Conseils pour les généalogistes en herbe

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Vous voulez découvrir vos racines et dresser votre arbre généalogique, mais vous ne savez pas par où commencer? Aucun souci : nous sommes là pour vous aider! Sur notre page Comment débuter votre recherche généalogique, vous trouverez :

Ce sera peut-être le début d’un passe-temps des plus agréables. Qui sait, vous développerez peut-être une véritable passion qui vous amènera à étudier le Canada et son histoire tout au long de votre vie!

Trois personnes à pied, vues de dos. L’homme à gauche marche derrière une poussette tandis qu’un petit enfant au centre tient la main de la femme à sa droite.

La famille, Toronto (Ontario), vers 1928. Photographe : John Pearson Morris. Bibliothèque et Archives Canada/PA-126728

Poursuivez votre apprentissage dans la section Généalogie et histoire familiale de notre site Web. N’hésitez pas à revenir, car ces ressources sont mises à jour régulièrement. Les plus aventureux consulteront nos outils et guides de A à Z, qui abordent de nombreux sujets liés au Canada.

Si vous arrivez dans une impasse ou avez simplement besoin de conseils, posez-nous une question en généalogie à l’aide de notre formulaire en ligne.

Bonne recherche!

L’expérience d’une étudiante travaillant dans les archives pendant l’été

Par Valentina Donato

Les artéfacts qui ont une histoire à raconter m’ont toujours fascinée. Pendant mes études de premier cycle à l’Université d’Ottawa, j’ai travaillé dans plusieurs musées pour m’immerger dans l’histoire. En tant qu’étudiante, j’ai eu le plaisir d’être engagée à Bibliothèque et Archives Canada (BAC), ce qui m’a permis d’apprendre énormément sur les archives et sur la préservation des collections.

C’est grâce au Programme fédéral d’expérience de travail étudiant que j’ai entendu parler du poste d’adjointe archivistique. J’ai pensé que ce serait agréable comme emploi d’été. Le programme pour étudiants de BAC offre de nombreuses possibilités à qui veut obtenir de l’expérience ou découvrir l’institution et d’autres services d’archives à Ottawa.

Quand j’ai obtenu le poste, je voulais notamment déterminer si une carrière dans les archives pouvait m’intéresser. J’ai mis l’accent sur le réseautage et appris tout ce que je pouvais sur les archives municipales et fédérales. En outre, j’ai eu la chance de visiter les édifices de BAC et d’autres archives, comme celles de la Ville d’Ottawa et du Musée canadien de la guerre. Ces visites aussi passionnantes qu’instructives m’ont fait découvrir tout un pan de l’histoire dont j’ignorais l’existence.

Je travaille actuellement au sein de l’équipe de la Réévaluation, à la Division des initiatives sur les documents gouvernementaux. J’y ai pris conscience de l’importance cruciale de la réévaluation pour remplir le mandat de BAC, car cette fonction facilite le repérage de nos collections et l’accès aux documents gouvernementaux.

Notre équipe s’emploie notamment à traiter l’arriéré afin de repérer et d’éliminer les documents qui n’ont aucun intérêt archivistique, comme les doublons. Pour ce faire, nous traitons les archives et les classons au bon endroit dans la collection. Un autre de nos objectifs consiste à améliorer la qualité des documents existants grâce à des descriptions et à des références précises, pour que les chercheurs trouvent ce qui répond à leurs besoins. Ces deux priorités aident toute personne intéressée à l’histoire canadienne à consulter les archives gouvernementales conservées à BAC.

En tant qu’étudiante en histoire, j’ai trouvé ce processus passionnant, car j’estime essentiel que le public ait facilement accès à l’histoire du Canada pour comprendre le passé. J’ai été agréablement surprise de constater à quel point mon travail serait concret. Au cours des premiers mois de mon emploi d’été, j’ai mis l’accent sur le catalogage, le classement et la rédaction de descriptions pour les archives. C’est extrêmement gratifiant de pouvoir organiser ou créer des instruments de recherche qui facilitent considérablement l’accès aux archives du gouvernement fédéral.

Avec l’archiviste principale Geneviève Morin et l’archiviste Emily Soldera, j’ai aussi pu participer à un projet pilote visant à repérer des supports spécialisés non recensés dans la collection. J’étais appelée à fouiller dans des boîtes de documents textuels du ministère de l’Agriculture. J’ai ainsi pu mettre en pratique les connaissances acquises quand j’évaluais des documents en ligne. Je voyais maintenant de mes yeux les types de dossiers que je cataloguais.

Mon travail consistait à trouver des supports spécialisés (comme des photos, des affiches ou des objets) passés inaperçus dans des boîtes censées contenir uniquement des documents textuels. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les boîtes en question ont donné lieu à des découvertes intéressantes! Pour que le public puisse en profiter, nous avons gardé des traces de nos trouvailles. Nous avons aussi discuté avec la gestionnaire des collections de documents gouvernementaux, Elise Rowsome, de la meilleure manière de préserver et d’entreposer nos nouveaux trésors.

Deux images côte à côte avec du texte en anglais. Sur la première, une large affiche rectangulaire vert et jaune dit : "Choisissez les oignons de l’Ontario… avec de la viande… dans la soupe… cuits au four… ou pour donner de la saveur". Des dessins de quatre repas illustrent le texte. La seconde image est celle d’un sac de carottes de la marque Wonder Pak. Il y a un dessin de ménagère et le texte anglais dit : "Carottes du Canada de catégorie 1".

Dossiers de la Division des fruits et légumes, MIKAN 134109 : RG 17, volume 4718, dossier 4718 2-Onions, partie 1 [affiche sur les oignons] et RG 17, volume 4717, dossier 4717 2-carrot, partie 1, 840.3C1 [emballage de carottes]. Ces dossiers seront temporairement inaccessibles, car le travail de préservation et de changement de contenants se poursuit. L’image est une gracieuseté de l’auteure, Valentina Donato.

La photo ci-dessus montre deux de mes trouvailles favorites dans les dossiers de la Division des fruits et légumes. Des affiches, des prototypes d’emballages alimentaires, des publicités, des étiquettes et bien d’autres choses encore étaient rangés avec les documents textuels. Ces articles de la vie quotidienne m’ont fait voyager dans la société canadienne du passé.

Parmi mes publicités favorites, je noterais celles d’Alcan Aluminium, produites vers 1959. Il y a des produits finis, mais aussi des maquettes. Chaque publicité, comme les exemples ci-dessous, montre des aliments et des produits qui peuvent être stockés ou cuits dans du papier d’aluminium. Mon regard a été attiré par les parcelles d’aluminium réfléchissantes insérées dans ces affiches (que mes photos ne permettent malheureusement pas de distinguer). Nous devons maintenant déterminer dans quels contenants nous allons placer ces articles, et comment nous allons les décrire et en faire le suivi dans notre système de catalogage, afin que les chercheurs y aient accès.

Deux publicités côte à côte d’Alcan montrant des produits qui peuvent être préservés dans du papier d’aluminium. Elles comprennent des parcelles d’aluminium qui reflètent la lumière. Le texte anglais dit : "Les produits les mieux préservés sur les tablettes sont emballés dans du papier d’aluminium Alcan" et "Ils attirent tous les projecteurs".

Division des fruits et légumes, MIKAN 134109, RG 17, volume 4734 30-1, partie 2 [Publicités d’Alcan Aluminium]. Ces dossiers seront temporairement inaccessibles, car le travail de préservation et de changement de contenants se poursuit. L’image est une gracieuseté de l’auteure, Valentina Donato.

J’ai fait une autre trouvaille dans les dossiers du Centre de recherche de la pomme de terre à Fredericton. En plus d’une boîte remplie de négatifs et d’épreuves photographiques, j’ai trouvé un carrousel de diapositives (une série de petites photos couleur à projeter dans un ordre précis) et une cassette sonore qui les accompagne.

Dans le cadre du projet, j’ai appris que divers types de matériel sont nécessaires pour consulter certains supports spécialisés. Le carrousel est un bon exemple : pour regarder les diapositives en toute sécurité, nous aurons besoin d’une table lumineuse qui ne dégage pas de chaleur et d’un appareil capable de lire la cassette. Des spécialistes en préservation nous aideront à le manipuler adéquatement, nous renseigneront sur le contexte de sa création et nous expliqueront pourquoi il a de la valeur dans les archives de BAC.

En plus d’avoir mis au jour de fascinants supports spécialisés, le projet montre pourquoi il est important que l’équipe de réévaluation se penche sur les collections existantes de BAC. C’est un travail sans fin, car nous analysons rétroactivement des documents déjà acquis pour améliorer les collections et aider les usagers à l’exploiter. J’ai bien hâte de poursuivre ce travail et d’en mesurer les progrès.

Un carrousel rempli de diapositives avec une cassette sonore à côté, le tout photographié en plongée.

Dossiers du Centre de recherche de la pomme de terre à Fredericton, MIKAN 206115, boîte 50, diaporama : Station de recherches de Fredericton. Ces dossiers seront temporairement inaccessibles, car le travail de préservation et de changement de contenants se poursuit. L’image est une gracieuseté de l’auteure, Valentina Donato.

Mon expérience de travail étudiant à BAC s’est avérée extrêmement enrichissante. Je suis donc ravie de pouvoir rester en poste à temps partiel pendant que je termine mes études. Je poursuivrai le travail de réévaluation, de classement et de description, et j’aurai l’occasion de voir la suite du projet visant à repérer les supports spécialisés non recensés.

Comme j’en suis à la quatrième année de mon baccalauréat, l’expérience acquise à BAC m’a donné une idée des nombreuses carrières qui s’offrent à moi dans les domaines du patrimoine et des archives. J’ai vraiment hâte de voir où me mènera cette expérience. Qui sait, peut-être que d’autres trésors sur le thème des légumes-racines sont enterrés dans les archives?

Autres ressources


Valentina Donato est adjointe en archivistique à la Direction générale des documents gouvernementaux de Bibliothèque et Archives Canada.

À la recherche du capitaine Evans

Par Rebecca Murray

À l’époque où j’étais encore une nouvelle acquisition de Bibliothèque et Archives Canada (vous reconnaîtrez l’humour des archivistes pour décrire un nouvel employé!), j’ai répondu à une question d’un chercheur qui voulait connaître les prénoms d’un capitaine de milice canadien des années 1890. Optimiste et enthousiaste, je me suis lancée à la recherche de l’insaisissable capitaine.

Le chercheur savait qu’Evans était alors en poste au Manitoba et faisait partie d’une équipe de hockey amateur. Après quelques recherches (infructueuses) par mots-clés dans notre catalogue, j’ai changé de stratégie et décidé de « suivre l’argent ». Ce n’est pas là une expression galvaudée : les documents et rapports financiers, comme les registres de paie ou d’achat, font partie des nombreuses sources pouvant dépanner lorsque des personnes ou des projets sont introuvables à l’aide de recherches courantes.

Pendant cette période de l’histoire canadienne, la milice constituait une force substantielle, bien que relativement petite comparée à l’armée actuelle. Je pensais donc être en mesure de trouver quelques mentions du capitaine Evans, d’autant plus que je connaissais les renseignements mentionnés dans les rapports annuels du vérificateur général et des ministères de l’époque.

J’ai parcouru les sources des années 1890, obtenant rapidement des résultats. Dans un rapport annuel du vérificateur général produit vers 1893 et couvrant l’année 1891-1892, j’ai trouvé une référence au lieutenant T. D. B. Evans, de l’École d’infanterie à cheval, à Winnipeg, au Manitoba (district militaire no 10).

Page tapuscrite comprenant du texte et des chiffres. Un cercle rouge attire l’attention sur les termes « École d’infanterie à cheval » et sur le nom « Evans, T. D. B., Lieutenant ».

Documents parlementaires du Dominion du Canada : volume 1, troisième session de la septième législature, session 1893, page 1-C-48. [Ottawa : S. E. Dawson, 1893]. (OCLC 858498599).

J’ai ensuite consulté le rapport de 1894, qui porte sur l’exercice 1892-1893. J’y ai trouvé une référence semblable au capitaine Evans. J’ai parcouru la liste des noms pour voir si d’autres militaires avaient le même nom de famille (Evans étant un patronyme assez répandu), mais il n’y en avait pas. J’ai donc cherché plus de détails à l’aide des mêmes initiales.

Page tapuscrite comprenant du texte et des chiffres. Des cercles rouges attirent l’attention sur les termes « École d’infanterie à cheval » et sur le nom « Capitaine Evans ».

Documents parlementaires du Dominion du Canada : volume 1, quatrième session de la septième législature, session 1894 [Ottawa : S. E. Dawson, 1894]; page 1-47. (OCLC 858498599).

Des recherches dans les sources secondaires (dont j’ai déjà vanté les mérites dans un blogue) complètent toujours bien les fouilles dans les archives, surtout pendant les étapes préliminaires. Quelques requêtes Web avec les termes « Winnipeg Mounted Infantry School » m’ont menée à des pages de la Direction de l’histoire et du patrimoine. Celles-ci fournissent des renseignements fiables faisant autorité sur l’histoire des unités militaires canadiennes.

À l’époque, le régiment que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Royal Canadian Dragoons s’appelait le Canadian Mounted Rifle Corps. Comme c’est la meilleure correspondance que j’ai trouvée, j’ai fait une tentative.

Cette étape est extrêmement importante, car elle nous donne de nouveaux mots-clés pour interroger le catalogue d’archives. Voici une capture d’écran montrant l’interface de recherche, les termes utilisés et quelques résultats préliminaires. Ce n’est là qu’une des nombreuses variantes employées. Par exemple, je n’ai pas mentionné le grade, car mes recherches secondaires ont démontré que, pendant cette période, le lieutenant Evans a été promu au grade de capitaine. Je ne voulais pas exclure de résultats intéressants en ajoutant les mots-clés « Capt » ou « Captain ».

L’outil Recherche dans la collection de Bibliothèque et Archives Canada. Le terme « Evans » et plusieurs autres mots-clés et filtres ont été utilisés pour la requête.

La recherche de l’auteure dans Collections et fonds (une base de données de l’outil Recherche dans la collection).

Ces résultats aident à répondre à la question du chercheur sur les prénoms du capitaine. Le premier d’entre eux (Thomas) apparaît dans le titre du premier résultat de recherche – un document du Bureau du Conseil privé relatant sa promotion au grade de major, vers 1895.

J’étais ravie de ces résultats, mais rien jusqu’alors ne me permettait de faire un lien avec le hockey amateur. Je me suis de nouveau tournée vers les sources publiées. Dans la base de données des éditions du Globe and Mail, j’ai trouvé un article à la une annonçant le décès d’Evans. Ses trois prénoms (Thomas, Dixon et Byron) y sont mentionnés, ainsi que son rôle de président de l’Association de hockey du Manitoba.

Article de journal annonçant le décès du colonel T. D. B. Evans.

DÉCÈS DU COLONEL T. D. B. EVANS : IL A SUCCOMBÉ À UNE INSOLATION APRÈS UNE COURTE MALADIE – Ancien commandant des Canadian Mounted Rifles pendant la guerre d’Afrique du Sud, où il a été décoré pour ses services — Ancien commandant du district de Winnipeg, The Globe (1844-1936), Toronto (Ontario), 24 août 1908 : 1. (OCLC 1775438).

Ces détails m’ont permis de trouver d’autres sources primaires et secondaires intéressantes. Par exemple, des décrets conservés à Bibliothèque et Archives Canada suivent l’évolution de la carrière militaire du colonel Evans. On trouve aussi des photos de son passage au Manitoba.

Cinq hommes autour d’une table couverte d’une nappe blanche. Une plante se trouve au centre de la table, sur laquelle sont aussi posées des bouteilles, des assiettes et de la vaisselle.

Dîner en 1893. De gauche à droite : H. J. Woodside, capitaine T. D. B. Evans, Hosmer, Thibodeau et Elphinstone, 1893. Acquisition 1967-025, article 167. Source : Henry Joseph Woodside/Bibliothèque et Archives Canada/PA-016013.

Cette recherche m’a vraiment fait comprendre l’importance de consulter à la fois les archives et les sources publiées conservées à Bibliothèque et Archives Canada. Elle montre aussi qu’il faut se fier à des sources secondaires externes fiables pour que les recherches soient exhaustives. Avec le recul, je me rends compte que de nombreuses autres sources auraient été utiles, comme les recensements (qui contiennent probablement de très nombreuses personnes portant le patronyme Evans), la Canada Gazette et les listes de la milice. C’est un cas où j’ai eu la chance de trouver assez facilement ce que je cherchais. En tout cas, c’est souvent l’impression qu’on a lorsqu’on analyse une recherche après coup.


Rebecca Murray est archiviste de référence principale à la Division des services de référence de Bibliothèque et Archives Canada.

Amélioration de votre expérience en ligne : lancement des nouvelles Archives Web du gouvernement du Canada

Par Tom J. Smyth

Introduction et historique du programme

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) est l’institution de mémoire nationale désignée du pays. Son mandat législatif consiste à acquérir, décrire et préserver le patrimoine documentaire du Canada, ainsi qu’à le rendre accessible à long terme. Le Web canadien compris!

Les ressources Web sont en effet reconnues internationalement comme un élément important du patrimoine numérique moderne d’une nation. Elles sont irremplaçables, car elles constituent des témoignages importants de l’histoire et de la culture canadiennes au 21e siècle. Cependant, elles sont volatiles et susceptibles de disparaître sans avertissement.

Que peut-on y faire? Comment sauver des ressources générées en temps réel, qui existent en dehors des flux de production habituels des documents d’archives ou des publications traditionnelles? Comment protéger les ressources Web, qui contiennent parfois des renseignements qu’on ne trouve nulle part ailleurs, et qui peuvent documenter des événements historiques nationaux ou des aspects importants de la culture, au fur et à mesure qu’ils se déroulent?

Les ressources Web qui constituent le patrimoine documentaire numérique canadien sont de nature précaire. Il faut donc prendre sans délai les mesures appropriées pour les sélectionner, les organiser, les rendre accessibles et les préserver, tout en assurant la pérennité de leurs données. Cette mesure s’appelle « archivage Web » à l’échelle internationale. C’est une discipline fondée sur la curation et la préservation numériques. Elle est pratiquée et perfectionnée, par exemple, par la cinquantaine de membres du Consortium international pour la préservation de l’Internet (dont BAC est un membre fondateur).

L’acquisition de ressources Web fait officiellement partie du mandat de BAC depuis l’adoption, en 2004, de la Loi sur la Bibliothèque et les Archives du Canada (paragraphe 8[2]). Le Programme de préservation du Web et des médias sociaux, qui est géré par le Secteur des services numériques, permet à BAC de réaliser cette partie de son mandat. Il consiste à conserver des données et à rechercher des collections de ressources Web uniques documentant des thèmes et des événements historiques et culturels canadiens, afin de répondre aux besoins des chercheurs modernes. Ces ressources sont mises à la disposition du public pour la postérité, afin de soutenir les futures recherches sur le Canada réalisées partout dans le monde.

Les ressources Web acquises dans le cadre du Programme sont rendues accessibles dans les Archives Web du gouvernement du Canada. Celles-ci et le Programme de préservation du Web et des médias sociaux sont bien connus au Canada, mais leur ampleur ne l’est peut-être pas.

Quelle est la taille des Archives Web du gouvernement du Canada? Quelle quantité de données peut-on y trouver?

En 2022-2023, le Programme de préservation du Web et des médias sociaux de BAC a franchi une étape importante.

Nous sommes fiers de vous informer qu’en février 2023, les Archives du Web ont dépassé les 120 téraoctets de données. Elles contiennent plus de 3,1 milliards de documents!

C’est à peu près l’équivalent de 4 600 disques Blu-ray (1 150 en 4K, ou 384 copies de vos trilogies préférées). Si les Archives Web étaient imprimées, il y aurait quelque 57,5 milliards de feuilles. Empilées, celles-ci équivaudraient à 12 263 tours du CN!

Certains clients seront peut-être surpris de l’apprendre, car depuis 2005, BAC n’a fourni un accès public qu’à certaines parties de ses collections d’archives Web fédérales. La moitié des collections n’ont jamais été accessibles au public jusqu’à présent.

Capture d’écran d’une page des Archives Web du gouvernement du Canada

Nouvelles fonctionnalités et caractéristiques des Archives Web du gouvernement du Canada depuis le nouveau lancement

Nouvelles collections

Nous avons le plaisir d’annoncer qu’avec la relance des Archives Web en 2023, BAC ouvrira l’accès à toutes les collections non fédérales conservées depuis 2005. Au moment du lancement, les collections suivantes seront disponibles :

  • La collection de la Commission de vérité et réconciliation (conservée en partenariat avec le Centre national pour la vérité et la réconciliation, l’Université du Manitoba et l’Université de Winnipeg)
  • La collection de BAC sur la COVID-19 et ses répercussions sur le Canada (plus de 20 téraoctets de données)
  • Toutes les données du gouvernement fédéral recueillies depuis 2005 (plus de 55 téraoctets de données)
  • D’autres collections conservées (qui seront organisées et publiées au cours du prochain exercice)

Les Archives Web du gouvernement du Canada comptent parmi les sources d’information les plus complètes sur les éléments suivants :

  • Événements culturels et historiques canadiens documentés sur le Web (2005-)
  • Publications officielles du gouvernement du Canada (2005-)
  • La présence fédérale et historique du gouvernement du Canada sur le Web (domaine gc.ca, 2005-)
    • Historique des plans financiers, plans ministériels et rapports sur le rendement du gouvernement du Canada (2005-)
    • Historique des cadres stratégiques du gouvernement du Canada (2005-)
    • Historique de la divulgation proactive du gouvernement du Canada (2005-)
    • Données et statistiques du site Web fédéral (2005-)
    • Matériel supprimé du site Web fédéral dans le cadre de la normalisation des sites Internet 2.0 (2005-2008)
    • Matériel supprimé du site Web fédéral dans le cadre de la normalisation des sites Internet 3.0 (2008-2013)
    • Matériel supprimé du site Web fédéral dans le cadre de l’Initiative de renouvellement du Web (2013-)

Dans l’ensemble, les Archives Web du gouvernement du Canada sont la source par excellence pour toute étude historique sur le domaine Web du gouvernement fédéral au fil du temps.

Refonte du portail

De 2005 à 2019, les Archives Web ont organisé les données en fonction du droit d’auteur de la Couronne. De plus, l’accès aux ressources Web du gouvernement fédéral était limité par ce droit d’auteur (environ 15 téraoctets de données maximum étaient accessibles). Avec le lancement des nouvelles Archives Web, en 2023, nous avons élargi nos outils et nos filtres de recherche pour aider les utilisateurs à explorer les données non fédérales et les collections Web thématiques.

Les clients pourront désormais accéder aux collections non fédérales au moyen d’un portail et d’une interface spécialisés. L’interface pertinente (collections gouvernementales ou non fédérales) sera présentée automatiquement en fonction de la collection consultée.

Recherche en texte intégral dans les Archives Web, dans les collections individuelles ou par thèmes

Depuis 2011, BAC n’offre aucun service de recherche en texte intégral pour que le public puisse naviguer dans les Archives Web. Cette situation très problématique limitait l’accès à la découverte et la navigation. À partir du lancement en 2023, une fonctionnalité de recherche en texte intégral aussi puissante que sophistiquée sera offerte.

  • Les clients pourront effectuer des recherches à plusieurs niveaux hiérarchiques, depuis l’ensemble des archives jusqu’aux fichiers individuels.
  • Une recherche avancée donnera la possibilité de chercher par collection, mot-clé, exclusion, phrase exacte, URL ou domaine, type de ressource Web et plage de dates.
  • Il sera également possible d’effectuer une recherche rapide par URL exacte.
  • De plus, les clients pourront découvrir le contenu des collections non fédérales par sous-thème et y accéder (par exemple : afficher toutes les ressources ayant trait aux « répercussions économiques de la COVID-19 sur le Canada »).

Services de référence spécialisés

BAC fournit des services de référence et de soutien pour les Archives Web du gouvernement du Canada. Si vous avez de la difficulté à localiser une ressource connue dans les Archives Web du gouvernement du Canada, nous nous ferons un plaisir de vous aider avec les éléments suivants :

  • Localisation de publications officielles obscures du gouvernement du Canada ou de sites Web hors service
  • Localisation de rapports historiques, de politiques, de données financières ou de divulgation proactive obscurs
  • Localisation des genres de contenu du gouvernement du Canada lorsque les titres ou les dates exacts ne sont pas connus
  • Histoire et évolution du domaine du gouvernement du Canada (gc.ca)
  • Utilisation des archives Web comme source historique ou comme données informatiques
  • Droits d’auteur ou protection de la vie privée
  • Questions sur la façon de préserver numériquement votre ressource Web à BAC

Si vous avez des idées sur ce qui devrait être recueilli, n’hésitez pas à nous le faire savoir!

Posez-nous une question. Nous pouvons répondre à vos questions de référence concernant les archives Web, les propositions d’acquisition de ressources Web canadiennes ou les demandes d’accès informatique à nos données sur les collections d’archives Web.


Tom J. Smyth est le gestionnaire du Programme de préservation du Web et des médias sociaux à Bibliothèque et Archives Canada.

Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, 1665-1672

Au début des années 1660, la Nouvelle-France connaît une situation difficile, affaiblie par les luttes qui durent depuis 20 ans contre les Iroquois et le pouvoir très étendu du gouverneur. Il est temps de réorganiser la Nouvelle-France et Louis XIV et son ministre responsable des colonies, Jean-Baptiste Colbert, décident d’intervenir. En 1663, la Nouvelle-France devient une propriété royale, les pouvoirs du gouverneur sont réduits et l’administration de la colonie est réorganisée. Un rôle important est confié à l’intendant comme représentant du roi, pour l’administration de la justice, de la police et des finances.

Le 23 mars 1665, Louis XIV nomme Jean Talon au poste d’intendant. Âgé de près de 40 ans, cet homme instruit chez les Jésuites à Paris, a une excellente réputation comme administrateur ayant occupé différents postes dans l’administration militaire française avant de devenir intendant du comté du Hainaut en 1655.

Talon va occuper le poste de 1665 à 1668 et de 1670 à 1672; les nombreuses mesures qu’il met en place vont améliorer grandement la situation de la colonie. Il vise tout d’abord à accroître la population en favorisant l’immigration, en encourageant et soutenant les familles nombreuses, en forçant les célibataires à se marier, en faisant venir les filles du roi, en incitant les soldats à s’établir dans la colonie après leur service militaire, etc.

Une aquarelle montrant une scène intérieure. Plusieurs personnes sont debout au tour d’un personnage centrale (Jean Talon). Dans l’arrière-plan, on voit une cheminée avec feu et une marmite, une femme et son bébé, ainsi qu’un vieillard assis sur un banc.

Jean Talon visitant les colons, peint par Lawrence Batchelor en 1931 (c011925k)

Il essaie de sédentariser la population en facilitant l’accès aux terres mais aussi en obligeant les colons à les occuper. Les contrats de concession vont désormais comporter des clauses précises comme de défricher et de « tenir feu et lieu » dans un délai de 12 mois et l’interdiction de vendre avant qu’il n’y ait une maison de bâtie et deux arpents de défrichés.

Talon voit aussi à la réorganisation du système judiciaire; il diminue le nombre de procès en privilégiant les accommodements, les règlements à l’amiable et demande que les causes de première instance lui soient directement présentées.

Sur le plan économique, Talon est un visionnaire : il rêve de manufactures en Nouvelle-France produisant des textiles, du cordage, du goudron, de la potasse, du savon, etc. Il fait de l’exploration minière dans la région de Trois-Rivières, prélude aux forges du Saint-Maurice du XVIIIe siècle, s’efforce de créer un réseau d’alliances pour la traite des fourrures, sans parler de la brasserie qu’il construit à Québec pour la production de bière locale. À son départ, le visage de la Nouvelle-France avait grandement changé!

Bibliothèque et Archives Canada conserve plusieurs copies de documents historiques rédigés par Talon, notamment ses mémoires et observations sur l’état de la colonie, correspondances, ainsi que les recensements tenus en 1666 et 1667.

Le 200e anniversaire de sir George-Étienne Cartier, éminent père de la Confédération

Aujourd’hui, nous soulignons le 200e anniversaire d’un des plus importants personnages historiques du Canada, sir George-Étienne Cartier, une tête de file parmi les pères de la Confédération. Sir Cartier est né le 6 septembre 1814 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, dans la province du Bas Canada. Il étudie le droit et amorce la pratique en 1835; toutefois, la politique devient vite sa passion. Son entrée dans le monde de la politique s’inscrit à une époque fort mouvementée, alors qu’il joue un rôle dans la rébellion du Bas Canada de 1837 et qu’il participe à la bataille de Saint-Denis. Sir Cartier s’exilera ensuite pendant un an au Vermont, mais il plaide l’indulgence et retourne à Montréal en 1839.

L’honorable sir George-Étienne Cartier, baronnet

L’honorable sir George-Étienne Cartier, baronnet (MIKAN 3476630)

En 1848, Sir Cartier est élu à l’Assemblée législative de la Province du Canada et, peu de temps après, il est nommé au Cabinet. De 1857 à 1862, il occupe la fonction de co-premier ministre de la Province du Canada en compagnie de sir John A. Macdonald après avoir établi une coalition avec les conservateurs du Haut Canada. C’est à cette époque que commence la collaboration entre Macdonald et Cartier et qu’ils entreprennent de rechercher des appuis pour la Confédération dans une tentative de mettre fin à l’instabilité politique.

Sir George-Étienne Cartier

Sir George-Étienne Cartier (MIKAN 3213760)

George Étienne Cartier joue un rôle central afin de convaincre les Canadiens français de soutenir la Confédération. Il fait valoir que les intérêts des francophones seraient bien mieux servis dans une fédération composée de provinces. Lorsque la Confédération aboutit enfin le 1er juillet 1867, John A. Macdonald devient le tout premier premier ministre et Cartier, le tout premier Ministre de la Milice et de la Défense.

Parmi leurs pairs, on reconnaît l’honorable sir John A. Macdonald, l’honorable sir George-Étienne Cartier et le lieutenant-colonel John G. Irvine

Parmi leurs pairs, on reconnaît l’honorable sir John A. Macdonald, l’honorable sir George-Étienne Cartier et le lieutenant-colonel John G. Irvine (MIKAN 3192010)

Le décès de M. Cartier survient le 20 mai 1873 et touche profondément son grand ami, John A. Macdonald, qui propose qu’on érige une statue en hommage au politicien décédé. Celle-ci sera sculptée par Louis‑Philippe Hébert et inaugurée en 1885. Il s’agit de la première statue à être installée sur la Colline du Parlement, elle s’y trouve encore d’ailleurs. M. Cartier aura influencé plusieurs générations de Canadiens. Le centenaire de son anniversaire en 1914 a été souligné par d’importantes célébrations et on a alors érigé un autre monument, cette fois-ci à Montréal. La résidence de M. Cartier à Montréal a été désignée lieu historique national.

Sir George-Étienne Cartier

Sir George-Étienne Cartier (MIKAN 2837680)

Bien que la majorité des documents de Cartier aient été détruits, Bibliothèque et Archives Canada possède plusieurs objets importants, y compris un album de photos de famille, des cartes postales et des lettres écrites à l’époque qu’il était ministre de la Milice et de la Défense. Nous avons également plusieurs lettres rédigées par M. Cartier à l’attention de M. Macdonal; elles sont conservées dans la collection Sir John A. Macdonald (contenu archivé).

Pour en apprendre plus sur sir George-Étienne Cartier et le rôle qu’il a joué dans la Confédération :

Un paradis des généalogistes : la tenue des registres de l’état civil au Québec

Parlez-en à n’importe quel généalogiste – tous vous diront que les chercheurs qui ont des ancêtres ayant vécu au Québec sont privilégiés. Grâce à la grande proportion de registres qui ont survécu et à la façon dont les registres catholiques et protestants au Québec ont été tenus, les chercheurs peuvent compter sur une ressource précieuse. En fait, le Québec est considéré comme le « paradis des généalogistes! ».

On doit l’excellente tenue des registres au Québec à une série d’ordonnances et de règlements religieux et civils d’origine française.

L’influence française

L’année 2014 marque le 475e anniversaire de la première ordonnance, soit celle de Villers-Cotterêts, signée au mois d’août 1539 dans le département actuel de l’Aisne par le roi de France, François 1er. On oblige alors les curés à enregistrer les baptêmes et les sépultures. En 1579, l’ordonnance signée à Blois prescrit l’enregistrement des mariages dans un registre.

De plus, en deux occasions, soit lors du concile de Trente (1545-1563) et de la publication du Rituel Romain de 1614, l’église catholique romaine renforce l’importance de la tenue de registres. On précise la façon d’enregistrer les informations, telles que les noms du parrain et de la marraine, des témoins, des parents, etc.

Finalement, en 1667, l’ordonnance de Saint-Germain-en-Laye introduit la pratique de tenir les registres en deux copies; la première est conservée par le curé et la seconde est déposée à la fin de l’année en cours auprès des autorités civiles. Cela permet de sauvegarder bien des registres qui auraient pu être perdus ou détruits à jamais si une seule copie avait existé.

Leurs applications en Nouvelle-France et de nos jours

Ces règlements entrent en vigueur en 1621 en Nouvelle-France et sont appliqués par les autorités locales. De plus, suite à la Conquête de 1760, les autorités britanniques, reconnaissant la grande valeur de ce système, le conservent.

Au Québec, les registres d’état des personnes présentent les caractéristiques suivantes :

  • Il existe trois types d’actes : le baptême, le mariage et la sépulture.
  • Les actes sont rédigés par des prêtres au niveau paroissial.
  • Ils se présentent par ordre chronologique, habituellement à l’intérieur d’un seul registre.
  • Leur rédaction est soumise à deux réglementations distinctes, ecclésiastiques et civiles.

Consultez la page État civil : naissances, mariages et décès pour en savoir plus sur ces documents et sur la façon de les consulter.

Bonne recherche!

Bibliothèque et Archives Canada diffuse son onzième balado : Le Canada sous-marin : Enquêtes sur les naufrages

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) publie sa plus récente émission de baladodiffusion intitulée Le Canada sous-marin : Enquêtes sur les naufrages.

Pour souligner le 100e anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland, Marc-André Bernier, chef du Service d’archéologie subaquatique de Parcs Canada, se joint à nous pour discuter des naufrages, de leur importance dans l’histoire du Canada, et du rôle considérable que joue BAC dans les enquêtes sur les naufrages ainsi que dans la recherche et la découverte des épaves.

Abonnez vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS ou iTunes, ou consultez le site : Balado – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec nous par courriel à balados@bac-lac.gc.ca.

Sir John Coape Sherbrooke : héros militaire, gouverneur général et… médium?

En 2013, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a fait l’acquisition d’une importante collection de documents sur la carrière de Sir John Coape Sherbrooke (1764‑1830) au Canada. Durant la guerre de 1812, il joue un rôle clé dans la défense des colonies britanniques qui deviendront les provinces de l’Atlantique. Ses succès sont tels qu’il est nommé gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique en 1816. Toutefois, il était déjà venu au Canada avant son arrivée en Nouvelle‑Écosse en octobre 1811.

Portrait de Sir John Coape Sherbrooke

Portrait de Sir John Coape Sherbrooke (Mikan 4310479)

L’esprit et le capitaine Sherbrooke
En 1785, Sherbrooke est officier du 33e Régiment de fantassins qui combat aux côtés de l’Armée britannique au cours de la Révolution américaine. À la fin d’octobre, le 33e Régiment s’installe dans ses quartiers d’hiver à Sydney, sur l’île du Cap Breton. À cette époque, une étroite amitié le lie au lieutenant George West Wynyard. Le soir du 15 octobre, Sherbrooke et Wynyard sont assis dans les quartiers de ce dernier lorsqu’ils sont éberlués par l’apparition soudaine d’un esprit. Le premier choc passé, Wynyard s’exclame qu’il s’agit de son grand frère John. Sherbrooke et Wynyard fouillent immédiatement les lieux sans trouver d’autre preuve de l’apparition. Après avoir discuté de l’événement avec un autre officier, le lieutenant Ralph Gore, Sherbrooke et Wynyard notent la date et l’heure de l’apparition.

Le 6 juin 1786, des navires arrivent d’Angleterre pour livrer des marchandises et de la correspondance. Sherbrooke reçoit une courte lettre d’un chirurgien militaire lui demandant d’informer Wynyard que son frère John est décédé dans l’appartement familial à Kensington Palace, le 15 octobre. Il est mort le jour et à l’heure où Sherbrooke et Wynyard ont été témoins de l’apparition sur l’île du Cap Breton.

Depuis plus de 200 ans, le récit de l’apparition de Wynyard fascine des auteurs et des lecteurs. C’est l’une des histoires d’esprit les plus connues en Grande Bretagne. Certains pensent que les officiers étaient ivres ou malades au moment de l’incident; d’autres croient à la véracité de l’événement. La renommée de Sherbrooke et les succès qu’il a remportés en tant qu’officier militaire et administrateur de la colonie ont incité beaucoup de personnes à accepter le récit comme véridique.

La collection Sherbrooke à BAC
Si vous souhaitez en savoir plus sur la carrière de Sherbrooke au Canada, consultez le fonds Sir John Coape Sherbrooke (MIKAN 104985). Vous aurez accès à des exemplaires numérisés de documents textuels, de cartes, de plans, d’œuvres d’art et d’objets documentant le passage de Sherbrooke en tant que gouverneur de la Nouvelle Écosse et gouverneur général du Canada ainsi que ses activités à titre de commandant des forces de l’Atlantique au cours de la guerre de 1812.