Connaissez-vous Léo Major, le libérateur de Zwolle?

Par Gilles Bertrand

Le soldat canadien-français Léo Major est un héros de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée. Plusieurs fois décoré, il est reconnu aux Pays-Bas pour l’exploit d’avoir à lui seul libéré la ville néerlandaise de Zwolle de l’occupation allemande le 14 avril 1945. Il est le seul Canadien à avoir reçu deux fois la Médaille de conduite distinguée (DCM) pour ses actions dans deux guerres différentes.

Photo d’un homme qui porte un manteau militaire

Sgt Léo Major, DCM avec barrette, en Corée, 1952 (e011408966)

Né le 23 janvier 1921 à New Bedford, dans l’État américain du Massachusetts, Léo Major, dont la famille déménage au Canada un an après sa naissance, grandit à Montréal.

À la fin des années 1930, après avoir travaillé dans différents domaines de la construction, il est employé comme apprenti plombier. Il se retrouve au chômage en 1940 et décide de s’enrôler dans l’Armée canadienne. Les années 1940 à 1944 représentent pour lui une période intensive de formation et d’entrainement militaires, au Nouveau-Brunswick la première année, puis en Europe les trois années suivantes.

C’est le 6 juin 1944 qu’a lieu son baptême du feu; il débarque en Normandie sur Juno Beach avec Le Régiment de la Chaudière. Le jour même, Léo capture un véhicule de transport de troupes blindé semi-chenillé allemand Hanomag.

Deux jours plus tard, lors d’une mission de reconnaissance, Léo et quatre autres soldats tombent sur une patrouille de cinq soldats d’élite allemands. Ils engagent et remportent le combat, mais Léo perd l’usage de son œil gauche lorsqu’un soldat ennemi mortellement blessé lance une grenade au phosphore près de lui. Cela vaudra à Léo le surnom de « one-eyed ghost » (fantôme borgne). Malgré sa blessure, il refuse de retourner en Angleterre et continue d’agir comme éclaireur et tireur d’élite en se servant seulement de son œil droit.

Lors de la bataille de l’Escaut à l’automne 1944, Léo part à la recherche d’un groupe de soldats qui tarde à revenir de patrouille au sud des Pays-Bas. Sur son chemin, il fait 93 prisonniers allemands à lui seul.

Il subit d’importantes blessures au dos en février 1945 lorsque le camion qui le ramène au camp explose sur une mine, tuant tous les autres passagers à bord. Il refuse à nouveau d’être évacué et, après un mois de repos, il repart au front.

Le 13 avril 1945, Léo et son ami le caporal Willie Arseneault se portent volontaires pour une mission de reconnaissance. Ils se rendent en pleine nuit aux abords de Zwolle, une ville néerlandaise de 50 000 habitants qui est occupée par des troupes allemandes. Le caporal Arseneault y perd la vie sous les tirs ennemis.

Déterminé à venger son ami, Léo poursuit sa route, seul, avec des grenades et des mitraillettes et attaque la ville occupée par les nazis. Il repère un bar où se trouvent des officiers allemands et y entre. Il désarme un haut gradé, qui parle français, et le convainc de quitter la ville avec ses hommes en prétendant que Zwolle est entièrement encerclée par les troupes canadiennes.

Il reprend sa course dans la ville, tirant partout pour faire croire à une offensive canadienne, et met même le feu au quartier général de la Gestapo. Les Allemands se retirent.

Le 14 avril 1945 au matin, grâce à Léo Major, la ville de Zwolle était libérée des troupes allemandes et sauvée de l’attaque destructrice de la division d’artillerie qui devait avoir lieu en début de journée. Pour cet exploit et pour sa bravoure, Léo Major se voit décerner la Médaille de conduite distinguée (DCM) et obtient la reconnaissance de la population de la ville de Zwolle.

Une page dactylographiée avec les mots War Diary or Intelligence Summary en haut et un tableau contenant de l’information secrète.

Extrait d’une page du journal de guerre d’avril 1945 du Régiment de la Chaudière. RG24-C-3, Volume : 15181, Dossier : 743 (e011388179, article 6, image 7)

De retour à la vie civile après la guerre, il travaille comme plombier. Contre toute attente, malgré ses blessures et sa perte de vision à un œil, Léo se porte volontaire pour la guerre de Corée en août 1950 et s’enrôle dans le 2e bataillon du Royal 22e Régiment.

En novembre 1951, les troupes canadiennes du Royal Canadian Regiment, du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry et du Royal 22e Régiment sont envoyées dans un nouveau secteur occupé à ce moment par les Américains, sur la ligne de front qui longe les collines 355 et 227. La colline 355 représente une position stratégique importante grâce à son point de vue idéal sur la région. Surnommée « Little Gibraltar », elle est hautement convoitée par les deux camps qui s’affrontent et change de main plusieurs fois.

Les troupes canadiennes font face à une forte attaque des forces chinoises, qui ont alors repris la colline. Léo Major reçoit l’ordre d’attaquer la colline 355 pour réduire la pression sur les troupes canadiennes qui sont presque encerclées par la 64e armée chinoise. Avec un groupe de 18 éclaireurs, Léo part en pleine nuit et parvient à surprendre les Chinois derrière leurs propres lignes. Il reprend le contrôle de la colline 355 et de sa voisine, la colline 227. Il guide lui-même les tirs des batteries de mortiers par radio sur les assaillants chinois qui tentent de reprendre la colline le jour suivant. Les soldats canadiens résistent aux assauts des troupes chinoises, bien supérieures en nombre, et tiennent leur position pendant trois jours avant d’être remplacés par des troupes américaines. Pour avoir pris et défendu cette position stratégique, Léo Major obtient la DCM une seconde fois.

Photocopie de l’extrait d’un livre décrivant les actions de Léo Major et ses citations pour ses deux médailles DCM

Extrait du livre de George Brown, For distinguished conduct in the field: The register of the Distinguished Conduct Medal, 1939-1992 (OCLC 32387704)

Léo Major était un homme d’action et de grand courage qui ne reculait pas devant les obstacles. Il avait une tête forte et contestait parfois certains ordres (refusant par exemple de retourner en Angleterre après avoir subi de graves blessures ou d’abandonner sa position sur la colline 355) parce que la liberté des gens lui tenait à cœur. Il n’a fait que son devoir dirait-il, mais de façon exemplaire, pourrions-nous ajouter. Ce héros, décédé le 12 octobre 2008, à Montréal, ne sera jamais oublié.

Ressources supplémentaires :


Gilles Bertrand est archiviste de référence à la Division des services de référence de Bibliothèque et Archives Canada.

L’internement des Canadiens japonais – plus de 40 000 pages et 180 photos numérisées par le Numéri-Lab

Gabrielle Nishiguchi

Depuis son lancement en 2017, le Numéri-Lab a hébergé de nombreux projets, dont deux ont été réalisés dans le cadre de Landscapes of Injustice, un projet majeur de sciences humaines et de justice sociale d’une durée de sept ans, dirigé par l’Université de Victoria, et auquel se sont joints à ce jour quinze partenaires des sphères culturelle et universitaire et du gouvernement fédéral, notamment Bibliothèque et Archives Canada. Ce projet de recherche consiste à documenter et à raconter l’histoire des Canadiens japonais dépossédés de leurs biens – dont la vente forcée fut rendue légale par le décret 1943-0469 (le 19 janvier 1943) – durant la Seconde Guerre mondiale.

Au total, plus de 40 000 pages de documents textuels et plus de 180 photos ont été numérisées par les deux chercheurs avec la collaboration de Landscapes of Injustice. Certains documents sont d’ores et déjà consultables en ligne, notamment les photos concernant l’internement des Canadiens japonais.

Les photos concernant l’internement des Canadiens japonais

Réunies dans trois albums, ces photos ont été prises lors de tournées d’inspection des camps d’internement en 1943 et en 1945. Les deux premiers albums contiennent des photos prises dans des camps en Colombie-Britannique par Jack Long, du Service de la photographie de l’Office national du film du Canada.

Le troisième album, de 1943, renferme vingt-sept photos d’Ernest L. Maag, délégué du Comité international de la Croix-Rouge au Canada. S’y trouvent des photos illustrant les duretés de l’hiver pour les Canadiens japonais internés, comme celle, ci-dessous, de la voiture du délégué enlisée dans l’abondante neige bordant la route au moment de sa tournée d’inspection.

Trois hommes et une voiture dans une tempête de neige – (de droite à gauche) un homme est debout près de la portière, un deuxième est penché près de la roue arrière droite et un troisième vient les aider.

Photo no 26 [L’automobile du délégué du Comité international de la Croix-Rouge est prise dans une épaisse neige lors de sa tournée d’inspection des camps en hiver 1943]. Photo : Ernest L. Maag (e999900382-u)

Ci-dessous, des baraques dans un camp d’internement, avec de la neige pelletée contre leurs murs de planches à feuillure, recouverts d’un papier goudronné les protégeant des éléments.

(de droite à gauche) Des enfants se tiennent devant leurs baraques en bois à feuillure, contre lesquelles on a pelleté la neige. Plus loin, une personne internée marche dans cette rue de fortune. Les murs des baraques sont recouverts d’un papier goudronné les protégeant des éléments.

Photo no 5 [dans un camp d’internement, on a pelleté la neige contre les baraques, dont les murs de planches à feuillure sont recouverts d’un papier goudronné isolant. Photo : Ernest L. Maag] (e999900386-u)

On peut consulter toutes les photos numérisées lors du projet au moyen de l’outil Recherche dans la collection en utilisant les mots-clés « photos au sujet de l’internement des Canadiens japonais ».

Une logique fautive et préjudiciable

Il faut savoir que les photos prises par Jack Long avaient été commandées par le gouvernement canadien durant la Seconde Guerre mondiale dans le but de faire croire que les quelque 20 000 Canadiens japonais, qu’il avait internés de force en 1942, étaient particulièrement bien traités, et qu’en fait ils aimaient la vie dans les camps d’internement.

Les bureaucrates appliquaient une logique fautive et préjudiciable qui leur faisait ranger les Canadiens d’origine japonaise – dont les trois quarts étaient nés au Canada ou avaient été naturalisés citoyens canadiens – dans la même catégorie que les Japonais du Japon impérial. Ce parti pris discriminatoire procédait du raisonnement suivant : si les autorités impériales japonaises voyaient ces photos, ils pourraient être amenés à mieux traiter les soldats canadiens prisonniers de guerre de l’Axe.

Légendes originales

Les légendes originales reflètent l’intention initiale des photos, et sont donc cohérentes avec les mentalités des années 1940. Les personnes internées ne sont pas désignées comme étant de nationalité canadienne; on les appelle des « Japonais », à l’exception d’un cas où on utilise le terme péjoratif « Japs ». Les non-Japonais sont des « Blancs », des « Occidentaux » ou « des personnes d’autres races ». Seuls des non-Japonais sont nommés dans les légendes.

On ne ménage pas les euphémismes. On parle d’économie d’espace et de confort chaleureux pour ne pas dire que la baraque est trop petite. Les internés sont « des personnes évacuées ». Si on les déporte, ils sont « rapatriés ». Les baraques d’internement sont « des chalets ». Le camp lui-même est un « centre d’habitation » ou « un quartier ». On y trouve « des allées de maisons bien disposées » et des « avenues agréables ». Souvent, on a soin d’expliquer que les personnes internées sont traitées comme des Canadiens : « Dans les hôpitaux des camps, des mères accouchent comme dans tout autre hôpital. Voyez cette mère tout heureuse qui bavarde avec le docteur Burnett, directeur de l’hôpital »; « À la fin de l’année scolaire, les élèves japonais des familles évacuées tiennent une fête de fin d’année comme partout ailleurs au Canada. Les quartiers ne sont pas gardés, et les parents et amis évacués peuvent se rendre visite, ou faire du sport en plein air. »

On ne ménage pas non plus les qualificatifs : « joyeux », « moderne », « un bel endroit », « bien équipé », « bien pourvu », « propre », « aussi parfait que possible »… Près d’une photo prise à l’hôpital du camp de New Denver, en Colombie-Britannique, dans l’aile des femmes, l’auteur de la légende interprète la scène : « on voit toute la chaleur humaine que véhiculent ces sourires ». Dans ce cas-ci, le ruban ornant les cheveux de la patiente internée pourrait bien être la preuve que la scène était arrangée pour la photo.

(de gauche à droite) Patiente alitée (et internée), avec une infirmière à son chevet.

Dans l’aile féminine de l’hôpital du camp de New Denver, on voit toute la chaleur humaine que véhiculent ces sourires. [Le photographe semble avoir préparé cette scène avec la patiente internée; remarquons le ruban ornant le sommet de sa chevelure.] (e999900300-u)

Certes, les photos de M. Long ont été minutieusement arrangées par une main professionnelle, mais il n’y a pas à se méprendre sur le sourire forcé et artificiel des personnes internées dans les camps.

Au vu des photos de M. Long, un fonctionnaire du ministère des Affaires extérieures a écrit ce commentaire sur la pochette du dossier : « Ce sont d’excellentes photos. » En revanche, son collègue Arthur Redpath Menzies a rédigé le 26 avril 1943 un autre commentaire sous le premier, commentaire qui nous rappelle brutalement la réalité cachée derrière la façade prise en photo : « Il faut comprendre qu’en réalité, cet endroit n’a absolument rien d’enchanteur. Des gens qui y sont allés m’en ont parlé : c’est très froid, et il n’y a pas de travail, sinon scier du bois […] Ce n’est pas un endroit très agréable – pour des citoyens canadiens dont le seul crime est la couleur de leur peau ». M. Menzies est par la suite devenu chef de mission du Canada au Japon, en 1950, puis ambassadeur extraordinaire avec pleins pouvoirs en République populaire de Chine et en République socialiste du Vietnam en 1976.

Un village environné de montagnes. On aperçoit plusieurs bâtiments à l’avant-plan et des rangées de plus petites habitations plus loin à gauche.

À Lemon Creek, en C.-B., les maisons des personnes évacuées sont assez espacées pour qu’elles y vivent confortablement et cultivent un potager. Dans chaque chalet vit une famille. [Baraques au camp d’internement de Lemon Creek, en C.-B.] Photo : Jack Long (e999900291)

Un homme est debout devant un grand rayonnage incliné rempli de caractères d’imprimerie japonais.

Une partie des milliers de caractères d’imprimerie japonais utilisés pour The New Canadian, un journal hebdomadaire de Kaslo, en C.-B. Ce journal a aujourd’hui ses bureaux à Winnipeg, au Manitoba. [Le journal The New Canadian a vu le jour à Vancouver en 1939. Publié en anglais, il se voulait la voix des Nisei (Canadiens japonais de deuxième génération). Après l’attaque de Pearl Harbor et l’internement d’environ 20 000 Canadiens japonais, le journal a repris sa publication au camp d’internement de Kaslo, en C.-B. Une section en japonais a été ajoutée pour mieux servir les Issei, soit les Canadiens japonais de première génération. En 1945, le journal a déménagé à Winnipeg, puis en 1949 à Toronto, en Ontario, où il a continué de paraître jusqu’en 2001.] Photo : Jack Long (e999900358-u)

Trois femmes, dont une infirmière, se tiennent autour d’un îlot où se trouvent des cabarets, de la vaisselle et des bouteilles de lait. Des ustensiles sont suspendus au montant central de l’îlot.

La cuisine très moderne de l’hôpital du camp de Greenwood. [Cuisine d’hôpital au camp d’internement de Greenwood, en C.-B.] Photo : Jack Long (e999900255-u)

Les légendes originales de ces photos témoignent du passé colonial du Canada. Lorsque c’est nécessaire pour présenter un portrait plus complet et équitable de notre histoire, Bibliothèque et Archives Canada accompagne ses documents de mises en contexte. Il s’agit d’un travail important, car, comme il est écrit sur le site Web de Landscapes of Injustice : [traduction] « La volonté d’une société de parler des épisodes sombres de son histoire en dit très long sur son caractère démocratique. »

Si vous avez l’idée d’un projet comme celui-ci, veuillez écrire au Numéri-Lab et y présenter un résumé de votre projet.

Sources connexes de BAC

Documents textuels

Dossiers

Liens connexes


Gabrielle Nishiguchi est archiviste à la section Société, emploi, affaires autochtones et gouvernementales de la Direction générale des archives à Bibliothèque et Archives Canada.

Sélection d’archives portant sur le jour J et la campagne de Normandie (6 juin – 30 août 1944)

Par Alex Comber

Dans la première partie de cet article, nous avons souligné le 75e anniversaire du jour J et revisité la participation du Canada à l’invasion du Nord-Ouest de l’Europe et au reste de la campagne de Normandie, du 6 juin au 30 août 1944. Dans la deuxième, nous allons explorer des collections exceptionnelles de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) qui concernent ce pan d’histoire, et présenter des archives que les internautes peuvent consulter facilement, notamment grâce à des activités de sensibilisation, à des projets de numérisation ciblés de grande envergure et aux nouveaux Numéri-Lab et Co-Lab de BAC.

Image en noir et blanc, tirée d’un film, où l’on voit des soldats sortir d’une péniche de débarquement.

Image des actualités filmées de l’Armée canadienne no 33, qui comprennent une séquence sur le débarquement des Canadiens le 6 juin 1944, dit le jour J.

Nous recevons souvent des demandes de référence concernant nos collections de photos, comme celles de l’Unité de film et de photographie de l’Armée canadienne, qui ont immortalisé le débarquement des troupes lors du jour J, il y a 75 ans. Au fil de la campagne de Normandie, l’Unité a continué de produire des documents visuels qui donnent une meilleure idée des opérations au front que ne le faisaient les photographies officielles des conflits précédents. Les séquences de tournage étaient intégrées aux actualités filmées que l’Armée canadienne diffusait sur son territoire, et certaines d’entre elles, comme celle du jour J ci-dessus, ont aussi été présentées dans d’autres pays.

Les photographes de l’Armée et de la Marine utilisaient des appareils noir et blanc et des appareils couleur. Leurs splendides images en couleur sont réunies dans les séries ZK (Armée de terre) et CT (Marine).

Photographie couleur d’un véhicule blindé armé d’un gros canon.

Un Centaur (char britannique de soutien rapproché armé d’un obusier) appuyant les Canadiens pendant la campagne de Normandie. (e010750628)

Certaines des images les plus célèbres de militaires canadiens en Normandie ont été intégrées à la série de l’Armée classée par ordre numérique, qui comptait plus de 60 000 photos au terme des hostilités. Les albums photo créés pendant la Seconde Guerre mondiale pour répondre aux demandes de reproduction peuvent aider à s’orienter dans cette montagne de documents. En feuilletant ces « albums rouges », comme les surnomment les chercheurs à nos locaux d’Ottawa, les visiteurs découvriront un compte rendu journalier, sous forme visuelle, des activités de l’Armée canadienne durant le conflit. Nous avons récemment numérisé les albums imprimés 74, 75, 76 et 77, qui montrent les événements qui se sont déroulés en France du 6 juin à la mi-août 1944.

Une page de photographies noir et blanc montrant une péniche de débarquement, des défenses ennemies détruites, des habitations et des sites de débarquement sur la plage.

Une page du 74e des 110 albums imprimés de l’Armée, où l’on voit des photographies prises tout juste après le débarquement (e011217614).

BAC possède également quantité de documents textuels sur la période allant de juin à août 1944. L’une des collections les plus importantes est composée des journaux de guerre d’unités canadiennes ayant participé à la campagne. Les unités outremer, alors tenues de consigner leurs activités quotidiennes aux fins de documentation, y résumaient habituellement leurs entraînements, leurs préparatifs, leurs opérations et les événements d’importance. Les journaux de la Seconde Guerre mondiale contiennent souvent le nom des soldats tués ou grièvement blessés. Les officiers ajoutaient en annexe de l’information supplémentaire : rapports, cartes de campagne, bulletins de leur unité et autres documents importants.

Nous avons d’ailleurs commencé à numériser et à mettre en ligne certains de ces journaux. Celui du 1er Bataillon canadien de parachutistes (MIKAN 928089, divisé en deux fichiers PDF) est particulièrement fascinant; les soldats de ce bataillon, qui ont pris part à l’opération Tonga avec la 6e Division aéroportée britannique, ont été les premiers Canadiens à entrer en action lors du jour J.

Image numérisée en couleur d’un compte rendu tapuscrit des opérations du jour J.

: Rapport du 6 juin 1944 dans le journal de guerre du 1er Bataillon canadien de parachutistes, où il est question des objectifs de l’unité pendant l’opération Overlord du jour J (e011268052).

Les journaux de guerre des unités de commandement et de quartiers généraux sont eux aussi d’importantes sources d’information, car ils expliquent la réussite ou l’échec d’une opération militaire. Ils contiennent en outre des documents d’unités subalternes. Parmi les journaux dont la numérisation est en cours figure celui du quartier général de la 3e division d’infanterie canadienne pour la période de juin et juillet 1944.

Image numérisée en couleur d’un compte rendu tapuscrit des opérations du jour J.

Première partie d’un long passage sur les opérations du jour J dans les rapports quotidiens d’un journal de guerre pour le début du mois de juin 1944 (e999919600).

BAC entrepose également tous les dossiers du personnel de l’Armée active du Canada (Armée canadienne outremer), de la Marine royale du Canada et de l’Aviation royale du Canada pour la période de la Seconde Guerre mondiale. Les dossiers de service de quelque 44 000 hommes et femmes morts en service de 1939 à 1947, dont plus de 5 000 pendant la campagne de Normandie, sont accessibles au public. Dans le cadre d’un partenariat avec Ancestry.ca, une partie de chacun des dossiers a été numérisée, puis mise en ligne sur ce site, où tous les Canadiens peuvent les consulter. Pour savoir comment vous inscrire gratuitement et accéder aux documents, suivez les instructions sur notre site Web.

Ces archives revêtent une grande valeur sur les plans généalogique et historique. Comme le montrent les documents suivants, elles gardent toute leur pertinence et constituent des témoignages touchants sur les hommes et les femmes qui ont servi pendant le conflit et leur famille.

Document médical présentant un schéma des dents supérieures et inférieures, avec des notes indiquant les dents manquantes et les interventions effectuées.

Le soldat Ralph T. Ferns, de Toronto, a disparu le 14 août 1944, victime d’un tir ami. Son unité d’infanterie, le Régiment Royal du Canada, a été ciblée accidentellement par l’aviation alliée alors qu’elle se déplaçait pour participer à l’opération Tractable, au sud de Caen. Soixante ans plus tard, les ossements du soldat Ferns ont été découverts près du Haut Mesnil, en France. Le ministère de la Défense nationale, grâce à son Programme d’identification des pertes militaires, a pu confirmer l’identité du défunt. Les documents médicaux dans son dossier de service, notamment son dossier dentaire, ont été très utiles à cette fin. Ralph T. Ferns a été inhumé avec tous les honneurs militaires au cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize, en 2008, en présence de sa famille.

Réponse officielle, écrite en français en juillet 1948, à la demande soumise par la famille d’Alexis Albert, du North Shore (New Brunswick) Regiment, dans le but de communiquer avec ceux qui entretenaient la tombe du défunt soldat.

Le soldat Alexis Albert, du North Shore (New Brunswick) Regiment, est tombé au combat en France le 11 juin 1944. Quatre ans plus tard, son père Bruno, qui vivait à Caraquet (Nouveau-Brunswick), a demandé l’adresse de la famille qui entretenait soigneusement sa tombe au cimetière militaire canadien de Bény-sur-Mer, en Normandie, pour l’en remercier. Le directeur des Archives des services de guerre (ministère des Anciens Combattants) a fourni cette réponse, qui a permis aux proches du défunt de communiquer avec la famille française.

Ce ne sont là que quelques exemples des archives de BAC portant sur l’action des militaires canadiens en France entre le 6 juin et la fin août 1944. Notre outil Recherche dans la collection vous aidera à trouver bien d’autres sources précieuses pour explorer la planification et la logistique derrière les opérations militaires des Canadiens en France, approfondir vos recherches sur les événements eux-mêmes et découvrir des histoires personnelles d’adversité, de triomphe, de souffrance et de perte.

Photographie en noir et blanc montrant la grande Croix du Sacrifice et plusieurs rangées de pierres tombales de la Commission de l’Empire pour les tombes de guerre (Imperial War Graves Commission).

Cimetière de guerre canadien de Bény-sur-Mer, qui abrite les tombes de 2 000 soldats canadiens ayant péri au début de la campagne de Normandie (e011176110).


Alex Comber est un archiviste militaire au sein de la Division des archives gouvernementales.

Premier sous-marin allemand coulé par la Marine royale du Canada

Par Renaud Séguin

Le 10 septembre 1941, les équipages du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Chambly et du NCSM Moose Jaw, deux corvettes de la Marine royale du Canada (MRC), réussirent à détecter et à couler le U-Boot U-501 au large du Groenland, alors que ce dernier s’apprêtait à prendre en embuscade un convoi (SC-42) de navires alliés partis de Sydney, en Nouvelle-Écosse, pour ravitailler la Grande-Bretagne.

Les deux corvettes devaient se livrer à des exercices en mer afin de permettre à leurs équipages largement formés de nouvelles recrues de se familiariser avec la lutte anti-sous-marine. Devant la menace grandissante des sous-marins allemands, les deux navires ont vite dû mettre un terme à leur entraînement pour venir en renfort au convoi allié.

Photographie en couleurs d’une corvette de la Marine royale du Canada voguant à plein régime. Une épaisse fumée noire s’échappe d’une cheminée. Sur le bateau de couleur grise, le numéro K145 est écrit en noir.

Le NCSM Arrowhead, une corvette de la même classe (Flower) que le NCSM Chambly et le NCSM Moose Jaw (MIKAN 4821042).

Un des experts de la MRC dans la lutte anti-sous-marine, le capitaine de frégate James D. « Chummy » Prentice, commandant du Chambly et du détachement, a vite décidé qu’il valait mieux aller patrouiller au-devant du convoi pour surprendre les sous-marins allemands. Grâce aux talents de navigateur du second maître A. F. Pickard, les deux corvettes purent rejoindre la zone choisie par Prentice en moins de six jours.

Vers 21 h 30, le Chambly détecta un contact sur son ASDIC (mieux connu aujourd’hui sous le terme de sonar, son appellation américaine). Rapidement, les marins du Chambly se mirent en branle pour lancer une salve de cinq grenades anti-sous-marines. Malgré quelques erreurs dues à l’inexpérience, les deux premiers projectiles endommagèrent suffisamment le sous-marin pour le forcer à faire surface près du Moose Jaw.

Photographie noir et blanc montrant deux hommes en uniforme de la marine posant devant la tourelle avant de leur corvette. Entre les deux hommes, une image peinte sur la tourelle représente un bulldog se tenant debout avec un chapeau de marin et des gants de boxe.

Le second maître A. F. Pickard et l’artificier en chef de la salle des machines W. Spence, à St. John’s (Terre-Neuve), en 1942. Les deux hommes ont joué un rôle clé lorsque la corvette NCSM Chambly a coulé le sous-marin allemand U-501, le 10 septembre 1941. (MIKAN 3576697)

Surpris par l’apparition du U-Boot, les marins du Moose Jaw ne furent pas en mesure de faire feu immédiatement avec leur canon à tir rapide et leurs mitrailleuses. Le lieutenant F. E. Grubb, commandant du Moose Jaw, donna l’ordre de foncer vers le sous-marin pour le percuter. Loin d’être entièrement improvisée, cette manœuvre fut souvent tentée par des corvettes canadiennes. À courte distance, c’était la meilleure option pour couler les minces cibles mouvantes offertes par les U-Boot allemands voguant dans une mer agitée en pleine nuit.

Avant la charge, le lieutenant Grubb fut surpris de voir le commandant allemand abandonner son sous-marin pour sauter sur le pont du Moose Jaw! Ce n’est toutefois qu’après avoir été percuté par la corvette, tout en essuyant le tir de son canon, que le U-Boot cessa sa course.

Photographie en noir et blanc montrant un sous-marin et une baleinière côte à côte. Des membres d’équipage du sous-marin se trouvent sur le pont. Les personnes à bord de la baleinière sont assises.

Une équipe d’abordage du NCSM Chilliwack dans une baleinière à côté du sous-marin allemand U-744, le 6 mars 1944 (MIKAN 3623255)

Une équipe d’abordage du Chambly commandée par le lieutenant E. T. Simmons tenta alors de prendre le contrôle du sous-marin. Le détachement dut abandonner la tentative puisque le U-Boot coulait rapidement. Un des marins du Chambly, William Irvin Brown, se noya au cours de l’opération. À l’instar de plus de deux cents membres d’équipage des quinze navires marchands du convoi SC-42 coulés par les sous-marins allemands, le Torontois, père d’une fillette d’à peine un an, sacrifia donc sa vie pour ravitailler la Grande-Bretagne et les forces armées qui la protégeaient. Plusieurs autres Canadiens perdirent ainsi la vie au cours de la Bataille de l’Atlantique.

Ressources connexes


Renaud Séguin est archiviste militaire au sein de la Division des archives gouvernementales à Bibliothèque et Archives Canada.

Propagande : Techniques utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale

La propagande en temps de guerre n’a pas été inventée au 20e siècle. Elle existe depuis des siècles sous différentes formes. Cependant, l’avènement de méthodes d’impression moins coûteuses et plus rapides a permis de produire des affiches en très grandes quantités lors de la Seconde Guerre mondiale. Des affiches ont été créées sur tous les sujets, depuis le recrutement, la sécurité et le secret jusqu’au patriotisme, à la frugalité et aux investissements.

Les affiches de recrutement, qui jusqu’à ce que ce moment-là visaient uniquement les hommes, ont commencé à changer à mesure que la guerre progressait. Bien qu’elles étaient encore souvent présentées comme fragiles, les femmes sont devenues de plus en plus importantes à l’effort de guerre. Des pressions s’exerçaient pour recruter davantage d’hommes et de femmes, et les affiches indiquaient clairement qu’il y n’avait aucune excuse pour ne pas s’enrôler.

Affiche en couleur montrant un lion et un castor tenant une épée et avançant de façon menaçante.

Campagne de propagande de guerre : le castor et le lion unis contre l’ennemi (MIKAN 2834354)

Les préoccupations concernant la sécurité et le secret sont devenues un nouvel élément de la propagande pendant la Seconde Guerre mondiale. On craignait de plus en plus que des espions écoutent les conversations et qu’un petit détail ait des effets catastrophiques pour les troupes. Au début, les affiches étaient assez simples, mais au fil du temps, elles sont devenues plus dramatiques, dépeignant souvent un homme à l’allure sinistre avec de grandes oreilles en arrière-plan et un groupe de civils ou de soldats à l’avant-plan, semblant avoir une conversation anodine. Les couleurs et les dessins de ces affiches étaient souvent très vifs.

Affiche en couleur montrant deux photos avec du texte superposé. La photo du haut montre des gens assis dans un café qui discutent, et un homme qui écoute leur conversation. La photo du bas montre un navire qui coule.

« Il part ce soir… Se taire, c’est servir » : propagande pour la sécurité de l’Armée canadienne (MIKAN 2834362)

La prochaine étape consistait à cibler les hommes et les femmes qui ne pouvaient pas s’enrôler afin de les faire participer à la guerre d’une autre façon. On leur demandait de redoubler d’efforts afin de contribuer le plus possible à l’effort de guerre. Et lorsque cela n’a plus suffi, on les a fortement encouragés à acheter des obligations de la Victoire pour aider à financer la guerre. Le ton de ces affiches a évolué. Au début, elles véhiculaient une certaine peur, puis un message d’espoir. En effet, on disait aux Canadiens qu’en achetant des obligations de la Victoire, ils aidaient à assurer un avenir sécuritaire et heureux pour leur pays.

Affiche en couleur avec une photo en noir et blanc d'une femme tenant une bombe dans ses mains avec la légende : « Je fabrique des bombes et j'achète des obligations! ». Sous la photo, en lettres blanches sur fond rouge : « Achetez des obligations de la Victoire ».

Campagne des obligations de la Victoire : « Je fabrique des bombes et j’achète des obligations! » (MIKAN 2846935)

Bien qu’il n’y ait aucun moyen sûr de juger de l’efficacité de ces campagnes, elles demeurent un pan important de notre histoire et un regard socio-économique et politique sur notre passé.

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Les Registres nationaux de 1940

Êtes-vous à la recherche d’un ancêtre canadien ou de quelqu’un qui habitait au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale? Les Registres nationaux de 1940 sont le résultat de La Loi sur la mobilisation des ressources nationales de 1940, qui a permis au gouvernement d’identifier les ressources militaires et de travail qui pourraient être mobilisés pour l’effort de guerre.

La plupart des sources qui remontent à cette période font encore l’objet de restrictions liées à l’accès à l’information ou à la protection des renseignements personnels en vertu des lois canadiennes. Par conséquent, si vous ne pouvez consulter les données de recensement, vous pouvez vous tourner vers les Registres nationaux de 1940 de Statistique Canada pour obtenir quelques réponses. Source de renseignements très précieuse pour les généalogistes et les historiens, ils sont le résultat de l’enregistrement obligatoire de toutes les personnes âgées de 16 ans et plus, durant la période allant de 1940 à 1946.

Si la personne recherchée est décédée depuis plus de 20 ans, et que vous pouvez fournir la preuve de son décès, vous pouvez demander que l’on fasse une recherche dans ces registres de Statistique Canada. Veuillez noter que des frais s’appliquent à ce type de recherche.

Si vous ne pouvez pas fournir de copie du certificat de décès, sachez que d’autres types de documents qui donnent la date de décès sont également acceptés; comme les notices nécrologiques publiées dans les journaux.

Les registres font état de toutes les personnes âgées de 16 ans et plus, sauf les membres des forces armées et d’ordres religieux, ainsi que les personnes internées dans des établissements. À noter que, dans le cas d’une personne décédée entre 1940 et 1946, il est possible que le questionnaire ait été détruit. Par ailleurs, des formulaires différents étaient utilisés selon que la personne était un homme ou une femme.

Le questionnaire contient divers renseignements, par exemple, l’adresse, l’âge, la date et le lieu de naissance, l’état de santé général et la profession. Dans le cas des immigrants, on y trouve également certaines précisions, comme l’année d’arrivée au Canada et le pays natal de leurs parents.

Les formulaires comprenaient les renseignements suivants :

  • nom
  • adresse
  • âge
  • date de naissance
  • état civil
  • nombre de personnes à charge
  • lieu et pays de naissance de la personne et de ses parents
  • nationalité
  • année d’arrivée au Canada (pour les immigrants)
  • origine ethnique
  • langues parlées
  • niveau de scolarité
  • état de santé général
  • occupation, états de service, compétences en agriculture ou en mécanique
  • service militaire antérieur.

Les formulaires sont différents pour les hommes et les femmes en ce qui a trait aux questions sur l’occupation, les antécédents de travail et le service militaire. Les documents sont classés par district électoral; il existe toutefois un index Soundex.

Image d'un formulaire vierge

Exemple d’un formulaire pour hommes. Courtoisie de Statistique Canada.

Image d'un formulaire vierge

Exemple d’un formulaire pour femmes. Courtoisie de Statistique Canada.

Un exercice d’enregistrement semblable a été mené en juin 1918, pendant la Première Guerre mondiale, mais les registres n’existent plus.

Et si le nom de la personne recherchée ne figure pas dans les registres de 1940?

Comme cela a déjà été mentionné, peut-être que cette personne a servi dans la Marine royale canadienne, l’Aviation royale canadienne ou l’Armée canadienne. Veuillez donc consulter l’article intitulé De l’enrôlement au registre de sépulture, partie II : Les Forces canadiennes de la Seconde Guerre mondiale, qui explique comment faire une recherche pour retrouver une personne ayant servi dans les Forces canadiennes.

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er avril 2014 et le 30 juin 2014

  • Un client nous demande à combien se montent les frais de recherche par heure.

Comment commander des dossiers de service militaire auprès de l’Unité des documents du personnel

L’Unité des documents du personnel de Bibliothèque et Archives Canada est responsable de la gestion de tous les dossiers de service militaire canadiens datant de 1919 à1998 pour les membres de la Force régulière, et jusqu’à 2007 pour les membres de la Force de réserve. Ces dossiers sont protégés en vertu de la législation relative à la protection de la vie privée et il y a donc des restrictions d’accès. Chaque dossier renferme des renseignements sur l’historique de l’emploi de chaque individu ainsi que des renseignements personnels.

Si vous voulez obtenir votre propre dossier ou le dossier d’un autre individu, veuillez consulter et suivre les instructions du formulaire de demande de renseignements militaire. Vous devez seulement soumettre ce formulaire si vous désirez recevoir un dossier de service militaire datant de 1919 à 1997, incluant les dossiers de soldats de la Seconde Guerre mondiale (non morts en service).

Pour les dossiers de service militaire de soldats de la Seconde Guerre mondiale (morts au combat), vous pouvez aussi demander un paquet généalogique. Le paquet comprend des copies des documents sélectionnés dans le dossier qui font ressortir ou qui résument le service militaire de l’individu incluant l’enrôlement, les unités dans lesquelles il a servi, des détails sur sa famille, etc. Veuillez noter que les demandes doivent inclure le nom, le numéro de matricule, la référence archivistique et le numéro de volume, ce que vous pouvez rechercher dans la base de données : Dossiers de service de la Seconde Guerre mondiale : victimes de guerre des Forces Armées canadiennes.

Les demandes pour un paquet généalogique peuvent nous être acheminées en utilisant le formulaire de demande d’aide en ligne. Les demandes peuvent aussi être faites par courrier ou par télécopieur auprès de :

Division de l’AIPRP et des services de fourniture de documents
Bibliothèque et Archives Canada
395, rue Wellington
Ottawa (Ontario) K1A 0N4
Télécopieur : 613-947-8456

Dernièrement, pour commander un dossier de service militaire de la Première Guerre mondiale, consultez notre article de blogue intitulé « Les Canadiens et la Première Guerre mondiale».

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

 

Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

  • Une question a été posée sur le statut d’une requête pour un dossier de service de la Seconde Guerre mondial. L’usager a été informé que BAC communiquerait directement avec lui par courrier électronique. L’usager peut aussi communiquer avec nous par téléphone en signalant le 613-996-5115 ou 1-866-578-7777 (sans frais au Canada et aux États-Unis).
  • Deux usagers ont demandé le prix des « paquets généalogiques » pour les dossiers de service militaire. BAC a répondu que les « paquets généalogiques » pour les dossiers de service militaires de 1919 à 1997 sont gratuits jusqu’à avis contraire.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er octobre 2013 et le 31 décembre 2013

  • Un usager demande comment trouver le dossier de service de quelqu’un qui a servi avant 1919 et comment faire une demande de reproduction.
Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er janvier 2014 et le 31 mars 2014