Collection de longs métrages

La saison des festivals de films est arrivée et, alors que de nombreuses villes canadiennes – notamment Toronto, Montréal, Halifax et Vancouver – accueillent l’industrie cinématographique internationale, le moment est parfait pour découvrir la riche collection de longs métrages de Bibliothèque et Archives Canada (BAC).

Depuis les années 1970, BAC acquiert et préserve des longs métrages canadiens. À compter de 2000, une approche plus concertée guide ces travaux. Notre collection comprend maintenant le plus ancien long métrage canadien encore existant, Back to God’s Country (1919), réalisé par une pionnière du film canadien, Nell Shipman, ainsi que les dernières œuvres chaudement applaudies, comme Gabrielle (2013) de Louise Archambault, Ennemi (2013) de Denis Villeneuve mettant en vedette Jake Gyllenhaal, et le plus récent ouvrage des Trailer Park Boys, Swearnet (2013).

Affiche du film Back to God’s Country (1919), le plus ancien long métrage canadien encore existant

Affiche du film Back to God’s Country (1919), le plus ancien long métrage canadien encore existant (MIKAN 2894160)

Depuis 2000, nous acquérons les enregistrements originaux de tous les longs métrages financés par Téléfilm Canada, un organisme culturel fédéral. Par conséquent, nous veillons à leur préservation à long terme. De plus, nous avons compilé une collection de films financés par le secteur privé.

Notre collection de longs métrages canadiens, qui est la plus diversifiée et la plus exhaustive au monde, compte plus de 2 800 longs métrages mettant en vedette des lauréats canadiens et étrangers, dont des personnes mises en nomination et des récipiendaires d’Oscars du cinéma. Notre collection comprend des copies de films, des vidéocassettes originales et des films sur support numérique. Tous ces objets sont préservés dans notre aire d’entreposage de pointe.

Alors que l’industrie cinématographique n’a pas tardé à adopter la technologie numérique, nous aussi, nous changeons nos méthodes d’acquisition des longs métrages en ajoutant dorénavant les trousses de cinéma numérique (Digital Cinema Packages [DCP]), l’équivalent numérique d’une copie de film.

Sous l’influence qu’exerce l’industrie du film américain sur le marché cinématographique international, les longs métrages canadiens ont souvent peu de couverture dans les salles de cinéma. En conséquence, BAC est un guichet important où consulter des films canadiens qui ne sont plus offerts dans les commerces. Ce faisant, l’institution conserve une collection diversifiée de longs métrages en qualité archives qui sont à la disposition des chercheurs.

Grâce à ces films, les cinéphiles ont accès au patrimoine cinématique du Canada par l’entremise de descriptions en ligne, de recherches et de visionnements sur place et de prêts à des festivals et à des cinémathèques dans le cadre d’expositions.

Ressources connexes :

Lancement du site Collection de journaux

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a le plaisir d’annoncer le lancement d’une nouvelle version de son site Web Collection de journaux. Ce site fournit un aperçu de la collection de journaux de BAC, incluant une liste de journaux disponibles sur microfilm, un index de journaux canadiens dans notre collection et un échantillon de ressources de nouvelles canadiennes en ligne provenant de sites externes.

Les points saillants de cette nouvelle version consistent en des liens vers d’autres sites qui offrent gratuitement des copies numérisées de journaux; des liens directs vers les descriptions dans le catalogue AMICUS; ainsi que d’autres améliorations visant à rendre le site plus facile à naviguer.

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er juillet 2014 et le 30 septembre 2014

  • Un usage demande si BAC a l’intention de numériser des journaux historiques canadiens et de les rendre accessibles en ligne. Il donne l’exemple du site « Chronicling America » de la Library of Congress qu’il trouve fantastique. Il suggère aussi de lire l’article disponible à http://activehistory.ca/2014/02/historical-newspaper-digitization-problem/ (Anglais seulement).

Sir John Coape Sherbrooke : héros militaire, gouverneur général et… médium?

En 2013, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a fait l’acquisition d’une importante collection de documents sur la carrière de Sir John Coape Sherbrooke (1764‑1830) au Canada. Durant la guerre de 1812, il joue un rôle clé dans la défense des colonies britanniques qui deviendront les provinces de l’Atlantique. Ses succès sont tels qu’il est nommé gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique en 1816. Toutefois, il était déjà venu au Canada avant son arrivée en Nouvelle‑Écosse en octobre 1811.

Portrait de Sir John Coape Sherbrooke

Portrait de Sir John Coape Sherbrooke (Mikan 4310479)

L’esprit et le capitaine Sherbrooke
En 1785, Sherbrooke est officier du 33e Régiment de fantassins qui combat aux côtés de l’Armée britannique au cours de la Révolution américaine. À la fin d’octobre, le 33e Régiment s’installe dans ses quartiers d’hiver à Sydney, sur l’île du Cap Breton. À cette époque, une étroite amitié le lie au lieutenant George West Wynyard. Le soir du 15 octobre, Sherbrooke et Wynyard sont assis dans les quartiers de ce dernier lorsqu’ils sont éberlués par l’apparition soudaine d’un esprit. Le premier choc passé, Wynyard s’exclame qu’il s’agit de son grand frère John. Sherbrooke et Wynyard fouillent immédiatement les lieux sans trouver d’autre preuve de l’apparition. Après avoir discuté de l’événement avec un autre officier, le lieutenant Ralph Gore, Sherbrooke et Wynyard notent la date et l’heure de l’apparition.

Le 6 juin 1786, des navires arrivent d’Angleterre pour livrer des marchandises et de la correspondance. Sherbrooke reçoit une courte lettre d’un chirurgien militaire lui demandant d’informer Wynyard que son frère John est décédé dans l’appartement familial à Kensington Palace, le 15 octobre. Il est mort le jour et à l’heure où Sherbrooke et Wynyard ont été témoins de l’apparition sur l’île du Cap Breton.

Depuis plus de 200 ans, le récit de l’apparition de Wynyard fascine des auteurs et des lecteurs. C’est l’une des histoires d’esprit les plus connues en Grande Bretagne. Certains pensent que les officiers étaient ivres ou malades au moment de l’incident; d’autres croient à la véracité de l’événement. La renommée de Sherbrooke et les succès qu’il a remportés en tant qu’officier militaire et administrateur de la colonie ont incité beaucoup de personnes à accepter le récit comme véridique.

La collection Sherbrooke à BAC
Si vous souhaitez en savoir plus sur la carrière de Sherbrooke au Canada, consultez le fonds Sir John Coape Sherbrooke (MIKAN 104985). Vous aurez accès à des exemplaires numérisés de documents textuels, de cartes, de plans, d’œuvres d’art et d’objets documentant le passage de Sherbrooke en tant que gouverneur de la Nouvelle Écosse et gouverneur général du Canada ainsi que ses activités à titre de commandant des forces de l’Atlantique au cours de la guerre de 1812.

Dans la chambre secrète : Regard intime dans l’espace créatif de P.K. Page

Patricia Kathleen Page est considérée comme l’une des voix créatrices les plus appréciées du Canada. À la fois poète et artiste, Page a créé de magnifiques œuvres avec sa plume et son pinceau, dans le bureau qu’elle avait chez elle à Victoria en Colombie‑Britannique. Après le décès de Page en 2010, son exécuteur testamentaire littéraire, Zailig Pollock, a documenté le contenu de son bureau pour donner une idée de l’espace créatif qui l’inspirait lorsqu’elle écrivait ou créait ses œuvres d’art.

Le pupitre d’ordinateur de P.K. Page contient divers documents, livres et souvenirs personnels

Le pupitre d’ordinateur de P.K. Page contient divers documents, livres et souvenirs personnels

Cette idée de donner un aperçu des méthodes de travail des auteurs devient de plus en plus une pratique importante pour les institutions du patrimoine culturel comme Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Dans les bibliothèques de l’Université Emory, aux États‑Unis, les visiteurs peuvent consulter les documents de l’auteur Salman Rushdie et son ordinateur. L’Université a transféré les fichiers numériques de l’auteur sur un ordinateur où elle a installé le système d’exploitation que Salman Rushdie a utilisé pour réaliser ses premières œuvres. Il est possible de reconstituer le processus créatif de Rushdie en examinant ses documents, ses courriels et les programmes qu’il utilisait. Autre exemple, quand la British Library a fait l’acquisition des archives de Wendy Cope, elle a pris une photo panoramique du bureau qui a influé sur son esprit créatif.

La table de travail de P.K. Page

La table de travail de P.K. Page

L’espace créatif de P.K. Page a lui aussi été préservé à l’aide de photographies. Des chercheurs ont pris des photos de son bureau et ont soigneusement catalogué ses livres et ses objets personnels, une étagère à la fois. Nous savons ainsi quelle sorte de livre elle consultait et ce qu’elle regardait lorsqu’elle prenait une pause pour songer à la prochaine ligne de son œuvre. Les murs et les coussins qui entouraient P.K. Page dans son bureau étaient ornés de symboles du soufisme — une branche mystique de l’Islam que P.K. Page a commencé à étudier dans les années 1960.

Les articles qui se trouvent sur le bureau font partie des détails les plus intimes documentant l’espace créatif de P.K. Page. Des notes qu’elle devait regarder plusieurs fois par jour étaient fixées sur son écran d’ordinateur. Par exemple, il y avait une note posant la question « What’s next? », c’est‑à‑dire, « Et maintenant? » et une prière écrite à la main en portugais. Cette prière devait avoir une signification spéciale pour que la poète lui réserve une telle place sur son bureau. Nous savons qu’elle en a fait l’acquisition dans les années 1950, alors qu’elle vivait au Brésil avec son époux W. Arthur Irwin lorsque celui‑ci était ambassadeur canadien dans ce pays.

Un échantillon des œuvres littéraires dont regorge la bibliothèque du bureau de P.K. Page.

Un échantillon des œuvres littéraires dont regorge la bibliothèque du bureau de P.K. Page.

La préservation de l’espace créatif de Page donne un aperçu de son processus de création littéraire. Les chercheurs peuvent maintenant utiliser les indices pour mieux comprendre l’œuvre et la vie de l’une des poètes les plus prolifiques et inspirées du Canada. De plus, BAC conserve son fonds d’archives, qui comprend des manuscrits, des documents personnels, des photographies et quelques enregistrements sonores. Pour en savoir plus sur la façon de consulter les documents d’archives à BAC, nous vous invitons à lire notre série de billets de blogue intitulée « Découvrez les codes d’accès aux archives de Bibliothèque et Archives Canada ».

Photos prises par Emily Ballantyne.

À découvrir :

Aiguisez vos patins!

Voici une sélection de livres pour la jeunesse qui se sont inspirés de la passion du sport national hivernal du Canada, le hockey.

Le chandail de hockey de Roch Carrier est un classique de la littérature canadienne pour la jeunesse. Plusieurs générations d’enfants ont lu les mésaventures du jeune narrateur qui doit porter le chandail des Maple Leafs de Toronto au lieu du numéro 9 du Canadien de Montréal immortalisé par Maurice Richard. Le texte écrit en 1970 pour la radio a été traduit par Sheila Fischman (AMICUS 20121258). La version française originale, qui portait à l’origine le titre Les enfants du bonhomme dans la lune (AMICUS 877142), et la traduction anglaise The Hockey Sweater and Other Stories (AMICUS 905257) ont été publiées en 1979. Ce récit a inspiré le film d’animation The Sweater/Le chandail de Sheldon Cohen produit par l’Office national du film. Sheldon Cohen a ensuite réalisé les illustrations de l’album publié en 1984 par la maison d’édition Livres Toundra (AMICUS 5003239).

Saviez-vous qu’un exemplaire du Chandail de hockey a voyagé dans la Station spatiale internationale en 2009 et qu’Abigail Richardson a composé une œuvre symphonique inspirée de ce conte?

Par ailleurs, Hockeyeurs cybernétiques (AMICUS 3970428) est l’intégrale d’une série de science-fiction de Denis Côté publiée en 1983, puis en 1993 sous le titre L’arrivée des inactifs (AMICUS 12293147). La nouvelle édition reprend le titre original. Le héros Michel Lenoir est une vedette de hockey adulée par les foules, qui est utilisé par un dictateur pour contrôler une population exploitée. Le volet sport-divertissement du hockey sert de prétexte pour révéler une société futuriste insensible et programmée.

Grâce aux vingt-deux romans de la série Les Carcajous (AMICUS 28705721) écrits par le journaliste sportif Roy McGregor, les lecteurs accompagnent cette équipe pee-wee dans ses aventures lors de tournois. Les Carcajous ont voyagé au Canada, ils ont même assisté aux Jeux olympiques de Nagano au Japon et à ceux de Lake Placid aux États-Unis.

La majorité des livres pour la jeunesse mettant en scène le hockey étaient destinés aux garçons. Toutefois, la réputation internationale de l’équipe féminine de hockey canadienne a aussi inspiré des personnages féminins. La fabuleuse saison d’Abby Hoffman d’Alain M. Bergeron (AMICUS 40395119) présente l’histoire d’Abigail Hoffman, une petite fille de Toronto qui s’est inscrite dans la Petite Ligue de hockey en 1955 en se faisant passer pour un garçon. Plus tard dans sa carrière, elle a également participé aux 800 mètres féminins des Jeux olympiques de Tokyo en 1964, Mexico en 1968, Munich en 1972 et Montréal en 1976 où elle a porté le drapeau du Canada.

Voici d’autres suggestions de lecture :

  • Denis Côté : Le bon et le mauvais côté des choses, paru dans la revue Lurelu en 2013 et écrit par Marie Fradette. (AMICUS 829835)
  • Mystère à Lake Placid, écrit par Roy MacGregor et traduit par M. Bernard. (AMICUS 16776029)

Dossiers d’immigration et de citoyenneté à BAC : Votre ancêtre est-il arrivé au Canada avant 1865?

Premier d’une série d’articles décrivant les documents sur l’immigration et la citoyenneté, cet article donne un aperçu de ce que l’on peut découvrir sur les immigrants arrivés au Canada avant la Confédération. Très peu de documents datant d’avant 1865 existent toujours. La plupart des archives qui restent proviennent de diverses sources et ont été indexées par nom dans les bases de données.

Voici les principales ressources à consulter* :

La base de données Immigrants pour le Canada a été compilée notamment à partir de dossiers d’immigration, de registres fonciers et de fonds privés, comme le fonds Peter Robinson. Cette base de données donne accès à plus de 28 000 références aux documents conservés à Bibliothèque et Archives Canada (BAC).

La base de données Montreal Emigrant Society Passage Book (1832) donne accès à 1 945 références et documents numérisés au sujet de personnes ayant reçu l’aide de la Montreal Emigrant Society en 1832.

La base de données Immigrants à la Grosse-Île (1832-1937) est le fruit d’un accord entre Parcs Canada et BAC. Elle contient plus de 33 000 dossiers s’échelonnant sur une période de 100 ans. Les références qui s’y trouvent font état de divers faits vécus par les immigrants à leur arrivée à Québec et de leur séjour à la station de quarantaine de la Grosse-Île.

Les Registres de naturalisation du Haut-Canada et du Canada Ouest (1828-1850) contiennent le nom de 2 967 personnes qui ont obtenu leur naturalisation dans ce qui est devenu la province de l’Ontario, de 1828 à 1850. Les 188 registres ont été numérisés et peuvent maintenant être consultés à partir de cette base de données.

La base de données Documents de l’enregistrement de la citoyenneté de la Cour de circuit de Montréal (1851-1945) donne accès à plus de 8 000 références contenues dans les documents de l’enregistrement de la citoyenneté de la Cour de circuit de Montréal. Les dossiers ont été numérisés et associés aux références contenues dans la base de données.

Si vous pensez que certains de vos ancêtres sont venus de France au XVIIIe siècle, sachez que BAC détient un petit nombre d’états nominatifs de soldats ayant servi pendant le Régime français (1717-1786).

À venir!

Voici quelques articles de la série qui paraîtront prochainement :

  • Comment confirmer la présence de votre ancêtre au Canada avant 1865
  • Sources de renseignements sur l’immigration à partir de 1865 (principalement dans les bases de données)
  • Arrivées au Canada par la frontière des États-Unis

*Remarque : N’oubliez pas que la meilleure façon de savoir comment les documents sont classés dans une base de données, c’est de se rendre à la page d’aide à la recherche de cette base.

Images du Jour du drapeau national du Canada maintenant sur Flickr