Sélection d’archives portant sur le jour J et la campagne de Normandie (6 juin – 30 août 1944)

Par Alex Comber

Dans la première partie de cet article, nous avons souligné le 75e anniversaire du jour J et revisité la participation du Canada à l’invasion du Nord-Ouest de l’Europe et au reste de la campagne de Normandie, du 6 juin au 30 août 1944. Dans la deuxième, nous allons explorer des collections exceptionnelles de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) qui concernent ce pan d’histoire, et présenter des archives que les internautes peuvent consulter facilement, notamment grâce à des activités de sensibilisation, à des projets de numérisation ciblés de grande envergure et aux nouveaux Numéri-Lab et Co-Lab de BAC.

Image en noir et blanc, tirée d’un film, où l’on voit des soldats sortir d’une péniche de débarquement.

Image des actualités filmées de l’Armée canadienne no 33, qui comprennent une séquence sur le débarquement des Canadiens le 6 juin 1944, dit le jour J.

Nous recevons souvent des demandes de référence concernant nos collections de photos, comme celles de l’Unité de film et de photographie de l’Armée canadienne, qui ont immortalisé le débarquement des troupes lors du jour J, il y a 75 ans. Au fil de la campagne de Normandie, l’Unité a continué de produire des documents visuels qui donnent une meilleure idée des opérations au front que ne le faisaient les photographies officielles des conflits précédents. Les séquences de tournage étaient intégrées aux actualités filmées que l’Armée canadienne diffusait sur son territoire, et certaines d’entre elles, comme celle du jour J ci-dessus, ont aussi été présentées dans d’autres pays.

Les photographes de l’Armée et de la Marine utilisaient des appareils noir et blanc et des appareils couleur. Leurs splendides images en couleur sont réunies dans les séries ZK (Armée de terre) et CT (Marine).

Photographie couleur d’un véhicule blindé armé d’un gros canon.

Un Centaur (char britannique de soutien rapproché armé d’un obusier) appuyant les Canadiens pendant la campagne de Normandie. (e010750628)

Certaines des images les plus célèbres de militaires canadiens en Normandie ont été intégrées à la série de l’Armée classée par ordre numérique, qui comptait plus de 60 000 photos au terme des hostilités. Les albums photo créés pendant la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux demandes de reproduction peuvent aider à s’orienter dans cette montagne de documents. En feuilletant ces « albums rouges », comme les surnomment les chercheurs à nos locaux d’Ottawa, les visiteurs découvriront un compte rendu journalier, sous forme visuelle, des activités de l’Armée canadienne durant le conflit. Nous avons récemment numérisé les albums imprimés 74, 75, 76 et 77, qui montrent les événements qui se sont déroulés en France du 6 juin à la mi-août 1944.

Une page de photographies noir et blanc montrant une péniche de débarquement, des défenses ennemies détruites, des habitations et des sites de débarquement sur la plage.

Une page du 74e des 110 albums imprimés de l’Armée, où l’on voit des photographies prises tout juste après le débarquement (e011217614).

BAC possède également quantité de documents textuels sur la période allant de juin à août 1944. L’une des collections les plus importantes est composée des journaux de guerre d’unités canadiennes ayant participé à la campagne. Les unités outremer, alors tenues de consigner leurs activités quotidiennes aux fins de documentation, y résumaient habituellement leurs entraînements, leurs préparatifs, leurs opérations et les événements d’importance. Les journaux de la Seconde Guerre mondiale contiennent souvent le nom des soldats tués ou grièvement blessés. Les officiers ajoutaient en annexe de l’information supplémentaire : rapports, cartes de campagne, bulletins de leur unité et autres documents importants.

Nous avons d’ailleurs commencé à numériser et à mettre en ligne certains de ces journaux. Celui du 1er Bataillon canadien de parachutistes (MIKAN 928089, divisé en deux fichiers PDF) est particulièrement fascinant; les soldats de ce bataillon, qui ont pris part à l’opération Tonga avec la 6e Division aéroportée britannique, ont été les premiers Canadiens à entrer en action lors du jour J.

Image numérisée en couleur d’un compte rendu tapuscrit des opérations du jour J.

: Rapport du 6 juin 1944 dans le journal de guerre du 1er Bataillon canadien de parachutistes, où il est question des objectifs de l’unité pendant l’opération Overlord du jour J (e011268052).

Les journaux de guerre des unités de commandement et de quartiers généraux sont eux aussi d’importantes sources d’information, car ils expliquent la réussite ou l’échec d’une opération militaire. Ils contiennent en outre des documents d’unités subalternes. Parmi les journaux dont la numérisation est en cours figure celui du quartier général de la 3e division d’infanterie canadienne pour la période de juin et juillet 1944.

Image numérisée en couleur d’un compte rendu tapuscrit des opérations du jour J.

Première partie d’un long passage sur les opérations du jour J dans les rapports quotidiens d’un journal de guerre pour le début du mois de juin 1944 (e999919600).

BAC entrepose également tous les dossiers du personnel de l’Armée active du Canada (Armée canadienne outremer), de la Marine royale du Canada et de l’Aviation royale du Canada pour la période de la Seconde Guerre mondiale. Les dossiers de service de quelque 44 000 hommes et femmes morts en service de 1939 à 1947, dont plus de 5 000 pendant la campagne de Normandie, sont accessibles au public. Dans le cadre d’un partenariat avec Ancestry.ca, une partie de chacun des dossiers a été numérisée, puis mise en ligne sur ce site, où tous les Canadiens peuvent les consulter. Pour savoir comment vous inscrire gratuitement et accéder aux documents, suivez les instructions sur notre site Web.

Ces archives revêtent une grande valeur sur les plans généalogique et historique. Comme le montrent les documents suivants, elles gardent toute leur pertinence et constituent des témoignages touchants sur les hommes et les femmes qui ont servi pendant le conflit et leur famille.

Document médical présentant un schéma des dents supérieures et inférieures, avec des notes indiquant les dents manquantes et les interventions effectuées.

Le soldat Ralph T. Ferns, de Toronto, a disparu le 14 août 1944, victime d’un tir ami. Son unité d’infanterie, le Régiment Royal du Canada, a été ciblée accidentellement par l’aviation alliée alors qu’elle se déplaçait pour participer à l’opération Tractable, au sud de Caen. Soixante ans plus tard, les ossements du soldat Ferns ont été découverts près du Haut Mesnil, en France. Le ministère de la Défense nationale, grâce à son Programme d’identification des pertes militaires, a pu confirmer l’identité du défunt. Les documents médicaux dans son dossier de service, notamment son dossier dentaire, ont été très utiles à cette fin. Ralph T. Ferns a été inhumé avec tous les honneurs militaires au cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize, en 2008, en présence de sa famille.

Réponse officielle, écrite en français en juillet 1948, à la demande soumise par la famille d’Alexis Albert, du North Shore (New Brunswick) Regiment, dans le but de communiquer avec ceux qui entretenaient la tombe du défunt soldat.

Le soldat Alexis Albert, du North Shore (New Brunswick) Regiment, est tombé au combat en France le 11 juin 1944. Quatre ans plus tard, son père Bruno, qui vivait à Caraquet (Nouveau-Brunswick), a demandé l’adresse de la famille qui entretenait soigneusement sa tombe au cimetière militaire canadien de Bény-sur-Mer, en Normandie, pour l’en remercier. Le directeur des Archives des services de guerre (ministère des Anciens Combattants) a fourni cette réponse, qui a permis aux proches du défunt de communiquer avec la famille française.

Ce ne sont là que quelques exemples des archives de BAC portant sur l’action des militaires canadiens en France entre le 6 juin et la fin août 1944. Notre outil Recherche dans la collection vous aidera à trouver bien d’autres sources précieuses pour explorer la planification et la logistique derrière les opérations militaires des Canadiens en France, approfondir vos recherches sur les événements eux-mêmes et découvrir des histoires personnelles d’adversité, de triomphe, de souffrance et de perte.

Photographie en noir et blanc montrant la grande Croix du Sacrifice et plusieurs rangées de pierres tombales de la Commission de l’Empire pour les tombes de guerre (Imperial War Graves Commission).

Cimetière de guerre canadien de Bény-sur-Mer, qui abrite les tombes de 2 000 soldats canadiens ayant péri au début de la campagne de Normandie (e011176110).


Alex Comber est un archiviste militaire au sein de la Division des archives gouvernementales.

La bataille de Flers-Courcelette

Par Alex Comber

Les batailles de la Somme qui ont pris fin en août 1916 ont donné bien peu de résultats malgré des objectifs ambitieux et un coût élevé en vies humaines et en ressources. La bataille de Flers-Courcelette, qui se déroule du 15 au 22 septembre 1916, est une autre tentative pour conquérir définitivement la Somme. Sous le commandement de sir Julian Byng, le Corps canadien, membre de l’armée de réserve britannique, fournit deux de ses divisions d’infanterie, qui prennent position sur l’aile gauche d’une vaste offensive.

Il s’agit d’une première grande offensive pour les Canadiens, et de leur toute première expérience des pertes humaines effroyables subies durant les combats de 1916. La bataille s’amorce par un intense bombardement d’artillerie contre les positions ennemies, semblable à celui effectué lors des précédentes batailles de la Somme. Toutefois, ce « barrage roulant » est mieux coordonné avec la progression des soldats, et ouvre la voie juste devant eux. La plupart des unités ennemies n’ont pas le temps de récupérer et de préparer leur défense avant l’arrivée des bataillons d’infanterie canadiens.

Image d’une carte de tranchée, datée de septembre 1916, montrant l’axe de progression prévu pour le 27e Bataillon, près de Courcelette, en France.

Cette carte de tranchée faisant partie des journaux de guerre du 27e Bataillon (Winnipeg) montre les axes de progression prévus pour les compagnies de tête du Bataillon, à partir des tranchées près de Pozières (en bas à gauche), jusqu’à « l’objectif ultime », situé juste au nord de la sucrerie. Les cartes de tranchée renferment une foule de détails. Celle-ci illustre le village de Courcelette, en haut, et donne de l’information sur les autres unités qui devaient avancer sur l’un ou l’autre flanc du 27e Bataillon. (MIKAN 1883247)

Parmi les faits saillants de la productive avancée des unités canadiennes, mentionnons la prise du village de Courcelette par le 25e Bataillon (Nova Scotia Rifles) et le 22e Bataillon (canadien-français) du lieutenant-colonel T. L. Tremblay, ainsi que la conquête de la sucrerie puissamment fortifiée à l’est du village par le 21e Bataillon (Eastern Ontario). Ailleurs, l’attaque piétine, ruinant les espoirs d’une victoire décisive. Les Allemands lancent de vigoureuses contre-attaques ou se replient dans leurs positions fortifiées. Environ 24 000 soldats membres des unités canadiennes sont blessés ou tués au cours de l’opération.

Photographie noir et blanc d’un bâtiment industriel en ruines dans un paysage dévasté.

Cette photographie officielle prise par le Bureau canadien des archives de guerre en octobre 1916, après le bombardement et l’avancée des Canadiens sur la position allemande fortifiée, montre les ruines de ce qui était, avant la guerre, une sucrerie. (MIKAN 3403776)

Surnommés « vaisseaux terrestres », les premiers chars d’assaut apparaissent sur les champs de bataille de Flers-Courcelette. Ils sont lents et encombrants, et la mécanique n’est pas très fiable. La plupart se brisent ou sont mis hors de combat avant même de pouvoir aider la progression des soldats. Toutefois, les rares engins demeurés fonctionnels détruisent des emplacements de tir fortifiés et provoquent le chaos dans les lignes ennemies. Le lieutenant William Ivor Castle, photographe officiel au service du Bureau canadien des archives de guerre, a filmé des chars d’assaut prenant leur position de départ. Les premières images de chars « au combat » ont suscité de vives réactions après leur publication en Angleterre.

Photographie noir et blanc d’un imposant char d’assaut britannique qui avance dans un terrain criblé de cratères.

Surnommé « Crème de menthe », ce char Mark 1 figure parmi les engins qui ont soutenu, de façon particulièrement efficace, l’attaque canadienne à Courcelette, le 15 septembre 1916. Les premiers chars d’assaut étaient colorés et recouverts de motifs de camouflage inspirés du peintre Solomon. (MIKAN 3397296)


Alex Comber est archiviste militaire au sein de la Division des archives gouvernementales à Bibliothèque et Archives Canada.

Les trois questions sur la généalogie les plus courantes

Cet article renferme de la terminologie et des contenus à caractère historique que certains pourraient considérer comme offensants, notamment au chapitre du langage utilisé pour désigner des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus, consultez notre Mise en garde — terminologie historique.

Au comptoir de généalogie de Bibliothèque et Archives Canada, nous recevons de nombreuses questions intéressantes de la part de nos clients. Voici les trois questions les plus courantes :

Question 1.Mon grand-père est arrivé au Canada entre 1905 et 1914. Comment faire pour trouver l’information le concernant dans la liste de passagers?

D’abord, lancez une recherche à l’aide de son nom dans l’un des index disponibles en ligne. Si la première recherche est infructueuse, essayez d’autres orthographes et des variations de la date de naissance.

Si cette démarche demeure vaine, il existe d’autres documents indiquant l’année de l’immigration. Consultez alors les recensements ou les registres nationaux de 1940. Si vous connaissez le nom de la ville où votre ancêtre s’est établi, vous pourriez réduire le champ des recherches pour ce qui est de l’année de l’immigration en vérifiant l’année où son nom apparaît dans l’annuaire de la ville.

Vous pouvez aussi chercher le nom d’autres membres de la famille qui sont venus au Canada avec lui. Peut-être qu’il sera plus facile de trouver dans les listes de passagers le nom de l’épouse, « Alphonsine Simard », que le nom du grand-père, « Jean Simard» (les noms ne sont donnés qu’à titre d’exemple).

Question 2. Ma mère m’a déjà dit que notre lignée comportait des ancêtres autochtones. Que faire pour le démontrer?

Dressez votre arbre généalogique. Pour le moment, ne vous concentrez pas trop sur votre ancêtre autochtone. Examinez avec attention l’information contenue dans les recensements, plus particulièrement celui de 1901.

Tous les recensements indiqueront le lieu où votre ancêtre résidait, comme une municipalité, un village, une grande ville ou une réserve indienne fédérale. Dans certains recensements, on retrouve l’origine ethnique, comme Français, Irlandais, Indien, « métis », « métis écossais », Algonquin ou Mohawk. Il y a aussi parfois une liste de couleurs (« W » pour Blanc et « R » pour Rouge) et la langue première ou la langue maternelle, ce qui peut vous aider dans vos recherches.

Bon nombre de ces termes sont maintenant considérés comme offensants et ne sont plus en usage aujourd’hui. Ne vous limitez pas à la terminologie moderne, ne vous en tenez pas qu’aux termes contemporains, il se pourrait que l’on ait attribué à votre ancêtre différentes étiquettes selon la période, le lieu et les circonstances.

Question 3. Mon grand-père a servi durant la Seconde Guerre mondiale, mais il n’en a jamais parlé. Que dois-je faire pour découvrir ce qu’il a fait?

En guise de première étape pour connaître les détails sur l’expérience de guerre de votre grand-père, présentez une demande au service des dossiers du personnel afin d’obtenir des renseignements tirés de son dossier en remplissant notre formulaire de demande de renseignements militaires. Une fois que vous aurez reçu l’information disponible dans son dossier militaire de la Seconde Guerre mondiale, vous pourrez poursuivre votre recherche auprès des musées régimentaires et en lisant les historiques de régiments publiés (dont certains sont disponibles dans la collection de notre bibliothèque).

Si vous désirez nous poser une question, passez-nous voir au comptoir de généalogie au 395, rue Wellington, à Ottawa, ou envoyez-nous une demande en cliquant ici : formulaire de demande d’aide aux fins de recherches généalogiques.

Hommage aux récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria : Lieutenant Frederick William Campbell, VC

On a décerné à Frederick William Campbell, lieutenant au sein du 1er bataillon (Ouest de l’Ontario) du Corps expéditionnaire canadien (CEC), la Croix de Victoria (VC) pour ses actions posées le 15 juin 1915, il y a 100 ans aujourd’hui. C’était aussi le jour du 48e anniversaire du lieutenant Campbell.

Photographie en noir et blanc d’un homme en uniforme faisant face directement à l’appareil photo

Portrait du lieutenant Frederick William Campbell, VC, sans date. Notons la superposition d’une autre photographie dans le coin inférieur droit (MIKAN 3213625)

Stationné en première ligne près de Givenchy, en France, le lieutenant Campbell dirige un assaut sur une tranchée allemande solidement fortifiée. Sous un feu nourri, il maintient sa position au cœur de l’assaut malgré le fait que presque tous ses hommes tombent au combat. De façon à couvrir la retraite des hommes encore capables de s’échapper, le lieutenant Campbell et un autre soldat gagnent une position exposée avec deux mitrailleuses Colt et réussissent à contenir une contre-attaque allemande.

Reproduction en noir et blanc d’une page manuscrite décrivant les événements du 15 juin 1915

Page des journaux de guerre du 1er bataillon d’infanterie du Canada en date du 15 juin 1915 (MIKAN 1883204)

La citation publiée dans le London Gazette décrit les actions du lieutenant Campbell :

« … arrive à la première ligne allemande avec une mitrailleuse et y maintient sa position sous le feu nourri de fusils, de mitrailleuses et de projectiles, même si la presque totalité des hommes de son détachement sont morts ou blessés.

Lorsque notre approvisionnement en bombes est épuisé, cet officier continue d’avancer jusqu’à une position exposée et, tirant un millier de coups environ, il réussit à contenir la contre-attaque ennemie » (London Gazette, no 29272, le 23 août 1915, en anglais seulement) [traduction].

Alors qu’il bat en retraite, un projectile atteint le lieutenant Campbell au fémur droit, qui s’égrène sur le coup. Le lieutenant mourra à l’hôpital quatre jours plus tard par suite d’une infection de sa blessure.

Frederick William Campbell est né à Mount Forest (Ontario) le 15 juin 1869. Il s’est engagé dans la Milice du Canada ainsi que dans une section de mitrailleuses du 2e bataillon, The Royal Canadian Regiment, durant la guerre d’Afrique du Sud. Sa dépouille repose dans le cimetière de l’Est de Boulogne, à Boulogne, en France.

Bibliothèque et Archives Canada a sous sa responsabilité le dossier des états de service du lieutenant Frederick William Campbell à l’époque où il était membre du CEC.

Êtes-vous à la recherche de vos ancêtres terre-neuviens qui ont servi durant la Première Guerre mondiale?

Terre-Neuve était un dominion de l’Empire britannique lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté. À cette époque, il n’y avait pas de présence militaire à proprement dit à Terre-Neuve, mais le gouvernement de Terre-Neuve organise une campagne de recrutement pour fournir des contingents à l’armée britannique. De nombreux Terre-neuviens ont contribué à l’effort de guerre en s’enrôlant dans le Corps expéditionnaire du Canada (CEC).

Après l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération en 1949, les dossiers du personnel du Royal Newfoundland Regiment et du Newfoundland Forestry Corps ont été transférés au gouvernement du Canada parce que ces personnes devenaient admissibles aux avantages destinés aux anciens combattants. Par la suite, les dossiers ont été microfilmés par Bibliothèque et Archives Canada (BAC) et FamilySearch (Anglais seulement). Les dossiers originaux sont conservés à BAC.

Rechercher des dossiers de service de Terre-Neuve
Si vous n’êtes pas certain dans quelle force votre ancêtre a servi ou du lieu de son enrôlement, vous devez consulter les dossiers du CEC en consultant la base de données sur les Soldats de la Première Guerre mondiale : 1914-1918 pour retrouver des personnes qui se sont enrôlées ailleurs au Canada et Recherche de fonds d’archives pour retrouver des personnes qui se sont enrôlées dans les régiments de Terre-Neuve. Dans ce dernier cas, vous devez entrer le nom de famille de la personne recherchée, ainsi que « Terre-Neuve » et « RG38 » dans la case de recherche par mot-clé. La page de résultats indiquera quelle bobine de microfilms vous devez commander pour consulter le dossier de service.

Entre-temps, vous pouvez consulter le microfilm sur place à BAC, via le Family History Centre (Anglais seulement) ou en vous rendant sur place à The Rooms Provincial Archives à St. John’s. The Rooms a numérisé certains des dossiers de service qui peuvent être consultés dans la base de données Newfoundland Regiment and the Great War (Anglais seulement).

Bibliothèque et Archives Canada travaille actuellement à la numérisation des 640 000 dossiers de service des hommes et des femmes qui ont servi avec le Corps expéditionnaire du Canda durant la Première Guerre mondiale. Les dossiers numérisés seront accessibles sur notre site Web au fur et à mesure, mais l’accès pourrait en être restreint à certains moments. Pour en apprendre davantage sur la numérisation des dossiers de service du, veuillez consulter la feuille d’information suivante : Numérisation des dossiers de service du Corps expéditionnaire canadien.

Version élargie de la base de données des Dossiers de service de la Deuxième Guerre mondiale – victimes de guerre, 1939 1947

Bibliothèque et Archives Canada a récemment lancé une nouvelle version élargie de la base de données des Dossiers de service de la Deuxième Guerre mondiale – victimes de guerre, 1939-1947, aussi appelée base de données des soldats morts au combat. Les chercheurs ont maintenant accès à plus de 1 000 dossiers de service numérisés « paquet généalogique » de Canadiennes et de Canadiens morts au combat pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Plus de champs de recherche
La base de données, qui est accessible à partir du portail du patrimoine militaire du site Web de Bibliothèque et Archives Canada, comprend maintenant plus de champs à interroger, y compris : le prénom et le nom de famille de la personne enrôlée; le numéro de matricule; la date et le lieu de naissance; la date et le lieu d’enrôlement. Grâce à ces outils de recherche, les étudiants canadiens participant au projet national Nous nous souviendrons d’eux, qui permet de faire des recherches sur la vie de militaires canadiens, pourront trouver rapidement les dossiers de service de leur collectivité.

Quel type d’information puis je trouver dans ces documents?
Les dossiers de service numérisés comprennent des documents et de la correspondance sur l’enrôlement et les nominations, l’instruction et les qualifications, les prix et les médailles, les antécédents médicaux, les testaments et les assurances. Les chercheurs trouveront des formulaires d’enrôlement de l’Armée active du Canada, des dossiers de service comprenant de l’information sur les études et les formations suivies avant et pendant le service, des documents de la Branche des successions du ministère de la Défense nationale, et des rapports sur l’enregistrement des tombes et les exhumations effectuées après la guerre.

Plus d’information sur la base de données
En plus de donner des détails sur le service militaire, la base de données donne un aperçu de la vie de ceux qui ont servi et des familles qu’ils ont quittées. Tout au long de la Deuxième Guerre mondiale (1939 1945), de nombreux militaires canadiens ont servi au sein de l’Armée de terre, de l’Aviation royale et de la Marine royale du Canada. Sur une population d’à peine plus de 11 millions de personnes en 1939, 1 159 000 Canadiens se sont enrôlés. La victoire a été coûteuse : environ 45 000 Canadiens et près de 1 000 Terre Neuviens ont perdu la vie pendant le conflit ou immédiatement après. En outre, plus de 55 000 militaires ont été blessés et d’innombrables civils ont subi les souffrances et les pertes causées par la guerre. La base de données est un outil de recherche précieux, puisqu’elle raconte l’histoire de celles et de ceux qui ont servi, combattu et donné leur vie au cours d’une guerre qui a affecté le monde entier.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er avril 2014 et le 30 juin 2014

  • Une cliente commente que c’est une merveilleuse base de données mais qu’elle ne peut pas télécharger le fichier de son oncle. Elle a essayé avec plusieurs fureteurs sans succès.

Comprendre les abréviations communément utilisées dans les dossiers de service militaire

Dans les articles précédents, nous avons expliqué la procédure à suivre pour commander des dossiers de service militaire et nous avons également décrit les types de documents que vous êtes susceptibles d’y retrouver. Que faire lorsque vous commencez à lire un dossier de service militaire comportant des abréviations? Vous reconnaîtrez probablement certaines abréviations, comme « YMCA », mais vous serez quelque peu perplexe devant certaines autres, notamment « 11thIFofC » ou encore « YISMHRCAMC ».

Un coup de main

Comprendre ces abréviations peut s’avérer difficile, encore plus si vous n’êtes pas au fait de l’histoire militaire canadienne. Par conséquent, les Services de généalogie ont transcrit plus de 6 000 abréviations communément utilisées dans ces dossiers et les ont ajoutées à un répertoire en ligne intitulé « Abréviations militaires utilisées dans les dossiers de service ». À partir de la « Liste des abréviations utilisées dans les dossiers de service militaire », vous pouvez chercher les abréviations par ordre alphabétique.

Le Régiment (Irish Fusiliers of Canada) » ou que par « YISMHRCAMC » on entend « Hôpital militaire de la station de York Island, Corps de santé royal canadien », vous serez plus à même de reconstituer la vie du soldat et de bien comprendre, entre autres, les grades, les tâches et les régiments.

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

  • Après avoir commandé un dossier de service militaire de la Seconde Guerre mondiale, un usager a constaté que le dossier contenait des renseignements sur le service au Canada et à Terre-Neuve. Il demande comment obtenir des informations sur le service en Europe? BAC l’a informé que si la personne avait servi en Europe, les informations apparaîtraient dans le dossier. Toutefois, sa question a été acheminée à l’unité des documents du personnel et un membre du personnel communiquera avec lui pour plus d’informations.

Documents compris dans un dossier de service militaire canadien

Comme vous le savez peut-être déjà, les dossiers de service militaire renferment une mine de renseignements sur les soldats, les infirmières militaires et les aumôniers. Les dossiers relatifs à la Première Guerre mondiale ont fait l’objet d’un examen et ils comptent en moyenne de 50 à 70 pages. Toutefois, les dossiers constitués ultérieurement, comme ceux traitant des militaires morts au combat durant la Seconde Guerre mondiale, n’ont pas été examinés par l’Unité des documents du personnel. Il se pourrait qu’ils contiennent de multiples copies des mêmes documents, ce qui explique pourquoi ces dossiers sont plus volumineux et recèlent parfois jusqu’à 400 pages.

Voulez-vous vraiment revoir les 400 pages, y compris des duplicatas?

Probablement pas. Voilà pourquoi Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a créé le « paquet généalogique » qui permet de sélectionner les documents les plus pertinents d’un dossier afin de reconstituer l’histoire d’une personne durant son service militaire.

Pour obtenir de plus amples renseignements afin de commander un paquet généalogique, consultez notre article en ligne intitulé Comment commander des dossiers de service militaire auprès de l’Unité des documents du personnel. Cependant, si vous vous interrogez sur les types de documents composant un paquet généalogique, nous avons dressé la liste ci-après des documents que l’on retrouve le plus souvent dans un dossier de l’Armée de terre, de la Force aérienne ou de la Marine.

Armée de terre

Attestation, fiche dentaire, certificat de démobilisation, counselling du ministère des Anciens Combattants Canada, rapport d’entrevue, carte de services médicaux, fiche médicale, formulaire sur les antécédents professionnels, ordres quotidiens – partie II, renseignements familiaux, documents liés à la solde, dossier de sélection du personnel, carte de qualification du soldat, correspondance traitant d’obligations de guerre.

Force aérienne

Fiche dentaire, certificat de démobilisation, counselling du ministère des Anciens Combattants Canada, rapport d’entrevue, formulaire d’enrôlement, carte de services médicaux, fiche médicale, formulaire sur les antécédents professionnels, renseignements familiaux, documents liés à la solde, dossier de sélection du personnel, carte de l’Aviation royale canadienne/de service militaire, correspondance traitant d’obligations de guerre.

Marine

Fiche dentaire, counselling du ministère des Anciens Combattants Canada, rapport d’entrevue, formulaire d’enrôlement, carte de services médicaux, fiche médicale, formulaire sur les antécédents professionnels, renseignements familiaux, documents liés à la solde, dossier de sélection du personnel, registre des états de service, certificat de service formel, formulaire de vérification (médailles), correspondance traitant d’obligations de guerre.

Avez-vous l’intention de commander un dossier de service militaire? Saviez-vous que vous pouvez contribuer à diversifier la collection de BAC mise à la disposition des autres? Pour ce faire, il suffit de choisir le format PDF (soit le lien URL par courriel soit le CD) lorsque vous commandez un dossier complet, par exemple, le dossier d’un soldat qui a combattu durant la Première Guerre mondiale. Les images que vous demandez peuvent ensuite être transformées en vue d’être versées dans le site Web de BAC, dans la mesure où cela est permis. Aidez-nous à constituer la collection numérique de BAC. De plus, le recours au lien URL fera économiser les frais d’expédition.

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

 

Comment commander des dossiers de service militaire auprès de l’Unité des documents du personnel

L’Unité des documents du personnel de Bibliothèque et Archives Canada est responsable de la gestion de tous les dossiers de service militaire canadiens datant de 1919 à1998 pour les membres de la Force régulière, et jusqu’à 2007 pour les membres de la Force de réserve. Ces dossiers sont protégés en vertu de la législation relative à la protection de la vie privée et il y a donc des restrictions d’accès. Chaque dossier renferme des renseignements sur l’historique de l’emploi de chaque individu ainsi que des renseignements personnels.

Si vous voulez obtenir votre propre dossier ou le dossier d’un autre individu, veuillez consulter et suivre les instructions du formulaire de demande de renseignements militaire. Vous devez seulement soumettre ce formulaire si vous désirez recevoir un dossier de service militaire datant de 1919 à 1997, incluant les dossiers de soldats de la Seconde Guerre mondiale (non morts en service).

Pour les dossiers de service militaire de soldats de la Seconde Guerre mondiale (morts au combat), vous pouvez aussi demander un paquet généalogique. Le paquet comprend des copies des documents sélectionnés dans le dossier qui font ressortir ou qui résument le service militaire de l’individu incluant l’enrôlement, les unités dans lesquelles il a servi, des détails sur sa famille, etc. Veuillez noter que les demandes doivent inclure le nom, le numéro de matricule, la référence archivistique et le numéro de volume, ce que vous pouvez rechercher dans la base de données : Dossiers de service de la Seconde Guerre mondiale : victimes de guerre des Forces Armées canadiennes.

Les demandes pour un paquet généalogique peuvent nous être acheminées en utilisant le formulaire de demande d’aide en ligne. Les demandes peuvent aussi être faites par courrier ou par télécopieur auprès de :

Division de l’AIPRP et des services de fourniture de documents
Bibliothèque et Archives Canada
395, rue Wellington
Ottawa (Ontario) K1A 0N4
Télécopieur : 613-947-8456

Dernièrement, pour commander un dossier de service militaire de la Première Guerre mondiale, consultez notre article de blogue intitulé « Les Canadiens et la Première Guerre mondiale».

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

 

Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

  • Une question a été posée sur le statut d’une requête pour un dossier de service de la Seconde Guerre mondial. L’usager a été informé que BAC communiquerait directement avec lui par courrier électronique. L’usager peut aussi communiquer avec nous par téléphone en signalant le 613-996-5115 ou 1-866-578-7777 (sans frais au Canada et aux États-Unis).
  • Deux usagers ont demandé le prix des « paquets généalogiques » pour les dossiers de service militaire. BAC a répondu que les « paquets généalogiques » pour les dossiers de service militaires de 1919 à 1997 sont gratuits jusqu’à avis contraire.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er octobre 2013 et le 31 décembre 2013

  • Un usager demande comment trouver le dossier de service de quelqu’un qui a servi avant 1919 et comment faire une demande de reproduction.
Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014