Charlie Chaplin s’en va-t-en guerre, partie 2 : Aller au-delà d’un dossier de la Première Guerre mondiale pour vos recherches généalogiques

Par Emily Potter

Dans la première partie de ce billet de blogue, nous avons vu comment lancer une recherche généalogique à partir d’un dossier de la Première Guerre mondiale. Pour l’exercice, j’avais choisi au hasard le dossier de William Charles Chaplin dans la base de données Dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale de Bibliothèque et Archives Canada. En le parcourant, nous avons trouvé les renseignements généalogiques suivants :

  • Date et lieu de naissance : 23 juin 1870, Chatham, Kent, Angleterre
  • Date et lieu du mariage : Inconnus
  • Date et lieu du décès : 5 octobre 1957, lieu inconnu
  • Nom de la mère : Inconnu
  • Nom du père : Inconnu
  • Nom de l’épouse : Eliza Agnes Turton, fille d’Agnes Eliza; décédée avant le 2 mars 1916
  • Noms des enfants : Miriam, James, Richard, George, Agnes, William et Celia

Voyons maintenant si nous pouvons combler certaines lacunes en cherchant dans d’autres sources généalogiques de Bibliothèque et Archives Canada.

Cartes de décès des combattants

Commençons par la fin et voyons si nous pouvons trouver le lieu du décès de Chaplin dans les cartes de décès des combattants. Créées par Anciens Combattants Canada, ces fiches comprennent des renseignements sur les militaires décédés qui ont pris part à la Première Guerre mondiale, comme la date et le lieu du décès ainsi que le nom du plus proche parent. Habituellement, elles indiquent aussi si le décès de la personne découle d’une quelconque façon de son service militaire.

Quoique fort utile, cet outil a aussi des limites. Puisqu’Anciens Combattants Canada n’était pas toujours informé des décès, les vétérans n’ont pas tous une carte. De plus, il n’y a pas de cartes pour les décès survenus après le milieu des années 1960.

En suivant ces instructions et ces conseils, j’ai pu trouver la carte de décès de William Charles Chaplin :

Nous savons que c’est la bonne carte, puisque le numéro de régiment et la date du décès sont les mêmes que ceux indiqués sur l’enveloppe du dossier de Chaplin. (Nous avons vu cette enveloppe dans la première partie du blogue.)

On y apprend que Chaplin est décédé à Toronto. L’indication Death not [Décès : non] signifie que sa mort ne résulte pas de son service militaire.

Recensements

Explorons maintenant un autre outil important pour les recherches généalogiques : les dossiers des recensements. Ces documents du gouvernement dénombrent la population du pays et sont une source inestimable de renseignements. Pour chaque personne d’un ménage, on y trouve par exemple l’âge, le pays ou la province de naissance, l’origine ethnique, la profession, la religion et, parfois, l’année d’immigration.

Nous savons déjà que Chaplin, né en Angleterre, était au Canada au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le Recensement de 1911 peut nous aider à savoir quand il a immigré ici.

Après quelques tentatives, j’ai trouvé une référence à Chaplin et à sa famille en utilisant les termes de recherche qu’on peut voir dans l’image ci-dessous.

Écran de la base de données de Bibliothèque et Archives Canada pour le Recensement de 1911.

Écran de recherche de la base de données du Recensement de 1911.

Page des résultats pour « W Charles Chaplain », tirée de la base de données de Bibliothèque et Archives Canada pour le Recensement de 1911.

Base de données du Recensement de 1911, « W Charles Chaplain ».

Le nom de Chaplin y est orthographié « Chaplain » (« W Charles Chaplain »). C’est un bon exemple des variantes orthographiques qu’on retrouve souvent dans les vieux documents. Vous avez de la difficulté à trouver une référence à vos ancêtres dans un recensement? Consultez nos conseils de recherche par nom et par lieu.

Regardons de plus près l’image qui nous intéresse.

Formulaire de recensement, avec des colonnes et des entrées manuscrites.

Recensement de 1911, Toronto, quartier no 4, page 7. (e002028460)

On y apprend que la famille de Chaplin a immigré au Canada en 1904. Comme nous l’avons vu dans la partie 1 du blogue, l’aînée des enfants, Miriam (ou Marian), est née vers 1898. Or, le recensement fait plutôt référence à une enfant du nom d’Annie ou Amia. Si l’on se fie à l’année de naissance, il s’agit probablement de Miriam. Annie (ou Amia) aurait pu être un deuxième prénom, un surnom ou une erreur; et nous savons déjà à quel point il est courant de voir des variations de noms dans les anciens dossiers!

Quoi qu’il en soit, d’après ce recensement, nous constatons qu’Annie/Amia/Miriam/Marian est née en Angleterre, comme ses frères James et Richard. Agnes, William, Charles et George sont quant à eux nés en Ontario. Nous pouvons en déduire que William et Agnes se sont très probablement mariés en Angleterre. Comme leur premier enfant est vraisemblablement né en 1898, ils se sont sans doute mariés cette année-là ou avant.

Listes de passagers

Toujours selon le Recensement de 1911, la famille Chaplin a immigré au Canada en 1904. Pouvons-nous confirmer ce renseignement?

Bibliothèque et Archives Canada possède plusieurs bases de données sur l’immigration, toutes répertoriées sur sa page Web Recherche d’ancêtres. Ici, nous utiliserons la base de données Listes de passagers pour le port de Québec et pour d’autres ports, 1865-1922.

Sur l’écran de recherche, j’ai d’abord entré le premier prénom et le nom de famille de Chaplin. J’ai décidé de ne pas indiquer d’année d’arrivée, pour ratisser aussi large que possible.

Heureusement pour moi, il n’y avait que huit résultats, et le premier faisait référence à notre William Chaplin.

Écran montrant la fiche de William Chaplin, tirée de la base de données Listes de passagers pour le port de Québec et pour d’autres ports, Listes de passagers pour le port de Québec et pour d’autres ports, 1865-1922.

Page de référence pour William Chaplin, tirée de la base de données Listes de passagers pour le port de Québec et pour d’autres ports, 1865-1922.

Comme on peut le voir, la famille est arrivée en 1905 et non en 1904. Rien de surprenant : comme nous l’avons appris dans la partie 1 du blogue, c’est tout à fait normal de voir des différences d’un ancien dossier à l’autre.

Détail agrandi d’un écran où l’on voit la famille Chaplin sur une liste de passagers.

Extrait d’une liste de passagers où l’on voit l’arrivée de William Chaplin sur le S. S. Dominion à Halifax, fonds RG76, bobine de microfilm T-499.

On peut lire les noms de William Chaplin, de son épouse Agnes et de leurs trois enfants. Une fois de plus, on trouve une variante du nom de Miriam, qui ressemble à « Amy ». Amy serait née en 1898. Cela concorde avec ce que nous avons vu pour Miriam dans le Recensement de 1911 et dans le dossier de la Première Guerre mondiale de son père.

Mis à part la variante de nom supplémentaire, la liste des passagers n’a rien ajouté à notre liste de renseignements manquants. Elle a cependant confirmé la date à laquelle la famille a immigré.

  • Date et lieu de naissance : 23 juin 1870, Chatham, Kent, Angleterre
  • Date et lieu du mariage : Angleterre, probablement 1898 ou avant
  • Date et lieu du décès : 5 octobre 1957, Toronto (Ontario)
  • Nom de la mère : Inconnu
  • Nom du père : Inconnu
  • Nom de la conjointe : Eliza Agnes Turton, fille d’Agnes Eliza; décédée avant le 2 mars 1916
  • Noms des enfants : Miriam, James, Richard, George, Agnes, William et Celia

En revoyant notre liste de renseignements sur William Charles Chaplin, nous constatons que nous y avons ajouté son lieu de décès – Toronto, en Ontario – et qu’il s’est probablement marié en Angleterre, en 1898 ou avant. Nous en avons aussi appris davantage sur sa famille, notamment les dates de naissance approximatives, le pays et la province de naissance de chaque membre, ainsi que la date à laquelle la famille a immigré au Canada.

Cela dit, il nous manque encore des renseignements clés sur Chaplin, et notamment celui-ci : qui étaient ses parents?

Jusqu’ici, nous avons fouillé dans les principales sources généalogiques de Bibliothèque et Archives Canada. Cependant, d’autres institutions offrent plusieurs sources fort utiles. Nous ne ferons pas ces recherches ici, mais je vais vous expliquer comment vous pourriez procéder.

Registres de l’état civil

Pour connaître les noms des parents de Chaplin, je chercherais d’abord son dossier de mariage. En effet, les registres de l’état civil sont des sources généalogiques extrêmement utiles : les dossiers de naissance et de mariage indiquent habituellement ces informations.

Nous connaissons le nom de l’épouse de Chaplin, ce qui est fort utile : nous pourrons ainsi nous assurer que nous avons trouvé dossier du bon William Charles Chaplin (et non celui d’un autre homme ayant le même nom).

Nous savons que Chaplin s’est marié en Angleterre; nous devrions donc chercher dans les archives anglaises.

Les dossiers britanniques pour les naissances, les mariages et les décès sont conservés au General Register Office en Angleterre. Les index, classés par année, sont accessibles à la recherche sur différents sites Web, notamment FreeBMD.

Nous pourrions aussi trouver plus d’information en cherchant les dossiers de chaque membre de la famille Chaplin dans les registres de l’état civil. Au Canada, les dossiers de naissances, de mariages et de décès relèvent des provinces et des territoires. Bibliothèque et Archives Canada ne les conserve pas, puisqu’il est une institution fédérale. Pour savoir où trouver ces dossiers et comment y accéder, consultez notre page Lieux, où vous trouverez des sources pour chaque province et territoire.

Nous pourrions sûrement pousser plus loin les recherches généalogiques sur William Chaplin et sa famille. Mais après avoir lu ces deux billets de blogue, je parie que vous avez hâte de commencer les vôtres!

Prêt à donner le coup d’envoi à vos propres recherches généalogiques? Rendez-vous sur notre page Comment débuter.

Enfin, n’oubliez pas la base de données Dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale : vous pourrez y chercher des références sur le service militaire de vos ancêtres au sein du Corps expéditionnaire canadien.

Merci d’avoir pris le temps de me lire!


Emily Potter est consultante en généalogie à la Direction générale des services au public de Bibliothèque et Archives Canada.

Découvrir le 2e Bataillon de construction

Par Andrew Horrall

Note sur les termes utilisés dans les documents

De nombreux documents relatifs à la 2e Compagnie de construction contiennent des termes qui étaient couramment utilisés pendant la Première Guerre mondiale, mais qui ne sont plus acceptables aujourd’hui. L’utilisation de ces termes par les autorités militaires est une preuve du racisme subi par les hommes de l’unité.

Comme il est décrit dans le billet de blogue, « Servir malgré la ségrégation », le 2e Bataillon de construction a été la première et la seule unité ségrégée du Corps expéditionnaire canadien (CEC) pendant la Première Guerre mondiale. Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a répertorié et numérisé les documents relatifs à l’unité afin de faciliter l’exploration et la compréhension de son histoire et des histoires individuelles des hommes qui en faisaient partie.

Formulaire imprimé rempli par les hommes s’engageant dans le Corps expéditionnaire canadien. Le formulaire comprend 12 questions sur la personne, y compris son nom, sa date de naissance et son plus proche parent. En bas, on trouve une déclaration et un serment prêtés et signés par l’homme, ainsi que la déclaration et la signature d’un magistrat confirmant son engagement.

Page d’attestation pour Arthur Bright, RG 150, versement 1992-93/166, boîte 1066 – 39

Expériences individuelles

Les documents d’archives contiennent des détails sur les personnes ayant servi dans le 2e Bataillon de construction. Chaque histoire est unique et évocatrice.

Vous pouvez trouver les dossiers individuels des hommes en recherchant leur nom, ou en entrant « No. 2 Construction Battalion » (note : il faut insérer les mots-clés en anglais) dans le champ « Unité » de notre base de données, dans le menu déroulant Afficher les options de recherche avancées. Chaque dossier a été entièrement numérisé et comprend des renseignements détaillés sur la vie de la personne, sa famille et son service militaire.

Des amis et des familles servant ensemble

Les dossiers du personnel peuvent également raconter des histoires collectives. Nous savons que les hommes se sont souvent engagés en petits groupes de famille, d’amis ou de collègues de travail dans l’espoir de servir ensemble.

Voici deux stratégies pour trouver et explorer ces petits groupes au sein de l’unité. Commencez par déterminer l’identité de tous les hommes, en entrant « No. 2 Construction Battalion » (note : il faut insérer les mots-clés en anglais) dans le champ « Unité » de notre Base de données, dans le menu déroulant Afficher les options de recherche avancées. Par la suite :

  • Trier la liste par ordre alphabétique. Vous verrez que de nombreux noms de famille apparaissent plus d’une fois. Ouvrez les dossiers individuels des hommes portant le même nom et examinez leur lieu de naissance, leur adresse et leur parent le plus proche (souvent un parent) pour déterminer leur lien de parenté, le cas échéant.

Par exemple, nous pouvons voir que ces deux hommes étaient frères :

Tableau répertoriant 2 soldats avec le nom de famille Bright.

  • Trier la liste par matricule. Ces numéros ont été attribués aux hommes dans l’ordre numérique. En triant la liste de cette façon, on peut recréer les lignes d’hommes au moment de leur enrôlement dans une station de recrutement. Ouvrez les dossiers individuels pour voir si un homme s’est engagé seul ou avec un groupe.

Par exemple, nous savons que les frères Bright se sont engagés ensemble parce qu’on leur a attribué des matricules séquentiels. Nous découvrons également que les hommes portant les matricules précédents et suivants — qui se seraient trouvés à côté d’eux dans le bureau de recrutement en 1916 — avaient tous à peu près le même âge, exerçaient des métiers similaires et vivaient à moins d’un kilomètre les uns des autres à St. Catharines. Comment se connaissaient-ils?

Tableau répertoriant 5 soldats avec des numéros de régiment allant de 931537-931541Suivez les hommes dans la vie civile

Pour explorer plus largement l’histoire des Canadiens noirs, vous pouvez également découvrir la vie civile de bon nombre de ces hommes en entrant leurs noms dans d’autres bases de données de BAC dans la section « Recherche d’ancêtres » de notre site Web :

  • Les Recensements canadiens de 1911, 1916 et 1921. Par exemple, le recensement de 1921 indique qu’Arthur et Norman Bright vivent ensemble comme locataires au 3 Brown’s Lane, dans le centre-ville de Toronto. Ni l’un ni l’autre n’est alors marié, et tous deux travaillent comme ouvriers.
  • Les Listes de passagers montrent quand, où et avec qui les personnes ont immigré au Canada.
  • Les Dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale peuvent ouvrir la voie à l’exploration de la communauté noire du Canada du début du 20esiècle et de ce que signifiait servir dans le 2e Bataillon de construction.
Deux pages d’un journal personnel. La date est imprimée en haut de chaque page, les 30 et 31 octobre. En dessous, le capitaine White a écrit des observations générales sur le temps, les lettres qu’il a écrites et reçues, et la vie au camp.

Deux pages du journal personnel du capitaine William « Andrew » White, l’aumônier de l’unité (e011183038)

La vie quotidienne au sein de l’unité

Deux documents numérisés vous permettent d’explorer les activités quotidiennes de l’unité :

  • Journal personnel de William « Andrew » White; l’aumônier du 2eBataillon de construction; nous pensons qu’il s’agit du seul récit personnel et témoignage direct écrit par un membre de l’unité.
  • Journal de guerre; les unités en service actif devaient tenir un compte rendu quotidien de leurs activités. Bien que les journaux de guerre ne se concentrent pas sur les personnes, ils décrivent les événements qui se sont déroulés chaque jour.

Comment l’armée canadienne a géré l’unité

BAC a numérisé environ la moitié des documents administratifs, organisationnels et historiques relatifs au 2e Bataillon de construction. Ces documents donnent une idée de la façon dont l’armée canadienne gérait l’unité et les hommes qui en faisaient partie.

Ressources numérisées documentant la 2e Compagnie de construction conservées à BAC

Renseignements de base sur l’unité

Autres photographies représentant des soldats noirs

Notez que BAC détient de nombreuses autres photos montrant des soldats noirs. Ces photos ne peuvent toutefois pas être trouvées lors d’une simple recherche, car cette information n’était pas incluse dans le titre original.

Affiche de recrutement

Documents textuels

Cour martiale

Les dossiers numérisés des cours martiales impliquant des membres de la Compagnie de construction no 2 et d’autres hommes noirs sont disponibles sur Canadiana.org (Veuillez noter que la liste ci-dessous peut ne pas être complète).


Andrew Horrall, archiviste à Bibliothèque et Archives Canada, a rédigé le billet de blogue. Il a aussi recensé les documents relatifs au bataillon, avec l’aide d’Alexander Comber et de Mary Margaret Johnston-Miller.

Pourquoi est-ce écrit là? Découvrez le Recensement de Manitoba, Saskatchewan et Alberta, 1926 : instructions aux commissaires et énumérateurs.

Par Sara Chatfield

Pour tirer le maximum d’information d’un recensement canadien, lisez d’abord les instructions aux commissaires et énumérateurs. À première vue, cette publication peut sembler t rès aride, mais il n’en est rien! En prenant connaissance des instructions qui étaient données aux commissaires et aux recenseurs, les généalogistes pourront en apprendre davantage sur leurs ancêtres, recueillir d’autres indices et comprendre pourquoi leurs ancêtres ont répondu comme ils l’ont fait. N’oubliez pas qu’il y aura toujours des exceptions à la règle, car les recenseurs n’interprétaient pas tous les instructions de la même manière.

En voici quelques exemples intéressants :

Colonne 3 – Nom de chaque personne dans la famille, le ménage ou l’institution

Tableau de recensement intitulé « Bureau fédéral de la statistique : Recensement de Manitoba, Saskatchewan et Alberta, 1er juin 1926 » comprenant des inscriptions manuscrites dans chacune des 25 colonnes. Les colonnes contiennent des renseignements tels que le nom et le lieu de résidence, des informations personnelles, le lieu de naissance, la race et la citoyenneté, la langue et le niveau d’instruction.

Une page pour Saint-Boniface (Manitoba), tirée du recensement de 1926 du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Remarquez l’inscription pour Jules Vinckier, identifié comme chef d’un ménage comprenant une domestique et une locataire. (e011228052)

Le Recensement des provinces des prairies de 1926 énumère « les noms de chaque personne qui habitait, à la date du 1er juin, 1926 avec la famille ou dans la demeure dont le recensement est à se faire… » Ce qu’il faut remarquer dans cette phrase, c’est que la personne doit désigner la résidence faisant l’objet du recensement comme son « domicile habituel ». Les généalogistes devraient garder cela à l’esprit lorsqu’ils font des recherches sur des familles ayant des enfants plus âgés, ces derniers pouvant avoir quitté le foyer familial en 1926. Cela inclut également les locataires et les personnes employées comme domestiques ou serviteurs.

Les résidences peuvent aussi être des établissements tels que « les hôpitaux, les refuges pour les pauvres, les asiles d’aliénés, les prisons, les pénitenciers, les écoles, les camps militaires, les refuges pour les vieillards, les maisons de refuge, etc. »

 Colonne 16 – Origine selon la race ou la tribu

Tableau de recensement intitulé « Bureau fédéral de la statistique : Recensement de Manitoba, Saskatchewan et Alberta, 1er juin 1926 » comprenant des inscriptions manuscrites dans chacune des 25 colonnes. Les colonnes contiennent des renseignements tels que le nom et le lieu de résidence, des informations personnelles, le lieu de naissance, la race et la citoyenneté, la langue et le niveau d’instruction.

Une page pour la réserve indienne de Jackhead (Manitoba), tirée du recensement de 1926 du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta (e011226423)

La plupart des généalogistes trouvent extrêmement utile la colonne relative à l’origine selon la race ou la tribu. Bien que ces informations fournissent aux chercheurs des renseignements précieux sur les origines de leurs ancêtres, il faut tenir compte des instructions que recevaient les recenseurs pour bien interpréter la réponse à cette question. Selon la publication, « la race ou la tribu se retrace ordinairement par le père, soit Anglais, Ecossais, Irlandais, Gallois, Français, Allemand, Italien, Danois, Suédois, Norvégien, Bohémien, Ruthène, Bucovinien, Galicien, Bulgare, Chinois, Japonais, Polonais, Juif, etc. Une personne dont le père est Anglais mais dont la mère est Ecossaise, Irlandaise, Française ou d’autre race sera classée comme Anglaise, et ainsi pour toutes les autres races. »

Ce raisonnement ne s’applique pas aux familles autochtones. En effet, selon les instructions, « dans le cas des Indiens l’origine se retrace par la mère, et le nom de la tribu doit être donné, soit « Chippewa », « Cree », etc.

Colonne 17 – Année d’immigration au Canada

Tableau de recensement intitulé « Bureau fédéral de la statistique : Recensement de Manitoba, Saskatchewan et Alberta, 1er juin 1926 » comprenant des inscriptions manuscrites dans chacune des 25 colonnes. Les colonnes contiennent des renseignements tels que le nom et le lieu de résidence, des informations personnelles, le lieu de naissance, la race et la citoyenneté, la langue et le niveau d’instruction.

Une page pour North Battleford (Saskatchewan), tirée du recensement de 1926 du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta (e011242806). Remarquez l’inscription pour Frank Madon et son épouse, qui semblent être nés au Canada, avoir émigré aux États-Unis où ils ont été naturalisés, puis être revenus au Canada en tant qu’immigrants en 1920.

Il pourrait sembler étonnant pour un chercheur de voir inscrite une année d’immigration pour un ancêtre né au Canada. Cette inscription s’explique probablement par les instructions données aux recenseurs selon lesquelles la colonne 17 « s’applique à toutes les personnes, sans distinction d’âge et de sexe, qui sont nées à l’étranger, et aussi aux personnes nées au Canada qui ont autrefois établi leur domicile dans un pays étranger, mais qui sont revenues au Canada. » La publication précise plus loin : « pour celles de naissance canadienne, [le recenseur donnera] l’année de leur retour au pays pour y demeurer en permanence. »

Colonne 18 – Année de naturalisation

Census chart titled “Dominion Bureau of Statistics: Census of Manitoba, Saskatchewan and Alberta, June 1, 1926” with handwritten entries for each of 25 columns. The columns include such information as name and residence, personal description, place of birth, race and citizenship, language and education.

A page for Regina, Saskatchewan, from the 1926 census of Manitoba, Saskatchewan and Alberta. Note the notation of “pa” in column 18 for Andrew Susylinski (e011245054)

Les instructions aux recenseurs précisent que l’annotation « pa » dans la colonne 18 sert à indiquer  « si une personne a demandé sa naturalisation, mais n’a pas encore son titre parfait de citoyen. » Une annotation « pa » indique au chercheur qu’il trouvera possiblement  d’autres renseignements sur son ancêtre dans les dossiers de naturalisation.

Si vous avez la curiosité de rechercher vos ancêtres dans d’autres années de recensement, nous vous invitons à consulter la page Recensements de Bibliothèque et Archives Canada.


Sara Chatfield est gestionnaire de projet à la Division des expositions et du contenu en ligne de Bibliothèque et Archives Canada.

Recherche dans les anciens recensements

Bibliothèque et Archives Canada est heureux de lancer la version enrichie d’un de ses plus populaires guides de recherche : Instrument de recherche 300 : recensements et documents connexes (de 1640 à 1945).

Ce guide exhaustif sur les anciens recensements et les documents connexes comporte des références datant principalement de 1640 aux années 1880. On y trouve aussi quelques documents des années 1900, y compris des documents de Terre-Neuve et du Labrador pour la période allant de 1921 à 1945.

La version enrichie contient des liens vers des images numérisées de la plupart des documents. Ceux-ci concernent l’Acadie, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et le Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique.

Visitez aussi notre page Recensements, que nous avons actualisée. Vous y trouverez des liens vers nos bases de données sur les recensements de 1825 à 1921, et bien d’autres ressources.

Trouver Royalton : une recherche dans le Recensement de 1921

Par Julia McIntosh

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la recherche dans les recensements du Canada, ce blogue vous fournira quelques bons conseils et techniques à utiliser dans vos recherches.

Contexte

Alors que je travaillais au comptoir de référence, on m’a posé une question concernant la population de Royalton au Nouveau-Brunswick, soit le nombre d’hommes qui y résidaient entre les deux guerres mondiales, pour une recherche sur le recrutement. « Rien de plus simple », me suis-je dit. « Ça ne sera pas difficile à trouver ». Étant bibliothécaire, mon premier réflexe a été de consulter une publication sur le sujet. À ma grande surprise, j’ai constaté que Royalton était un trop petit village pour être mentionné dans les sources imprimées habituelles qui s’intéressent davantage aux grandes villes qu’aux petites localités rurales ou aux villages non constitués en municipalités. Je devais repenser ma stratégie de recherche.

Deux recensements ont été effectués pendant l’entre-deux-guerres : en 1921 et en 1931. J’ai choisi de consulter le premier parce qu’il était déjà numérisé; mon client pourrait donc examiner les documents en ligne (voir le Recensement de 1921).

Difficultés rencontrées

Il fallait d’abord trouver la localisation exacte de Royalton, selon les districts et sous-districts de recensement. Pour ce faire, je devais trouver une carte contemporaine et la comparer avec les districts et sous-districts du recensement de 1921 au Nouveau-Brunswick. Je devais également découvrir dans quel comté et dans quelle paroisse était situé Royalton et ensuite déterminer le bon sous-district à partir de la description fournie. Malheureusement, les sites de cartes sur Internet ne fournissent pas en général les renseignements dont j’avais besoin sur les comtés, et ne donnent pas non plus facilement accès aux cartes de la région. C’est aux Archives provinciales du Nouveau-Brunswick que j’ai trouvé ces informations. Leur site Web m’a informée que Royalton était « situé à l’est de la frontière du Nouveau-Brunswick et du Maine, 3,16 km au sud-ouest de Knoxford, paroisse de Wicklow, comté de Carleton. »

De retour aux districts et sous-districts du recensement, j’ai cherché Carleton, en faisant l’hypothèse que le district serait relié au nom du comté. Mais c’est bien connu, les hypothèses peuvent être trompeuses! Le district n’était pas classé sous la lettre « C », mais plutôt sous la lettre « V » comme dans District 48 – Victoria et Carleton. Qui aurait pu deviner?

Je n’étais pas au bout de mes peines. Pour compliquer les choses, il y a trois sous-districts dans la paroisse de Wicklow, dont la description ne mentionne pas Royalton :

  • Sous-district 11 Wicklow (paroisse)
    « Pour toute cette portion de la paroisse de Wicklow, au nord et à l’est de la ligne suivante ainsi décrite : commençant à la rivière Saint-Jean à la ferme de Hugh Tweedie; de là vers l’ouest le long de la route connue sous le nom de « chemin Carr » jusqu’au chemin Greenfield, et de là vers le nord le long dudit chemin Greenfield vers le chemin Summerfield; de là le long dudit chemin Summerfield jusqu’au chemin Knoxford, et de là vers le nord le long dudit chemin Knoxford et du prolongement de celui-ci vers le nord jusqu’à la ligne entre Carleton et Victoria et pour inclure tous ceux qui bordent lesdits chemins.
  • Sous-district 12 Wicklow (paroisse)
    « Pour toute cette partie de la paroisse de Wicklow, au sud et à l’est de la ligne suivante, commençant à la rivière Saint-Jean à la ferme de Hugh Tweedie, de là vers l’ouest le long de la route connue sous le nom de « chemin Carr » jusqu’au chemin Greenfield, puis vers le sud le long dudit chemin Greenfield jusqu’à la frontière sud de la paroisse de Wicklow, et pour inclure ceux qui bordent ledit chemin Greenfield, au sud dudit « chemin Carr ».
  • Sous-district 13 Wicklow (paroisse)
    « Commençant à l’endroit où le chemin Knoxford croise la ligne du comté entre Carleton et Victoria, de là vers l’ouest le long de ladite ligne du comté jusqu’à la frontière américaine, de là vers le sud le long de ladite frontière jusqu’à la paroisse de Wilmot, de là vers l’est le long de la frontière de la paroisse jusqu’au chemin Greenfield, de là vers le nord le long dudit chemin Greenfield jusqu’au chemin Summerfield, allant du chemin Summerfield au chemin Knoxford, de là suivant le chemin Summerfield vers l’ouest, jusqu’au chemin Knoxford; de là vers le nord le long du chemin Knoxford jusqu’à l’endroit du début. »

Quelle carte utiliser? Comme le temps pressait, je ne pouvais pas me payer le luxe d’attendre de pouvoir consulter une carte du recensement de 1921; j’ai alors vérifié dans notre collection de cartes numérisées. La plus récente carte disponible était une carte démographique du Recensement de 1891. À l’époque, Royalton se trouvait dans le district électoral de Carleton. Espérant qu’il n’y avait pas eu trop de changements en 30 ans, j’ai comparé la carte avec les descriptions et j’en ai déduit que Royalton se trouvait dans le sous-district 13, paroisse de Wicklow. Inquiète qu’une carte de 1895 pût être trop ancienne, j’ai consulté l’Atlas électoral du Dominion du Canada (1915), lequel a confirmé l’existence du district électoral de Victoria et Carleton, mais, étonnamment, Royalton n’y était pas indiqué. Au moins, le comté n’avait pas modifié ses frontières dans l’intervalle!

Une carte en noir et blanc du district électoral de Carleton (Nouveau-Brunswick); les frontières sont indiquées par un gros trait rouge.

Carte du district électoral de Carleton (N.-B.) tirée de la base de données de l’Atlas électoral du Dominion du Canada (1895). La source originale se lit comme suit : Electoral atlas of the Dominion of Canada: according to the Redistribution Act of 1914 and the Amending Act of 1915 (OCLC 1004062506)

Une autre difficulté s’est présentée au moment d’identifier, parmi les personnes dénombrées, celles qui résidaient dans le village de Royalton. La tâche aurait dû être facile, mais j’ai vite constaté que ce serait tout aussi compliqué. J’ai consulté la version imprimée du Volume I – Population of the Sixth Census of Canada, 1921, et trouvé le tableau 8 Population par districts et sous-districts. Sous Victoria et Carleton, puis comté de Carleton, j’ai trouvé Wicklow – 1 689 habitants. Cependant, il n’y avait pas d’inscription pour Royalton sous la rubrique Villes, ni de répartition par sexe. Mais le tableau 16 – Classification par sexe m’a donné la répartition pour Wicklow – 900 hommes et 789 femmes. J’étais vraiment près du but, mais rappelez-vous, la paroisse de Wicklow a trois sous-districts, dont un seul, le no 13, inclut Royalton. Il fallait que je m’approche le plus près possible des résultats du recensement pour le village.

Résultats

Ma seule option à cette étape était de consulter les données brutes recueillies lors du recensement, ce qui signifiait que je devais consulter la version numérisée du Recensement de 1921 sur notre site Web. Une recherche avec les mots-clés Royalton et Province : Nouveau-Brunswick n’a donné aucun résultat. Toutefois, Wicklow et Province : Nouveau-Brunswick a donné 1 600 résultats, ce qui correspond à peu près au nombre que j’avais trouvé pour la paroisse. La perspective de consulter toutes ces inscriptions était décourageante, c’est le moins qu’on puisse dire.

Par chance, après avoir ouvert quelques pages et parcouru le document, j’ai découvert une Page titre pour le recensement du district 48, sous-district 13, paroisse de Wicklow, pages 1-14 pour le recensement du district 48, sous-district 13, paroisse de Wicklow, pages 1-14. Et voilà!

Une page écrite à la main à l’encre noire contenant les informations suivantes : 1921, N.B. Dist. 48, Carleton, Sous Dist. 13, paroisse de Wicklow. Pages 1–14.

Page titre pour le recensement du sous-district 13, paroisse de Wicklow, district 48 – Carleton, Nouveau-Brunswick, Recensement de 1921.

Il me restait à résoudre le problème de la répartition par sexe. Même si les nombres étaient plus petits que pour l’ensemble de la paroisse de Wicklow, je devrais quand même faire pas mal de calculs. Heureusement, le recenseur avait indiqué les nombres totaux sur la dernière page de la section pour le sous-district 13, Wicklow :

hommes – 340; femmes – 316

Espérant toujours trouver des données spécifiques pour Royalton, j’ai vu que la colonne 5 était intitulée « Municipalité ». Alors, remplie d’espoir, je m’apprêtais à faire le décompte précis.

Vous souvenez-vous des difficultés que j’avais éprouvées précédemment? J’en rencontrais encore pour trouver le nombre précis de résidents à Royalton. Royalton apparaît pour la première fois à la page 3, ligne 39 pour le sous-district 13. Le recenseur commence par inscrire Royalton dans la colonne « Municipalité », puis il rature ces inscriptions et remplace le nom de Royalton par Carleton, qui est, comme nous le savons, le nom du comté! Par la suite, le recenseur inscrit systématiquement Carleton en tant que municipalité à la page 4.

Première page du recensement de 1921 montrant les inscriptions pour Royalton.

Recensement de 1921, Province du Nouveau-Brunswick, district no 48, sous-district no 13. Voir colonne 5, Municipalité, Royalton.

À cette étape, j’ai reconnu que je ne trouverais pas le nombre d’hommes à Royalton et j’ai transmis l’information à mon client, qui a peut-être réussi à découvrir cette information par les noms de famille.

Pour en savoir plus sur la recherche dans le recensement de 1921, consultez la section intitulée Enjeux au sujet de ce recensement et de cette base de données. Vous y trouvez des conseils très utiles pour passer d’une image à l’autre.

Bonne chance à tous ceux qui sont à la recherche de leur propre Royalton. Amusez-vous bien!

 

Julia McIntosh est bibliothécaire de référence à la division des Services de référence.

Les questions les plus courantes sur la généalogie

Au comptoir de généalogie de Bibliothèque et Archives Canada (BAC), nous recevons de nombreuses questions intéressantes de la part de nos clients. Voici les questions les plus courantes.

Par où dois-je entamer mes recherches généalogiques?

La première étape consiste à poser des questions (comme « qui », « quoi », « où ») et à noter l’information. Déterminer les renseignements manquants dans l’arbre généalogique.

Il arrive que le membre de la famille ne se rappelle pas une date exacte, mais qu’il se souvienne des circonstances (une grand-tante a oublié l’année exacte du décès de sa grand-mère survenu alors que la première fréquentait l’école secondaire, mais elle se rappelle qu’ils se sont rendus à Toronto pour les funérailles). Cela permet de circonscrire les recherches à des années données et à la province qui a délivré le certificat de décès. Par ailleurs, ce pourrait être un indice pour parvenir à trouver le journal qui a publié l’article nécrologique.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter notre site Web pour savoir comment débuter les recherches généalogiques.

Pourquoi BAC dispose-t-il d’états de recensement alors qu’il n’a pas de certificats de naissance?

Le partage des compétences entre le gouvernement fédéral et les provinces dicte la sélection des documents devant faire partie de la collection de BAC. Nous abritons des documents fédéraux, comme les résultats des recensements, les états de service militaire et les listes de voyageurs. Les documents relatifs aux naissances, aux mariages et aux décès sont de compétence provinciale et, en conséquence, ils se trouvent dans les archives provinciales et territoriales. En ligne, il y a maintenant de nombreux index et documents des bureaux de l’état civil, cependant, on doit consulter les archives provinciales pour obtenir des renseignements à jour sur leurs collections.

Je veux effectuer des recherches à partir du recensement canadien de Gimli (Manitoba) réalisé en 1871, mais je ne le trouve pas dans la base de données de BAC. Pourquoi n’y est-il pas?

Ce ne sont pas toutes les régions du Canada qui figuraient dans les premiers recensements. Chaque base de données sur les recensements affichée sur le site Web de BAC renferme une liste des districts et des sous-districts qui étaient répertoriés (consulter Recherche d’ancêtres). Si vous cherchez une ville donnée et que celle-ci n’était pas répertoriée à l’époque, vous découvrirez peut-être que le village/le comté/la région y figurait avant. Par exemple, à cette question, on répondrait que Gimli (autrefois un comté de Lisgar) a été inscrit à compter de  1891, mais que Lisgar y était répertorié en 1881.

Nous espérons que les détails fournis dans le présent texte vous seront utiles. Posez-nous une question si vous êtes en quête d’autres renseignements sur la généalogie ou passez nous voir en personne au comptoir de généalogie!

Dossiers d’immigration et de citoyenneté à BAC : Votre ancêtre est-il arrivé au Canada entre 1865 et 1935?

Ce deuxième article d’une série décrivant les documents sur l’immigration et la citoyenneté détenus à Bibliothèque et Archives Canada (BAC), explique comment trouver les immigrants arrivés entre 1865 et 1935. Les listes de passagers révèlent certains détails, comme le pays d’origine de votre ancêtre, sa profession et sa destination prévue au Canada.

Voici les principales ressources à consulter* :

La base de données Listes de passagers pour le port de Québec, 1865-1900 contient 967 017 références de noms trouvés dans cette liste. Par exemple, Laura Muntz Lyall, l’artiste canadienne qui a peint Interesting Story, est arrivée au Canada de l’Angleterre en 1870. Une recherche dans la base de données donne une référence et un lien vers l’image ayant trait à l’arrivée de Laura Muntz et de sa famille le 27 juin 1870 à bord du SS Scandinavian.

On trouve aussi des listes d’arrivées au Canada dans la base de données Listes de passagers, 1865-1922, dans laquelle il est possible de chercher des documents selon le nom du navire, la date, et le port d’arrivée.

De 1919 à 1924, on utilisait un formulaire pour les particuliers, le formulaire 30A, plutôt que les manifestes sur grande feuille de papier énumérant tous les passagers d’un bateau. Les microfilms de ces dossiers ont été numérisés; il est possible de les consulter en ligne. D’abord, trouvez le numéro du microfilm, puis consultez le microfilm numérisé des arrivées par la mer, formulaire 30a, 1919-1924.

Pour ceux dont les ancêtres sont arrivés entre 1925 et 1935, vous devez d’abord consulter la base de données Listes de passagers et entrées par la frontière, 1925-1935. Par exemple, faisons une recherche avec le nom Johannes Nisula. Il est arrivé à bord du Montrose dans la ville de Québec, le 26 mai 1926. Cliquez sur « Recherche » dans le menu de gauche, entrez cette information, puis cliquez sur le bouton « Recherche » sous les termes de recherche, en bas de la page. Quand vous consultez les résultats, il est important de bien noter tous les détails : le nom, le nom du navire, le port d’arrivée, le numéro de volume, le numéro de page (189), et le numéro de bobine du microfilm (T -14722). Ensuite, allez à la page numérisation de microforme, sélectionnez « Liste de passagers : ville de Québec (1925-1935) » et cliquez sur le numéro de bobine (T -14722). Le numéro de page fait référence aux pages en papier; vous trouverez ce numéro dans le coin supérieur droit de l’image. Dans notre exemple, la page 189 apparaît à l’image 335 du microfilm.

Vous trouverez également des documents d’immigration pour les petits immigrés anglais qui ont été envoyés au Canada lors du mouvement d’émigration des enfants. L’index des noms des petits immigrés anglais a été compilé par la British Isles Family History Society of Greater Ottawa et a été créé à partir des listes de passagers que détient BAC.

Découvrez également deux baladodiffusions qui portent sur l’immigration :

Pour les arrivées après 1935, les dossiers des immigrants demeurent sous la garde de Citoyenneté et Immigration Canada.

*Remarque : Rappelez-vous que la page d’aide à la recherche d’une base de données est le meilleur endroit pour savoir comment sont classés les dossiers.

Mission accomplie : 15 bases de données en un seul endroit

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a annoncé le 18 décembre dernier le déploiement prochain d’une série de 15 bases de données pour les recensements du Canada. Suite à la mise en ligne de la base de données du Recensement de 1861 il y a quelques semaines, BAC est fier de pouvoir dire que c’est maintenant mission accomplie!

Il est désormais possible de consulter, sur le site Web de BAC, les index nominatifs pour les recensements de 1825 à 1916, soit plus de 32 millions de documents! Il est à noter que tous ces index sont offerts gratuitement.

Ce travail gigantesque a demandé la collaboration constante des membres de plusieurs équipes de BAC, ainsi qu’un déroulement bien structuré des opérations et ce, pendant plusieurs mois.

Quel est le résultat final?

  • Une présentation cohérente et conforme aux normes d’accessibilité du Web du gouvernement du Canada.
  • La possibilité d’effectuer une recherche selon des critères nominatifs ou géographiques.
  • Une standardisation des métadonnées géographiques qui sont maintenant offertes dans les deux langues officielles.
  • La possibilité de choisir entre des images en format JPG ou PDF.
  • La possibilité de suggérer des corrections.
  • Des mises à jour automatiques et hebdomadaires.

Et finalement, pour vous, chers utilisateurs, une façon plus simple et efficace de retracer vos ancêtres!

Vous avez des questions ou des commentaires?

N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er octobre 2013 et le 31 décembre 2013

  • Un usager remarque qu’un commentaire n’a pas été répondu sur la perte de fonction pour parcourir les images, car beaucoup de chercheurs ont besoin de cette fonction pour diverses raisons. Comment BAC envisage de rétablir cette fonction?.
Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014

15 bases de données à un seul endroit

D’ici quelques semaines, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) commencera le déploiement d’une série de 15 bases de données pour les recensements du Canada. Il s’agira alors du seul site Web où des index nominatifs seront offerts en ligne, et ce, gratuitement pour les recensements de 1825 à 1916, un total de 32 millions de dossiers!

BAC offrira :

  • de nouvelles bases de données, comme celles pour les recensements de 1851 et de 1861;
  • des index nominatifs (au lieu de géographiques) pour les recensements de 1901, 1906, 1911 et 1916;
  • des versions remodelées et mises à jour des index pour les recensements de 1871, 1881 et 1891;
  • et encore bien plus…

Restez en alerte pour savoir quand ces bases de données seront accessibles, et assurez-vous de visiter notre page Web sur les recensements afin de découvrir ces incroyables ressources pour retracer vos ancêtres!

Vous avez des questions ou des
commentaires?

N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

  • Un usager a demandé si ces bases de données étaient le résultat de l’entente signée il y a quelques années avec Ancestry.ca. BAC a répondu que toutes les bases de données de recensements étaient le résultat d’ententes avec des sociétés généalogiques canadiennes, FamilySearch ou Ancestry.ca.
  • Deux usagers ont exprimé leur satisfaction de voir enfin ces bases de données en ligne, ce qui facilitera la recherche à distance.

Profitez de l’été pour partir à la découverte de vos ancêtres

Avez‑vous rendu visite à votre famille cet été? Que ce soit à l’occasion d’une réunion familiale, d’un mariage ou d’une rencontre décontractée, le temps
passé avec vos proches parents vous a peut‑être amené à réfléchir sur votre histoire familiale. Saviez‑vous que vous pouvez découvrir des faits
intéressants sur votre famille en visitant la section Généalogie et histoire familiale du site Web de Bibliothèque et Archives Canada?

Si vous n’êtes pas familiarisé avec les recherches sur l’histoire familiale, nous sommes là pour vous aider.

Consultez d’abord les pages Web ci‑dessous et suivez les conseils utiles qui s’y trouvent pour préparer votre recherche généalogique :

Rassemblez ensuite l’information que vous possédez déjà. Un papier d’attestation datant de la Première Guerre mondiale, un certificat de mariage et même des photos de famille peuvent fournir des renseignements sur vos ancêtres.

Discutez avec les membres de votre famille et posez-leur des questions. Vous pouvez par exemple demander quels sont les noms des enfants dans les familles
de vos parents ou grands‑parents. Ont‑ils immigré au Canada? Si oui, de quel pays viennent‑ils? Les listes de passagers et les index des noms qui y sont inscrits révèlent parfois des détails surprenants concernant l’arrivée d’une famille au Canada.

Maintenant que les bases sont acquises, de quoi avez‑vous besoin?

Une copie des documents en votre possession, du matériel pour écrire (du papier et un crayon ou un ordinateur portable) et un appareil photo numérique vous
aideront à documenter vos découvertes. Des cartes de la région où vivaient vos ancêtres seront également utiles dans le cadre de vos recherches
généalogiques. Si vous savez où vivaient vos ancêtres en 1911 ou en 1916 (province ou territoire, district), vous trouverez des renseignements intéressants
dans les recensements de ces années (nom de chaque personne vivant à la même
adresse, date de naissance, profession).

Vous rendez visite à vos proches parents à Ottawa?

Si c’est le cas, venez voir notre salle des Services de généalogie située au
395, rue Wellington. Regardez la vidéo Services d’accueil pour les clients au 395 Wellington avant votre arrivée pour garantir le succès de votre recherche.

Bonne recherche et bonnes découvertes!

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013