L’histoire de la Canadian National Land Settlement Association : un nouveau défi Co-Lab

Par Andrew Elliott

La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) voit le jour il y a un peu plus d’un siècle, le 6 juin 1919. Sa constitution fusionne plusieurs réseaux de chemins de fer publics et privés en une seule organisation publique ayant pour mission d’assurer un service stable partout au pays.

Avec ses innombrables services, le CN essaie de répondre aux besoins de tous. Son histoire comporte donc de multiples facettes, comme en témoigne le vaste fonds d’archives de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada conservé à Bibliothèque et Archives Canada. À l’image de la compagnie, il ressemble à une hydre, cette créature à plusieurs têtes : on y trouve près de 16 000 contenants de documents!

Pour l’archiviste que je suis, deux subdivisions du CN présentent un intérêt particulier : le Colonization and Agriculture Department (Service de la colonisation et de l’agriculture), et la Canadian National Land Settlement Association (Association du Canadien National pour la colonisation rurale) qui en fait partie. Le Service a existé de 1919 à 1963, sous la direction de T. P. Devlin pour l’essentiel de cette période.

Il faut savoir que, dès 1925, les colons venant d’Europe continentale doivent si possible déposer une somme d’argent en fiducie dans une agence de colonisation approuvée par le gouvernement. Cette directive découle d’un règlement adopté la même année par le ministère canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration, et qui restera en vigueur jusqu’en 1951.

C’est ainsi que naît l’Association le 9 mars 1925, dans le cadre d’un programme du CN visant à promouvoir l’immigration et la colonisation au Canada, qui a aussi eu des impacts négatifs considérables sur les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse.

(Mentionnons que l’Association faisait concurrence à la Canadian Colonization Association du Chemin de fer Canadien Pacifique, fondée en 1923. Pour en savoir plus à ce sujet, voyez les archives du Musée Glenbow, à Calgary, en Alberta.)

Grâce à ce programme, qui se poursuivra jusqu’en 1963, le chemin de fer voit ses activités augmenter et il peut se départir de certaines concessions foncières. Plus de 27 000 immigrants aidés par l’Association reçoivent de l’argent pour se procurer terres, équipement et bétail.

Comme l’Association fait pour ainsi dire partie du ministère de la Colonisation et de l’Immigration, les deux travaillent de très près, et leurs documents sont souvent entremêlés.

La plupart des documents administratifs créés par l’Association et par le Service témoignent des efforts déployés par le CN pour inciter les colons à s’installer sur leur terre, et relatent les progrès réalisés par ceux-ci. On y retrouve des rapports (entre autres sur l’évolution des communautés), des politiques, de la correspondance, des dossiers concernant des organisations et des individus (habituellement identifiés selon leur origine ethnique), des propositions de terres, des dossiers relatifs aux navires, des documents témoignant des relations entre les divers gouvernements, ainsi que des exemplaires de rapports annuels et d’autres publications.

Les dossiers personnels des immigrants sont particulièrement intéressants. Ils comprennent un questionnaire de candidature indiquant la nationalité, la langue, la religion et l’âge de la personne ainsi que des membres de sa famille; des cartes d’identité; des documents faisant état des services offerts, incluant le nom de la compagnie maritime et du navire à bord duquel ils sont venus au Canada; des reçus; des documents sur leur lieu d’établissement au Canada; ainsi que de la correspondance diverse. (Soulignons que dans les années 1920 et 1930, bon nombre d’immigrants provenaient d’Ukraine et d’autres pays d’Europe de l’Est.)

La série se divise en plusieurs sous-sections :

Bibliothèque et Archives Canada a reçu ces archives dans les années 1960. Pour les consulter, il fallait utiliser plusieurs instruments de recherche, dont un sur papier comprenant 194 pages (FA 30-39). Ces instruments de recherche peuvent aujourd’hui être interrogés en ligne.

Plusieurs rapports photographiques de l’Association ont été trouvés dans une sous-série reliée à la collection de photos principale du CN. On peut également consulter des documents dans la sous-série des rapports et photographies de l’Association, qui porte sur l’installation de familles immigrantes (en particulier dans l’Ouest canadien, années 1920 et 1930). En outre, de nombreux rapports contiennent des listes regroupant des renseignements fort intéressants, comme cette liste des immigrants établis dans l’Ouest canadien en 1934 et 1935.

Liste dactylographiée indiquant le nom, l’origine et le lieu d’établissement de familles orientées par les bureaux de l’Ouest.

Liste contenue dans un rapport intitulé Brief notes on the settlement of some of the families directed by the Western offices during the years 1934 and 1935 [Rapport sommaire sur l’établissement de certaines familles supervisé par les bureaux de l’Ouest en 1934-1935] (e011000601)

Plusieurs Européens venant s’établir sur des fermes dans l’Ouest canadien faisaient halte dans des refuges pour immigrants reliés à la gare du CN à Winnipeg, comme en témoigne cette photographie.

Photo noir et blanc d’un groupe d’immigrants arrivés à Winnipeg (Manitoba).

Immigrants arrivant à Winnipeg (Manitoba) en provenance d’Europe centrale. Années 1920 (c036148)

Les rapports de l’Association constituent des sources d’information inestimables pour les chercheurs qui veulent en savoir plus sur leurs ancêtres et sur les modèles d’établissements agricoles. Puisque les recensements effectués dans les années 1930 ne seront pas accessibles avant quelques années, ils sont pour l’instant notre seule source de renseignements sur l’origine des immigrants et leur lieu d’établissement. En voici quelques exemples :

Page d’album avec deux photos noir et blanc; l’une des photos montre une famille debout devant une maison entourée de terres agricoles, et l’autre présente la même scène en gros plan. La page contient des renseignements dactylographiés sur l’identité des membres de la famille et l’histoire de leur immigration.

La famille Kretchnear (d’origine allemande) sur sa ferme (e01100044)

Page d’album avec deux photos noir et blanc, l’une montrant une famille debout devant une maison, et l’autre montrant un attelage de chevaux tirant une charrue. Chaque photo est accompagnée d’une légende dactylographiée.

Ferme de la famille Mehle (d’origine roumaine allemande), 1928. (e011000523)

Page d’album avec deux photos noir et blanc, l’une montrant une famille debout devant une maison et l’autre montrant un paysage agricole. Chaque photo est accompagnée d’une légende dactylographiée.

Ferme de la famille Buff (d’origine suisse) en Colombie-Britannique, 1937 (e011000585)

Page d’album avec deux photos noir et blanc, l’une montrant un attelage de chevaux tirant une charrue, et l’autre montrant un homme debout à côté de son attelage. Chaque photo est accompagnée d’une légende dactylographiée.

Ferme de la famille Silobodec (d’origine yougoslave) en Saskatchewan, 1937. (e011000581)

Plusieurs de ces rapports photographiques ont récemment été numérisés. Vous pouvez contribuer à leur transcription et proposer des mots-clés sur le site Co‑Lab de Bibliothèque et Archives Canada. Peut-être découvrirez-vous d’où viennent vos ancêtres, ou tomberez-vous sur leur première ferme! Les documents d’archives de la Canadian National Land Settlement Association sont une véritable mine de renseignements, en particulier sur les établissements agricoles dans l’Ouest canadien. Nous espérons qu’ils plairont aux généalogistes amateurs et chevronnés.


Andrew Elliott est archiviste à la Direction générale des archives de Bibliothèque et Archives Canada

Documents du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien : dossiers de succession

À la gauche de l’image, Tatânga Mânî (le chef Walking Buffalo, aussi appelé George McLean) est à cheval dans une tenue cérémonielle traditionnelle. Au centre, Iggi et une fillette font un kunik, une salutation traditionnelle dans la culture inuite. À droite, le guide métis Maxime Marion se tient debout, un fusil à la main. À l’arrière-plan, on aperçoit une carte du Haut et du Bas-Canada et du texte provenant de la collection de la colonie de la Rivière-rouge.Cet article renferme de la terminologie et des contenus à caractère historique que certains pourraient considérer comme offensants, notamment au chapitre du langage utilisé pour désigner des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus, consultez notre Mise en garde — terminologie historique.

Par Rebecca Murray

Lorsqu’on fait des recherches généalogiques sur les Premières Nations, les dossiers de succession peuvent être une source d’information précieuse. Ces dossiers sont détenus par Bibliothèque et Archives Canada (BAC) dans le fonds du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC), ou RG10.

Qu’est-ce qu’un dossier de succession?

Le ministère, connu aujourd’hui sous les appellations Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada et Services aux Autochtones Canada, continue d’administrer « les successions des Indiens décédés » en vertu de la Loi sur les Indiens. Les dossiers de succession ont un contenu varié. Les formulaires qui s’y trouvent fournissent de précieux renseignements démographiques sur la personne décédée, des inventaires de propriétés foncières et de biens personnels, des sommaires de dettes et d’autres renseignements importants sur les héritiers et les proches parents.

Ces dossiers contiennent de l’information qui peut être très utile aux recherches généalogiques. Avant d’entamer vos recherches, consignez les renseignements que vous avez déjà dans un tableau généalogique ou une fiche de famille; ces formulaires se trouvent sur notre site Web. Vous pouvez inscrire dans les cases vides les renseignements trouvés dans les dossiers de succession.

Comment puis-je reconnaître les dossiers de succession détenus par BAC?

Le titre du fichier au nom de la personne décédée indique les dossiers de succession que détient BAC. Voici quelques exemples de références complètes de dossiers de succession dans nos fonds :

RG10, 1996-97/816, boîte 91, dossier « Estate of Clifford Leonard – Kamloops », 1928-1948.

RG10, volume 11266, dossier 37-2-8, « ESTATE NELSON, JOB », 1928-1929.

2017-00390-5, boîte 4, dossier 411/37-2-179-48, partie 1, « Estates – P. Meneweking – Spanish River », 1946-1967.

Ces exemples montrent les différents formats de titres que peuvent porter les dossiers de succession. Il est possible de faire des recherches par nom de famille, avec ou sans le prénom. Il arrive que le nom de la bande soit indiqué.

L’ancien MAINC a utilisé divers systèmes de classification des dossiers au fil des années. Les numéros suivants indiquent qu’un dossier a été classé comme dossier de succession :

Système numérique duplex modifié (des années 1950 aux années 1980) : 37-2
Série « Thousand » : 16000
Système numérique par blocs : E5090

À part les classifications de dossiers, ce type de recherche est l’un des rares cas où la recherche à partir du nom d’une personne est la meilleure façon de trouver un dossier pertinent. Il est préférable de commencer vos recherches dans notre base de données d’archives, Recherche dans la collection. Si vous n’arrivez pas à trouver de dossier pour une personne décrite dans notre base de données, ne vous inquiétez pas, car bien des dossiers n’y sont pas décrits individuellement.

Pour trouver ces dossiers, essayez de rechercher avec le mot-clé « estate » ou « succession » ET le nom de la bande ou de la réserve de la personne décédée. Par exemple :  estate Sudbury . La longue liste de résultats peut être filtrée en premier lieu par l’onglet Archives (menu du haut) et ensuite par niveau hiérarchique à l’aide du menu de gauche; dans ce cas, sélectionnez « Acquisition ».

Un des résultats, 2017-00390-5 « Estate Files of the Sudbury District Office », 1900-1983, est un exemple d’un ensemble de 18 boîtes de dossiers contenant presque exclusivement des dossiers de succession, sans descriptions des dossiers individuels. Dans un tel cas, consultez l’instrument de recherche pour savoir comment accéder à la liste de dossiers. Ici, l’instrument de recherche (ou la liste de dossiers) n’est pas lié à la description, mais il peut être consulté en personne au 395, rue Wellington, à Ottawa. Vous pouvez aussi nous écrire pour nous demander de vérifier si un nom en particulier s’y trouve. En faisant cette étape supplémentaire après la recherche par mots-clés du nom de la personne décédée, et en incluant votre travail dans votre demande écrite, vous pouvez aider le personnel des Services de référence à trier et à traiter votre demande plus facilement.

Comment puis-je accéder aux dossiers de succession détenus par BAC?

Comme vous pourrez le constater, l’accès à la plupart des dossiers de succession détenus à BAC est restreint pour des raisons de protection de la vie privée. Veuillez soumettre une demande d’accès en ligne. Certains dossiers anciens sont ouverts. Parmi ceux-ci, certains sont accessibles sur microfilm numérisé, par exemple : RG10, volume 2918, dossier 186,900, « CARADOC AGENCY – ESTATE OF THE LATE DOLLY NICHOLAS OF THE ONEIDA BAND », 1897-1898.

Si un dossier ouvert n’est pas accessible en ligne, vous pouvez demander l’original pour un retrait ou une consultation.

Une page blanche portant du texte manuscrit noir.

La première des deux pages d’une lettre de RG10, volume 2918, dossier 186,900 (e007575915)

Une deuxième page blanche portant du texte manuscrit noir.

La deuxième et dernière page d’une lettre de RG10, volume 2918, dossier 186,900 (e007575916)

Ces renseignements devraient vous aider à trouver des dossiers de succession détenus à BAC et à y accéder. Si vous avez des questions sur les dossiers de succession ou tout autre sujet, écrivez-nous!

Ce blogue fait partie d’une série portant sur les Initiatives du patrimoine documentaire autochtone. Apprenez-en plus sur la façon dont Bibliothèque et Archives Canada (BAC) améliore l’accès aux collections en lien avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Voyez aussi comment BAC appuie les communautés en matière de préservation d’enregistrements de langue autochtone.

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Rebecca Murray est archiviste à la Division des services de référence de Bibliothèque et Archives Canada.

Recherche dans les anciens recensements

Bibliothèque et Archives Canada est heureux de lancer la version enrichie d’un de ses plus populaires guides de recherche : Instrument de recherche 300 : recensements et documents connexes (de 1640 à 1945).

Ce guide exhaustif sur les anciens recensements et les documents connexes comporte des références datant principalement de 1640 aux années 1880. On y trouve aussi quelques documents des années 1900, y compris des documents de Terre-Neuve et du Labrador pour la période allant de 1921 à 1945.

La version enrichie contient des liens vers des images numérisées de la plupart des documents. Ceux-ci concernent l’Acadie, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et le Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique.

Visitez aussi notre page Recensements, que nous avons actualisée. Vous y trouverez des liens vers nos bases de données sur les recensements de 1825 à 1921, et bien d’autres ressources.

Trouver Royalton : une recherche dans le Recensement de 1921

Par Julia McIntosh

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la recherche dans les recensements du Canada, ce blogue vous fournira quelques bons conseils et techniques à utiliser dans vos recherches.

Contexte

Alors que je travaillais au comptoir de référence, on m’a posé une question concernant la population de Royalton au Nouveau-Brunswick, soit le nombre d’hommes qui y résidaient entre les deux guerres mondiales, pour une recherche sur le recrutement. « Rien de plus simple », me suis-je dit. « Ça ne sera pas difficile à trouver ». Étant bibliothécaire, mon premier réflexe a été de consulter une publication sur le sujet. À ma grande surprise, j’ai constaté que Royalton était un trop petit village pour être mentionné dans les sources imprimées habituelles qui s’intéressent davantage aux grandes villes qu’aux petites localités rurales ou aux villages non constitués en municipalités. Je devais repenser ma stratégie de recherche.

Deux recensements ont été effectués pendant l’entre-deux-guerres : en 1921 et en 1931. J’ai choisi de consulter le premier parce qu’il était déjà numérisé; mon client pourrait donc examiner les documents en ligne (voir le Recensement de 1921).

Difficultés rencontrées

Il fallait d’abord trouver la localisation exacte de Royalton, selon les districts et sous-districts de recensement. Pour ce faire, je devais trouver une carte contemporaine et la comparer avec les districts et sous-districts du recensement de 1921 au Nouveau-Brunswick. Je devais également découvrir dans quel comté et dans quelle paroisse était situé Royalton et ensuite déterminer le bon sous-district à partir de la description fournie. Malheureusement, les sites de cartes sur Internet ne fournissent pas en général les renseignements dont j’avais besoin sur les comtés, et ne donnent pas non plus facilement accès aux cartes de la région. C’est aux Archives provinciales du Nouveau-Brunswick que j’ai trouvé ces informations. Leur site Web m’a informée que Royalton était « situé à l’est de la frontière du Nouveau-Brunswick et du Maine, 3,16 km au sud-ouest de Knoxford, paroisse de Wicklow, comté de Carleton. »

De retour aux districts et sous-districts du recensement, j’ai cherché Carleton, en faisant l’hypothèse que le district serait relié au nom du comté. Mais c’est bien connu, les hypothèses peuvent être trompeuses! Le district n’était pas classé sous la lettre « C », mais plutôt sous la lettre « V » comme dans District 48 – Victoria et Carleton. Qui aurait pu deviner?

Je n’étais pas au bout de mes peines. Pour compliquer les choses, il y a trois sous-districts dans la paroisse de Wicklow, dont la description ne mentionne pas Royalton :

  • Sous-district 11 Wicklow (paroisse)
    « Pour toute cette portion de la paroisse de Wicklow, au nord et à l’est de la ligne suivante ainsi décrite : commençant à la rivière Saint-Jean à la ferme de Hugh Tweedie; de là vers l’ouest le long de la route connue sous le nom de « chemin Carr » jusqu’au chemin Greenfield, et de là vers le nord le long dudit chemin Greenfield vers le chemin Summerfield; de là le long dudit chemin Summerfield jusqu’au chemin Knoxford, et de là vers le nord le long dudit chemin Knoxford et du prolongement de celui-ci vers le nord jusqu’à la ligne entre Carleton et Victoria et pour inclure tous ceux qui bordent lesdits chemins.
  • Sous-district 12 Wicklow (paroisse)
    « Pour toute cette partie de la paroisse de Wicklow, au sud et à l’est de la ligne suivante, commençant à la rivière Saint-Jean à la ferme de Hugh Tweedie, de là vers l’ouest le long de la route connue sous le nom de « chemin Carr » jusqu’au chemin Greenfield, puis vers le sud le long dudit chemin Greenfield jusqu’à la frontière sud de la paroisse de Wicklow, et pour inclure ceux qui bordent ledit chemin Greenfield, au sud dudit « chemin Carr ».
  • Sous-district 13 Wicklow (paroisse)
    « Commençant à l’endroit où le chemin Knoxford croise la ligne du comté entre Carleton et Victoria, de là vers l’ouest le long de ladite ligne du comté jusqu’à la frontière américaine, de là vers le sud le long de ladite frontière jusqu’à la paroisse de Wilmot, de là vers l’est le long de la frontière de la paroisse jusqu’au chemin Greenfield, de là vers le nord le long dudit chemin Greenfield jusqu’au chemin Summerfield, allant du chemin Summerfield au chemin Knoxford, de là suivant le chemin Summerfield vers l’ouest, jusqu’au chemin Knoxford; de là vers le nord le long du chemin Knoxford jusqu’à l’endroit du début. »

Quelle carte utiliser? Comme le temps pressait, je ne pouvais pas me payer le luxe d’attendre de pouvoir consulter une carte du recensement de 1921; j’ai alors vérifié dans notre collection de cartes numérisées. La plus récente carte disponible était une carte démographique du Recensement de 1891. À l’époque, Royalton se trouvait dans le district électoral de Carleton. Espérant qu’il n’y avait pas eu trop de changements en 30 ans, j’ai comparé la carte avec les descriptions et j’en ai déduit que Royalton se trouvait dans le sous-district 13, paroisse de Wicklow. Inquiète qu’une carte de 1895 pût être trop ancienne, j’ai consulté l’Atlas électoral du Dominion du Canada (1915), lequel a confirmé l’existence du district électoral de Victoria et Carleton, mais, étonnamment, Royalton n’y était pas indiqué. Au moins, le comté n’avait pas modifié ses frontières dans l’intervalle!

Une carte en noir et blanc du district électoral de Carleton (Nouveau-Brunswick); les frontières sont indiquées par un gros trait rouge.

Carte du district électoral de Carleton (N.-B.) tirée de la base de données de l’Atlas électoral du Dominion du Canada (1895). La source originale se lit comme suit : Electoral atlas of the Dominion of Canada: according to the Redistribution Act of 1914 and the Amending Act of 1915 (OCLC 1004062506)

Une autre difficulté s’est présentée au moment d’identifier, parmi les personnes dénombrées, celles qui résidaient dans le village de Royalton. La tâche aurait dû être facile, mais j’ai vite constaté que ce serait tout aussi compliqué. J’ai consulté la version imprimée du Volume I – Population of the Sixth Census of Canada, 1921, et trouvé le tableau 8 Population par districts et sous-districts. Sous Victoria et Carleton, puis comté de Carleton, j’ai trouvé Wicklow – 1 689 habitants. Cependant, il n’y avait pas d’inscription pour Royalton sous la rubrique Villes, ni de répartition par sexe. Mais le tableau 16 – Classification par sexe m’a donné la répartition pour Wicklow – 900 hommes et 789 femmes. J’étais vraiment près du but, mais rappelez-vous, la paroisse de Wicklow a trois sous-districts, dont un seul, le no 13, inclut Royalton. Il fallait que je m’approche le plus près possible des résultats du recensement pour le village.

Résultats

Ma seule option à cette étape était de consulter les données brutes recueillies lors du recensement, ce qui signifiait que je devais consulter la version numérisée du Recensement de 1921 sur notre site Web. Une recherche avec les mots-clés Royalton et Province : Nouveau-Brunswick n’a donné aucun résultat. Toutefois, Wicklow et Province : Nouveau-Brunswick a donné 1 600 résultats, ce qui correspond à peu près au nombre que j’avais trouvé pour la paroisse. La perspective de consulter toutes ces inscriptions était décourageante, c’est le moins qu’on puisse dire.

Par chance, après avoir ouvert quelques pages et parcouru le document, j’ai découvert une Page titre pour le recensement du district 48, sous-district 13, paroisse de Wicklow, pages 1-14 pour le recensement du district 48, sous-district 13, paroisse de Wicklow, pages 1-14. Et voilà!

Une page écrite à la main à l’encre noire contenant les informations suivantes : 1921, N.B. Dist. 48, Carleton, Sous Dist. 13, paroisse de Wicklow. Pages 1–14.

Page titre pour le recensement du sous-district 13, paroisse de Wicklow, district 48 – Carleton, Nouveau-Brunswick, Recensement de 1921.

Il me restait à résoudre le problème de la répartition par sexe. Même si les nombres étaient plus petits que pour l’ensemble de la paroisse de Wicklow, je devrais quand même faire pas mal de calculs. Heureusement, le recenseur avait indiqué les nombres totaux sur la dernière page de la section pour le sous-district 13, Wicklow :

hommes – 340; femmes – 316

Espérant toujours trouver des données spécifiques pour Royalton, j’ai vu que la colonne 5 était intitulée « Municipalité ». Alors, remplie d’espoir, je m’apprêtais à faire le décompte précis.

Vous souvenez-vous des difficultés que j’avais éprouvées précédemment? J’en rencontrais encore pour trouver le nombre précis de résidents à Royalton. Royalton apparaît pour la première fois à la page 3, ligne 39 pour le sous-district 13. Le recenseur commence par inscrire Royalton dans la colonne « Municipalité », puis il rature ces inscriptions et remplace le nom de Royalton par Carleton, qui est, comme nous le savons, le nom du comté! Par la suite, le recenseur inscrit systématiquement Carleton en tant que municipalité à la page 4.

Première page du recensement de 1921 montrant les inscriptions pour Royalton.

Recensement de 1921, Province du Nouveau-Brunswick, district no 48, sous-district no 13. Voir colonne 5, Municipalité, Royalton.

À cette étape, j’ai reconnu que je ne trouverais pas le nombre d’hommes à Royalton et j’ai transmis l’information à mon client, qui a peut-être réussi à découvrir cette information par les noms de famille.

Pour en savoir plus sur la recherche dans le recensement de 1921, consultez la section intitulée Enjeux au sujet de ce recensement et de cette base de données. Vous y trouvez des conseils très utiles pour passer d’une image à l’autre.

Bonne chance à tous ceux qui sont à la recherche de leur propre Royalton. Amusez-vous bien!

 

Julia McIntosh est bibliothécaire de référence à la division des Services de référence.

Le Canada et les mercenaires allemands de la révolution américaine

Par Anik Laflèche

Si votre nom de famille est Schneider, Sigman, Henry ou André, ou s’il contient la particule « von », vous avez peut-être des ancêtres allemands.

En 1776, les Treize colonies déclarent l’indépendance des États-Unis d’Amérique face à la Grande-Bretagne. Plusieurs raisons motivent cette déclaration, notamment des impôts excessifs et le manque de représentation au Parlement. La guerre civile éclate dans le centre de l’Amérique du Nord, opposant George Washington à Benedict Arnold, et John Adams à Samuel Adams. Cette terrible guerre civile prend fin en 1783 lorsque la Grande-Bretagne accepte l’indépendance de ses anciennes colonies. Les États-Unis d’Amérique deviendront un pays et la Grande-Bretagne conservera ses colonies nordiques, aujourd’hui le Canada. Cet événement déclenche une vague d’immigration massive (près de 70 000 personnes, dont des citoyens britanniques, des membres des Premières Nations et les personnes esclavagées libérées) vers ce qui constitue aujourd’hui les provinces de Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

Une reproduction couleur d’un tableau de John David Kelly représentant un groupe de personnes, dont certains s’affairent à construire une maison.

United Empire Loyalists Landing at the Site of the Present City of Saint John, New Brunswick, 1783 par John David Kelly, reproduit dans le calendrier 1935 de l’association Confederation Life (e011154201)

De très nombreuses familles arrivent durant cette vague de colonisation massive; cependant, les ancêtres de plusieurs Canadiens immigrent plutôt à l’occasion d’un mouvement de population simultané, mais plus petit et moins perceptible, qui emmène au pays non pas des Français, des Américains, des Anglais ou des membres des Premières Nations, mais étonnamment des mercenaires allemands, aussi connus sous le nom de Hessois.

Mais revenons un peu en arrière dans notre histoire des rebelles américains et des loyalistes britanniques. De la fin des années 1770 au début des années 1780, le roi George III d’Angleterre, confronté à la guerre dans ses colonies, embauche 30 000 soldats allemands (ce qui représente un soldat allemand pour 22 Québécois!) et les envoie dans le Nouveau Monde combattre les colonies rebelles. Si plusieurs de ces régiments de mercenaires s’en vont directement dans les Treize colonies pour livrer bataille, certains, comme le régiment Hesse-Hanau, sont déployés au Canada pour protéger la frontière; ils participent activement au conflit à partir des forts de l’Ontario et du Québec.

Une image montrant des ordres et des réponses manuscrits pour le régiment de Lossberg.

Transcription d’une lettre du War Office provenant de l’officier de Looz à propos des mouvements du régiment Lossberg, 1783 (MG13 WO28, vol. 8, p. 224, microfilm C-10861)

Bien que les mercenaires allemands et les loyalistes se battent vaillamment, la balance du pouvoir penche finalement en faveur des patriotes américains. Après la guerre, les mercenaires allemands se voient offrir le choix de retourner chez eux en Allemagne ou de s’établir au Canada. Plusieurs soldats décident de rester au Canada; ils s’établissent dans le Bas et le Haut-Canada et en Nouvelle-Écosse; ils apprennent le français ou l’anglais, épousent des jeunes filles de la région et s’intègrent à leur société d’accueil.

Mais pourquoi tant de familles canadiennes ont-elles oublié leurs ancêtres allemands? N’est-il pas facile d’identifier un nom allemand dans un arbre généalogique? Pas nécessairement, car au 18e et au 19e siècle, le nom d’une personne pouvait changer plusieurs fois au cours de sa vie. Les noms, en particulier lorsqu’ils étaient dans une langue étrangère, étaient écrits au son et, par conséquent, pouvaient varier énormément. Dans le cas des mercenaires, c’était les prêtres français ou anglais dans les paroisses locales, qui enregistraient les noms lors des mariages, des naissances et des décès. Lorsqu’ils entendaient un nom allemand, il leur arrivait de le franciser ou de l’angliciser selon ce qu’ils avaient compris. Ainsi, Heinrich Kristof Sieckmann, un mercenaire allemand né à Vlotho en Allemagne, qui servait dans le régiment Hesse-Kassel, est devenu Henry Christopher Sigman et André Christophe Sicman. Quelques générations plus tard, d’autres variations orthographiques sont apparues, telles que Ciegman, Sicman, Sickman, Sigman, Sickamen, Silchman et même Tieckman. Avec cette nouvelle orthographe, Heinrich Sieckmann, maintenant Henry Sigman, pouvait facilement être confondu sur papier avec un immigrant britannique.

Une image d’une page manuscrite énumérant les membres du 1er bataillon Hesse-Hanau.

War Office 28 : liste nominative du 1er bataillon Hesse-Hanau, janvier 1783 (MG13 WO28, vol. 8, p. 205, microfilm C-10861)

Alors si votre nom est Henry ou André (Heinrich), Sigman (Sieckmann) ou Schneider, ou si vous êtes simplement curieux d’en apprendre davantage sur les soldats allemands qui sont apparus tout à coup dans la série Turn diffusée sur Netflix, venez à Bibliothèque et Archives Canada. Nos collections comprennent une quantité surprenante de documents d’archives relatifs aux mercenaires allemands ayant combattu durant la révolution américaine. Nous avons des listes nominatives de plusieurs régiments dans les groupes de manuscrits MG11 et MG13, des lettres écrites par des officiers allemands dans les papiers Haldimand (MG21), ainsi que des ordres, de la correspondance et des journaux dans le MG23. Plusieurs rouleaux de microfilms contenant ces documents ont été numérisés et peuvent être consultés librement sur le site Héritage. Nous possédons également des sources publiées sur nos ancêtres allemands accompagnées d’analyses historiques, de listes de soldats et de courtes biographies; la plupart sont dans notre section Généalogie. Pour en savoir plus sur nos fonds documentaires relatifs aux mercenaires allemands, veuillez consulter le site Immigration : Allemand.


Anik Laflèche est assistante étudiante de projet dans la division des  services aux publiques.

Certificats de pilotes maritimes ayant travaillé sur le fleuve Saint-Laurent avant la Confédération dans la collection de Bibliothèque et Archives Canada

Par Rebecca Murray

La date et le lieu de naissance de nos ancêtres, l’endroit où ils ont vécu et où ils sont morts constituent les éléments fondamentaux de la recherche généalogique. Savoir à quoi leur temps était consacré et où ils travaillaient peut aider à faire des liens.

Incidemment, l’un de vos ancêtres aurait-il travaillé comme pilote maritime certifié sur le fleuve Saint-Laurent?

Ce blogue porte principalement sur des documents relatifs à Québec, en commençant par le fonds de la Maison de la Trinité (MG8-A-18), lequel comprend une liste de pilotes maritimes certifiés pour la période de 1805 à 1846. Cette liste, dans le volume 5 du fonds MG8-A-18, comprend la date de certification et les retraits de celle-ci accompagnés des motifs. Les documents sont en français et ils sont classés en ordre chronologique.

La description du fonds nous donne un indice sur l’endroit où trouver des documents connexes : il est mentionné que la Maison de la Trinité existe jusqu’en 1875, année à partir de laquelle le ministère de la Marine et des Pêcheries assume ses fonctions.

Cela nous mène au fonds du ministère de la Marine (RG42), plus précisément aux certificats de pilotes maritimes ayant travaillé sur le fleuve Saint-Laurent (1762-1840). Les certificats sont décrits comme des pièces dans l’instrument de recherche 42-1 et les documents se trouvent dans les volumes 1 à 6 du fonds RG42. Ces volumes peuvent être consultés et reproduits.

Toutefois, vous remarquerez que cette série va seulement jusqu’en 1840. Il se peut donc que vous ne trouviez pas, dans le fonds RG42, le certificat d’un pilote dont le nom figure dans la liste du fonds de la Maison de la Trinité. Selon la description de la série, « les documents [connexes] servant de seconde source d’autorisation pour le pilotage […] se trouvent dans le sous-fonds du Registraire général (RG68, volumes 210-211, MIKAN 311, R1008-10-1-E). La présentation de ces registres est différente de celle des certificats de la division de la marine, mais l’information qui y figure est la même ».

Pour trouver ces documents connexes, consultez l’Index général sur microfilm numérisé, bobine C-2884 sur le site Web Héritage et cherchez le nom de la personne qui vous intéresse dans la liste alphabétique, au début de la bobine.

Tableau flou en noir et blanc dans lequel figurent des noms, des numéros de ligne et des numéros de page.

Liste du sous-fonds RG68, Index général (C-2884), image 30

Lorsque vous trouvez la personne que vous cherchez, plusieurs nombres peuvent figurer à côté de son nom. Par exemple, il faut chercher Fabien Caron sous la lettre C. Les nombres à côté de son nom sont 5 et 309. Le second nombre indique la page de l’Index où se trouve l’entrée, et le premier correspond à la ligne sur cette page.

Faisons défiler cette bobine de microfilm pour trouver l’Index général couvrant la même période. La cinquième ligne de la page 309 a bel et bien trait à Fabien Caron, et elle nous fournit d’autres renseignements permettant de trouver le certificat : volume 2, page 117, 5 septembre 1845.

Tableau en noir et blanc fournissant des numéros de ligne, des numéros de volume, des numéros de page, des dates et des noms.

Liste du sous-fonds RG68, Index général (C-2884), image 650

Cherchons maintenant dans Recherche dans la collection pour trouver le sous-fonds RG68 et le dossier 2. En filtrant les résultats de recherche pour trouver ceux des années 1840, nous voyons rapidement le fonds RG68, volume 211, dossier 2, certificats des pilotes de division (1838-1867), comme source pertinente. Il est possible de consulter ce volume sur microfilm numérisé, bobine C-3950. C’est à la page 117 que figure l’entrée pour le certificat de Fabien Caron.

Reproduction en noir et blanc du certificat ayant permis à Fabien Caron d’être pilote maritime.

Sous-fonds RG68, volume 211, dossier 2, certificats des pilotes de division (C-3950), image 475

Vous pensez que Bibliothèque et Archives Canada possède ce type de document pour l’un de vos ancêtres? Essayez cette méthode! Vous pourriez trouver un élément auquel vous ne vous attendez pas.


Rebecca Murray est archiviste aux Services de référence à Bibliothèque et Archives Canada.

Conservatrice invitée : Sara Chatfield

Bannière pour la série Conservateurs invités. À gauche, on lit CANADA 150 en rouge et le texte « Canada: Qui sommes-nous? » et en dessous de ce texte « Série Conservateurs invités ».

Canada : Qui sommes-nous?

Canada : Qui sommes-nous? est une nouvelle exposition de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) qui marque le 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Une série de blogues est publiée à son sujet tout au long de l’année.

Joignez-vous à nous chaque mois de 2017! Des experts de BAC, de tout le Canada et d’ailleurs donnent des renseignements additionnels sur l’exposition. Chaque « conservateur invité » traite d’un article particulier et en ajoute un nouveau — virtuellement.

Ne manquez pas l’exposition Canada : Qui sommes-nous? présentée au 395, rue Wellington à Ottawa, du 5 juin 2017 au 1er mars 2018. L’entrée est gratuite.

Une page sur Joliette, au Québec – premier recensement du Canada, 1871

Vous avez remarqué l’entrée d’Adolphe Perrault? En 1871, être voyageur est un gagne-pain! Au fil du temps, les recensements sont devenus la base de la politique sociale et de nombreux programmes qui définissent l’identité canadienne. Lire la suite

Nouveaux livres dans la collection des Services de généalogie au 395, rue Wellington – octobre 2016

Nous sommes ravis d’annoncer que nous avons récemment acquis des publications de généalogie. Vous pouvez les consulter dans la Salle de généalogie et histoire familiale, au troisième étage de l’édifice de Bibliothèque et Archives Canada, au 395, rue Wellington.

Nous vous encourageons à vérifier la liste ci-dessous. Le lien au catalogue AMICUS comprend la cote vous permettant de trouver le livre dans les rayons.

Si vous en êtes à vos premiers pas en généalogie, nous vous invitons à consulter la rubrique Généalogie et histoire familiale de notre site Web.

Bonne exploration!

Index sur les églises, les cimetières et les journaux

Obituaries from the Christian guardian, 1891 to 1895, par Donald A. McKenzie (AMICUS 42197735)

Répertoire des naissances, des mariages et des décès de la paroisse de Saint-Ludger-de-Milot, 1934-1941, et de la paroisse de Saint-Augustin, 1924-1941, par la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean, Service d’archives et de généalogie, Comité de généalogie (AMICUS 43692197)

Baptêmes, mariages, annotations marginales et sépultures de Notre-Dame-du-Rosaire de Sherbrooke, 1942-1995, par la Société de généalogie des Cantons de l’Est inc. (AMICUS 42040268)

Baptêmes, mariages, sépultures et annotations marginales de Sainte-Jeanne-d’Arc de Sherbrooke, 1913-2012, par la Société de généalogie des Cantons de l’Est inc. (AMICUS 41994325)

Baptêmes, mariages, annotations marginales et sépultures de Christ-Roi de Sherbrooke, 1936-2012, par la Société de généalogie des Cantons de l’Est inc (AMICUS 41849903)

Baptêmes, mariages, annotations marginales et sépultures de Saint-Antoine-de-Padoue de Lennoxville, 1878-2010, par la Société de généalogie des Cantons de l’Est inc. (AMICUS 41849905)

Baptêmes, mariages, annotations marginales et sépultures de Saint-Joseph de Sherbrooke, 1946-2010, par la Société de généalogie des Cantons de l’Est inc. (AMICUS 42040250)

Baptêmes des paroisses Notre-Dame-de-Lourdes, 1928-1941 et Notre-Dame-Auxiliatrice, 1939-1941, par Michel Chrétien (AMICUS 41279336)

Cataraqui Cemetery burial registers: Kingston Township, Frontenac County, par la division de Kingston de l’Ontario Genealogical Society (AMICUS 41669821)

Outremont, naissances : archives civiles (greffe) 1921-1941, St-Germain 1929-1942, Ste-Madeleine 1908-1941, St-Raphaël 1930-1941, St-Viateur 1902-1941, par Cécile de Lamirande (AMICUS 43564793)

Militaire

American loyalists to New Brunswick: the ship passenger lists, par David Bell (AMICUS 43913838)

Dictionnaire prosopographique des militaires beaucerons incluant le Régiment de la Chaudière depuis 1914, par Sylvain Croteau (AMICUS 43027689)

Histoires de familles

Généalogie ascendante de Irénée Bergeron, 1838 (Sainte-Croix-de-Lotbinière) – 1923 (Saint-Paul-de-Chester), par Linda Bergeron Szefer (AMICUS 42856232)

Généalogie des familles-souches de Saint-Casimir, par G.-Robert Tessier (AMICUS 43150466)

Saint-Just-de-Bretenières : cent ans d’histoire, 1916-2016 : de la mémoire à la plume, par Louise Lefebvre (AMICUS 44279124)

Avez-vous des ancêtres autochtones? Les recensements pourraient vous le dire!

Cet article renferme de la terminologie et des contenus à caractère historique que certains pourraient considérer comme offensants, notamment au chapitre du langage utilisé pour désigner des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus, consultez notre Mise en garde — terminologie historique.

Beaucoup font des recherches généalogiques pour savoir s’ils ont des ancêtres autochtones. Certains veulent simplement confirmer ou infirmer une histoire familiale. Pour d’autres, c’est une question de connaissance de soi ou d’autonomie. D’autres encore envisagent de s’inscrire dans des associations autochtones ou de demander des fonds liés à l’auto-identification.

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) n’est pas en mesure de déterminer si vous êtes Autochtone ou non, mais ses documents peuvent vous aider dans vos recherches.

Malheureusement, certaines histoires familiales n’ont aucun fondement dans la réalité. De la même façon, des photos de famille entraînent occasionnellement des conclusions erronées. Imaginons-nous des choses qui ne sont pas vraiment là?

Vous pourriez trouver la réponse à vos questions dans les recensements.

Identifier les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits dans les recensements

Il est parfois difficile, au Canada, de comprendre son identité autochtone à l’aide de recherches généalogiques. En effet, deux ensembles de définitions coexistent : un premier, fondé sur le droit et les lois, et un second, sur les traditions familiales et les coutumes communautaires.

Par exemple, les anciens documents sont parsemés de termes péjoratifs comme Indien, Demi-caste ou Esquimau, remplacés depuis par des mots plus appropriés. Il faut donc garder à l’esprit que les langues et le vocabulaire s’inscrivent dans un contexte historique. En raison de l’évolution des cultures, le sens des mots change selon l’époque et le lieu géographique. Le paragraphe 35(2) de la Loi constitutionnelle de 1982 nomme trois groupes de peuples autochtones : les Indiens, les Inuits et les Métis. Chacun se distingue par son patrimoine, sa langue, ses traditions culturelles et ses croyances.

Les questions posées aux Canadiens varient au fil des années. Par conséquent, certains recensements sont plus utiles que d’autres pour chercher un ancêtre autochtone. L’exemple classique est celui du recensement manitobain de 1870, dans lequel le gouvernement fédéral demande aux répondants de la nouvelle province s’ils sont Métis, Indiens (membres d’une Première Nation) ou Blancs. Semblablement, le recensement de 1901 divise les Canadiens en Blancs, Rouges, Jaunes et Noirs.

Soulignons qu’il faut attendre après 1941 pour que les Inuits du Nord soient inclus dans les recensements fédéraux.

Interroger les bases de données

Vous pouvez parcourir les recensements sur la page Recherche d’ancêtres. Chaque base de données possède son propre écran de recherche et une page d’aide.

Lorsque vous trouvez une entrée dans la base de données, cliquez sur le numéro d’item pour voir la référence complète. Vous pouvez ensuite cliquer sur l’image numérisée pour consulter la page du recensement. Que révèle-t-elle sur vos ancêtres? Vous aurez peut-être la surprise de découvrir qu’ils étaient Prussiens, Africains ou Gallois.

Vous trouverez bien des renseignements sur la vie de vos ancêtres et leur lieu de résidence. Étaient-ils agriculteurs ou chasseurs, catholiques ou méthodistes? N’oubliez pas de noter, dans le haut de la page, le sous-district du recensement. Il peut s’agir d’une ville, d’un village, d’un canton ou d’une autre sorte de zone rurale. Le lieu de résidence d’un de vos ancêtres facilite les recherches dans les documents historiques sur la page Généalogie et histoire familiale.

La page des recensements comporte une section Conseils de recherche pour vous aider à établir une stratégie.

Exemples de pages de recensement

Sur cette page du recensement de 1861 pour la paroisse d’Addington, au Nouveau-Brunswick, William Crocket est inscrit comme Écossais, mais son épouse et ses enfants sont nés dans la province et considérés comme des « Native ». Dans le recensement de 1861 du Nouveau-Brunswick, « Native » désigne une personne née dans la province, et non un membre d’une Première Nation.

Cette page du recensement de 1881 montre que la famille Pullett est micmaque (la graphie Mi’kmaq est également utilisée de nos jours) et vit à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Benjamin est tonnelier et vannier.

Dans certains cas, le sous-district est « Agence indienne » (Indian agency) ou « Réserve indienne » (Indian reserve). Voici une page du recensement de 1911 où sont mentionnées des familles Cries de l’Agence Fisher River, au Manitoba.

Pour en savoir plus

D’autres documents vous permettront d’approfondir vos recherches si vous voulez de l’information sur des familles des Premières Nations qui habitaient dans des réserves. La section Patrimoine autochtone du site Web de BAC et le guide sur la généalogie autochtone fournissent plus de renseignements à ce sujet.

Jour des petits immigrés britanniques : l’apport de plus de 100 000 enfants anglais à la population du Canada

Il y a cinq ans, Jim Brownell, alors député provincial de Stormont‑Dundas‑South Glengarry, a déposé le projet de loi 185 visant à proclamer le 28 septembre « Jour des petits immigrés britanniques ».

Brownell est un proche parent de deux petites immigrées anglaises: sa grand-mère paternelle et sa grand-tante. Les sœurs d’origine écossaise sont toutes deux arrivées au Canada par l’entremise du mouvement d’immigration d’enfants. De 1869 à la fin des années 1930, plus de 100 000 enfants ont été emmenés des îles Britanniques au Canada.

La grand-mère de M. Brownell, Mary Scott Pearson, est née en Écosse et est arrivée au Canada le 28 septembre 1891 à bord du navire SS Hibernian. Le foyer d’accueil Fairknowe, à Brockville (Ontario), a été sa première résidence en sol canadien.

Peut-être avez-vous découvert les traces d’un jeune immigré en provenance des îles britanniques au cours de recherches sur l’histoire de votre famille. Il semblerait que onze pour cent de la population canadienne comptent un petit immigré anglais parmi leurs ancêtres.

Par où dois-je entreprendre mes recherches pour retrouver mes ancêtres?

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) détient de nombreux documents susceptibles d’être utiles lors de vos recherches sur les petits immigrés anglais. Entre autres documents, il y a des listes de passagers, des dossiers de correspondance de la direction de l’immigration et des rapports d’inspection, des collections non gouvernementales et des fonds privés (comme le fonds Middlemore), ainsi que des index de quelques documents conservés au Royaume-Uni. Consultez la rubrique Les documents pour obtenir des conseils relativement aux recherches et des explications sur les documents gardés à BAC.

Les listes de passagers et autres documents liés à l’immigration sont souvent les premières sources consultées. Outre la liste de noms des enfants, il y a le nom du navire, les dates de départ et d’arrivée, le nom de l’organisation qui a envoyé l’enfant en partance des îles Britanniques et la destination de l’enfant au Canada. Tous ces détails sont des éléments clés pour retrouver nos ancêtres qui ont immigré au Canada.

Image en noir et blanc d’une maison entourée de neige fondante. Devant la maison, il y a deux traîneaux à chevaux et des personnes autour.

« Marchmont », la maison d’accueil située à Belleville (Ontario), où a habité Mlle Macpherson (résidence hébergeant des enfants immigrants de la Grande-Bretagne) (MIKAN 3591133)

Dans le Guide des organismes qui ont envoyé des enfants et des maisons d’accueil se trouve une liste et une description de lieux, de sociétés et d’institutions associés à l’organisme, au Royaume-Uni et en Irlande, et les lieux et maisons d’accueil associés à l’organisme, au Canada. Une quatrième colonne renferme le nom des personnes associées aux organismes souvent mentionnés dans les listes de passagers. Par exemple, Thomas Barnardo et John Hobday étaient associés aux Barnardo’s Homes. Agnes Burges et William et Mary Quarrier étaient associés aux Quarrier’s Orphan Homes of Scotland, dont le foyer d’accueil Fairknowe était sis à Brockville (Ontario). Les enfants qui avaient été baptisés dans la foi catholique étaient habituellement placés dans des familles ou des congrégations religieuses catholiques, souvent au Québec.

Sources militaires et états de recensement

Bon nombre de petits immigrés anglais ont grandi et se sont enrôlés dans les Forces canadiennes, tant durant la Première que la Seconde Guerre mondiale; certains ont décidé de rester au Royaume-Uni à la fin de la guerre. Consultez notre page sur le Patrimoine militaire pour effectuer des recherches dans les dossiers de service militaire et d’autres ressources militaires.

Si vous désirez vous renseigner sur le lieu de résidence d’un enfant, consultez les Recensements couvrant la période visée. Précisons que l’on peut faire des recherches sur les petits immigrés anglais en employant le même nom de famille que celui inscrit dans la liste de passagers. La plupart de ces enfants ont gardé leur nom d’origine et n’ont pas été officiellement adoptés par les familles chez qui ils ont résidé.

Si vous souhaitez nous poser une question, passez nous voir au comptoir de généalogie au 395, rue Wellington, à Ottawa, ou envoyez-nous un courriel au moyen du formulaire de demande d’aide en généalogie.

En dernier lieu, n’oubliez pas de lire les articles précédemment publiés sur les petits immigrés anglais : Introduction, Edward Brignall, Harold Mornington, Wallace Ford et l’honorable James Murdock.

Autres sources