Jour des petits immigrés britanniques : l’apport de plus de 100 000 enfants anglais à la population du Canada

Il y a cinq ans, Jim Brownell, alors député provincial de Stormont‑Dundas‑South Glengarry, a déposé le projet de loi 185 visant à proclamer le 28 septembre « Jour des petits immigrés britanniques ».

Brownell est un proche parent de deux petites immigrées anglaises: sa grand-mère paternelle et sa grand-tante. Les sœurs d’origine écossaise sont toutes deux arrivées au Canada par l’entremise du mouvement d’immigration d’enfants. De 1869 à la fin des années 1930, plus de 100 000 enfants ont été emmenés des îles Britanniques au Canada.

La grand-mère de M. Brownell, Mary Scott Pearson, est née en Écosse et est arrivée au Canada le 28 septembre 1891 à bord du navire SS Hibernian. Le foyer d’accueil Fairknowe, à Brockville (Ontario), a été sa première résidence en sol canadien.

Peut-être avez-vous découvert les traces d’un jeune immigré en provenance des îles britanniques au cours de recherches sur l’histoire de votre famille. Il semblerait que onze pour cent de la population canadienne comptent un petit immigré anglais parmi leurs ancêtres.

Par où dois-je entreprendre mes recherches pour retrouver mes ancêtres?

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) détient de nombreux documents susceptibles d’être utiles lors de vos recherches sur les petits immigrés anglais. Entre autres documents, il y a des listes de passagers, des dossiers de correspondance de la direction de l’immigration et des rapports d’inspection, des collections non gouvernementales et des fonds privés (comme le fonds Middlemore), ainsi que des index de quelques documents conservés au Royaume-Uni. Consultez la rubrique Les documents pour obtenir des conseils relativement aux recherches et des explications sur les documents gardés à BAC.

Les listes de passagers et autres documents liés à l’immigration sont souvent les premières sources consultées. Outre la liste de noms des enfants, il y a le nom du navire, les dates de départ et d’arrivée, le nom de l’organisation qui a envoyé l’enfant en partance des îles Britanniques et la destination de l’enfant au Canada. Tous ces détails sont des éléments clés pour retrouver nos ancêtres qui ont immigré au Canada.

Image en noir et blanc d’une maison entourée de neige fondante. Devant la maison, il y a deux traîneaux à chevaux et des personnes autour.

« Marchmont », la maison d’accueil située à Belleville (Ontario), où a habité Mlle Macpherson (résidence hébergeant des enfants immigrants de la Grande-Bretagne) (MIKAN 3591133)

Dans le Guide des organismes qui ont envoyé des enfants et des maisons d’accueil se trouve une liste et une description de lieux, de sociétés et d’institutions associés à l’organisme, au Royaume-Uni et en Irlande, et les lieux et maisons d’accueil associés à l’organisme, au Canada. Une quatrième colonne renferme le nom des personnes associées aux organismes souvent mentionnés dans les listes de passagers. Par exemple, Thomas Barnardo et John Hobday étaient associés aux Barnardo’s Homes. Agnes Burges et William et Mary Quarrier étaient associés aux Quarrier’s Orphan Homes of Scotland, dont le foyer d’accueil Fairknowe était sis à Brockville (Ontario). Les enfants qui avaient été baptisés dans la foi catholique étaient habituellement placés dans des familles ou des congrégations religieuses catholiques, souvent au Québec.

Sources militaires et états de recensement

Bon nombre de petits immigrés anglais ont grandi et se sont enrôlés dans les Forces canadiennes, tant durant la Première que la Seconde Guerre mondiale; certains ont décidé de rester au Royaume-Uni à la fin de la guerre. Consultez notre page sur le Patrimoine militaire pour effectuer des recherches dans les dossiers de service militaire et d’autres ressources militaires.

Si vous désirez vous renseigner sur le lieu de résidence d’un enfant, consultez les Recensements couvrant la période visée. Précisons que l’on peut faire des recherches sur les petits immigrés anglais en employant le même nom de famille que celui inscrit dans la liste de passagers. La plupart de ces enfants ont gardé leur nom d’origine et n’ont pas été officiellement adoptés par les familles chez qui ils ont résidé.

Si vous souhaitez nous poser une question, passez nous voir au comptoir de généalogie au 395, rue Wellington, à Ottawa, ou envoyez-nous un courriel au moyen du formulaire de demande d’aide en généalogie.

En dernier lieu, n’oubliez pas de lire les articles précédemment publiés sur les petits immigrés anglais : Introduction, Edward Brignall, Harold Mornington, Wallace Ford et l’honorable James Murdock.

Autres sources

Dossiers d’immigration et de citoyenneté à BAC : Votre ancêtre est-il arrivé au Canada entre 1865 et 1935?

Ce deuxième article d’une série décrivant les documents sur l’immigration et la citoyenneté détenus à Bibliothèque et Archives Canada (BAC), explique comment trouver les immigrants arrivés entre 1865 et 1935. Les listes de passagers révèlent certains détails, comme le pays d’origine de votre ancêtre, sa profession et sa destination prévue au Canada.

Voici les principales ressources à consulter* :

La base de données Listes de passagers pour le port de Québec, 1865-1900 contient 967 017 références de noms trouvés dans cette liste. Par exemple, Laura Muntz Lyall, l’artiste canadienne qui a peint Interesting Story, est arrivée au Canada de l’Angleterre en 1870. Une recherche dans la base de données donne une référence et un lien vers l’image ayant trait à l’arrivée de Laura Muntz et de sa famille le 27 juin 1870 à bord du SS Scandinavian.

On trouve aussi des listes d’arrivées au Canada dans la base de données Listes de passagers, 1865-1922, dans laquelle il est possible de chercher des documents selon le nom du navire, la date, et le port d’arrivée.

De 1919 à 1924, on utilisait un formulaire pour les particuliers, le formulaire 30A, plutôt que les manifestes sur grande feuille de papier énumérant tous les passagers d’un bateau. Les microfilms de ces dossiers ont été numérisés; il est possible de les consulter en ligne. D’abord, trouvez le numéro du microfilm, puis consultez le microfilm numérisé des arrivées par la mer, formulaire 30a, 1919-1924.

Pour ceux dont les ancêtres sont arrivés entre 1925 et 1935, vous devez d’abord consulter la base de données Listes de passagers et entrées par la frontière, 1925-1935. Par exemple, faisons une recherche avec le nom Johannes Nisula. Il est arrivé à bord du Montrose dans la ville de Québec, le 26 mai 1926. Cliquez sur « Recherche » dans le menu de gauche, entrez cette information, puis cliquez sur le bouton « Recherche » sous les termes de recherche, en bas de la page. Quand vous consultez les résultats, il est important de bien noter tous les détails : le nom, le nom du navire, le port d’arrivée, le numéro de volume, le numéro de page (189), et le numéro de bobine du microfilm (T -14722). Ensuite, allez à la page numérisation de microforme, sélectionnez « Liste de passagers : ville de Québec (1925-1935) » et cliquez sur le numéro de bobine (T -14722). Le numéro de page fait référence aux pages en papier; vous trouverez ce numéro dans le coin supérieur droit de l’image. Dans notre exemple, la page 189 apparaît à l’image 335 du microfilm.

Vous trouverez également des documents d’immigration pour les petits immigrés anglais qui ont été envoyés au Canada lors du mouvement d’émigration des enfants. L’index des noms des petits immigrés anglais a été compilé par la British Isles Family History Society of Greater Ottawa et a été créé à partir des listes de passagers que détient BAC.

Découvrez également deux baladodiffusions qui portent sur l’immigration :

Pour les arrivées après 1935, les dossiers des immigrants demeurent sous la garde de Citoyenneté et Immigration Canada.

*Remarque : Rappelez-vous que la page d’aide à la recherche d’une base de données est le meilleur endroit pour savoir comment sont classés les dossiers.

Les petits immigrés anglais (sixième partie) — Mary Scott Pearson, ancêtre de l’ancien député de l’Ontario Jim Brownell

L’article d’aujourd’hui porte sur Mary Scott Pearson. Originaire d’Écosse, on retrouve le nom de Mary dans le recensement écossais de 1881; il y est indiqué qu’elle habite à Glasgow avec sa sœur Maggie et leur mère veuve, également prénommée Mary. Les deux sœurs deviennent orphelines lors du décès de leur mère en 1888. Le recensement suivant (1891) indique que les sœurs habitent à l’école industrielle « Girls Industrial School » à Maryhill, dans le canton de Lanarkshire.

Les sœurs Pearson sont séparées en septembre 1891, lorsque Mary s’embarque pour le Canada à bord du navire SS Hibernian. Elle fait partie d’un groupe d’une vingtaine de jeunes filles recrutées comme domestiques au Canada. Le transport et l’hébergement des jeunes écossaises sont organisés par Mme E. Cameron, une responsable de l’école industrielle.

Comme dans les articles précédents, il faut d’abord consulter notre principale ressource en ligne sur les petits immigrés anglais. En inscrivant le nom de famille Pearson et le prénom Mary, on obtient qu’une seule référence, grâce à laquelle on apprend que Mary Pearson est alors âgée de 14 ans, et que sa destination est Saint John au Nouveau-Brunswick. Le foyer d’accueil Fairknowe, sous l’égide de l’organisation caritative Quarriers, sera la première résidence de Mary Pearson au Canada.

Dix ans après son arrivée, selon le recensement de 1901, on retrouve Mary à Prescott en Ontario, où elle habite avec la famille de Patrick MacMillen. Elle épouse Curtis Brownell cinq ans plus tard, soit le 21 mars 1906, à Cornwall, dans le comté de Stormont. Le premier fils du couple, Earl Kenneth, nait en septembre l’année suivante.
Mary Scott Pearson et Curtis Brownell élèvent leur famille et finissent leurs jours dans la région de Cornwall; son époux décède en 1931 et Mary meurt en 1945.

Jim Brownell, fils de Earl Kenneth Brownell, souligne l’arrivée de sa grand-mère au Canada.

Son petit-fils, Jim, élu député à l’Assemblée législative de l’Ontario en 2003, se rend en Écosse en 2009, où il visite la ville de Glasgow et représente officiellement le gouvernement de l’Ontario. Les articles du 23 septembre 2009 et du 25 mai 2011 du quotidien de Cornwall, le Standard Freeholder (en anglais seulement), décrivent le cheminement de Mary S. Pearson, de sa sœur Maggie, ainsi que les démarches de M. Brownell pour faire connaître le mouvement migratoire souvent méconnu des petits immigrés anglais.

En 2011, Jim Brownell, alors député de Stormont-Dundas-South Glengarry, dépose le projet de loi 185 à l’Assemblée législative de l’Ontario, qui vise à proclamer le 28 septembre, la « Journée des petits immigrés britanniques ». Le projet de loi, qui a reçu la sanction royale le 1er juin de la même année, a pour but de faire honneur non seulement à sa grand-mère et à sa grand-tante Maggie, mais aussi à tous les petits immigrés anglais, dont l’ensemble se chiffre à plus de plus de 100 000.

Enfin, n’oubliez pas de consulter les articles antérieurs de cette série sur les « Les petits immigrés anglais » et écoutez notre baladodiffusion sur ce sujet!

Bonne recherche et bonnes découvertes!

Dossiers d’immigration et de citoyenneté à BAC : Votre ancêtre est-il arrivé au Canada avant 1865?

Premier d’une série d’articles décrivant les documents sur l’immigration et la citoyenneté, cet article donne un aperçu de ce que l’on peut découvrir sur les immigrants arrivés au Canada avant la Confédération. Très peu de documents datant d’avant 1865 existent toujours. La plupart des archives qui restent proviennent de diverses sources et ont été indexées par nom dans les bases de données.

Voici les principales ressources à consulter* :

La base de données Immigrants pour le Canada a été compilée notamment à partir de dossiers d’immigration, de registres fonciers et de fonds privés, comme le fonds Peter Robinson. Cette base de données donne accès à plus de 28 000 références aux documents conservés à Bibliothèque et Archives Canada (BAC).

La base de données Montreal Emigrant Society Passage Book (1832) donne accès à 1 945 références et documents numérisés au sujet de personnes ayant reçu l’aide de la Montreal Emigrant Society en 1832.

La base de données Immigrants à la Grosse-Île (1832-1937) est le fruit d’un accord entre Parcs Canada et BAC. Elle contient plus de 33 000 dossiers s’échelonnant sur une période de 100 ans. Les références qui s’y trouvent font état de divers faits vécus par les immigrants à leur arrivée à Québec et de leur séjour à la station de quarantaine de la Grosse-Île.

Les Registres de naturalisation du Haut-Canada et du Canada Ouest (1828-1850) contiennent le nom de 2 967 personnes qui ont obtenu leur naturalisation dans ce qui est devenu la province de l’Ontario, de 1828 à 1850. Les 188 registres ont été numérisés et peuvent maintenant être consultés à partir de cette base de données.

La base de données Documents de l’enregistrement de la citoyenneté de la Cour de circuit de Montréal (1851-1945) donne accès à plus de 8 000 références contenues dans les documents de l’enregistrement de la citoyenneté de la Cour de circuit de Montréal. Les dossiers ont été numérisés et associés aux références contenues dans la base de données.

Si vous pensez que certains de vos ancêtres sont venus de France au XVIIIe siècle, sachez que BAC détient un petit nombre d’états nominatifs de soldats ayant servi pendant le Régime français (1717-1786).

À venir!

Voici quelques articles de la série qui paraîtront prochainement :

  • Comment confirmer la présence de votre ancêtre au Canada avant 1865
  • Sources de renseignements sur l’immigration à partir de 1865 (principalement dans les bases de données)
  • Arrivées au Canada par la frontière des États-Unis

*Remarque : N’oubliez pas que la meilleure façon de savoir comment les documents sont classés dans une base de données, c’est de se rendre à la page d’aide à la recherche de cette base.

Les petits immigrés anglais (cinquième partie) — L’honorable James Murdock

L’article d’aujourd’hui porte sur l’honorable James Murdock, ministre du Travail dans le cabinet de Mackenzie King et nommé sénateur en 1930. Il est arrivé au Canada par l’entremise du mouvement des petits immigrés anglais.

Puisqu’il s’agit d’un parlementaire, il est donc logique de commencer la recherche à son sujet en consultant sa fiche biographique sur le site Web du Parlement. On y apprend que James Murdock est né à Brighton en Angleterre le 15 août 1871. De plus, un article de l’Ottawa Citizen annonce le décès, en 1965, de son épouse Annette Follis. L’article indique que James et Annette se sont mariés en 1903.

Comme dans les articles précédents, la consultation de notre principale ressource en ligne sur les petits immigrés anglais s’impose. Une recherche dans cette base de données, en inscrivant le nom de famille Murdock et le prénom James, donne trois références dont deux James Murdock âgés de six ans et qui sont arrivés en 1876 sous les auspices de l’organisme d’Annie Macpherson. Il est malheureusement impossible de savoir laquelle des deux références est liée au James Murdock que nous cherchons.

D’autres sources de Bibliothèque et Archives Canada peuvent également fournir des renseignements sur James Murdock et sa famille. Le recensement de 1911 indique que James Murdock et son épouse Nettie (sobriquet pour Annette) habitent Toronto South, le même district où Murdock se présentera aux élections de 1921, avec leurs deux enfants Basil et Elena, ainsi qu’une domestique nommée Ada Hennings.

Il est aussi possible de trouver d’autres références sur James Murdock dans de nombreuses autres sources publiées comme les annuaires de villes et les journaux.

Il est possible d’en apprendre davantage sur les origines britanniques de James Murdock ou d’un autre petit immigré anglais en communiquant avec l’organisme responsable de l’enfant. Dans ce cas-ci, il s’agit de l’agence gérée par Annie Macpherson qui, en 1924, sera reprise par l’organisation du Dr Barnardo (Barnardo’s Family History Service [site en anglais seulement]).

Finalement, n’oubliez pas de consulter les articles précédents de cette série : l’introduction, la deuxième partie sur Edward Brignall, la troisième partie sur Harold Mornington et la quatrième partie sur Wallace Ford.

Bonne recherche!

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Les petits immigrés anglais (quatrième partie) — Wallace Ford

L’article d’aujourd’hui porte sur l’acteur américain Wallace (Wally) Ford. Bien qu’il ait connu une enfance plutôt difficile, M. Ford a néanmoins mené une carrière importante dans l’industrie du spectacle avec plus de 200 films à son actif. Né à Bolton en Angleterre le 12 février 1898 sous le nom de Samuel Jones Grundy, il a vécu dans une maison d’accueil du Dr Barnardo avant d’être envoyé au Canada, où il a habité plusieurs foyers d’accueil dont une ferme au Manitoba.

Comme dans les articles précédents, il faut d’abord consulter notre principale ressource en ligne sur les petits immigrés anglais. Une recherche dans cette base de données en inscrivant le nom de famille Grundy et le prénom Samuel ne produit aucune référence. Une deuxième tentative uniquement avec le nom de famille Grundy est également infructueuse. Il faut donc opter pour une autre stratégie.

Comme les sources biographiques comportent aussi le nom Jones, suivons l’hypothèse que le nom Grundy ait été omis, et que le nom Jones ait été utilisé comme nom de famille. C’est ainsi que nous retrouvons Samuel Jones, âgé de sept ans, faisant partie d’un groupe de 163 enfants arrivés au Canada le 1er juillet 1905 à bord du SS Southwark. Les listes de passagers de 1865 à 1922 ayant été numérisées, il est ainsi possible de consulter en ligne l’image numérisée de la liste des passagers du SS Southwark.

Comment Samuel Jones est-il devenu Wallace Ford? Alors qu’il est jeune adolescent, Samuel Jones a fui la maison du fermier manitobain chez lequel il travaillait. Et c’est aux États-Unis, suite à la mort tragique de son ami Wallace Ford, que Samuel Jones, désirant honorer la mémoire de son ami défunt, a adopté son nom. En sol américain, le Canadien Samuel Jones sera désormais connu sous le nom de Wallace Ford.

En 1936, Wally Ford maintenant devenu un acteur bien connu, retrouve sa mère, Catherine Jones. Grâce à un travail de coopération entre la police de Los Angeles et New Scotland Yard et après plus de vingt ans de recherche, mère et fils
sont réunis.

Finalement, n’oubliez pas de consulter les articles précédents de cette série : l’introduction, la deuxième partie sur Edward Brignall et la troisième partie sur Harold Mornington.

Bonne recherche!

Vous avez des questions ou des commentaires? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

Résumé des commentaires reçus en anglais entre le 1er avril 2014 et le 30 juin 2014

  • Un client commente que Wallace Ford était son oncle.

Les petits immigrés anglais (troisième partie) — Harold Mornington

Le deuxième article de cette série de trois a permis d’apprendre comment trouver des renseignements sur le petit immigré anglais Edward Brignall, qui a notamment servi dans les Forces armées canadiennes durant la Première Guerre mondiale. Ce troisième article fera de même avec un autre petit immigrant anglais, Harold Mornington, qui a pour sa part servi lors de la Seconde Guerre mondiale.

Tout comme pour Edward Brignall, le processus débute par une recherche dans notre principale ressource en ligne sur les petits immigrés anglais. En inscrivant le nom de famille Mornington et le prénom Harold, on obtient qu’une seule référence, grâce à laquelle on apprend qu’Harold était âgé de 14 ans lorsqu’il a quitté Liverpool le 11 mars 1932 à bord du SS Montclare, et qu’il est arrivé à Halifax le 19 mars 1932. Il faisait partie du dernier groupe d’enfants, au nombre de 36, envoyés au Canada par l’Agence Barnardo.

Les listes de passagers de 1925 à 1935 ont été numérisées et peuvent être consultées en ligne. Il est ainsi possible d’examiner l’image numérisée de la liste de passagers du SS Montclare qui vient confirmer les renseignements fournis dans la base de données sur les petits immigrés anglais. On y retrouve aussi d’autres renseignements, tels que le nom et l’adresse de sa mère, Mrs. Mornington, qui demeurait au 16, rue Orlando, à Caldmore, dans le Walsall, en Angleterre. Il est possible d’obtenir de plus amples renseignements sur les antécédents familiaux d’Harold Mornington en communiquant avec l’organisation Barnardo’s Making Connections Office [site en anglais seulement].

À partir des années 1920, les inspecteurs de l’immigration rédigeaient des fiches d’examens des enfants (Juvenile Inspection Reports) lorsqu’ils procédaient à l’évaluation périodique des enfants amenés au Canada par diverses agences. Ces fiches ne sont présentement disponibles que sur microfilm. Une recherche sur la bobine T-15424 indique qu’entre 1932 et 1936, Harold Mornington a travaillé pour cinq différents employeurs dans les districts de Durham, Brant, Oxford et Hastings en Ontario.

Une référence trouvée sur le site de la Commonwealth War Graves Commission [site en anglais seulement] permet d’apprendre qu’à une date indéterminée entre 1936 et le début de la Seconde Guerre mondiale, Harold Mornington est retourné en Angleterre. Il a par la suite joint les rangs de l’armée britannique et est décédé le 23 mai 1941, alors qu’il faisait partie de la Royal Artillery. Il était le fils de William Joseph et Elizabeth Mornington.

Enfin, il est à noter que le dossier de service militaire d’Harold est conservé aux National Archives du Royaume-Uni [site en anglais seulement].

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Les petits immigrés anglais (deuxième partie) — Edward Brignall

L’article d’aujourd’hui porte sur Edward Brignall, né en Angleterre le 11 janvier 1898, et vous apprendra comment obtenir de l’information à son sujet.

La première étape consiste à faire une recherche en inscrivant le nom de famille « Brignall» dans notre principale ressource en ligne sur les petits immigrés anglais. Vous
constaterez alors qu’aucun résultat n’apparaît; cela s’explique par le fait que plusieurs noms étaient à l’époque transcrits de façon phonétique.

L’étape suivante consiste à utiliser le caractère de substitution « * ». Nous vous suggérons donc d’inscrire « Brign* » dans le champ destiné aux noms de famille.

Cette recherche débouche sur une référence pour un dénommé Edward Brignell, âgé de 10 ans, arrivé au Canada sur le navire SS Dominion le 31 mai 1908 sous la responsabilité de l’organisation caritative Barnardo. Edward faisait partie d’un groupe de 109 filles et 219 garçons. Ces informations concordent avec ce que nous savons.

Les listes de passagers de 1865 à 1922 ont été numérisées et peuvent être consultées au moyen de notre base de données Liste de passagers, 1865-1922. Il est ainsi possible d’examiner l’image numérisée de la liste des passagers du SS Dominion. De plus amples renseignements sur les antécédents familiaux d’Edward peuvent être obtenus en communiquant avec l’organisation Barnardo’s Family History Service [site en anglais seulement].

Plusieurs petits immigrés anglais établis au Canada ont servi dans les forces canadiennes et britanniques pendant les deux guerres mondiales; c’est le cas
d’Edward Brignall. Pour le retracer, il faut tout d’abord effectuer une recherche dans notre base de données Soldats de la Première Guerre mondiale, en inscrivant « Brignall » dans le champ destiné aux noms de famille. Cette recherche produit cinq résultats, dont seulement un avec le prénom « Edward » :

Nom : BRIGNALL, EDWARD
Numéro matricule(s) : 922715
Référence : RG 150, versement 1992-93/166, boîte 1068 – 36
Date de naissance : 11/01/1898

Son document d’attestation peut être consulté en ligne, ce qui permet de confirmer sa date de naissance, de savoir où il demeurait (au 75, av. Bennerman à Winnipeg, au Manitoba) et d’apprendre que sa plus proche parente, sa sœur Alice Brignall,
résidait à Leeds, en Angleterre. En consultant son dossier, on apprend également qu’Edward est décédé avant de partir pour l’Europe. Les cartes de décès des combattants de la Première Guerre mondiale, accessibles en ligne, permettent d’apprendre qu’Edward est mort d’une pneumonie le 23 janvier 1917 à
l’hôpital général de Winnipeg, quelques mois seulement après s’être enrôlé.

Il est également possible d’effectuer une recherche dans la base de données du Mémorial virtuel de guerre du Canada d’Anciens Combattants Canada. On y apprend
qu’Edward est le fils d’Edward et de Dorothy Lever Brignall, de Leeds, en Angleterre, et qu’il est enterré au cimetière Brookside à Winnipeg, au Manitoba.

Finalement, n’oubliez pas de consulter la première partie de cette série, intitulée « Les petits immigrés anglais – Introduction ».

Bonne recherche!

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Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

  • Un usager rapporte qu’Edward Brignall était son grand-oncle et que grâce à cet article, il en savait plus sur l’histoire de sa famille.

Les petits immigrés anglais – Introduction

Le mouvement d’immigration d’enfants en provenance de la Grande-Bretagne représente une partie importante de l’histoire du Canada. Entre 1869 et la fin des
années 1930, des autorités religieuses et des organisations philanthropiques ont envoyé au Canada plus de 100 000 enfants pauvres, orphelins ou abandonnés
— mieux connus sous le nom de petits immigrés anglais (home children) —, croyant ainsi leur offrir plus de chances de grandir en bonne santé. Plusieurs Canadiens ont un ancêtre ayant vécu cette migration souvent méconnue.

ll est fort probable qu’une personne venue au Canada seule, pendant son enfance, ait fait partie des petits immigrés anglais. Il est aussi possible que des membres de la famille possèdent des renseignements à ce sujet, que ce soit au moyen de documents écrits ou d’histoires orales.

Bibliothèque et Archives Canada possède plusieurs documents généalogiques sur les petits immigrés anglais : listes de passagers, correspondance, fiches d’examen et divers documents produits par les différents organismes ayant joué un rôle dans le transport des enfants et les soins qui leur ont été apportés.

Nous vous proposons une série d’articles à venir sur des petits immigrés anglais qui ont plus tard marqué l’histoire du Canada, et sur des personnalités connues ayant comme ancêtres des petits immigrés anglais. Cette série vous fera également découvrir notre vaste collection de ressources généalogiques permettant de retracer un ancêtre ayant peut-être fait partie des petits immigrés anglais.

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