Amélioration de votre expérience en ligne : le nouveau site de BAC, ça promet!

Par Andrea Eidinger

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) prend les commentaires de ses utilisateurs très au sérieux. Au fil des ans, un constat est ressorti clair comme de l’eau de roche : notre site Web ne répondait pas aux besoins du public. Nous sommes donc ravis d’annoncer que nous lancerons un tout nouveau site plus tard cet été : bibliotheque-archives.canada.ca. Nous nous faisons un devoir d’améliorer constamment notre présence Dans ce blogue, je survolerai ce nouveau site et indiquerai comment les changements bonifieront l’expérience des utilisateurs.

Nouveau site Web

Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire? Nous avons passé beaucoup de temps à recueillir les commentaires du public, des chercheurs spécialisés et du personnel pour axer notre site Web sur les utilisateurs. Dans cette optique, nous avons mis sur pied plusieurs groupes de travail et demandé à des utilisateurs de tester différentes possibilités pour notre site. Nous avons également tenu compte des études les plus récentes sur l’utilisation réelle du Web.

Une grande partie de ce chantier visait à permettre à tous les utilisateurs de trouver et de comprendre facilement le contenu de notre site. C’est pourquoi nous avons intégré deux caractéristiques très importantes : un système de navigation cohérent et le langage simple. Tout le contenu est organisé de la même manière pour que les utilisateurs connaissent le chemin à suivre. Le langage a été simplifié pour le rendre plus clair et facile à comprendre, quelles que soient les capacités de chacun.

Enfin, notre site Web est dynamique : nous voulions qu’il soit vivant et vibrant. Fini le temps où des pages étaient publiées, puis laissées à l’abandon! La refonte de notre site s’accompagnait d’une volonté de constamment le mettre à jour en y ajoutant du contenu et en l’améliorant à la lumière de la rétroaction des utilisateurs. Par ailleurs, nous suivons ce qu’on appelle une « approche itérative ». En gros, nous commencerons par lancer une version réduite du site qui nous servira de point de départ. Nous bâtirons le nouveau site autour de ce noyau.

Saisie d’écran de la page « Collection de livres rares » du site Web de BAC.

Exemple d’un guide thématique sur le nouveau site Web de BAC.

Nouvelle structure

L’un des changements qui frapperont le plus les utilisateurs, c’est l’allure du site Web. Pour faciliter l’accès au contenu, nous avons créé une nouvelle structure reposant sur des tâches, des sujets et des thèmes correspondant aux besoins des utilisateurs. Autrement dit, nous avons analysé minutieusement l’utilisation de notre site par le public et les recherches qui sont faites (tâches). Nous avons ensuite rassemblé ces tâches dans de grandes catégories (sujets), elles-mêmes regroupées par thèmes.

La nouvelle structure du site s’articule autour de ces thèmes, qui cadrent avec le Système de conception de Canada.ca du gouvernement du Canada. Ce système fournit une expérience en ligne plus pratique, cohérente et fiable aux utilisateurs des services numériques de l’administration fédérale.

Le premier thème – L’organisation – renferme tous les renseignements sur BAC : mandats, politiques, initiatives, partenaires, etc. Vous y trouverez aussi de l’information sur la transparence organisationnelle ainsi que des rapports et plans sur nos activités.

Le nom du deuxième thème – Services – dit tout. C’est là que les utilisateurs peuvent accéder à nos services ou réaliser une tâche liée à l’un de nos programmes. Les utilisateurs prendront connaissance de la marche à suivre pour visiter nos locaux, commander des documents, demander des numéros ISBN, présenter une demande d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels, etc. On y trouve aussi des renseignements sur les divers services que nous offrons aux professionnels des bibliothèques, archives et musées, aux éditeurs, aux fonctionnaires ainsi qu’aux communautés et personnes autochtones. Cette section présente également de l’information sur nos programmes de financement.

Le dernier thème – Collection – a été remanié dans le but de rendre les utilisateurs autonomes et de favoriser la découverte. Cette section comportera toutes sortes d’éléments qui permettront aux Canadiens d’accéder au patrimoine documentaire sous la responsabilité de BAC. Vous y trouverez nos bases de données, des guides de recherche sur différents sujets, des publications et des balados, ainsi qu’une présentation des rudiments de la recherche. Cette section comprend en outre bon nombre des fonctionnalités plus interactives de BAC, comme notre programme de transcription Co-Lab.

Nouveau système de navigation

La plus grande difficulté sur notre site était de trouver l’information recherchée, surtout pour le contenu du thème « Collection ». Souvent, les utilisateurs n’arrivaient pas à se retrouver après avoir commencé leur exploration. Nous avons rectifié la situation en créant un tout nouveau système de navigation reposant sur des tableaux qui répertorient toutes les pages par sujet, sous-sujet et type. Par exemple, notre page sur les dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale apparaîtra comme suit :

Dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale – Histoire militaire – Première Guerre mondiale (1914-1918) – Guide thématique

Plus important encore : les utilisateurs pourront filtrer les données du tableau et y faire des recherches. Ainsi, ils pourront facilement voir toutes les ressources que nous avons sur un sujet et revenir aisément sur leurs pas.

Nouveau contenu

Le dernier changement, mais non le moindre, est le remaniement du contenu. Le site actuel, avec ses 7 000 pages, est gigantesque. La majeure partie de son contenu ne satisfait pas aux normes actuelles du Web et de la science historique. Nous sommes aussi conscients que beaucoup de pages sont difficiles à déchiffrer, en particulier pour les néophytes, et parfois déroutantes. Pour préparer le nouveau site Web, nous avons passé les 7 000 pages au peigne fin. Le contenu désuet ou ne répondant pas aux normes actuelles a été archivé (et demeurera accessible au public). Les autres pages ont été remaniées. Toute l’information du nouveau site est présentée en langage simple et facile à comprendre. Nous espérons ainsi attirer de nouveaux utilisateurs voulant en savoir plus sur le patrimoine documentaire du Canada.

En raison de la quantité colossale de contenu sur notre site, nous nous sommes concentrés, pour le lancement, sur les trois sujets les plus populaires : la généalogie et l’histoire familiale; l’histoire des Autochtones; et l’histoire militaire. Nous continuerons d’ajouter du contenu pendant les mois à venir, notamment sur ces sujets. Nous actualiserons régulièrement notre site à la lumière des commentaires des utilisateurs et de l’information la plus récente disponible.

Nous avons très hâte de vous montrer tout notre nouveau contenu! Nous espérons que ces changements amélioreront votre expérience sur notre site Web (même si vous devrez mettre à jour vos favoris). Et ce n’est que le début; le meilleur reste à venir!

Nous aimerions savoir ce que vous en pensez. N’oubliez pas de nous faire part de vos commentaires et idées après le lancement!

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Andrea Eidinger est chef d’équipe à la Division de l’expérience en ligne de Bibliothèque et Archives Canada.

Les cinq sujets qui suscitent le plus de questions à nos bibliothécaires de référence

Par Emily Dingwall

Les bibliothécaires de référence de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) répondent à des demandes de renseignements de clients qui portent sur une foule de sujets intéressants. Dans ce billet nous vous présentons les cinq sujets de référence pour lesquels les bibliothécaires se font poser le plus de questions, ainsi que des ressources pertinentes à consulter à leur propos.

Couverture de la publication Documents de la Session du Dominion du Canada, portant le titre « Comptes publics du Canada », publiée pour l’exercice financier terminé le 30 juin 1884.

Rapport intitulé « Comptes publics du Canada » se trouvant dans les Documents de la Session du Dominion du Canada, 1885, vol. 1, no 1. (No OCLC 1007491677, image de Canadiana)

  1. Documents du gouvernement fédéral

Rapports ministériels annuels. Bien des clients sont à la recherche de rapports ministériels annuels. Les rapports annuels datés de 1867 (année de la Confédération) à 1925 s’inscrivent dans les Documents parlementaires du Dominion du Canada. Pour en savoir plus, consultez le billet « Les documents parlementaires du Dominion du Canada, 1867-1925 ». Si vous êtes à Ottawa, vous pouvez accéder aux documents parlementaires dans les locaux de BAC en en faisant la demande au personnel dans la salle de référence du deuxième étage. Ces documents sont aussi consultables en ligne sur les sites Web suivants :

Les rapports ministériels d’après 1925 sont publiés séparément des autres documents parlementaires du gouvernement. Pour obtenir des rapports annuels pour la période de 1925 à 1930, passez par les employés de BAC ou par Archive Internet.

Pour les années après 1930, consultez notre catalogue de bibliothèque Aurora en indiquant le nom du ministère, tel qu’il était connu à l’époque, dont relèvent les rapports annuels que vous recherchez.

Pour 1995 et après, les rapports annuels se trouvent sur le site Rapport sur les résultats ministériels du gouvernement du Canada. Si vous cherchez un rapport récent, faites-le sur le site Web du ministère en question.

Documents du Parlement. Nous recevons aussi de nombreuses questions au sujet de recherches sur des débats, journaux et documents de comité de la Chambre des communes et du Sénat, par exemple sur le discours d’un premier ministre prononcé en Chambre. Ces documents se trouvent en ligne :

Page de texte dactylographié, en deux colonnes séparées par des armoiries. La colonne de gauche est en anglais; celle de droite est en français.

Première page de la Gazette du Canada, Partie II, vol. 137, no 23, 5 novembre 2003. (No OCLC 1082716964, image fournie par la Gazette du Canada)

  1. Recherches législatives

Les bibliothécaires reçoivent souvent des questions au sujet de textes législatifs imprimés ou qui se trouvent en ligne sur le Site Web de la législation.

Pour vos recherches législatives, voici les sources principales :

  • Les Lois du Canada comprennent toutes les lois et leurs modifications adoptées à chacune des sessions parlementaires.
  • Les Lois révisées du Canada (L.R.C.) sont des recueils des Lois du Canada dans lesquels sont intégrées les modifications et lois ajoutées depuis la dernière révision. Les L.R.C. ont été publiées pour les années 1886, 1906, 1927, 1952, 1970 et 1985.

Les Lois du Canada et les Lois révisées du Canada sont disponibles en édition imprimée dans la collection de référence de BAC, ainsi que dans de nombreuses bibliothèques publiques et universitaires. Elles peuvent aussi être consultées dans la base de données législative LLMC Digital (en anglais), accessible dans les locaux de BAC.

Pour en savoir plus à propos de ces lois et de la recherche législative, lisez le billet « Trouver une ancienne loi à Bibliothèque et Archives Canada ».

Vous trouverez les règlements et textes réglementaires officiels dans la Partie II de la Gazette du Canada, le journal officiel du gouvernement du Canada. Publiée en trois parties, la Gazette du Canada peut faire l’objet de recherches par mot-clé sur les sites Web suivants :

Si vous souhaitez en apprendre plus sur les trois parties de la Gazette du Canada, consultez la page Publications dans la Gazette du Canada.

Les lectures des projets de loi, notamment les premières et troisièmes lectures, se trouvent dans le catalogue Aurora.

LEGISinfo, l’outil de recherche de la Bibliothèque du Parlement, contient une mine d’information sur tous les projets de loi présentés au Sénat et à la Chambre des communes depuis le début de la 37e législature en 2001.

Image du journal Courrier canadien, rédigé en quatre colonnes.

Courrier canadien, 11 mars 1900. (No OCLC 109270836)

  1. Recherches dans les journaux

Il arrive souvent aux bibliothécaires d’aider des clients à trouver dans les journaux des renseignements sur des nouvelles locales, des articles sur une personnalité ou des détails d’une visite royale au Canada, par exemple.

Nous conservons les journaux en version papier et sur microfilm, le tout répertorié dans le catalogue Aurora. Nous sommes également abonnés à plusieurs bases de données journalistiques.

Sur la page Fonds sur microforme – Liste géographique sont indiqués tous les journaux que nous avons en format microfilm (cliquez sur le numéro OCLC correspondant), ainsi que les journaux accessibles en ligne. La liste est organisée par province ou territoire, puis par nom de ville en ordre alphabétique.

Les journaux à grand tirage comme Le Devoir, le Montreal Gazette et l’Ottawa Citizen sont consultables sur microforme dans notre salle de lecture libre-service.

Les bases de données journalistiques suivantes sont accessibles à partir des postes publics de notre salle de référence : The Globe and Mail, Toronto Star, Paper of Record et Newspaper Archive.

Voici quelques ressources journalistiques en ligne (certaines en anglais) :

Page couverture de la publication Histoire officielle de la participation de l’armée canadienne à la Seconde Guerre mondiale.

Couverture de la monographie du colonel C. P. Stacey intitulée Histoire officielle de la participation de l’armée canadienne à la Seconde Guerre mondiale, volume 1 – Six années de guerre : L’armée au Canada, en Grande-Bretagne et dans le Pacifique. (No OCLC 317352934, image fournie par Publications du gouvernement du Canada)

  1. Recherches sur l’histoire militaire

Les bibliothécaires se font poser des questions d’histoire militaire par des clients à la recherche de récits publiés sur tel régiment ou telle unité, de statistiques de recrutement par année ou d’information sur le déploiement des unités canadiennes en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.

Voici des ressources pour les recherches sur l’histoire militaire :

Image d’un horaire de la Grand Trunk Railway Company daté de 1922.

Horaire des lignes ontariennes de la Grand Trunk Railway Company, daté de 1922. (e011297622)

  1. Histoire ferroviaire

Beaucoup de clients communiquent avec les services de référence pour trouver des renseignements sur l’histoire ferroviaire. Les questions concernent notamment l’histoire d’une gare en particulier, l’histoire d’une compagnie de chemin de fer (Chemin de fer Canadien Pacifique, Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, Grand Trunk, etc.) et les tracés de telle ou telle ligne ferroviaire.

Nous avons des cartes ferroviaires et des horaires à l’intention des passagers et des employés en format papier, qui se trouvent à l’aide d’Aurora. De nombreux horaires appartiennent à la collection Merrilees sur les transports, laquelle renferme quelque 5 000 publications : livres, publications spécialisées, manuels techniques, horaires, dépliants grand format, périodiques et brochures.

Un historien ferroviaire de l’Ontario a aussi publié des horaires sur le site Charles Cooper’s Railway Pages (en anglais).

Les horaires de Chemin de fer Canadien Pacifique de 1930 à 1985 sont consultables en ligne (en anglais) dans la collection Chung à la bibliothèque de l’Université de la Colombie-Britannique.

Voici deux excellentes publications imprimées (en anglais) au sujet de l’histoire ferroviaire :

  • Andreae, C. et Matthews, G. Lines of Country: An Atlas of Railway and Waterway History in Canada, Erin (Ontario) : Boston Mills Press, 1997. Ce livre donne un aperçu complet de l’histoire des voies ferroviaires et maritimes au Canada et comprend des cartes des chemins de fer au pays, de leurs débuts à aujourd’hui. On peut le consulter dans notre salle de référence.
  • Ballantyne, B. et Bytown Railway Society. Canadian Railway Station Guide, Ottawa (Ontario) : Bytown Railway Society, 1998. Cet ouvrage présente des gares, des plans et des images.

 J’espère que ces ressources vous seront utiles dans vos recherches sur ces sujets. Bien entendu, n’hésitez pas à nous poser une question sur tout sujet qui vous intéresse; l’un de nos bibliothécaires de référence se fera un plaisir de vous aider!


Emily Dingwall est bibliothécaire de référence à la Division des services de référence de Bibliothèque et Archives Canada.

Arthur D’Orr LePan, le camp Kosciuszko et l’Armée polonaise en France

Par Catherine Butler

La Pologne à la veille de la guerre

À l’aube de la Première Guerre mondiale, la Pologne, en tant que pays indépendant, est absente de la carte de l’Europe depuis près de 120 ans. La Russie, l’Empire austro-hongrois et la Prusse (plus tard intégrée à l’Allemagne unifiée) se sont en effet partagé son territoire à la fin du XVIIIe siècle. Les terres de la Pologne sont morcelées et absorbées par ces trois puissants empires, dans lesquels son peuple se trouve éparpillé.

Lors du siècle qui suit cette partition, laquelle transforme en profondeur la réalité sociopolitique, des millions de Polonais immigrent en Amérique du Nord. Au début de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers de ressortissants polonais vivent au Canada, et près de quatre millions sont aux États-Unis. Parmi cette vaste diaspora, d’innombrables Américains et Canadiens d’origine polonaise brûlent d’envie de combattre au sein des forces alliées afin de libérer leur patrie.

Après une série de rencontres entre les représentants du gouvernement de sir Robert Borden et des délégations polonaises provenant des États-Unis, le Canada, avec l’accord du Royaume-Uni, accepte de former des Polonais vivant en Amérique du Nord pour en faire des officiers. Recrutés au Canada et aux États-Unis, ces officiers seront envoyés en France pour se joindre à l’armée polonaise, qui finance leur entraînement. Celui-ci débute tôt en 1917, mais le camp officiellement assigné à l’Armée polonaise à Niagara-on-the-Lake (Ontario) n’ouvre qu’en septembre de la même année. C’est le colonel Arthur D’Orr LePan qui est nommé commandant de ce qui finira par être appelé le camp Kosciuszko.

Photographie en noir et blanc d’un champ où un groupe d’officiers, à l’avant-plan, suivent leur commandant tandis que d’autres officiers en ligne sont au garde-à-vous, à l’arrière-plan.

Recrues au camp militaire polonais à Niagara, en Ontario, le 8 novembre 1917 (a071288)

Les journaux du colonel LePan

Le colonel A. D. LePan est né à Owen Sound, en Ontario, en 1885 et a étudié à l’Université de Toronto. Il sert dans l’Armée canadienne de 1915 à 1919, notamment comme commandant du camp jusqu’à sa fermeture en mars 1919. Sa participation à la formation des officiers polonais commence en janvier 1917, avec l’arrivée de 23 volontaires américains à l’École d’infanterie de Toronto. En tant que commandant du camp Kosciuszko, le colonel LePan supervise la formation de plus de 20 000 recrues des États-Unis et du Canada avant qu’elles ne soient déployées en France entre septembre 1917 et mars 1919.

Le quotidien du colonel LePan au camp Kosciuszko est décrit en grande partie dans les journaux personnels qu’il a tenus pendant son mandat. Ces journaux ont été donnés à Bibliothèque et Archives Canada par son fils, Douglas V. LePan, en 1977. Les écrits du colonel LePan offrent une perspective intéressante sur ce pan fascinant de l’histoire canadienne.

En plus des listes du personnel du camp, on trouve dans ses journaux des renseignements sur l’entraînement et les mouvements des troupes, des répertoires de soldats décédés en France, y compris le lieu et la cause de leur mort, ainsi qu’un plan des lots de soldats polonais au cimetière de l’église St. Vincent de Paul à Niagara-on-the-Lake. Le colonel a également conservé une copie du télégramme autorisant l’établissement du camp polonais.

On y trouve aussi les notes d’une allocution prononcée en mars 1919 par le colonel LePan lors d’un banquet à Buffalo, dans l’État de New York, sur la fermeture du camp. Il y démontre à quel point la coopération entre la France, le Canada, les États-Unis et la Commission militaire polonaise a été essentielle non seulement au succès du camp, mais surtout à la renaissance d’un État polonais indépendant.

« On imagine facilement les riches associations internationales qu’il pouvait y avoir au camp […] Il n’était pas rare que dans un rassemblement d’officiers, on trouve des Polonais, des Français, des Américains et des Canadiens. Dans tous les cas, ces officiers avaient tiré de leur environnement et de leur éducation des idées et des idéaux différents. Ils n’en collaboraient pas moins, mus par ce désir suprême de faire de ce nouveau camp un facteur aussi influent que possible, à la fois pour rétablir l’État polonais et pour libérer le monde d’une oppression dont les Polonais avaient entendu parler comme nous, mais qu’ils avaient aussi éprouvée dans leur âme et dans leur chair. » [traduction]


Catherine Butler est une archiviste de référence aux Services au public de Bibliothèque et Archives Canada.