« Je vous laisse Éva Gauthier »

Par Isabel Larocque

Lors de la première performance professionnelle d’Éva Gauthier, à la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa, personne n’aurait pu prédire que la jeune fille de 17 ans deviendrait l’une des plus grandes cantatrices de l’histoire du Canada.

Nièce de Zoé Lafontaine et de son époux sir Wilfrid Laurier, Éva Gauthier naît en 1885 dans un quartier francophone d’Ottawa. Elle démontre dès son plus jeune âge un talent inné pour la musique; d’ailleurs, son entourage constate très tôt son potentiel et l’encourage à poursuivre dans cette voie. En plus de suivre des cours de chant avec plusieurs enseignants renommés, Éva chante comme soliste à l’église Saint-Patrick d’Ottawa.

Elle a également le privilège de recevoir l’appui financier de son oncle, sir Wilfrid Laurier. C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans, elle part étudier le chant au Conservatoire de Paris avec l’un des professeurs les plus renommés de l’époque, Auguste-Jean Dubulle. Sa tante Zoé, qui croit énormément en son talent, l’accompagne pour ses premiers pas en Europe. Elle tient d’ailleurs le piano lors de l’audition d’Éva pour le Conservatoire.

Photo noir et blanc d’une jeune femme en robe de dentelle blanche, face à l’objectif.

Éva Gauthier, 1906. Photo : William James Topley (a193008)

Durant ses études et dès les débuts de sa carrière, Éva Gauthier a la chance de côtoyer les plus grands musiciens et professeurs de son temps, et ne tarde pas à se faire remarquer. En 1906, la grande interprète Emma Albani, sa mentore, la présente ainsi à son public lors de sa tournée d’adieu : « Comme legs artistique à mon pays, je vous laisse Éva Gauthier. » Avec une telle présentation, nul doute que l’avenir de la jeune Éva est très prometteur!

Photo noir et blanc d’une femme debout face à l’objectif, portant une robe de couleur sombre, un chapeau de fantaisie et une étole en fourrure.

Éva Gauthier, 1906. Photo : William James Topley (a193009)

Malgré sa petite taille, Éva Gauthier est dotée d’une puissance vocale qui fait tourner les têtes. En 1909, elle décroche le rôle de Micaela dans l’opéra Carmen, en Italie, où elle performe avec brio. Mais sa carrière dans ce domaine est très brève : alors qu’elle se prépare pour un deuxième rôle, cette fois au Covent Garden dans l’opéra Lakmé, le directeur la retire de la distribution, craignant que son talent ne vole la vedette à l’interprète principale. Dévastée, Éva Gauthier tourne le dos à l’opéra et décide de quitter l’Europe.

Elle part donc en Indonésie rejoindre Frans Knoot, qui deviendra éventuellement son époux. Elle demeurera quatre ans en Asie, une aventure qui donne un nouveau tournant à sa vie. Durant son séjour, elle étudie la musique javanaise avec des gamelans indonésiens et s’immerge dans une culture et un style musical exotiques qui lui étaient inconnus. Elle donne plusieurs concerts, notamment en Chine et au Japon, où elle reçoit des critiques élogieuses : « Malgré sa stature délicate, cette chanteuse canadienne possède une voix dont la souplesse et la puissance n’ont d’égal que la portée. Toute la soirée fut un véritable enchantement. Les applaudissements, longs et nourris, furent bien mérités. »

Cette expérience en Asie donnera au répertoire d’Éva une sonorité bien particulière ainsi qu’un style unique, qui lui permettront de se démarquer à son retour en Amérique du Nord, où la musique orientale est encore méconnue. Ce refus de s’en tenir aux traditions est d’ailleurs l’un des traits qui caractérisent Éva. Elle ne s’est jamais arrêtée aux conventions, apportant ainsi un renouveau à la culture musicale du 20e siècle.

Photo en noir et blanc d’une femme faisant face à l’appareil photo et portant une robe traditionnelle javanaise.

Éva Gauthier portant un des costumes javanais grâce auxquels elle s’est fait connaître. (ncl002461)

Après son retour en Amérique du Nord, Éva Gauthier, qui profite alors d’une certaine notoriété, donne plusieurs concerts par an. Les plus grands musiciens l’approchent pour qu’elle interprète leurs compositions. Igor Stravinsky ne jure que par elle, et exige qu’elle soit la première à donner vie à toutes ses œuvres. Éva côtoie plusieurs personnalités du milieu musical et se lie d’amitié avec un bon nombre, entre autres avec les pianistes et compositeurs Maurice Ravel et George Gerswhin.

C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’elle donne un concert mémorable au Aeolian Hall de New York, en 1923, concert au cours duquel musiques classique et moderne se chevauchent. Gershwin accompagne la chanteuse au piano durant cette première plutôt audacieuse. Éva Gauthier va même jusqu’à intégrer de la musique jazz au programme, un style qu’elle apprécie grandement mais qui est encore mal perçu. Bien que la critique ne soit pas tendre, le public apprécie ce vent de fraîcheur, et l’événement restera ainsi gravé dans l’histoire.

Éva Gauthier donne des centaines de spectacles durant le reste de sa carrière, tant en Amérique qu’en Europe, intégrant plusieurs styles à ses performances toujours très divertissantes. Elle consacre les dernières années de sa vie à l’enseignement du chant, et, malgré son absence de la scène, demeure très active dans le milieu de la musique, agissant à titre de mentore pour une nouvelle génération d’artistes. Sa technique impeccable, son audace et son refus d’adhérer aux conventions ont ouvert la voie aux futurs interprètes et ont contribué à faire d’Éva Gauthier une véritable légende de la musique moderne.

Si vous souhaitez écouter quelques extraits musicaux interprétés par Éva Gauthier, visitez le Gramophone virtuel de Bibliothèque et Archives Canada. Vous y trouverez plusieurs classiques du folklore francophone canadien interprétés par la cantatrice.

Vous pouvez également écouter notre baladodiffusion et parcourir notre album Flickr consacrés à Éva Gauthier.


Isabel Larocque est agente de projet pour l’équipe du Contenu en ligne à Bibliothèque et Archives Canada.

Tommy Burns, le héros de Hanover

Par Isabel Larocque

En 1906, alors que les boxeurs américains s’échangeaient à tour de rôle le titre de champion du monde poids lourds, personne n’aurait pu prédire la victoire du Canadien Tommy Burns. Du haut de ses 170 cm, ce boxeur fut non seulement le plus petit à remporter le titre de champion du monde, mais également le seul Canadien à y parvenir. Souvent sous-estimé par ses adversaires à cause de sa taille, Burns possédait pourtant une technique exemplaire qui lui permettait d’écraser le plus costaud des opposants.

Né Noah Brusso, cet athlète originaire de Hanover, en Ontario, était le douzième d’une famille de treize enfants. Il grandit dans un milieu modeste et, très jeune, se voit retiré de l’école par sa mère à la suite d’une bagarre contre un camarade de classe.

Celle-ci désapprouve totalement la boxe. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’à l’âge adulte, après un combat qui met l’un de ses adversaires dans le coma, Noah choisit de changer de nom. Il croit qu’ainsi, sa mère ne pourra pas suivre ses exploits. Puisque les boxeurs irlandais ont une excellente réputation, il choisit un nom à consonance irlandaise, Tommy Burns, dans l’espoir de propulser sa carrière.

Photo noir et blanc d’un homme portant des gants, un short et des chaussures de boxe.

Le boxeur Tommy Burns, date inconnue. (c014091)

Photo noir et blanc d’un homme portant des gants, un short et des chaussures de boxe.

Le boxeur Tommy Burns, 1912. (c014094)

Dans le ring, Tommy Burns use de stratégie; chacun de ses gestes est calculé. Il insulte ses adversaires afin de les déstabiliser, évite les coups, puis, lorsqu’il passe à l’attaque, parvient à les éliminer grâce à sa rapidité et à son crochet. Ses nombreuses années d’entraînement au hockey et à la crosse lui ont légué de fortes jambes, tandis que ses longs bras lui procurent une portée qui surprend ses adversaires. Sa technique irréprochable lui vaut de nombreuses victoires, puisque la majorité de ses compétiteurs misent seulement sur la force physique.

Burns considère d’ailleurs la technique de la boxe comme une science en soi. Il rédige même un bouquin à ce sujet, intitulé Scientific Boxing and Self Defence (Science de la boxe et de l’autodéfense). Publié en 1908, l’ouvrage fait partie de la collection de Bibliothèque et Archives Canada.

Photo noir et blanc d’une main tenant un livre ouvert à la page de titre.

L’ouvrage rédigé par Tommy Burns, Scientific Boxing and Self Defence (Science de la boxe et de l’autodéfense). Photo : David Knox

Mais ce qui distingue réellement Tommy Burns des boxeurs de son époque, c’est sa volonté d’affronter des adversaires de toutes les nationalités. Alors que la majorité des boxeurs refusent de compétitionner contre des athlètes de différentes origines, Burns voit plutôt cela comme une occasion de prendre de l’expérience et de prouver qu’il est le meilleur de tous. Il sera d’ailleurs le premier champion du monde des poids lourds à défendre son titre contre un Afro-américain.

Durant son ascension vers le sommet, Burns affronte des champions des quatre coins du globe. Devenir le meilleur boxeur blanc ou canadien ne lui suffit pas : il veut être le meilleur au monde. C’est ce qui le pousse à affronter en 1908 Jack Johnson, un boxeur à la stature imposante. Burns perd ce combat, et Johnson devient le premier boxeur noir de l’histoire à remporter le titre de champion du monde. La performance audacieuse de Burns lui vaut une ovation debout lorsqu’il quitte l’arène.

Tommy Burns livrera quelques combats par la suite, mais il ne réussira jamais à reconquérir son titre de champion du monde. Après sa carrière en boxe, il devient promoteur et entraîneur, avant de se tourner vers la religion et de se convertir à l’évangélisme. Il décède en 1955 à Vancouver, des suites d’un malaise cardiaque. Sa confiance et son audace légendaires font de lui l’un des boxeurs les plus renommés de tous les temps.

Si les exploits de Tommy Burns vous intéressent, consultez Le boxeur Tommy Burns : un champion du monde légendaire.


Isabel Larocque est agente de projet pour l’équipe du Contenu en ligne à Bibliothèque et Archives Canada.

Nouveau balado! Écoutez notre plus récente émission, « Les premiers ministres et l’art »

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) présente sa toute dernière émission de baladodiffusion, « Les premiers ministres et l’art ».

Image en couleur d’un buste en tissu qui ressemble au premier ministre John Diefenbaker.

Bibliothèque et Archives Canada est le principal service d’archives pour tous les documents en lien avec les premiers ministres du Canada. En plus de leurs archives politiques, BAC possède plusieurs objets intrigants et insolites, de nature moins officielle.

L’exposition intitulée Les premiers ministres et l’art : créateurs, collectionneurs et muses, mise sur pied par Meaghan Scanlon, invitée pour la cinquième fois à notre balado, et Madeleine Trudeau, elle aussi employée de BAC, rassemble des œuvres d’art, des artefacts, des documents, des objets, des portraits et des photographies qui révèlent une facette peu connue, mais fascinante, de nos anciens premiers ministres.

L’exposition est en cours au 395, rue Wellington, à Ottawa, jusqu’au 3 décembre 2019.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Liens connexes :

Découvrez la collection : Art

Découvrez la collection : Biographies et gens

Découvrez la collection : Politique et gouvernement

Pour en savoir plus, écrivez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca.

Nouveau balado! Écoutez notre plus récente émission, « Les OVNIs à BAC : l’Incident de Falcon Lake – Partie 2 de 2 »

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) présente sa toute dernière émission de baladodiffusion, « Les OVINS à BAC : l’Incident de Falcon Lake – Partie 2 ».

Dessin en noir et blanc d’un engin qui ressemble à une soucoupe volante. De nombreuses notes, mesures et dimensions sont également indiqués.

Un engin qui ressemble à une soucoupe volante [ufo-sketch]

Falcon Lake, au Manitoba. Petit village du parc provincial Whiteshell, situé à 150 kilomètres à l’est de Winnipeg. Nous sommes le 20 mai 1967, et le mécanicien et géologue amateur Stefan Michalak se lève tôt pour s’adonner à la prospection de quartz et d’argent, un de ses passe-temps favoris. Après une matinée de travail en forêt et un dîner léger, Stefan se remet au travail : réduire en éclats la veine de quartz qu’il vient de trouver. Le cacardement de quelques oies à proximité, manifestement effrayées par quelque chose, prend Stefan par surprise. Il lève alors les yeux vers le ciel et voit deux objets lumineux descendre vers lui.

Dans le deuxième volet de cet épisode en deux parties, nous discutons de la preuve et de l’enquête entourant l’incident de Falcon Lake. Le fils de Stefan Michalak, Stan, et les chercheurs Chris Rutkowski et Palmiro Campagna se joignent encore une fois à nous pour discuter du cas le plus notoire d’apparition d’ovnis au Canada.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour en savoir plus, écrivez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca.

Célébrons notre 1 000e billet de blogue!

Le blogue de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a franchi une étape importante avec la publication du 1 000e billet! Depuis huit ans, il met en valeur notre collection exceptionnelle de patrimoine documentaire, informe les chercheurs de nos travaux et répond à vos questions les plus fréquentes.

Pour célébrer ce moment important, nous allons faire un retour sur certains de nos billets les plus populaires.

Les Registres nationaux de 1940

Un questionnaire dactylographié sur deux colonnes intitulé « Dominion of Canada — National Registration Card for Women (Dominion du Canada – Carte d’immatriculation nationale pour femmes) ». La mention « For Information Only » (À titre indicatif seulement) est inscrite en biais au milieu de la page.

Exemple d’un formulaire pour femmes. Gracieuseté de Statistique Canada (en anglais seulement)

Année après année, cet ancien billet de blogue fait partie des plus visités, et il a reçu de nombreux commentaires. Ce n’est pas surprenant qu’un billet sur la généalogie soit le plus populaire. Ce qui l’est davantage, c’est que les Registres nationaux de 1940 ne se trouvent pas à BAC; ils appartiennent plutôt à Statistique Canada. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une ressource intéressante et très utile pour les généalogistes de l’ensemble du pays.

Vous voulez lire d’autres billets sur la généalogie à BAC? Consultez Les trois questions sur la généalogie les plus courantes.

Avez-vous des ancêtres autochtones? Les recensements pourraient vous le dire!

Un homme et une femme assis sur la pelouse avec deux jeunes enfants devant une tente en toile.

Homme et femme autochtones (Alfred et Therese Billette) assis sur la pelouse avec leurs deux enfants (Rose et Gordon) à l’extérieur de leur tente (e010999168).

Un autre billet populaire paru en 2016 explique comment les recensements canadiens peuvent vous aider à explorer votre passé et à découvrir vos origines autochtones. Certains Canadiens effectuent des recherches pour mieux se connaître, savoir s’ils peuvent s’inscrire à des associations autochtones ou encore obtenir des avantages offerts aux Autochtones.

Vous voulez vous renseigner sur les recherches liées à vos ancêtres autochtones? Consultez les billets suivants : Documents du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien : dossiers de succession ou Les Inuits : numéros de disque et projet Nom de famille.

Bill Miner : le légendaire voleur de train et évadé de prison

Affiche montrant la photo de Bill Miner et annonçant une récompense de 500 $ pour sa recapture. Elle donne des détails sur son évasion et son apparence.

Promesse de récompense pour la recapture de Bill Miner envoyée aux services de police, à des publications et à des agences de détectives privés (e011201060-210-v8).

Ce passionnant article raconte l’histoire de Bill Miner, surnommé le « gentleman cambrioleur » et le « renard gris ». Il est un criminel notoire au Canada et aux États-Unis. Bien qu’il soit l’auteur de dizaines de vols et se soit évadé à maintes reprises, une grande partie de la population le perçoit comme un héros généreux qui s’en prend uniquement aux entreprises représentant le côté sombre du capitalisme. BAC possède de nombreux enregistrements sonores, publications, vidéos et autres documents sur Miner. Des centaines d’entre eux sont sur Co-Lab, accompagnés de défis de production participative.

Vous voulez en apprendre davantage sur les documents provenant du système pénal de la Colombie-Britannique? Consultez Pénitencier de la Colombie-Britannique sur l’île Goose : séparé par 20 km de toute aide ou par 9 à 17 heures à vol de pigeon.

Les cartes générales de la Nouvelle-France de Samuel de Champlain

Carte noir et blanc dessinée à la main illustrant le Québec, les provinces des Maritimes et l’est de l’Ontario en 1613.

Carte geographique de la Nouelle Franse en son vray meridiein. Faictte par le Sr Champlain, Cappine. por le Roy en la marine — 1613 (e010764734).

Ce populaire billet écrit en 2013 aborde deux sujets qui intéressent les Canadiens : la cartographie et les explorateurs! Il décrit les cartes de la Nouvelle-France dessinées par Champlain qui font partie de la collection de BAC. Il comprend également une suggestion de lecture pour les chercheurs qui souhaitent en apprendre davantage sur la cartographie et les voyages de Champlain.

Vous voulez en savoir plus sur l’histoire de la Nouvelle-France? Consultez Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, 1665-1672.

Voyage à la Rivière-Rouge, 1821 — Peter Rindisbacher

Carte noir et blanc dessinée à la main illustrant le Québec, les provinces des Maritimes et l’est de l’Ontario en 1613.

Passages extrêmement ardus aux portages (1821) (e008299434).

Ce populaire billet décrit les travaux de Peter Rindisbacher. Celui-ci est âgé de 15 ans lorsqu’il émigre dans la Colonie de la Rivière-Rouge fondée par Selkirk, en 1821. Déjà un artiste accompli à son arrivée en Amérique du Nord, il produit une série d’aquarelles documentant le voyage vers la Terre de Rupert et la vie dans la colonie. Ses aquarelles représentant la région de la rivière Rouge comptent parmi les images les plus anciennes de l’Ouest canadien. Peter Rindisbacher est considéré comme le premier artiste pionnier de l’ouest du Canada et des États-Unis.

Vous voulez en savoir plus sur Peter Rindisbacher? Écoutez le balado Peter Rindisbacher : La beauté sur commande.

L’affaire « personne » (1929)

Cinq femmes vêtues d’une robe de soirée ornée d’une boutonnière et un homme en smoking. Tous sont debout devant une plaque.

Dévoilement d’une plaque commémorant les efforts des cinq Albertaines à l’origine de l’affaire « personne », grâce à laquelle les femmes se sont vu accorder le droit d’occuper une charge publique au Canada (c054523).

Ce billet met en valeur l’histoire de la lutte des femmes pour obtenir l’égalité politique au Canada. L’affaire « personne », une décision constitutionnelle reconnaissant l’admissibilité des femmes au Sénat, commence en 1916 avec la nomination d’Emily F. Murphy à titre de première juge municipale de l’Empire britannique. Défiant son autorité, des avocats contestent sa nomination, qu’ils jugent contraire à la loi : selon eux, les femmes n’étant pas considérées comme des personnes selon l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, elles sont inaptes à siéger en tant que magistrates. Mme Murphy demande l’aide de quatre femmes connues pour leur engagement politique et social visant l’égalité des droits pour les femmes : Henrietta Muir Edwards, Nellie Mooney McClung, Louise Crummy McKinney et Irene Marryat Parlby. Le groupe forme ce qu’on appelle aujourd’hui les « Célèbres cinq » (traduction littérale de l’anglais The Famous Five).

Vous voulez en savoir plus sur le droit des femmes dans l’histoire du Canada? Consultez le billet Solidarité féminine : la lutte pour les droits de la femme au Canada.

La numérisation des dossiers du Corps Expédionnaire Canadien est terminée!

Une page du dossier de service de « Scotty » Davidson décrivant sa mort au combat, causée par un obus tombé dans une tranchée, et détaillant son enterrement avec trois autres hommes du 2e Bataillon.

Une page du dossier de service numérisé d’Allan « Scotty » Davidson décrivant sa mort au combat (CEF 280738).

Le dernier billet de la liste est impressionnant! Annonçant la fin du projet de cinq ans de BAC visant à numériser les 622 290 dossiers de soldats enrôlés lors de la Première Guerre mondiale, il a été bien reçu par de nombreux chercheurs.

Vous voulez savoir comment le projet de numérisation des dossiers du Corps expéditionnaire canadien a débuté? Lisez le billet État actuel de la numérisation des dossiers de service du Corps expéditionnaire canadien.

Nous espérons que vous avez aimé ce voyage dans le temps! Vous voudrez peut-être découvrir aussi des billets sur l’armée de zombie du Canada, l’usine Polysar, la collection musicale de BAC, les anciennes mesures françaises ou les affiches emblématiques de l’Empire Marketing Board.

Nouveau balado! Écoutez notre plus récente émission, « Les OVNIs à BAC : l’Incident de Falcon Lake – Partie 1 de 2 »

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) présente sa toute dernière émission de baladodiffusion, « Les OVNIs à BAC : l’Incident de Falcon Lake – Partie 1 ».

Dessin en noir et blanc d’un engin qui ressemble à une soucoupe volante. De nombreuses notes, mesures et dimensions sont également indiqués.

Un engin qui ressemble à une soucoupe volante [ufo-sketch]

Falcon Lake, au Manitoba. Petit village du parc provincial Whiteshell, situé à 150 kilomètres à l’est de Winnipeg. Nous sommes le 20 mai 1967, et le mécanicien et géologue amateur Stefan Michalak se lève tôt pour s’adonner à la prospection de quartz et d’argent, un de ses passe-temps favoris. Après une matinée de travail en forêt et un dîner léger, Stefan se remet au travail : réduire en éclats la veine de quartz qu’il vient de trouver. Le cacardement de quelques oies à proximité, manifestement effrayées par quelque chose, prend Stefan par surprise. Il lève alors les yeux vers le ciel et voit deux objets lumineux descendre vers lui.

Dans la première partie de cet épisode en deux volets, nous allons vous dévoiler le cas le plus notoire d’apparition d’ovnis au Canada avec l’aide du fils de Stefan Michalak, Stan, et de l’auteur et expert canadien des ovnis, Chris Rutkowski. En outre, Palmiro Campagna, auteur accompli et « habitué » des salles de recherche de BAC, nous fera connaître quelques-uns des nombreux dossiers entourant ce cas.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour en savoir plus, écrivez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca.

Lien

Notre plus récente émission de baladodiffusion est maintenant en ligne. Écoutez « Francis Mackey et l’explosion de Halifax »

Photo noir et blanc d’un gros panache de fumée produit par la collision entre les navires Mont-Blanc et Imo, ayant entraîné l’explosion du Mont-Blanc dans le port de Halifax.

Un gros panache de fumée produit par la collision entre les navires Mont-Blanc et Imo, ayant entraîné l’explosion du Mont-Blanc dans le port de Halifax (PA-138907)

Le matin du 6 décembre 1917, le pilote Francis Mackey guide le Mont-Blanc dans le bassin de Bedford. Au point le plus étroit du port, le navire français entre en collision avec le navire norvégien Imo. Le Mont-Blanc, chargé de puissants explosifs, prend feu et explose vingt minutes plus tard.

L’explosion à anéantit le quartier Richmond de Halifax, la communauté micmaque de Turtle Grove et une partie de Dartmouth.

Aujourd’hui, nous allons parler avec l’auteure et enseignante retraitée Janet Maybee. Dans son livre Aftershock: The Halifax Explosion and the Persecution of Pilot Francis Mackey, elle tente de défendre Mackey et de laver l’honneur de sa famille.

Pour voir les images associées à ce balado, voici un lien vers notre album Flickr.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour en savoir plus, écrivez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca

Nouveau balado! Écoutez notre plus récente émission, « Les archives canadiennes du canot »

Peinture à l’huile en couleur d’un canot en écorce de bouleau vu de profil, s’avançant en eau calme devant une falaise rocheuse dénudée. Huit hommes pagaient, alors qu’un couple, lui coiffé d’un haut-de-forme noir et elle d’un chapeau bleu pâle, est assis au centre du canot. Un drapeau rouge est partiellement déployé à l’arrière de l’embarcation. La proue et la poupe du canot sont peintes en blanc et ornées de motifs colorés.

Notre plus récent balado est en ligne! Écoutez « Les archives canadiennes du canot ».

Pour bien des Canadiens, le canot est un moyen d’échapper au rythme effréné du quotidien, un moyen de renouer avec la nature, les parents et les amis. Or, des milliers d’années avant l’arrivée des colons européens sur le territoire que nous appelons aujourd’hui le Canada, les lacs et rivières servaient de routes essentielles au commerce pour les peuples autochtones d’ici, et le canot était au cœur de cette activité. Dans cette émission, nous nous rendons au Musée canadien du canot, à Peterborough en Ontario, pour visiter les coulisses de son incroyable collection. Le conservateur Jeremy Ward sera notre guide pour nous faire découvrir cette collection hors pair d’embarcations emblématiques.

Pour voir les images associées à ce balado, voici un lien vers notre album Flickr.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Vous avez des questions ou souhaitez obtenir plus d’information? Contactez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca.

Nouveau balado! Écoutez notre plus récente émission, « À vos marques, prêts, lisez! (Partie 2) »

Notre plus récent balado est en ligne! Écoutez « À vos marques, prêts, lisez! (Partie 2) ».

Le Club de lecture d’été TD est le plus important programme de lecture d’été au Canada. Bilingue et gratuit, il est conçu par la Bibliothèque publique de Toronto en collaboration avec Bibliothèque et Archives Canada. Le Club met en vedette des œuvres, des auteurs et des illustrateurs canadiens. Son but : renforcer les aptitudes en lecture chez les enfants de 12 ans et moins en les encourageant à lire pendant la belle saison.

Dans ce deuxième volet de nos entretiens avec les auteurs du Club, nous avons le plaisir de discuter avec l’auteur francophone de 2018, Camille Bouchard. Prolifique auteur jeunesse, on lui doit plus d’une centaine d’œuvres depuis les années 1980! Camille a remporté de nombreux prix, dont le Prix du Gouverneur général de 2006 pour son roman Le Ricanement des hyènes. Un invité surprise se joindra à nous pour la deuxième moitié de l’épisode : un célèbre auteur canadien, officier de l’Ordre du Canada et ancien bibliothécaire national.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS, iTunes ou Google Play, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour en savoir plus, écrivez-nous à bac.balados-podcasts.lac@canada.ca.

 

Les bibliothèques canadiennes invitent les enfants à la journée À vos marques, prêts, lisez!

L’été est arrivé! Les bibliothèques canadiennes invitent les enfants et leurs familles à savourer pleinement la belle saison en profitant de la journée À vos marques, prêts, lisez! pour s’inscrire au Club de lecture d’été TD. On leur remettra une trousse de lecture gratuite comprenant un carnet de lecture, des autocollants et un code d’accès Web. Un carnet de lecture a aussi été conçu spécialement pour les enfants incapables de lire les imprimés. Tout au long de l’été, les enfants inscrits au Club pourront faire le suivi de leurs lectures, participer à des activités organisées par leur bibliothèque et visiter le site Web www.clubdelecturetd.ca, pour se créer un carnet virtuel et lire d’excellents livres électroniques. Ils pourront aussi écrire des comptes rendus et des critiques de livres, échanger des blagues, apprendre à dessiner comme notre illustratrice (©Anne Villeneuve), écrire des histoires, découvrir nos livres vedettes, et bien plus encore!

Une illustration en aquarelle d’un homme et d’un enfant portant des sacs à dos, en randonnée au bord de la mer.

© Anne Villeneuve

Une portée réelle

Le Club de lecture d’été TD prend de plus en plus d’ampleur chaque année! Un récent rapport illustre bien son influence : plus de 700 000 enfants ont participé à quelque 38 000 activités dans plus de 2000 bibliothèques partout au pays. Les études montrent que les enfants qui lisent pendant la période estivale réussissent mieux à la rentrée scolaire, à l’automne. Le Club de lecture d’été TD est le moyen idéal pour les garder motivés.

Une illustration en aquarelle d’un ours et de deux enfants dans un hamac qui flotte dans le ciel bleu soutenu par des livres ouverts. L’enfant le plus âgé lit une histoire pendant que le bébé écoute attentivement.

© Anne Villeneuve

Les enfants auront aussi la chance de lire, d’écouter et de commenter deux histoires créées spécialement pour le Club de lecture d’été TD : une en français par l’auteur Camille Bouchard, et une en anglais par l’auteur Kevin Sylvester.

Une illustration en aquarelle montrant deux enfants s’abritant de la pluie dans une vielle maison abandonnée et sinistre.

© Anne Villeneuve

Les enfants peuvent participer au Club n’importe où et n’importe quand : dans les bibliothèques publiques du Canada, à la maison, en ligne ou sur la route. Bref, partout où leur été les mènera! Le Club de lecture d’été TD leur fait connaître des œuvres, des auteurs et des illustrateurs canadiens, et il les encourage à découvrir les joies de la lecture : c’est le meilleur moyen pour qu’ils aiment lire toute leur vie.

Les trois bibliothèques ci-dessous serviront de points centraux pour le lancement national de la journée À vos marques, prêts, lisez! Elles tiendront des activités aux dates suivantes :

  • 16 juin : Bibliothèque Paul-Aimé Paiment, Québec (Québec)
  • 21 juin : Bkejwanong First Nation Public Library, Walpole Island (Ontario)
  • 23 juin : Spruce Grove Public Library, Spruce Grove (Alberta)

Ces trois bibliothèques présenteront des activités spéciales, en collaboration avec nos partenaires, dont la Bibliothèque publique de Toronto, Bibliothèque et Archives Canada et le Groupe Banque TD.

Le Club de lecture d’été TD est le plus important programme de lecture d’été au Canada. Gratuit et bilingue, il est destiné aux enfants de tous âges, quels que soient leurs goûts et leurs aptitudes. Créé et offert par plus de 2000 bibliothèques publiques canadiennes, ce programme national bilingue est dirigé par la Bibliothèque publique de Toronto en partenariat avec Bibliothèque et Archives Canada. Le soutien financier est généreusement assuré par le Groupe Banque TD.

Une illustration en aquarelle de trois enfants lisant dans un hamac.

© Anne Villeneuve

Et maintenant, quelque chose de complètement différent…

Pour en savoir plus sur les activités de cette année, écoutez la plus récente émission de balado de BAC, divisée en deux parties : À vos marques, prêts, lisez! Dans la première partie, nous nous assoyons avec Kevin Sylvester, auteur vedette anglophone du Club de lecture d’été TD de 2018. Kevin est accompagné de notre animatrice, Geneviève Morin, et de notre coanimateur spécial de 9 ans, Presley, qui adore cet auteur.

Dans la deuxième partie, qui sortira le 19 juin, nous discuterons avec Camille Bouchard, auteur vedette francophone du Club de lecture d’été TD de 2018. Camille a répondu à nos questions au téléphone, pendant sa traversée de l’Amérique du Nord en autocaravane. Cette émission comprendra également une entrevue surprise avec un célèbre auteur canadien ayant déjà été le bibliothécaire national du Canada. Vous devrez l’écouter pour découvrir de qui il s’agit!