Sergent Robert Spall, VC

Dans sa série de blogues sur les récipiendaires de la Croix de Victoria canadienne, Bibliothèque et Archives Canada présente un portrait de valeureux soldats à l’occasion du 100e anniversaire du jour où ils ont accompli les actes de bravoure pour lesquels ils ont reçu cette distinction. Aujourd’hui, nous nous souvenons du sergent Robert Spall, qui a fait preuve les 12 et 13 août 1918 d’un courage et d’une abnégation de soi dignes de la Croix de Victoria.

Une photographie en noir et blanc d’un soldat.

Le sergent Robert Spall, VC, sans date. Source : Wikimedia

Né à Ealing, dans l’Essex, en Angleterre, le 5 mars 1890, Spall immigre au Canada avec ses parents, qui s’installent à Winnipeg, au Manitoba. Avant la guerre, il est courtier en douanes et membre de la milice active. Le 28 juillet 1915, Spall s’enrôle à Winnipeg dans le 90e bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC). Il débarque en France avec les Winnipeg Rifles le 13 février 1916 à l’âge de 26 ans. Plus tard, le 90e bataillon sera intégré au 11e bataillon de réserve pour prêter main-forte au CEC. Éventuellement, Spall aboutira avec le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (PPCLI).

Le 12 août 1918, une pluie d’obus allemands s’abat sur le PPCLI ainsi que sur les 116e et 42e bataillons canadiens, les obligeant à se terrer dans leurs tranchées respectives. L’objectif leur est transmis à midi : conjointement avec le 42e bataillon, le PPCLI devra repousser les Allemands de Parvillers à partir du sud. Le plan consiste à avancer jusqu’aux positions tenues par le 9e bataillon canadien d’infanterie au sud de Parvillers et à s’en servir comme point de départ, tout en bombardant les tranchées sur l’ancienne ligne de front allemande et les tranchées menant à Parvillers.

Cependant, lorsque la compagnie arrive aux positions qui lui ont été assignées, elle découvre que le 9e bataillon d’infanterie ne les contrôle pas, et qu’elles sont toujours aux mains des Allemands. En dépit de ce contretemps, l’attaque est lancée. À 20 h, les Canadiens ont fait peu de progrès après avoir rencontré une forte résistance. Mais les pertes s’alourdissent chez les Allemands à mesure que la compagnie gagne du terrain, avec une section de bombardiers s’avançant dans la tranchée allemande.

Une page d’un document textuel avec, à gauche, des trous de poinçon déchirés.

Journal de guerre du PPCLI décrivant l’attaque durant laquelle Spall tira sur des soldats allemands qui chargeaient, en août 1918, page 18 (en anglais seulement) (MIKAN 2005881)

À 6 h, le 13 août 1918, les Allemands contre-attaquent en force à partir de Parvillers et Damery; surgissant des bois en formation serrée, ils avancent à découvert. Cette soudaine et vigoureuse offensive force la compagnie à battre en retrait en direction de l’ancienne ligne de front allemande. Dans le chaos qui s’ensuit, deux pelotons sont séparés de la compagnie.

Spall participe vraisemblablement à cet assaut et contribue à dégager son peloton de sa fâcheuse position. Isolé avec son peloton du reste de la compagnie, Spall grimpe sur le parapet armé d’un fusil-mitrailleur Lewis et tire sur les soldats allemands qui s’approchent. De retour dans la tranchée, il entraîne ses hommes vers une sape à 75 verges seulement de l’ennemi. Il grimpe de nouveau sur le parapet et continue son assaut. C’est à ce moment-là qu’il est tué. Sa bravoure et son dévouement exceptionnels ont permis à ses hommes de rejoindre les autres, et son habileté à manier le fusil-mitrailleur Lewis a entraîné de lourdes pertes chez les Allemands.

Un document beige avec des cases séparées par des lignes, marqué d’une coche rouge et estampillé « Vimy Memorial » en violet.

Inscription du sergent Robert Spall dans les Registres de sépultures de guerre du Commonwealth, vol. 31830_B034454, page 845, 22 août 1918.

Sa citation se lit comme suit :

[…] dans le cadre d’une contre-attaque ennemie, lorsque son peloton se retrouve isolé. Le Sgt Spall s’empare d’une mitrailleuse Lewis et, debout sur le parapet, il fait feu sur l’ennemi qui progresse, lui infligeant de lourdes pertes. Il descend ensuite dans la tranchée et dirige ses hommes vers une sape à 75 verges de l’ennemi. S’emparant d’une autre mitrailleuse Lewis, ce brave sous-officier monte de nouveau sur le parapet et réussit, grâce à ses tirs, à contenir l’adversaire. C’est en accomplissant ce geste qu’il est tué.

Le Sgt Spall a délibérément fait le sacrifice de sa vie pour sortir son peloton d’une situation très difficile et c’est grâce à sa bravoure que ses hommes ont été sauvés. [traduction du ministère de la Défense et des Forces canadiennes]

London Gazette, numéro 30975, 25 octobre 1918 (en anglais seulement)

Le corps du sergent Spall n’a jamais été retrouvé. Son nom est inscrit sur le Mémorial national du Canada à Vimy ainsi que sur un monument commémoratif du Parc du patrimoine militaire de Barrie, en Ontario.

Bibliothèque et Archives Canada possède le dossier de service numérisé du sergent Robert Spall.

George Burdon McKean, VC

Par John Morden

Aujourd’hui, dans la série des récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria, du blogue de Bibliothèque et Archives Canada, nous nous souvenons de George Burdon McKean, qui a mérité la Croix de Victoria il y a de cela cent ans aujourd’hui pour l’héroïsme dont il a fait preuve sur le champ de bataille.

Photographie en noir et blanc d’un officier souriant.

Lieutenant George Burdon McKean, VC, juin 1918 (MIKAN 3218939)

Né le 4 juillet 1888 à Willington, en Angleterre, McKean a immigré au Canada en 1909, s’établissant à Edmonton, en Alberta. Avant de s’enrôler, le 23 janvier 1915, McKean était enseignant. Il se joindra au 51e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien et arrivera en Angleterre en avril 1916. Le 8 juin 1916, McKean est transféré au 14e Bataillon.

C’est dans la nuit du 27 au 28 avril 1918, alors que le 14e Bataillon était stationné près de Gavrelle, en France, que McKean mérite la Croix de Victoria, la plus prestigieuse décoration militaire de Grande-Bretagne. Au cours d’une mission de reconnaissance, le groupe d’hommes dirigé par McKean se heurte à une position allemande vigoureusement défendue. Alors que le reste du détachement est coincé sous le feu des mitrailleuses, McKean s’élance dans la tranchée allemande avec « un courage remarquable et un grand dévouement ». McKean y tue deux soldats allemands, tient bon et demande de nouvelles munitions. Une fois réapprovisionné, McKean s’empare d’une autre position et tue à lui seul deux autres soldats allemands et en capture quatre autres. Inspirés par l’exemple de McKean, ses hommes le rejoignent et la mission réussit. Comme le rapporte la London Gazette deux mois plus tard :

« La grande bravoure et l’audace de cet officier ont sans aucun doute sauvé de nombreuses vies, car n’eût été de la prise de cette position, ce sont tous les attaquants qui auraient été exposés aux dangereux tirs d’enfilade lors du repli. Le leadership dont il a toujours fait preuve est au‑dessus de tout éloge. » [Traduction]

London Gazette, no 30770, 28 juin 1918 (en anglais)

McKean recevra ensuite la Médaille militaire, le 28 mars 1917, et la Croix militaire, le 1er février 1919. Il survivra à la guerre, non sans avoir été blessé à la jambe droite le 2 septembre 1918 pendant l’offensive des Cent-Jours. Il restera en Angleterre jusqu’à la fin du conflit. Après avoir obtenu son congé de l’hôpital, McKean devient capitaine intérimaire à la Khaki University of Canada à Londres, en Angleterre, et le demeure jusqu’à sa retraite, le 19 juillet 1919.

Il choisit de rester en Angleterre après avoir quitté l’armée et perd la vie dans un accident de travail le 28 novembre 1926. Le dernier lieu de repos de McKean est le cimetière Brighton Extra-Mural de Sussex, en Angleterre.

Aujourd’hui, sa Croix de Victoria est conservée au Musée canadien de la guerre à Ottawa. Une montagne a été nommée en son honneur dans la cordillère Victoria Cross des Rocheuses canadiennes.

Photographie en noir et blanc d’un soldat, en uniforme d’officier avec des gants et une canne, debout devant des escaliers et une fenêtre.

Lieutenant George Burdon McKean, VC, sans date (MIKAN 3218943)

Photographie en noir et blanc d’un groupe de soldats debout et assis devant des arbres en hiver.

Officiers du 14e Bataillon, France, février 1918 (MIKAN 3406029)

Bibliothèque et Archives Canada possède le dossier de service du lieutenant George Burdon McKean.


John Morden est un étudiant émérite en histoire de l’Université Carleton faisant un stage au sein de la Division des expositions et du contenu en ligne de Bibliothèque et Archives Canada.

Le caporal Colin Fraser Barron et le soldat James Peter Robertson, récipiendaires de la Croix de Victoria

Par Emily Monks-Leeson

Aujourd’hui, le Blogue de Bibliothèque et Archives Canada se souvient du caporal Colin Fraser Barron et du soldat James Peter Robertson, récipiendaires de la Croix de Victoria pour des actes de bravoure accomplis il y a exactement cent ans, durant la bataille de Passchendaele ‒ l’une des plus meurtrières et des plus déterminantes de la Première Guerre mondiale.

Photo noir et blanc de deux soldats debout devant une grille en fer forgé ouvragé.

Colin Fraser Barron (à droite), promu au grade de sergent, récipiendaire de la Croix de Victoria. À ses côtés, un autre soldat décoré de la même distinction : Cecil John Kinross. Date inconnue (MIKAN 3405057)

Le caporal Barron voit le jour en 1893 à Baldavie (Boyndie), dans le Banffshire, en Écosse. Il émigre au Canada en 1910. Quatre ans plus tard, il s’enrôle dans le Corps expéditionnaire canadien à Toronto. Membre du 3e Bataillon de Toronto, il participe à la bataille de Passchendaele le 6 novembre 1917. Son unité est chargée de capturer une casemate allemande qui bloque l’avancée des Canadiens sur l’éperon Goudberg . Armé d’une mitrailleuse Lewis, Barron contourne la position ennemie puis, ouvrant le feu, charge la casemate; il tue quatre soldats allemands et capture les autres. Faisant ensuite pivoter une des mitrailleuses allemandes, il tire contre les positions ennemies à l’arrière. « La rapidité et la farouche détermination de ce sous-officier alors qu’il s’élançait vers les mitrailleuses ennemies ont mené à des résultats décisifs et permis de poursuivre l’avancée. » [Traduction] (London Gazette, n° 30471, 11 janvier 1918)

Promu au grade de sergent-major, Colin Barron survit au conflit, et servira au sein du Régiment royal du Canada durant la Deuxième Guerre mondiale. Il décède en 1958. Il est inhumé dans la section des anciens combattants du cimetière Prospect de Toronto.

Description dactylographiée des événements de la journée du 6 novembre 1917.

Annexe C : Observations extraites du journal de guerre du 3e Bataillon de Toronto, 6 novembre 1917 (MIKAN 1883209)

Un autre Canadien se distingue par ses faits d’armes pendant la Première Guerre mondiale : le soldat James Peter Robertson, originaire d’Albion Mines (aujourd’hui Stellarton), dans le comté néo-écossais de Pictou. Robertson s’enrôle en 1915 dans le Corps expéditionnaire canadien, au sein du 27e Bataillon d’infanterie de Winnipeg. Le 6 novembre 1917, il participe à l’assaut final de la crête de Passchendaele. Alors que son peloton est bloqué par les barbelés et le feu nourri des mitrailleuses allemandes, Robertson décide de passer à l’attaque. Après un farouche combat au corps à corps, il tue quatre mitrailleurs et met les autres en fuite. Le London Gazette raconte à son sujet : « Transportant la mitrailleuse prise à l’ennemi, il entraîne son peloton vers l’objectif final. Il choisit ensuite une excellente position et met la mitrailleuse en marche, tirant sur l’ennemi qui s’enfuit .» [Traduction] Toujours armé de la mitrailleuse allemande, Robertson élimine des tireurs embusqués qui menacent son unité. Mais deux tireurs d’élite canadiens sont gravement blessés, et il sort à découvert, sous un feu intense, pour tenter de les sauver. Il parvient à ramener un premier soldat; malheureusement, il est tué par un obus alors qu’il revient avec le deuxième. Le soldat Robertson est inhumé dans le cimetière de Tyne Cot, en Belgique.

Photo noir et blanc d’un jeune homme en uniforme.

Le soldat James Peter Robertson, récipiendaire de la Croix de Victoria (MIKAN 3645665)

Bibliothèque et Archives Canada conserve les dossiers de service du caporal Colin Fraser Barron et du soldat James Peter Robertson.


Emily Monks-Leeson est archiviste pour le service des Opérations numériques à Bibliothèque et Archives Canada.

Le soldat Kinross, le lieutenant McKenzie et le sergent Mullin, VC

Par Emily Monks-Leeson

Le soldat Cecil John Kinross est né dans le village de Harefield, en Angleterre, en 1896. Il s’établit avec sa famille à Lougheed, Alberta, en 1912. Kinross servait dans le 49e bataillon (Edmonton) lors de la bataille de Passchendaele.

Une photographie en noir et blanc d’un homme portant une casquette, une veste de laine grise, une chemise blanche et une cravate foncée.

Le soldat Cecil John Kinross, VC, non daté (MIKAN 3217741)

Le 30 octobre 1917, Kinross et sa compagnie subissent le feu nourri de l’artillerie et des mitrailleuses allemandes. Alors que son unité essuie de lourdes pertes, Kinross s’avance seul, à découvert, et armé simplement de son fusil et d’une cartouchière, il parvient à détruire un nid de mitrailleuses allemandes. Sa citation dans la Gazette de Londres (London Gazette) raconte que « sa compagnie, inspirée par ce remarquable exemple de courage, progresse de 300 mètres et s’établit sur une position hautement stratégique ».

Kinross est décoré de la Croix de Victoria pour ce fait d’armes. Grièvement blessé au bras et à la tête, il est envoyé à l’hôpital Orpington, en Angleterre; plus tard, il sera rapatrié en Alberta. Kinross est décédé en 1957. Le mont Kinross dans le parc national de Jasper est ainsi nommé en son honneur.

Le lieutenant Hugh McKenzie est né en 1885 à Inverness, en Écosse. Il immigre au Canada en 1911 et s’enrôle dans le Régiment d’infanterie légère Princesse Patricia en août 1914. En janvier 1917, il est promu au rang de sous-lieutenant. Le 30 octobre 1917, McKenzie commande une section de mitrailleurs accompagnant l’infanterie lors d’un assaut contre des positions allemandes. Alors que tous les officiers et la plupart des sous-officiers de la compagnie sont tués ou blessés, McKenzie prend le commandement de ce qui reste de l’infanterie. Attaquant de front et de côté, McKenzie réussit à capturer une casemate qui avait infligé de lourdes pertes à sa compagnie. Cet acte de bravoure sauve la vie de plusieurs hommes, mais lui-même est tué en menant l’attaque frontale.

Une photographie en noir et blanc d’un soldat en uniforme portant une petite moustache.

Le lieutenant Hugh McKenzie, VC, non daté (MIKAN 3218971)

Un compte rendu précis dactylographié des événements du 30 octobre 1917.

Journal de guerre de la 7e compagnie canadienne de mitrailleurs, 30 octobre 1917, page 16 (MIKAN 2004833)

Le lieutenant McKenzie est décoré de la Croix de Victoria et de la Croix de guerre française pour ses actions au combat. Son corps n’a jamais été retrouvé. Le nom McKenzie figure sur le mémorial de la Porte de Menin parmi ceux d’autres soldats, britanniques, australiens, canadiens et indiens morts sans sépulture. Dans sa citation, publiée dans la Gazette de Londres (London Gazette), son nom « Mackenzie » est mal orthographié.

Le major George Harry Mullin est né à Portland, Oregon, en 1892. À l’âge de deux ans, il immigre avec sa famille à Moosomin, en Saskatchewan. Il s’enrôle dans l’armée en décembre 1915 et sert dans la section des éclaireurs et tireurs d’élite du Régiment d’infanterie légère Princesse Patricia. Durant la bataille de Passchendaele, le sergent Mullin capture à lui seul une casemate allemande qui avait fait subir de lourdes pertes aux troupes canadiennes. Sa citation dans la Gazette de Londres (London Gazette) raconte comment Mullin

… lance une attaque frontale contre un tireur embusqué, fait exploser la garnison, et, rampant jusque sur la casemate, il abat deux mitrailleurs avec son revolver. Mullin se précipite ensuite vers une autre entrée et force les dix hommes de la garnison à se rendre. … [Mullin] a non seulement contribué à régler la situation, mais il a sauvé indirectement de nombreuses vies.

London Gazette, n° 30471, 11 janvier 1918

Le sergent Mullin a reçu la Croix de Victoria pour ses actes de bravoure; il détenait le grade de lieutenant à la fin de la guerre. Nommé sergent d’armes au Parlement de la Saskatchewan en 1934, il servira dans la Garde des anciens combattants durant la Deuxième Guerre mondiale. Le major Mullin est décédé à Regina, Saskatchewan, en 1963.

Une photographie en noir et blanc d’un soldat souriant portant un casque et une veste en cuir.

Le sergent Mullin, VC, Régiment d’infanterie légère Princesse Patricia, janvier 1918 (MIKAN 3219321)

Bibliothèque et Archives Canada conserve les dossiers de service du Corps expéditionnaire canadien (CEC) pour le soldat Cecil John Kinross, le lieutenant Hugh McKenzie et le major George Harry Mullin. La version numérique de ces dossiers peut être consultée dans la base de données du dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale.


Emily Monks-Leeson est archiviste pour le service des Opérations numériques à Bibliothèque et Archives Canada.

Le capitaine Thain Wendell MacDowell, le soldat William Johnstone Milne et le sergent suppléant Ellis Wellwood Sifton

Bannière avec deux photos: une montrant une photo de la bataille de la crête de Vimy qui transitione vers une image plus contemporaine montrant le mémorial de VimyLe blogue de Bibliothèque et Archives Canada retourne à la série Centenaire de la Première Guerre mondiale : Hommage aux récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria. Nous y traçons un profil de chacun des récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria (VC) et le publions 100 ans, jour pour jour, après qu’ils aient réalisé les actions à la source de leur distinction. Aujourd’hui, nous présentons les histoires de trois militaires canadiens qui ont reçu la Croix de Victoria pour leurs actions menées le premier jour de la bataille de la crête de Vimy.

Le 9 avril 1917, le capitaine Thain Wendell MacDowell de Lachute (Québec) et deux estafettes, les soldats James T. Kobus et Arthur James Hay, se retrouvent séparés de leur unité pendant l’assaut d’une position allemande. Le capitaine MacDowell détruit une mitrailleuse et il en met une autre hors d’état de nuire. Appuyé par les soldats Kobus et Hay, le capitaine MacDowell pénètre dans un abri et convainc alors les soldats allemands que tous les trois font partie d’une force de loin plus imposante. Deux officiers et soixante-quinze soldats se rendront au capitaine MacDowell et aux soldats Kobus et Hay. Les trois hommes maintiennent la position pendant cinq jours en attendant la relève (London Gazette, le 8 juin 1917, no 30122, p. 5702, en anglais seulement). Déjà membre de l’Ordre du service distingué (D.S.O.), le capitaine MacDowell sera promu au grade de major, avant d’être nommé lieutenant-colonel du « Frontenac Regiment » à Napanee (Ontario). Il meurt à Nassau, aux Bahamas, le 29 mars 1960, et sa dépouille repose à Brockville (Ontario).

Photographie en noir et blanc de deux hommes en uniforme, debout dans un champ.

Le lieutenant-colonel C.M. Edwards, D.S.O., et le major T.W. MacDowell, V.C., D.S.O., 38e Bataillon, octobre 1917 (MIKAN 3521126)

Page dactylographiée des comptes rendus de la journée, entre 8 h 45 et 18 h 5. Dans le compte rendu débutant à 11 h, on peut lire ce qui suit :

Seconde page du rapport sur les opérations du 38e Bataillon d’infanterie canadien, du 9 au 13 avril 1917, extraite du journal de guerre (en anglais seulement), 38e Bataillon d’infanterie canadien, avril 1917, page 34, (MIKAN 1883252)

Le soldat William Johnstone Milne naît à Cambusnethan, en Écosse, et immigre à Moose Jaw (Saskatchewan), en 1910. Il s’enrôle au sein du 16e Bataillon (Scottish) et, la première journée de la bataille de la Crête de Vimy, il se trouve près de Thelus, en France. Ce jour-là, alors que l’avancée de la compagnie du soldat Milne est freinée par une mitrailleuse allemande, le soldat Milne rampe jusqu’à la mitrailleuse et s’en empare. Quand sa compagnie reprend son avancée, le soldat prend pour cible une autre mitrailleuse installée sur le front allemand et réussit à la mettre hors de combat. Dans la citation rédigée à son intention aux fins de la remise de la Croix de Victoria, on peut lire : « La bravoure considérable et l’esprit d’initiative dont il a fait preuve lors de ces deux incidents ont sans aucun doute sauvé la vie de bon nombre de ses camarades » [traduction] (London Gazette, le 8 juin 1917, no 30122, p. 5705, en anglais seulement). Le soldat Milne sera tué peu de temps après avoir détruit la seconde mitrailleuse allemande. On n’a jamais retrouvé son corps. Le Monument commémoratif du Canada à Vimy lui rend hommage, à l’instar de 11 000 autres Canadiens qui sont morts en France et n’ont pas de sépulture connue.

Photographie en noir et blanc d’un homme en uniforme. Sa casquette et son collet sont décorés de feuilles d’érable, et il regarde le photographe.

Le soldat W.J. Milne, date inconnue (MIKAN 3357327)

Le sergent suppléant Ellis Wellwood Sifton de Wallacetown (Ontario) s’enrôle au sein du 18e Bataillon (Western Ontario) en tant que chauffeur de véhicule de bataillon. Avant l’attaque sur la crête de Vimy, on demande au sergent suppléant Sifton de « tenter sa chance avec les gars en première ligne » [traduction], un défi qu’il accepte de relever. Bien que sa compagnie fasse l’objet d’un tir nourri près de Neuville-St. Vaast, en France, le sergent suppléant Sifton repère le nid des mitrailleuses allemandes. Il s’élance par une brèche dans le barbelé, court à découvert, charge la position de mitrailleuses et réussit à neutraliser l’arme avant d’attaquer les mitrailleurs. Aidé des autres membres de sa compagnie qui le suivent, le sergent suppléant Sifton contient une contre-attaque (London Gazette, le 8 juin 1917, no 30122, p. 5704, en anglais seulement). Cependant, juste au moment où les secours arrivent, il est mortellement atteint par le tir d’un soldat allemand blessé.

Photographie en noir et blanc de deux hommes qui décorent une tombe de fortune avec des pierres blanches dans un paysage désolant, le sol partiellement recouvert de neige et de gelée. La tombe est surmontée d’une croix arborant les mots « L.S. [Lance-Sergeant] E.W. Sifton, VC » (L/Sgt [sergent suppléant] E.W. Sifton, V.C.) et une feuille d’érable. À côté de la tombe, il y a une autre croix, plus grosse, sur laquelle il est écrit : « RIP Canadian soldiers killed in action 9-4-17 » (Que ces soldats canadiens morts au combat le 9 avril 1917 reposent en paix).

Deux camarades du regretté sergent suppléant E.W. Sifton, V.C., 18e Bataillon, se recueillent sur sa tombe, février 1918 (MIKAN 3194451)

Compte rendu dactylographié des actions du sergent suppléant Sifton qui lui ont valu la médaille de la Croix de Victoria :

Journal de guerre, 18e Bataillon d’infanterie canadien, le 9 avril 1917, page 6 (MIKAN 1883227)

Bibliothèque et Archives Canada a en sa possession les dossiers de service militaire du capitaine Thain Wendell MacDowell, du soldat William Johnstone Milne et du sergent suppléant Ellis Wellwood Sifton.

Le cornemuseur James Cleland Richardson, VC

Par Emily Monks-Leeson

Le blogue d’aujourd’hui dans le cadre de la série Centenaire de la Première Guerre mondiale : hommage aux récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria relate l’histoire du cornemuseur James Cleland Richardson, à qui l’on a décerné la Croix de Victoria (VC) pour des actes de bravoure accomplis durant la bataille des hauteurs de l’Ancre, le 8 octobre 1916, à proximité de la tranchée Regina, à la Somme, en France.

Photographie en noir et blanc d’un jeune homme portant un kilt et un sporran, tenant un bâton dans la main gauche et appuyé sur une colonne sculptée.

Le cornemuseur James Cleland Richardson, VC, 16e Bataillon, Corps expéditionnaire canadien (CEC). (MIKAN 3192331)

Né à Bellshill, en Écosse, le 25 novembre 1895, M. Richardson immigre en Colombie-Britannique où il assumera la fonction de cornemuseur au sein du 72nd Seaforth Highlanders of Canada. En septembre 1914, il s’enrôle dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) et traverse l’océan en tant que membre d’un imposant contingent des Seaforth qui s’intégrera au 16e Bataillon (Canadian Scottish).

Le 8 octobre 1916, la compagnie de M. Richardson est ralentie par des fils barbelés et un tir nourri pendant une attaque contre des positions allemandes à la tranchée Regina. Le commandant de M. Richardson, le lieutenant-colonel Cyrus Peck, décrira par la suite le courage extraordinaire du musicien. Alors que l’unité s’est retrouvée piégée dans les cratères d’obus creusés dans le « no man’s land », M. Richardson, un adolescent qui accompagnait ses camarades en jouant de la cornemuse, a demandé au commandant la permission de se remettre à jouer de son instrument. Au vu et au su des troupes allemandes, il a, tout en jouant de sa cornemuse, parcouru de long en large le réseau de barbelés où attendaient, tapis, ses camarades. La citation lui décernant la Croix de Victoria publiée dans la Gazette de Londres (London Gazette) se lit comme suit : « L’effet a été instantané. Inspirés par son exemple glorieux, les membres de la compagnie se sont élancés vers les barbelés avec tellement de fureur et de détermination qu’ils ont surmonté l’obstacle et se sont emparés de l’objectif » [traduction libre] (London Gazette, no 30967, le 22 octobre 1918, en anglais seulement).
Fait surprenant, M. Richardson survit à l’attaque et l’on raconte qu’il a transporté un camarade blessé et plusieurs prisonniers jusqu’à l’arrière-garde. Quand il constate qu’il a laissé sa cornemuse derrière, il retourne la récupérer. On ne reverra plus jamais M. Richardson vivant.

Page manuscrite, noir sur blanc, décrivant les événements quotidiens ayant mené à la journée pendant laquelle le cornemuseur James Cleland Richardson a accompli l’acte qui lui a valu la Croix de Victoria.

Journal de guerre du 16e Bataillon couvrant la période du 1er au 8 octobre, décrivant les journées qui ont précédé l’attaque de la crête de Regina. (MIKAN 2034171)

Le corps de James Cleland Richardson a été retrouvé en 1920 et sa dépouille repose maintenant dans le cimetière militaire Adanac (en anglais seulement), situé près d’Albert, en France. Sa cornemuse, que l’on croyait depuis longtemps ensevelie dans la boue de la Somme, a été identifiée en 2002 comme étant en possession de l’école Ardvreck Preparatory School, en Écosse, qui l’aurait reçue en 1917 parmi divers dons offerts par le major Edward Yeld Bate, aumônier de l’Armée britannique. La cornemuse est maintenant exposée à l’Assemblée de la Colombie-Britannique.

Photographie en noir et blanc d’un jeune homme vêtu d’un uniforme militaire et tenant sa cornemuse.

Le cornemuseur James Cleland Richardson, VC, et sa cornemuse, 16e Bataillon d’infanterie canadien, CEC. (MIKAN 4922009)

Bibliothèque et Archives Canada garde le dossier des états de service au CEC du cornemuseur James Cleland Richardson. Le fonds James Richardson renferme le certificat lié à la Croix de Victoria ainsi qu’un cahier d’exercice datant de ses premières années de scolarité.


Emily Monks-Leeson est archiviste pour le service des Opérations numériques à Bibliothèque et Archives Canada.

Jeremiah « Jerry » Jones

En ce mois de l’histoire des noirs, Bibliothèque et Archives Canada désire souligner le service des Canadiens noirs durant la Première Guerre mondiale. Alors que tous les Canadiens étaient emportés par le patriotisme du début de la guerre et les occasions offertes par le service militaire, les Canadiens noirs ont eu de la difficulté à s’enrôler en raison du racisme qui régnait à l’époque. Malgré l’inexistence d’une politique officielle ou énonçant explicitement l’exclusion, le service militaire canadien a laissé les décisions de recrutement à la discrétion de chaque commandant. Les Canadiens noirs volontaires et ceux appartenant à d’autres groupes minoritaires s’enrôlaient au régiment qui voulait bien les accepter. Une unité spéciale, le 2e Bataillon de construction, a été formée et regroupait des membres de la communauté noire de la Nouvelle-Écosse. Les membres de ce bataillon n’étaient pas envoyés au front, mais ils ont creusé des tranchées, réparé des routes et ont attiré des centaines de recrues provenant de partout au Canada et même des États-Unis.

Une photo sépia d’un homme en uniforme portant une ceinture et une casquette d’officier et tenant un bâton dans ses deux mains devant le haut de ses cuisses.

Jeremiah « Jerry » Jones, soldat de la Première Guerre mondiale dont la photo a été prise par un photographe inconnu. Celle-ci appartient à la collection personnelle de la famille Jones (Wikipedia)

Parmi les Canadiens noirs qui se sont portés volontaires et qui ont servi, on retrouve Jeremiah « Jerry » Jones, un soldat de la Nouvelle-Écosse qui a été recruté par le 106e Bataillon (Nova Scotia Rifles) en juin 1916. Né à East Mountain, en Nouvelle-Écosse, le 30 mars 1858, Jones était âgé de plus de 50 ans lorsqu’il s’est enrôlé et a menti au sujet de son âge afin de pouvoir joindre l’armée. Jones a été envoyé à l’étranger puis transféré au sein du Royal Canadian Regiment où il a combattu sur les lignes de front en France, notamment pendant la bataille de la crête de Vimy en avril 1917. Durant la bataille, alors que son unité a été prise sous le feu d’une mitrailleuse, Jones s’est avancé seul pour attaquer la position de l’ennemi allemand. Il réussit à s’approcher suffisamment pour pouvoir lancer une grenade tuant plusieurs soldats allemands. Les survivants se sont rendus à Jones qui leur a fait transporter la mitrailleuse à l’intérieur des limites canadiennes pour la déposer aux pieds de son commandant. Il semblerait que Jones ait été recommandé pour la Médaille de conduite distinguée, mais aucun registre n’indique qu’il ait reçu une telle distinction. Pendant les décennies qui ont suivi la guerre, le Truro Daily News et le sénateur Calvin Ruck ont souligné la bravoure de Jones et ont exercé des pressions pour que le gouvernement canadien reconnaisse officiellement sa contribution. Ruck a insisté sur le fait que le sentiment raciste qui existait à l’époque a empêché Jones et d’autres soldats noirs de recevoir une reconnaissance appropriée pour leur héroïsme.

Une liste nominative indiquant le numéro de régiment, le rang, le nom, le corps d’armée précédent, le nom du plus proche parent, le pays d’origine et le lieu et la date du recrutement.

Inscription de Jeremiah Jones sur la liste nominale des officiers, des sous-officiers et des militaires du rang » du 106e bataillon (e011092698)

Jones a été blessé durant la bataille de la crête de Vimy. Il a été officiellement libéré à Halifax au début de l’année 1918 après avoir été jugé médicalement inapte. Il est décédé en novembre 1950. Jeremiah Jones s’est vu décerner à titre posthume le Médaillon des Forces canadiennes pour service distingué, le 22 février 2010.

 

Le régiment de Carignan-Salières

La colonie de la Nouvelle-France était dans une situation précaire lorsque Louis XIV, roi de France, accéda au trône en 1661. Le peuplement et la sécurité de la colonie devinrent pour ce dernier une priorité. Ainsi, afin d’accroître la population, le premier contingent des Filles du roi y fut envoyé en 1663. Deux années plus tard, en 1665, le régiment de Carignan-Salières débarqua en Nouvelle-France afin d’assurer la sécurité de la colonie, plus particulièrement pour contrer la menace iroquoise.

Une esquisse réalisée à la plume et aquarelle montrant un officier du régiment de Carignan-Salières de profil. Il tient une lance dans sa main droite et porte une épée dans son fourreau à la hanche gauche.

Officier du régiment de Carignan-Salières, 1666 (c010368k)

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À la recherche des dossiers de service des soldats de la Première Guerre mondiale

La base de données

Vous pouvez trouver des références aux dossiers de service des militaires ayant servi dans le Corps expéditionnaire canadien dans notre base de données Soldats de la Première Guerre mondiale : 1914‑1918.

Néanmoins, il est parfois difficile de trouver un soldat pour plusieurs raisons :

    • Son nom ou son prénom peut s’écrire de plusieurs manières Les renseignements dans les index correspondent à ceux inscrits dans les documents d’archives, qui ont souvent été écrits à la main. De plus, il est possible qu’il y ait une erreur dans la base de données. Le moteur de recherche de la base de données peut trouver des mots possédant une même racine. Par exemple, « Worth* » produira une recherche sur « Worth », « Worthing » et « Worthington ».
    • Plusieurs soldats ont le même nom Pour identifier votre soldat, il est essentiel de vérifier les documents d’attestation (formulaires d’enrôlement) puisqu’ils contiennent des renseignements personnels à son sujet.
    • Il a donné une fausse date de naissance  Pour pouvoir s’enrôler dans l’Armée durant la Première Guerre mondiale, il fallait avoir de 18 à 45 ans.

 

Numérisation des dossiers

Pour les mises à jour sur ce projet, consultez la page numérisation des dossiers de service du Corps expéditionnaire canadien.

Lorsqu’un dossier est numérisé, vous pouvez le visualiser gratuitement en cliquant sur le lien « Dossier de service numérisé – format PDF » qui est ajouté à l’entrée de la base de données. Vous ne voyez pas de lien PDF? Le dossier n’est pas encore numérisé.

Comment commander une copie du dossier

Si le dossier n’est pas encore numérisé, il est possible d’en obtenir une copie. Des renseignements expliquant comment obtenir des copies sont fournis sur notre site Web, dans la rubrique liste de prix et normes de services – copie régulière.

Pour une commande de reproductions, il est nécessaire d’inclure la référence complète indiquée dans la base de données. Exemple :

Nom : MACDONALD, JOHN
Numéro de matricule : 105564
Date de naissance : 31/05/1881
Référence : RG 150, versement 1992-93/166, boîte 6736 – 5
Numéro d’item : 147430

Pour mieux comprendre les dossiers de service

Les liens suivants donnent des détails sur les documents importants qui sont offerts dans les dossiers de service :

Journaux de guerre

Les dossiers de service indiquent où la personne était stationnée en Angleterre, mais pas les lieux d’affectation en France ou en Belgique ni les batailles auxquelles les soldats ont participé. Les dossiers fournissent le nom ou le numéro des unités dans lesquelles la personne a servi. Vous devez donc posséder une copie du dossier de service avant de consulter les journaux de guerre. À ce sujet, lisez notre page sur les journaux de guerre de la Première Guerre mondiale.

Médailles

Voyez aussi notre base de données médailles, honneurs et récompenses militaires, 1812‑1969.

Pour trouver de l’information sur les militaires ayant servi dans l’aviation ou la marine, ou pour tout autre renseignement, consultez notre page sur la Première Guerre mondiale.

Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec nous!

Né pour servir : Georges P. Vanier

Né à Montréal le 23 avril 1888, Georges Vanier ressentira l’influence de ses parents bilingues tout au long de sa vie. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il étudie au Collège Loyola, puis à l’Université Laval où il obtient un diplôme en droit en 1911. Il commence à exercer le droit peu de temps après, bien qu’il ait aussi envisagé la prêtrise. C’est le déclenchement de la Première Guerre mondiale qui attire finalement son attention et il s’enrôle dans l’armée canadienne. Ce fut un excellent recruteur et il joue un rôle important dans la création du 22e bataillon canadien-français. C’est également pendant la guerre qu’il est blessé et doit se faire amputer de la jambe droite.

Photographie en noir et blanc montrant un homme tout sourire dans un uniforme d'officier avec une casquette.

Le major Georges P. Vanier du 22e bataillon, juin 1918 (MIKAN 3192070)

Après la guerre, le major Vanier revient au Canada. Il reste dans l’armée et participe à plusieurs missions diplomatiques. Au cours des quelque 20 années suivantes, il est nommé aide de camp par intérim de deux gouverneurs généraux, devient lieutenant-colonel du Royal 22e Régiment à La Citadelle et est nommé à la délégation militaire du Canada pour le désarmement auprès de la Société des Nations et au Haut-commissariat du Canada à Londres. En 1939, il devient envoyé extraordinaire du roi et ministre plénipotentiaire en France.

Photographie en noir et blanc de deux hommes et une femme. Les hommes se serrent la main, et la femme regarde l'un des hommes.

Visite du brigadier Georges P. Vanier. Les Vanier sont accueillis par le général McNaughton à Paris (France), 1940 (MIKAN 3526747)

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