient seulement sur microfiche. S’il existe une version sur microfiche, elle sera mentionnée sous forme de lien dans le champ Relations (no 6).

Les signes de ponctuation ci-dessous servent à décrire les collections de périodiques.
Signe de ponctuation Signification Exemple
Trait d’union   Suite ininterrompue de numéros d’une publication en série v. 1-30 signifie que la bibliothèque possède tous les numéros du périodique, du volume 1 au volume 30
Crochets  [ ] Collection incomplète [1950] signifie que la collection comprend quelques numéros publiés dans les années 1950
Point d’interrogation  ? Information incertaine concernant la collection v. 18-42? signifie que la collection peut comprendre les volumes 18 à 42
Barre oblique  / Une seule entité publiée contenant deux volumes associés v. 12/13 indique que les volumes 12 et 13 sont contenus dans une seule et même entité physique
Virgule  , Une lacune dans la collection v. 1-3, 5 signifie que la bibliothèque possède les volumes 1 à 3 et 5, mais pas le volume 4
Point virgule  ; Une interruption (pas une lacune) dans la parution du périodique v. 1-3; 5- indique qu’après le volume 3, l’éditeur a publié le volume 5, sans avoir publié le volume 4

3. Description : Ce champ indique en quelle année le périodique a paru pour la première fois.

4. Périodicité : Ce champ précise à quelle fréquence le périodique a paru au fil des ans.

5. Notes : Ce champ apporte des renseignements additionnels sur le périodique, par exemple où il a été indexé, et ses titres alternatifs, le cas échéant.

6. Relations : Ce champ fournit des liens vers d’autres versions de la publication (par exemple, en d’autres langues ou d’autres formats, comme une revue en ligne ou sur microfilm). Dans ce cas, vous trouverez un lien vers la version en ligne de la publication conservée dans notre collection électronique.

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Comment lire les notices du catalogue AMICUS — Partie 1

Avez-vous déjà utilisé notre catalogue AMICUS pour repérer un livre, et éprouvé certaines difficultés à décoder l’information?

Voici quelques conseils pour vous aider à comprendre une notice AMICUS décrivant un livre, un rapport ou un document (monographie). Pour vous faciliter la tâche, les numéros sur l’image correspondent aux numéros des paragraphes de l’article.

Saisie d'écran d'une notice complète du catalogue AMICUS  avec les champs correspondants (source : AN 44462)

1 . No AMICUS : Conservez ce numéro! Vous en aurez besoin, ainsi que du nom de l’auteur (ou des auteurs) et du titre, pour commander l’ouvrage avant votre visite à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) ou une fois sur place. Le type de notice est indiqué immédiatement sous le no AMICUS; il précise si la notice décrit un livre, un rapport ou un document (monographie), une revue, un magazine, un journal ou tout autre type de publication en série (périodique).

2. Exemplaires BNC (Bibliothèque nationale du Canada) : Ce champ indique le nombre d’exemplaires disponibles à BAC. Si le champ Exemplaires BNC n’apparaît pas dans la notice, recommencez votre recherche et assurez-vous de bien sélectionner Recherche dans le catalogue de BAC seulement, et non Tout AMICUS. Comme nous sommes une bibliothèque à rayons fermés, l’information sur la localisation sert uniquement à des fins internes et ne vous sera d’aucune utilité. Veuillez noter que les exemplaires de conservation ne sont pas disponibles actuellement.

3. Description : Ce champ indique le nombre de pages et précise si l’ouvrage contient des illustrations ou des cartes.

4. Notes : On trouve dans ce champ d’autres renseignements sur l’ouvrage, par exemple, le complément du titre, des informations additionnelles sur le contenu ou les références bibliographiques qu’on y trouve, s’il y a lieu.

5. Relations : Ce champ fournit des liens vers d’autres versions de l’ouvrage, par exemple, en d’autres langues ou formats (en ligne ou sur microfiche).

6. Numéros et Classification : En général, ces renseignements intéressent uniquement les bibliothèques. Les cotes sont des suggestions à l’intention des bibliothèques; ce ne sont pas les cotes de BAC.

7. Sujets : Ce champ indique les vedettes-matières normalisées attribuées à l’ouvrage. Cliquez sur n’importe quelle vedette-matière pour trouver d’autres ouvrages sur le sujet.

Ne manquez pas notre prochain article sur les notices AMICUS décrivant les revues, magazines, journaux et autres types de publications en série (périodiques).

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Saviez-vous que nos documents ne sont pas tous accessibles en ligne?

À une époque où de plus en plus d’information est offerte sur lnternet, il est facile de présumer que si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez en ligne, cette information n’existe probablement pas. Mais il est possible que ce ne soit pas toujours le cas. Par exemple, à Bibliothèque et Archives Canada (BAC), nous possédons une vaste collection de documents historiques. Pourtant, la plus grande partie de cette collection est antérieure à l’ère numérique, ce qui signifie qu’elle n’existe tout simplement pas en format numérique.

Cela signifie également que les documents de BAC ne sont pas tous répertoriés ou repérables en ligne et qu’il est possible que vous ne trouviez pas un document décrit dans nos outils en ligne même si nous le possédons.

Donc, si après avoir commencé votre recherche en utilisant nos outils majeurs en ligne vous ne pouvez pas trouver le document que vous cherchez, mais que vous soupçonnez qu’il fait partie de la collection de BAC, n’hésitez pas à nous poser une question à ce sujet. Nos archivistes et nos bibliothécaires de référence chevronnés peuvent vous aider à trouver les outils et les ressources qui vous guideront dans votre recherche.

Visitez régulièrement pour consulter notre prochain billet qui traitera de la recherche préliminaire et de la préparation de votre rendez-vous avec un spécialiste des services de référence.

Comment trouver des photos qui n’ont pas encore été mises en ligne – Partie II

Dans notre précédent article Comment trouver des photos qui n’ont pas encore été mises en ligne – Partie I, nous décrivions le scénario idéal pour trouver des photos qui ne sont pas encore en ligne. Mais qu’arrive-t-il lorsque les choses ne se passent pas aussi bien?

Que dois-je faire si je trouve des documents qui ne sont pas tout à fait ce que je recherche?

Si les documents que vous avez repérés ne correspondent pas exactement à ce que vous cherchez, ne désespérez pas. Il est bien possible que nous possédions les photos que vous désirez, mais qu’elles n’aient pas encore été décrites. Les pièces déjà décrites vous donnent quand même une bonne indication de l’endroit où pourraient se trouver ces photos qui n’ont pas encore été décrites.

D’abord, notez bien le titre du fonds, de la collection ou de l’acquisition où se trouve chaque pièce et consultez le champ « Étendue ». Combien de photos y a-t-il dans cette collection? Elle contient peut-être d’autres images relatives à votre sujet.

La photo est-elle associée à :

– un numéro de pièce?
– un photographe en particulier?
– certains mots-clés?

Utilisez des variantes de ces mots-clés, le numéro de la pièce et le nom du photographe pour effectuer de nouvelles recherches en ligne dans Recherche de fonds d’archives. Si vous n’obtenez aucun résultat, essayez l’instrument de recherche en ligne ou sur support papier, associé à chaque pièce. Consultez l’article Comment trouver des photos qui n’ont pas encore été mises en ligne – Partie I, pour des conseils sur l’utilisation de l’instrument de recherche.

Que dois-je faire si l’instrument de recherche n’est pas en ligne, mais existe seulement sur support papier?

Si vous trouvez un fonds, une collection ou une acquisition qui semble pertinent à votre recherche, mais qui n’est pas décrit dans un instrument de recherche électronique, vérifiez s’il en existe un sur support papier. Le cas échéant, vous pourrez le consulter sur place au 395, rue Wellington, à Ottawa. S’il n’y a aucun instrument de recherche sur papier, il vous faudra fouiller dans les boîtes de documents de la collection. Si vous êtes dans l’impossibilité de vous rendre à Ottawa, vous pouvez communiquer avec notre personnel de référence, ou embaucher un chercheur indépendant.

Avec au-delà de 25 millions d’images, il y a de bonnes chances que nous possédions LA photo idéale. Il ne vous reste plus qu’à la trouver!

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!