L’internement des Canadiens japonais – plus de 40 000 pages et 180 photos numérisées par le Numéri-Lab

Gabrielle Nishiguchi

Depuis son lancement en 2017, le Numéri-Lab a hébergé de nombreux projets, dont deux ont été réalisés dans le cadre de Landscapes of Injustice, un projet majeur de sciences humaines et de justice sociale d’une durée de sept ans, dirigé par l’Université de Victoria, et auquel se sont joints à ce jour quinze partenaires des sphères culturelle et universitaire et du gouvernement fédéral, notamment Bibliothèque et Archives Canada. Ce projet de recherche consiste à documenter et à raconter l’histoire des Canadiens japonais dépossédés de leurs biens – dont la vente forcée fut rendue légale par le décret 1943-0469 (le 19 janvier 1943) – durant la Seconde Guerre mondiale.

Au total, plus de 40 000 pages de documents textuels et plus de 180 photos ont été numérisées par les deux chercheurs avec la collaboration de Landscapes of Injustice. Certains documents sont d’ores et déjà consultables en ligne, notamment les photos concernant l’internement des Canadiens japonais.

Les photos concernant l’internement des Canadiens japonais

Réunies dans trois albums, ces photos ont été prises lors de tournées d’inspection des camps d’internement en 1943 et en 1945. Les deux premiers albums contiennent des photos prises dans des camps en Colombie-Britannique par Jack Long, du Service de la photographie de l’Office national du film du Canada.

Le troisième album, de 1943, renferme vingt-sept photos d’Ernest L. Maag, délégué du Comité international de la Croix-Rouge au Canada. S’y trouvent des photos illustrant les duretés de l’hiver pour les Canadiens japonais internés, comme celle, ci-dessous, de la voiture du délégué enlisée dans l’abondante neige bordant la route au moment de sa tournée d’inspection.

Trois hommes et une voiture dans une tempête de neige – (de droite à gauche) un homme est debout près de la portière, un deuxième est penché près de la roue arrière droite et un troisième vient les aider.

Photo no 26 [L’automobile du délégué du Comité international de la Croix-Rouge est prise dans une épaisse neige lors de sa tournée d’inspection des camps en hiver 1943]. Photo : Ernest L. Maag (e999900382-u)

Ci-dessous, des baraques dans un camp d’internement, avec de la neige pelletée contre leurs murs de planches à feuillure, recouverts d’un papier goudronné les protégeant des éléments.

(de droite à gauche) Des enfants se tiennent devant leurs baraques en bois à feuillure, contre lesquelles on a pelleté la neige. Plus loin, une personne internée marche dans cette rue de fortune. Les murs des baraques sont recouverts d’un papier goudronné les protégeant des éléments.

Photo no 5 [dans un camp d’internement, on a pelleté la neige contre les baraques, dont les murs de planches à feuillure sont recouverts d’un papier goudronné isolant. Photo : Ernest L. Maag] (e999900386-u)

On peut consulter toutes les photos numérisées lors du projet au moyen de l’outil Recherche dans la collection en utilisant les mots-clés « photos au sujet de l’internement des Canadiens japonais ».

Une logique fautive et préjudiciable

Il faut savoir que les photos prises par Jack Long avaient été commandées par le gouvernement canadien durant la Seconde Guerre mondiale dans le but de faire croire que les quelque 20 000 Canadiens japonais, qu’il avait internés de force en 1942, étaient particulièrement bien traités, et qu’en fait ils aimaient la vie dans les camps d’internement.

Les bureaucrates appliquaient une logique fautive et préjudiciable qui leur faisait ranger les Canadiens d’origine japonaise – dont les trois quarts étaient nés au Canada ou avaient été naturalisés citoyens canadiens – dans la même catégorie que les Japonais du Japon impérial. Ce parti pris discriminatoire procédait du raisonnement suivant : si les autorités impériales japonaises voyaient ces photos, ils pourraient être amenés à mieux traiter les soldats canadiens prisonniers de guerre de l’Axe.

Légendes originales

Les légendes originales reflètent l’intention initiale des photos, et sont donc cohérentes avec les mentalités des années 1940. Les personnes internées ne sont pas désignées comme étant de nationalité canadienne; on les appelle des « Japonais », à l’exception d’un cas où on utilise le terme péjoratif « Japs ». Les non-Japonais sont des « Blancs », des « Occidentaux » ou « des personnes d’autres races ». Seuls des non-Japonais sont nommés dans les légendes.

On ne ménage pas les euphémismes. On parle d’économie d’espace et de confort chaleureux pour ne pas dire que la baraque est trop petite. Les internés sont « des personnes évacuées ». Si on les déporte, ils sont « rapatriés ». Les baraques d’internement sont « des chalets ». Le camp lui-même est un « centre d’habitation » ou « un quartier ». On y trouve « des allées de maisons bien disposées » et des « avenues agréables ». Souvent, on a soin d’expliquer que les personnes internées sont traitées comme des Canadiens : « Dans les hôpitaux des camps, des mères accouchent comme dans tout autre hôpital. Voyez cette mère tout heureuse qui bavarde avec le docteur Burnett, directeur de l’hôpital »; « À la fin de l’année scolaire, les élèves japonais des familles évacuées tiennent une fête de fin d’année comme partout ailleurs au Canada. Les quartiers ne sont pas gardés, et les parents et amis évacués peuvent se rendre visite, ou faire du sport en plein air. »

On ne ménage pas non plus les qualificatifs : « joyeux », « moderne », « un bel endroit », « bien équipé », « bien pourvu », « propre », « aussi parfait que possible »… Près d’une photo prise à l’hôpital du camp de New Denver, en Colombie-Britannique, dans l’aile des femmes, l’auteur de la légende interprète la scène : « on voit toute la chaleur humaine que véhiculent ces sourires ». Dans ce cas-ci, le ruban ornant les cheveux de la patiente internée pourrait bien être la preuve que la scène était arrangée pour la photo.

(de gauche à droite) Patiente alitée (et internée), avec une infirmière à son chevet.

Dans l’aile féminine de l’hôpital du camp de New Denver, on voit toute la chaleur humaine que véhiculent ces sourires. [Le photographe semble avoir préparé cette scène avec la patiente internée; remarquons le ruban ornant le sommet de sa chevelure.] (e999900300-u)

Certes, les photos de M. Long ont été minutieusement arrangées par une main professionnelle, mais il n’y a pas à se méprendre sur le sourire forcé et artificiel des personnes internées dans les camps.

Au vu des photos de M. Long, un fonctionnaire du ministère des Affaires extérieures a écrit ce commentaire sur la pochette du dossier : « Ce sont d’excellentes photos. » En revanche, son collègue Arthur Redpath Menzies a rédigé le 26 avril 1943 un autre commentaire sous le premier, commentaire qui nous rappelle brutalement la réalité cachée derrière la façade prise en photo : « Il faut comprendre qu’en réalité, cet endroit n’a absolument rien d’enchanteur. Des gens qui y sont allés m’en ont parlé : c’est très froid, et il n’y a pas de travail, sinon scier du bois […] Ce n’est pas un endroit très agréable – pour des citoyens canadiens dont le seul crime est la couleur de leur peau ». M. Menzies est par la suite devenu chef de mission du Canada au Japon, en 1950, puis ambassadeur extraordinaire avec pleins pouvoirs en République populaire de Chine et en République socialiste du Vietnam en 1976.

Un village environné de montagnes. On aperçoit plusieurs bâtiments à l’avant-plan et des rangées de plus petites habitations plus loin à gauche.

À Lemon Creek, en C.-B., les maisons des personnes évacuées sont assez espacées pour qu’elles y vivent confortablement et cultivent un potager. Dans chaque chalet vit une famille. [Baraques au camp d’internement de Lemon Creek, en C.-B.] Photo : Jack Long (e999900291)

Un homme est debout devant un grand rayonnage incliné rempli de caractères d’imprimerie japonais.

Une partie des milliers de caractères d’imprimerie japonais utilisés pour The New Canadian, un journal hebdomadaire de Kaslo, en C.-B. Ce journal a aujourd’hui ses bureaux à Winnipeg, au Manitoba. [Le journal The New Canadian a vu le jour à Vancouver en 1939. Publié en anglais, il se voulait la voix des Nisei (Canadiens japonais de deuxième génération). Après l’attaque de Pearl Harbor et l’internement d’environ 20 000 Canadiens japonais, le journal a repris sa publication au camp d’internement de Kaslo, en C.-B. Une section en japonais a été ajoutée pour mieux servir les Issei, soit les Canadiens japonais de première génération. En 1945, le journal a déménagé à Winnipeg, puis en 1949 à Toronto, en Ontario, où il a continué de paraître jusqu’en 2001.] Photo : Jack Long (e999900358-u)

Trois femmes, dont une infirmière, se tiennent autour d’un îlot où se trouvent des cabarets, de la vaisselle et des bouteilles de lait. Des ustensiles sont suspendus au montant central de l’îlot.

La cuisine très moderne de l’hôpital du camp de Greenwood. [Cuisine d’hôpital au camp d’internement de Greenwood, en C.-B.] Photo : Jack Long (e999900255-u)

Les légendes originales de ces photos témoignent du passé colonial du Canada. Lorsque c’est nécessaire pour présenter un portrait plus complet et équitable de notre histoire, Bibliothèque et Archives Canada accompagne ses documents de mises en contexte. Il s’agit d’un travail important, car, comme il est écrit sur le site Web de Landscapes of Injustice : [traduction] « La volonté d’une société de parler des épisodes sombres de son histoire en dit très long sur son caractère démocratique. »

Si vous avez l’idée d’un projet comme celui-ci, veuillez écrire au Numéri-Lab et y présenter un résumé de votre projet.

Sources connexes de BAC

Documents textuels

Dossiers

Liens connexes


Gabrielle Nishiguchi est archiviste à la section Société, emploi, affaires autochtones et gouvernementales de la Direction générale des archives à Bibliothèque et Archives Canada.

De l’assimilation à la négociation : documents numérisés de la Commission des revendications des Indiens (années 1970)

À la gauche de l’image, Tatânga Mânî (le chef Walking Buffalo, aussi appelé George McLean) est à cheval dans une tenue cérémonielle traditionnelle. Au centre, Iggi et une fillette font un kunik, une salutation traditionnelle dans la culture inuite. À droite, le guide métis Maxime Marion se tient debout, un fusil à la main. À l’arrière-plan, on aperçoit une carte du Haut et du Bas-Canada et du texte provenant de la collection de la colonie de la Rivière-rouge.Cet article renferme de la terminologie et des contenus à caractère historique que certains pourraient considérer comme offensants, notamment au chapitre du langage utilisé pour désigner des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus, consultez notre Mise en garde — terminologie historique.

Par Masha Davidovic

La création de la Commission des revendications des Indiens, dans les années 1970, a l’effet d’un coup de tonnerre. Pourtant, elle est annoncée dans une simple note de bas de page du Livre blanc de 1969 rédigé par l’administration de Pierre Elliott Trudeau (intitulé La politique indienne du gouvernement du Canada). Ce document d’assimilation explosif décrit l’intention du gouvernement d’abolir le statut d’Indien, la Loi sur les Indiens et les réserves.

Sa publication soulève un tollé et mobilise la résistance d’un océan à l’autre. Soudainement, toutes les communautés des Premières nations au Canada, sans exception, font face à une menace concrète. Leur assimilation dans le système politique canadien est annoncée : il n’y aura plus de traitement spécial, ni de ministère des Indiens, ni de « problèmes de l’Indien ».

Les vagues soulevées par les organismes panautochtones se transforment en raz de marée qui balaye le Livre blanc sur son passage (la politique est retirée, non sans embarras, en 1970). Le mouvement ne s’arrête pas là, et les Inuits et les Métis unissent leurs voix à celles des Premières Nations.

Les événements de cette période ont encore des conséquences aujourd’hui. Par exemple, l’affaire Calder mène à la reconnaissance du titre foncier autochtone, et on assiste à la création d’organismes autochtones provinciaux et nationaux, dont les ancêtres de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis. Ces années sont marquées par des mouvements de résistance, voire des conflits ouverts, découlant de l’opposition toujours croissante contre les politiques et les mesures gouvernementales.

Une note de service tapuscrite, datée du 12 mars 1973, rédigée par Andrew Rickard, président du Grand conseil du traité no 9, au nom de son peuple. L’auteur dévoile ses intentions et ses attentes relatives à une collaboration avec tous les ordres de gouvernement.

Une note de service d’Andrew Rickard, président du Grand conseil du traité no 9 (de nos jours la Nation nishnawbe-aski), datée du 12 mars 1973. Bibliothèque et Archives Canada, page 3 (e011267219)

Ironiquement, la Commission des revendications des Indiens, une simple procédure inscrite dans une note de bas de page pour régler des détails et mettre fin aux revendications des Autochtones, est possiblement le legs le plus important de la politique de 1969. Des sources primaires récemment numérisées décrivent la période tumultueuse des années 1970 et l’étonnant succès de la Commission. Celle-ci s’adapte au contexte politique et assume un rôle de médiateur entre l’État et les communautés autochtones, préparant ainsi le terrain pour les processus de revendication modernes au Canada.

La collection

La Commission est essentiellement le travail d’un seul homme.

Une page de texte tapuscrit avec une photo de Lloyd I. Barber en haut au centre. C’est un homme d’âge moyen avec les cheveux coupés en brosse, portant un complet-cravate et parlant au téléphone.

Notice biographique et photo de Lloyd I. Barber pour un discours prononcé lors d’une conférence. Bibliothèque et Archives Canada, page 77 (e011267331)

Le chercheur Lloyd I. Barber est né à Regina et vit à Saskatoon. Quand il prend ses fonctions de commissaire des revendications des Indiens, son mandat a déjà changé. Plutôt que de traiter et conclure des revendications, il étudie des histoires, évalue des griefs et établit des relations. Il écrit constamment à Ottawa ainsi qu’aux chefs autochtones les plus éminents.

Dans bon nombre de ses lettres, il montre qu’une partie importante de son travail consiste à limiter les dégâts. Sa relative indépendance face à Ottawa lui offre une marge de manœuvre pour faire entendre les demandes de justice et d’équité formulées par les communautés autochtones, un rôle qu’il assume sans hésiter.

Lettre tapuscrite datée du 22 novembre 1974 envoyée par le commissaire des revendications des Indiens, Lloyd I. Barber, au sous-ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Judd Buchanan. L’auteur demande au gouvernement fédéral de défendre les droits autochtones issus de traités contre les violations provinciales.

Lettre du commissaire Lloyd I. Barber à Judd Buchanan, sous-ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, portant sur les droits de chasse, de pêche et de trappe des Premières Nations des Prairies. Bibliothèque et Archives Canada, page 35 (e011267232)

Barber, un professeur de commerce expérimenté, adopte dans toutes ses lettres un ton patient, calme, rassurant et souvent contrit. Il incarne la sensibilité et la sympathie, prenant soin d’utiliser un langage simple qui se démarque de celui des bureaucrates et des fonctionnaires. Sa personnalité ressort de tous les documents du fonds; elle est intimement liée aux réussites de la Commission.

Une coupure de journal du Native Press, datée du 18 novembre 1974, portant sur un discours prononcé par Lloyd Barber à Yellowknife. La démarche d’assimilation du gouvernement envers les Autochtones y est décrite comme insuffisante et dangereuse.

Coupure de journal du Native Press datée du 18 novembre 1974, portant sur un discours prononcé par Lloyd Barber à Yellowknife. Bibliothèque et Archives Canada, page 59 (e011267332)

La réussite de la Commission repose sur les dialogues établis par Barber. À cet égard, les documents de recherche et de référence sont révélateurs. La Commission a recueilli de nombreux documents classés par province, par bande et par revendication : des sources historiques remontant jusqu’au début du 19e siècle, des transcriptions de débats parlementaires et d’innombrables coupures de journaux, provenant souvent de quotidiens autochtones locaux.

Ces coupures offrent un aperçu des enjeux qui entourent les relations houleuses entre les Autochtones et les non-Autochtones dans les années 1970. Elles reflètent également une autre fonction de la Commission : celle-ci ne se contente pas d’évaluer les politiques et la logistique liées aux revendications territoriales; elle examine aussi la perception de ces enjeux au sein du public, en particulier dans les communautés autochtones. Les articles publiés dans les médias montrent dans quel contexte s’inscrivent les recommandations générales de la Commission et ses interventions concrètes dans le cadre de certains griefs.

Un exemple de coupure de journal recueillie par le commissaire Barber dans des médias locaux.

Coupure de journal portant sur la Déclaration des Dénés de 1975. Bibliothèque et Archives Canada, page 21 (e011267159)

En 1977, la Commission des revendications des Indiens dépose un rapport percutant résumant ses constatations et ses recommandations. Elle est ensuite remplacée par la Commission des droits des Indiens du Canada, qui poursuit le travail de Barber et renforce les relations établies.

La Commission Barber, entourée de conflits et de contradictions, parvient non seulement à gérer la situation précaire entre le gouvernement et les communautés autochtones, mais aussi à transformer les protestations des années 1970 en occasions de dialogue et de négociation. Elle demeure un facteur déterminant dans cette période cruciale des relations entre l’État et les Autochtones.

Ce blogue fait partie d’une série portant sur les Initiatives du patrimoine documentaire autochtone. Apprenez-en plus sur la façon dont Bibliothèque et Archives Canada (BAC) améliore l’accès aux collections en lien avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Voyez aussi comment BAC appuie les communautés en matière de préservation d’enregistrements de langue autochtone.


Masha Davidovic est adjointe aux archives pour l’initiative de numérisation du patrimoine autochtone Nous sommes là : Voici nos histoires au sein de la Direction générale des services au public à Bibliothèque et Archives Canada.

Documents récemment numérisés au Numéri-Lab

Par Karine Gélinas

Saviez-vous qu’au Canada, les livres destinés aux lecteurs ayant une déficience visuelle peuvent être envoyés gratuitement par la poste? Il en est de même depuis plus de 100 ans! C’est l’une des nombreuses choses fascinantes que j’ai apprises en aidant un chercheur au Numéri-Lab.

L’an dernier, un projet collaboratif avec l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA) a été réalisé au Numéri-Lab. À l’occasion de son 100e anniversaire célébré en 2018, l’INCA a décidé de monter l’exposition en ligne Afin que tous puissent lire. Vous trouverez ci-dessous des renseignements sur certains des documents textuels que l’INCA a numérisés et auxquels vous avez maintenant accès en effectuant une Recherche de fonds d’archives de Bibliothèque et Archives Canada (BAC).

Voici, par exemple, des pages extraites d’un dépliant décrivant le « Readophone », l’invention d’Edward R. Harris, un ingénieur du son d’Hollywood.

Un dépliant ouvert montrant sur la page de gauche deux images et, sur la page de droite, du texte dactylographié. L’image du haut montre une boîte carrée ouverte dans laquelle se trouve une platine tourne-disque contrôlée par des boutons placés à l’avant de la boîte. L’image du bas montre la boîte fermée, ressemblant alors à un livre.

Pages d’un dépliant décrivant le « Readophone », janvier 1935 (e999901526-u)

La technologie facilite aux personnes ayant une déficience visuelle l’accès à la lecture. Des lecteurs Optelec ont récemment été installés dans nos salles de consultation du 395, rue Wellington. Ces outils permettent de convertir des imprimés en synthèse vocale, d’agrandir un texte ou de modifier la couleur de l’arrière-plan pour faciliter la lecture à l’écran.

Photo couleur d’un appareil d’aide à la lecture comportant un plateau mobile doté de boutons de contrôle, sur lequel est déposé un livre. Le texte agrandi est affiché sur un écran en gros caractères noirs sur fond jaune.

Un lecteur Optelec au 395, rue Wellington.

Documents textuels provenant du fonds de l’INCA

Liens connexes

Le Numéri-Lab vous intéresse?

Si vous avez une idée de projet, envoyez un courriel au Numéri-Lab. Donnez-nous un aperçu de votre projet, les références complètes du matériel que vous souhaitez numériser et toute autre information pertinente sur la collection. Le matériel doit être exempt de restriction et de droit d’auteur.

Après nous être assurés que le matériel peut être numérisé en toute sécurité, nous vous réserverons du temps au Numéri-Lab. Nous vous montrerons comment manipuler le matériel et utiliser l’équipement. Vous vous occuperez par la suite de numériser les documents et d’ajouter des métadonnées simples.

Au plaisir de communiquer bientôt avec vous!


Karine Gélinas est gestionnaire de projet à la Direction générale des services au public de Bibliothèque et Archives Canada.

Documents récemment numérisés au Numéri-Lab

Par Karine Gélinas

Le Numéri-Lab est une nouvelle installation pratique où les clients peuvent numériser et mettre en contexte les collections de Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Depuis son lancement en 2017, plus de 30 projets y ont été réalisés, menant à la numérisation de plus de 30 000 pages de documents textuels et de 9 000 photographies.

Photo couleur d’une salle comprenant un numériseur grand format sur une table au premier plan, d’une série d’étagères à gauche et de deux personnes assises à des postes de travail en arrière-plan.

L’espace du Numéri-Lab au 395, rue Wellington. Photo de Tom Thompson.

Un des projets mis en œuvre au Numéri-Lab consistait à la numérisation d’images historiques sensationnelles de la région de la capitale nationale par la Commission de la capitale nationale (CCN). Vous trouverez ci-dessous une partie du matériel numérisé par la Commission, maintenant disponible sur le site Web de BAC.

Albums du fonds de la Commission de la capitale nationale

  • Vues aériennes d’Ottawa 1952–1962 (8 images) – MIKAN 5025694
  • Commission de l’amélioration du district fédéral, 1927–1929 (56 images) – MIKAN 5016537
  • Commission du district fédéral, 1927–1932 (291 images) – MIKAN 5023881
  • Photos de R. A. Ramsay montrant l’installation d’une structure de chemin de fer (4 images) – MIKAN 5025167
  • Édifice de Russell House, photographies de l’hôtel Russell (63 images) – MIKAN 3788413
  • Région d’Ottawa, Commission du district fédéral, 1902 (20 images) – MIKAN 5050722
Photo noir et blanc d’un parc calme et des rues environnantes entourés de deux gros immeubles sur lesquels le drapeau de l’Union flotte sur le toit supérieur. Des voitures anciennes sont garées sur la rue principale au premier plan.

Vue en direction sud de l’édifice de l’Est sur la Colline du Parlement, à Ottawa, MIKAN 5026166

Photo aérienne noir et blanc d’un paysage industriel avec des rondins flottant dans l’eau et une centrale électrique et des lignes ferroviaires au premier plan. En arrière-plan se trouve la cité parlementaire.

Plaines LeBreton, gare Ottawa West & Turning House, vers 1962 [Aujourd’hui : secteur de la gare City Centre Bayswater], gouvernement du Canada (e999909317-u)

Fonds Ted Grant

Photo noir et blanc d’une rue pendant la nuit; des voitures sont garées des deux côtés et des enseignes au néon illuminent la rue.

Rue Sparks [Ottawa] pendant la nuit, photo prise le 14 novembre 1960. Source : Ted Grant (e999906140-u)

Fonds de la Commission du district fédéral

Photographies, éditoriaux, catalogues et épreuves de supplément de journal visant le plan et le modèle du plan d’ensemble du Comité d’aménagement de la capitale nationale, et de sa tournée canadienne – MIKAN 3788892

Le Numéri-Lab vous intéresse?

Si vous avez une idée de projet, envoyez-nous un courriel à bac.numeri-lab-digilab.lac@canada.ca. Donnez-nous un aperçu de votre projet, les références complètes du matériel que vous souhaitez numériser et toute autre information pertinente sur la collection.

Après nous être assurés que le matériel peut être numérisé en toute sécurité, nous vous réserverons du temps au Numéri-Lab. Nous vous montrerons comment manipuler le matériel et utiliser l’équipement. Vous vous occuperez par la suite de numériser les documents et d’ajouter des métadonnées simples. Le matériel doit être exempt de restriction et de droit d’auteur.

Au plaisir de communiquer bientôt avec vous!

Liens d’intérêt


Karine Gélinas est gestionnaire de projet à la Direction générale des services au public à Bibliothèque et Archives Canada.

Les superhéros de l’univers numérique : la numérisation de la collection Bell Features

Par Meaghan Scanlon

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) est heureux d’annoncer la mise en ligne d’une nouvelle ressource numérique pour les amateurs de bandes dessinées (BD) canadiennes. La collection de bandes dessinées Bell Features datant de la Deuxième Guerre mondiale a été entièrement numérisée et peut maintenant être consultée sur notre site Web.

La collection Bell Features comprend 382 bandes dessinées, la plupart en plusieurs exemplaires, publiées dans les années 1940 par l’éditeur canadien Bell Features. Ces BD mettent en vedette une impressionnante brochette de héros canadiens tels que Nelvana of the Northern Lights, Johnny Canuck et Dixon of the Mounted.

De novembre 2015 à mars 2016, le personnel de BAC chargé de la numérisation a soigneusement photographié un exemplaire de chaque numéro de cette collection, pour un total de 193 bandes dessinées. Chacun des numéros contenant de 50 à 60 pages, c’est environ 10 000 pages qui ont ainsi été numérisées!

La création de copies électroniques de ces fragiles documents conservés à BAC a exigé des heures de travail minutieux de la part des techniciens œuvrant dans nos laboratoires de numérisation; des normes très strictes ont été respectées afin d’obtenir les meilleures images possible tout en préservant l’intégrité des documents.

La procédure utilisée est la suivante : une technicienne place une bande dessinée sur une surface plane au-dessus de laquelle est suspendu un appareil photo, en s’assurant de placer correctement la BD pour que l’image prise soit bien droite. Une feuille de plexiglas est ensuite déposée sur la bande dessinée pour la maintenir à plat. Le plexiglas repose sur de petits appuis afin de réduire au maximum le contact avec la surface de la BD; on évite ainsi d’endommager la bande dessinée en exerçant une trop forte pression sur son dos. C’est bien connu, chaque superhéros a un ennemi juré; le spécialiste en numérisation en a un aussi : la poussière. Un seul grain de poussière sur le plexiglas peut créer une tache qui ruine l’image. La technicienne a toujours sous la main un souffleur antistatique pour éviter ce genre de problème.

Une bande dessinée est placée sur une surface plane noire sous une feuille de plexiglas. Une femme est penchée sur la surface; elle enlève la poussière du plexiglas à l’aide d’un souffleur antistatique. La lentille d’un appareil photo est visible au-dessus de la table.

Une technicienne en numérisation se sert d’un souffleur antistatique pour enlever la poussière de la feuille de plexiglas recouvrant la bande dessinée qu’elle s’apprête à photographier. On aperçoit la lentille de l’appareil photo suspendue au-dessus de la table sur laquelle repose le document.

Lorsque la bande dessinée est en place, la technicienne prend une photographie à l’aide d’un appareil suspendu. Dans le cas de la collection Bell Features, on a utilisé un appareil PhaseOne 645DF avec un boîtier à dos numérique IQ260 et une lentille 80mm, un point focal F11 et une vitesse d’obturation de 1/13e de seconde. L’image prise avec cet appareil est automatiquement téléversée dans l’ordinateur de la technicienne qui vérifie ensuite s’il y a des imperfections. Si la technicienne est satisfaite de la qualité de l’image, elle l’intègre à Photoshop et passe à la page suivante.

Une femme regarde un écran d’ordinateur montrant l’image d’une page de bande dessinée.

Une technicienne en numérisation examine l’image numérisée d’une page du no 7 de Slam-Bang Comics (AMICUS 42623987), illustrée par Adrian Dingle, pour y détecter toute imperfection.

Le processus est répété pour chaque page de chaque bande dessinée. Lorsque toutes les pages d’un numéro ont été photographiées et que les images ont été corrigées, une version PDF est créée. Enfin, ce PDF est téléversé dans les serveurs de BAC et un lien est ajouté à la notice correspondante dans le catalogue de bibliothèque en ligne de BAC.

Si vous souhaitez consulter quelques-unes de ces vieilles BD canadiennes récemment numérisées, vous en trouverez un échantillon sur notre site Web. Vous aimeriez en voir d’autres? L’instrument de recherche joint à la notice bibliographique de la collection Bell Features (AMICUS 43122013) comprend des liens vers toutes les bandes dessinées numérisées. Vous pouvez aussi consulter ces BD en passant par les notices des titres individuels de la collection Bell Features; voir par exemple la notice pour Active Comics (AMICUS 16526991).

Vous êtes dans la région d’Ottawa? Découvrez quelques-uns des personnages de Bell Features en plus grand format en visitant l’exposition Alter ego : les bandes dessinées et l’identité canadienne! présentée par BAC au 395, rue Wellington à Ottawa jusqu’au 14 septembre. L’entrée est gratuite.

Ressources additionnelles


Meaghan Scanlon est la bibliothécaire des collections spéciales à la Direction générale du patrimoine publié, Bibliothèque et Archives Canada.

Certificats des Métis

Nous sommes heureux de vous informer que plus de 24 000 références concernant les certificats d’argent octroyés aux membres des familles de Métis ont été récemment mises en ligne. Ces certificats de concession de terre annulés ont été octroyés aux Métis par le ministère de l’Intérieur en échange d’une renonciation à certaines revendications foncières. Un certificat était émis « au porteur » et pouvait être utilisé pour acheter ou verser un acompte sur l’achat de toute terre fédérale réservée à la colonisation au Manitoba et dans les Territoires du Nord-Ouest. Ces certificats ont été accordés aux chefs de famille métis et à leurs enfants en coupures de 240 $, 160 $ et 80 $.

Comment trouver les références

  1. Allez à l’écran Recherche de fonds d’archives – Recherche avancée.
  2. Dans le menu déroulant, sélectionnez « No d’instr. de recherche » et dans la case, inscrivez 15-24.
  3. Recherche de fonds d'archives - Recherche avancée

  4. À la ligne suivante, sélectionnez « Tout mot-clé » et inscrivez un nom de famille, dans ce cas « Riel ».
  5. Cliquez sur le bouton « Soumettre ».

Résultats d'une recherche de fonds d'archives

Vous trouverez des informations plus détaillées concernant les Métis et les Certificats des Métis sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er avril 2014 et le 30 juin 2014

  • Un usager commente que c’est très intéressant et voudrait en savoir plus.
  • Un client nous remercie et commente que voilà pourquoi il est important que Bibliothèque et Archives Canada existe et qu’il y ait un nombre suffisant d’employés. Voici un projet qui est au cœur du patrimoine canadien.
  • Un client commente qu’il ne peut pas accéder à la recherche avancée de fonds d’archives et ne peut faire une correction à un nom de famille.
  • Un client demande où est le lien pour la boîte de recherche.

Bibliothèque et Archives Canada numérisera 640 000 dossiers de service

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a annoncé dans la section Nouvelles qu’il a entrepris de numériser 640 000 dossiers de service des membres du Corps expéditionnaire canadien (CEC), dans le but d’assurer la préservation à long terme de ces fragiles documents.

Transférée à BAC il y a une vingtaine d’années, la collection des dossiers de service du CEC est la plus fréquemment consultée. Victime de son succès, le nombre élevé de transactions auxquelles cette collection est soumise met à rude épreuve les documents – presque tous étant des documents papier – accélérant ainsi leur détérioration.

Les nombreux chercheurs qui ont eu l’occasion de tenir dans leurs mains ces précieux documents au cours des dernières années se souviendront à quel point certaines feuilles commencent à s’effriter. Si BAC n’agit pas immédiatement pour préserver ces dossiers, ceux-ci risquent de disparaître. Et une fois perdus, ils le seront à tout jamais.

Pour être en mesure de réaliser cet ambitieux projet, BAC devra fermer temporairement certaines portions des dossiers de service. La première tranche, soit les dossiers allant de la lettre A à la lettre D, sera fermée à partir de mars 2014. Ces dossiers seront à nouveau disponibles en ligne à partir de l’été 2014.

Bien que 75 % de la collection restera accessible en tout temps, BAC n’acceptera aucune demande de consultation de documents en personne, ni demande de reproduction en ce qui a trait à la portion de la collection en cours de numérisation, et ce, pour une durée de 4 mois.

Les dossiers qui doivent être numérisés s’ajouteront aux quelque 13 500 dossiers de service et aux plus de 620 000 documents d’attestation déjà accessibles sur le site Web de BAC. À la fin du projet, prévu en 2015, les Canadiens seront en mesure de consulter des copies numériques de haute qualité des 640 000 dossiers de service nouvellement numérisés dans le confort de leur foyer. De plus, ils n’auront plus à débourser de frais de reprographie.

BAC est heureux de participer aux projets du gouvernement du Canada visant à honorer la contribution et les sacrifices des femmes et des hommes de ce pays durant la Première Guerre mondiale. Nous tenons aussi à souligner la contribution de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada à ce projet.

BAC vous remercie de bien vouloir faire preuve de patience et de compréhension tout au long de ce projet d’envergure.

Pour de plus amples informations concernant le projet, veuillez consulter la Fiche d’information : Numérisation des dossiers de service du Corps expéditionnaire canadien.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014

  • Plusieurs usagers félicitent BAC et expriment leurs anticipations pour trouver les dossiers de services de leurs ancêtres. Un usager voudrait que le projet soit organisé différemment, car les dossiers de services vont être hautement prisés avec le 100e anniversaire du début de la Première Guerre Mondiale qui approche rapidement; il indique que la numérisation aurait dû se faire plus tôt.

Musique canadienne d’antan en feuilles

Saviez-vous que Bibliothèque et Archives Canada (BAC) possède l’une des plus vastes collections de musique en feuilles au pays? C’est grâce à Helmut Kallmann, chef fondateur de la Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada (maintenant intégrée à BAC), qui a collectionné tout ce qu’il pouvait trouver sur la musique en feuilles canadienne ancienne.

Récemment, plus de mille pièces de musique en feuilles ont été numérisées et sont maintenant accessibles en ligne. Ces titres ont tous été publiés avant 1918 et comprennent une grande variété de morceaux : des chansons patriotiques et d’ambiance, des morceaux pour piano, des pièces sacrées, etc.

Image en couleur, montrant des gens qui dansent dans une grange.

Couverture de musique en feuilles d’un morceau intitulé « The Village Barn Dance » de Mollie King. Source

Vous désirez en apprendre davantage sur le sujet? Consultez le site Web intitulé Musique en feuilles canadienne d’antan de BAC. Vous pouvez également y chercher une musique en feuilles. Voici comment faire :

  1. cliquez sur le bouton Recherche d’une musique en feuilles situé dans le menu de navigation de gauche;
  2. dans la première case, cliquez sur la flèche du menu déroulant puis choisissez l’époque pour laquelle vous aimeriez effectuer une recherche, par exemple, « 1900-1913 »;
  3. dans la deuxième case, cliquez sur la flèche du menu déroulant puis choisissez le type de recherche, par exemple, « Par titre (mot-clé) »;
  4. dans la troisième case, vous pouvez inscrire un terme de recherche, par exemple, « Barn »;
  5. cliquez enfin sur « Soumettre » au bas de la page pour lancer la recherche.

Les options de navigation dans la quatrième case vous permettent de limiter votre recherche aux titres numérisés pour lesquels il existe de la musique imprimée ou des enregistrements sonores. Les valeurs par défaut sont les suivantes : « Toutes les époques », « Tous les mots clés », mais vous pouvez modifier ces paramètres en suivant les étapes précitées.

Une fois la musique en feuilles trouvée, l’information suivante apparaîtra à l’écran, en tout ou en partie :

  1. Une description de la musique.
  2. Une petite image en couleurs de la couverture.
  3. Une grande image en couleurs de la couverture.
  4. Une icône « Voir la musique en feuilles ».
  5. Une icône « Audio ».

Puisque la musique en feuilles est disponible sous format PDF, vous pouvez l’imprimer sur du papier de format lettre.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014

  • Un usager aimerait pouvoir fureter la collection de musique en feuille sans faire de recherche précise.

Le Pénitencier de Kingston : là où les criminels les plus notoires du Canada ont été détenus

Le plus vieux pénitencier du pays a ouvert ses portes le 1er juin 1835. Nommé le « pénitencier de la province du Haut-Canada », il était situé à Portsmouth, qui fait maintenant partie de Kingston. On y détenait les prisonniers du Haut et du Bas-Canada. Communément appelé par la suite « la prison de Kingston », l’établissement a fermé ses portes le 30 septembre 2013.

Mais qui sont les prisonniers qui y ont été incarcérés durant ses 178 années d’existence? Pour découvrir leur histoire, consultez les registres numérisés sur les détenus du Pénitencier de Kingston (en anglais) sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada.

Ces registres comprennent des photos de prisonniers (clichés anthropométriques) ainsi que des renseignements tels que le nom, le pseudonyme, l’âge, le lieu de naissance, la description physique, la profession, le crime commis ainsi que la date, le lieu et la durée de la peine.

Exemple de page d’un registre des détenus du Pénitencier de Kingston.

Exemple de page d’un registre des détenus du Pénitencier de Kingston. (e011054572-v8)

Pour trouver des photos de prisonniers qui ont été incarcérés au Pénitencier de Kingston, faites une recherche par nom dans la section Recherche dans la collection: tapez leur nom et ajoutez « RG73 » et « Kingston » comme mots-clés, puis sélectionnez « Collections et fonds » dans le menu déroulant. La liste des résultats affichera les photographies.

Autres endroits pour effectuer des recherches

Les dossiers des recensements — les documents officiels de la population du Canada — dressent la liste des prisonniers qui étaient incarcérés au moment de chaque recensement. On peut aussi faire une recherche dans les répertoires nominatifs pour trouver une référence au nom d’un prisonnier. Rappelez-vous cependant que les variantes orthographiques sont courantes.

Enfin, vous pouvez chercher des livres sur le Pénitencier de Kingston et d’autres pénitenciers canadiens dans le catalogue AURORA en utilisant le nom de l’auteur, le titre du livre, ou des mots-clés portant sur des sujets comme « Kingston » (ou tout autre nom de ville), « pénitencier », « prisons » et « criminels ».

La numérisation de la bannière de lord Grey

Nous avons expliqué dans un billet précédent les origines de la grande bannière donnée au Canada par lord Grey. Dans le présent billet, nous expliquons le travail nécessaire pour la numérisation de ce document unique de l’histoire canadienne.

Le personnel de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) chargé de la numérisation a l’habitude de manipuler tout un éventail d’objets, comme des documents, des photographies, des négatifs, des microfilms, des peintures, des cartes et des livres. Il arrive parfois que pour des objets non conventionnels, il faille avoir recours à des méthodes non conventionnelles, comme la numérisation dans le cas de la bannière de lord Grey, une grande bannière brodée très fragile.

En raison des limites de l’équipement de numérisation actuel et de la taille et de l’état de la bannière, les techniciens ont dû faire preuve de créativité. Pour réduire le plus possible les déplacements, la bannière a été livrée de son emplacement d’entreposage au laboratoire de conservations des photos au Centre de préservation de BAC à Gatineau (Québec). Comme il était impossible de la suspendre verticalement, elle a été placée au sol dans un endroit bien éclairé.

L'appareil-photo est positionné au-dessus de la bannière, qui est posée à même le sol.

L’appareil-photo est positionné au-dessus de la bannière, qui est posée à même le sol.

Les images de la bannière ont été prises à l’aide d’un appareil-photo numérique moyen format Phase One 645 DF+ monté sur le plus grand support d’appareil photo disponible. L’appareil-photo surplombant la bannière de sept pieds, les photos ont été prises en huit sections séparées et les images ont été rassemblées à l’aide de Photoshop pour obtenir une vue complète. Ensuite, une macro lentille de 150 mm a été ajustée à l’appareil-photo, qui a été abaissé pour prendre une série de prises détaillées montrant les diverses parties de la bannière, comme la signature au dos, le bouclier orné de saint George et du dragon et le type de points de broderie utilisés. Après avoir pris nombre de prises du devant de la bannière, celle-ci a été retournée afin de prendre des photos du dos de la bannière.

Un segment du tissu illustrant saint George, le saint patron de l’Angleterre, et le dragon.

Un segment du tissu illustrant saint George, le saint patron de l’Angleterre, et le dragon.

Le travail de numérisation a été entrepris afin de créer une représentation visuelle de la bannière et de saisir le détail de sa conception et de sa très belle facture. BAC a maintenant créé un dossier numérique permanent qui permet d’avoir accès à la bannière en ligne, ce qui réduit le besoin de déplacer physiquement l’ouvrage assurant ainsi sa conservation à long terme.

Visitez notre album Facebook pour avoir plus de détails sur la numérisation de la bannière.