Conservatrice invitée : Caroline Forcier-Holloway

Bannière pour la série Conservateurs invités. À gauche, on lit CANADA 150 en rouge et le texte « Canada: Qui sommes-nous? » et en dessous de ce texte « Série Conservateurs invités ».

Canada : Qui sommes-nous? est une nouvelle exposition de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) qui marque le 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Une série de blogues est publiée à son sujet tout au long de l’année.

Joignez-vous à nous chaque mois de 2017! Des experts de BAC, de tout le Canada et d’ailleurs donnent des renseignements additionnels sur l’exposition. Chaque « conservateur invité » traite d’un article particulier et en ajoute un nouveau — virtuellement.

Ne manquez pas l’exposition Canada : Qui sommes-nous? présentée au 395, rue Wellington à Ottawa, du 5 juin 2017 au 1er mars 2018. L’entrée est gratuite.


Photo tirée de Storm O’Brien, un épisode de la télésérie R.C.M.P réalisée par Crawley Films Ltd., en 1959

Vue fixe en noir et blanc d’un acteur vêtu d’un uniforme de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), appuyé contre un camion de marque Bombardier.

Photo tirée de Storm O’Brien, un épisode de la télésérie R.C.M.P., réalisée en 1959 par Crawley Films Ltd. (MIKAN 3563899) ©Michal Anne Crawley

La série visait à présenter une image plus réaliste des gendarmes canadiens. Des relations complexes et difficiles, par exemple avec les Autochtones, y sont évoquées. Mais dans l’ensemble, on y nage curieusement en pleine romance.


Parlez-nous de vous

Mes recherches sont axées sur les peuples nordiques du Canada et l’exploration de l’Arctique canadien documentés dans les films parrainés par le gouvernement, les films de cinéastes indépendants moins connus et les films amateurs non publiés, ainsi que les films de collections privées. Dès que j’en ai l’occasion, je me penche sur des films souvent oubliés et laissés à l’abandon qui requièrent toute notre attention, dans l’espoir de les rendre accessibles.

Mon intérêt envers la collection de récits oraux de Bibliothèque et Archives Canada remonte à l’époque où j’étais archiviste de référence, intérêt qui s’est transformé en l’un de mes principaux portefeuilles d’acquisition. Vint ensuite le désir de mener des entrevues avec les donateurs dans le cadre du programme bien établi des récits oraux des Archives nationales du Canada. Depuis 2015, je suis coresponsable de la toute nouvelle initiative de BAC portant sur les histoires orales, un programme d’entrevues axé sur les récits oraux qui donne la parole aux donateurs et aux employés de BAC afin de souligner leurs contributions.

Les Canadiens devraient-ils savoir autre chose à ce sujet selon vous?

Les paragraphes ci-dessous présentent des exemples du contenu datant des débuts de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) prélevé à même la vaste collection de documents audiovisuels de BAC. L’information y est disposée en trois catégories : les premières dramatiques télévisuelles de fiction; les premiers longs métrages de fiction; et les premiers documentaires et films amateurs.

La GRC dépeinte dans les premières dramatiques télévisuelles de fiction

Crawley Films Ltd., en partenariat avec la British Broadcasting Corporation (BBC), a réalisé la série R.C.M.P. en 1959-1960. Appuyés sur des faits réels tirés de dossiers de la GRC, les 39 épisodes d’une demi-heure ont été tournés en noir et blanc au format 35 mm et diffusés au Canada, en Angleterre et en Australie.

BAC a acquis le fonds Crawley Films en 1983. La collection renferme 38 837 bobines de film, 12 800 photographies, 42 mètres de documents textuels, ainsi que d’autres médias. Frank Radford « Budge » Crawley et Judith Crawley fondent officiellement Crawley Films en 1939, à Ottawa. Parmi les différentes catégories de films réalisés par Crawley Films — commandes de l’industrie, longs métrages, documentaires, films d’animation et messages publicitaires —, la télésérie dramatique R.C.M.P. positionne vraiment l’entreprise dans une classe à part des autres maisons de production.

La télévision entre dans les foyers canadiens en 1952, et en 1955, 23 stations de télévision sont en activité au Canada, alors que la demande de contenus à diffuser sur les ondes est croissante. En 1958, « Budge » conclut un partenariat avec la Société Radio-Canada (SRC) et la BBC afin de réaliser une série qui allait relater les « récits quotidiens des forces policières fédérales canadiennes » [traduction].

Munroe Scott, l’un des scénaristes de la série, explique le choix du thème par Crawley Films : « La GRC nous fascinait parce qu’elle faisait partie de presque tous les aspects de la vie au Canada. Les scénarios de chaque épisode étaient généralement conçus de manière à refléter la réalité, même si on y ajoutait des effets dramatiques pour la télévision » [traduction].

Afin de tourner les épisodes, Crawley Films a acheté une propriété de 40 acres près de Chelsea (Québec), où l’on a érigé un studio de 8 500 pieds carrés. Les villes d’Aylmer, de Québec et d’Outlook (Saskatchewan) ont servi à matérialiser la ville western fictive de Shamattawa. L’acteur francophone Gilles Pelletier jouait le rôle principal du caporal Jacques Gagnier, responsable du détachement. John Perkins incarnait le constable Frank Scott, tandis que Don Francks prêtait vie au constable Bill Mitchell, un collègue tout frais émoulu de l’académie. Des rôles de soutien revenaient régulièrement dans les épisodes, dont le constable spécial Ben Aputagen, joué par Angus Baptiste, et le maire Bill Cartwright, incarné par Bernard McManus.

BAC possède les 39 épisodes de la série, ainsi qu’une version de l’épisode 18, The Hunt, en allemand. Pour suivre la série, les téléspectateurs syntonisaient la SRC le mercredi à 20 h. Une liste de tous les épisodes a été compilée par The Classic TV Archive [en anglais].

Parlez-nous d’un élément connexe que vous aimeriez ajouter à l’exposition

Avant R.C.M.P., une série américaine d’aventure dramatique de genre fiction connaissait déjà du succès chez les téléspectateurs et auditeurs, soit Sergeant Preston of the Yukon, dont les 78 épisodes ont été télédiffusés par la CBS de 1955 à 1958. La série relatait les péripéties du sergent William Preston, un gendarme canadien de la Police à cheval du Nord-Ouest [créée en 1873, cette entité a été renommée Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest vers 1896, puis remplacée par la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest en 1904] alors qu’il patrouillait dans les contrées sauvages du Yukon avec son cheval, Rex, et son fidèle chien, Yukon King. Ensemble, ils combattaient les malfaiteurs (evildoers) dans les régions nordiques pendant la ruée vers l’or des années 1890.

La télésérie était basée sur la populaire dramatique radio, Challenge of the Yukon, un feuilleton radiophonique de 15 minutes mettant en vedette le sergent Preston, d’abord radiodiffusé à Détroit de 1938 à 1947, puis repris par différentes stations radio jusqu’en 1955. Pour écrire la série, Tom Dougall s’était inspiré des poèmes de Robert W. Service. Les âmes nostalgiques qui aimeraient faire un retour en arrière peuvent écouter les 609 radioromans sur le site Web d’Old Time Radio Researchers Group [en anglais]. BAC conserve certains épisodes de Challenge of the Yukon et de Sergeant Preston of the Yukon.

La GRC mise en vedette dans les premiers longs métrages de fiction

Symbole emblématique du Canada, la GRC a été dépeinte dans plusieurs centaines d’ouvrages de fiction à Hollywood, inondant l’industrie cinématographique. Parmi les classiques, citons Rose-Marie [en anglais] (1936), un film musical réalisé par MGM, et Renfrew of the Royal Mounted [en anglais] (1937), une série de huit longs métrages réalisés par Criterion Pictures Corporation. Ces œuvres ont été distribuées partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde.

Le tout premier long métrage de fiction traitant des gendarmes canadiens s’intitule The Cattle Thieves [en anglais] (1909), une réalisation de la Kalem Company, établie aux États-Unis. Ce studio a d’ailleurs innové en étant le premier à se rendre au Canada pour tourner une dramatique sur place. C’est ainsi que le public américain a découvert la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest [entité ayant remplacé la Police à cheval du Nord-Ouest en 1904]. D’autres maisons de production américaines ont aussi réalisé des films dont l’intrigue se déroulait au Canada, mais qui étaient tournés aux États-Unis, un style qui se maintiendra jusque tard dans les années 1950. À l’époque, on mettait l’accent sur la romance des vastes étendues sauvages du Canada. Habituellement, la distribution des personnages comprenait un trappeur ou un bûcheron canadien-français dans le rôle du méchant, quelques Autochtones, des mineurs, des prospecteurs, des contrebandiers de whisky et, bien entendu, un « noble gendarme canadien ».

Sous la direction d’A.J. Edwards, On the King’s Highway [en anglais] (1915) est l’une des premières dramatiques à être tournées sur les gendarmes canadiens par la Conness Till Film Company de Toronto. Quant à la nouvelle de James Oliver Curwood, Wapi the Walrus, devenue Back to God’s Country [L’instinct qui veille] (1919), elle donnera naissance au tout premier long métrage canadien portant sur la survie. Historien du cinéma, Peter Morris décrit le récit comme un « triangle mélodramatique mettant en vedette, dans un décor sauvage du Nord canadien, une héroïne, un héros et un méchant, de même qu’un chien — tout aussi héroïque — et des ours qui vivent dans un environnement nordique naturel marqué par la froidure et la neige, sans oublier l’omniprésente [Royale] Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest » [traduction].

Image en couleurs d’un homme et d’une femme à cheval dans une clairière, devant des arbres verts majestueux et des montagnes aux cimes enneigées. L’homme porte une chemise jaune déboutonnée pour exposer sa poitrine. Il est penché vers la femme qui porte un bonnet blanc et une mante rouge. Découpée et apposée en bas à gauche, une autre image, en noir et blanc, illustre un gendarme en uniforme qui dirige son cheval vers un feu de camp; un grand arbre se dresse en arrière-plan. Le titre du film est écrit en bas à droite, sur l’affiche.

Affiche publicitaire du film Cameron of the Royal Mounted, 1921, par Winnipeg Productions Ltd. (MIKAN 199330)

Cameron of the Royal Mounted (1921) est un long métrage d’aventure de fiction muet avec des intertitres en anglais, produit par Winnipeg Productions Ltd. et inspiré du livre de Ralph Connor, Corporal Cameron of the North West Mounted Police [en anglais]. On y raconte l’histoire d’un jeune homme qui se sauve au Canada pour éviter l’emprisonnement pour un chèque contrefait. Il tombe en amour, mais il sera la cible d’un rival jaloux. L’occasion s’offre à lui de se joindre à la Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. Il se portera au secours de sa petite amie kidnappée, et sera blanchi de l’accusation initiale qui planait sur lui. Ce film se distingue des autres, car on a fait appel à de vrais gendarmes du poste de Fort McLeod de la Royale Gendarmerie, en Alberta, pour jouer comme figurants dans leurs propres rôles, une décision pleine d’aplomb. BAC dispose d’une version incomplète du film, soit deux bobines sur les six composant le film.

Entre autres films, mentionnons Policing the Plains [en anglais] (1927), une production d’A.D. Kean de la maison Canadian Historic Features Ltd. de Vancouver, et His Destiny [en anglais] (1928), aussi connu sous le titre North of 49, produit par British Canadian Pictures Ltd., de Calgary. Le dernier film a été tourné sur place, en Alberta, et comprend des images du stampede de Calgary de 1928. BAC en possède deux versions incomplètes.

La GRC dépeinte dans les premiers documentaires et films amateurs

De nombreux films ont été tournés sur les gendarmes canadiens, mais cette institution en a réalisés très peu sur elle-même. BAC a plus de 1 230 images en mouvement et enregistrements sonores liés à des collections tant gouvernementales que privées et documentant des activités de la GRC. Les documentaires font état d’activités et d’événements, dont le film Through the Northwest Passage [en anglais] qui nous entraîne dans l’histoire de la navigation. Le documentaire tourné par le caporal F.S. Farrar raconte les péripéties du capitaine Henry Larsen et des huit membres de son équipage qui, à bord de la goélette de bois St. Roch, ont navigué de Vancouver (Colombie-Britannique) jusqu’à Halifax (Nouvelle-Écosse), en empruntant le passage du Nord-Ouest, et ce, de 1940 à 1942.

Photographie en noir et blanc d’un homme portant des vêtements d’hiver à bord d’un bateau; on voit l’eau glacée en arrière-plan.

Le capitaine Henry Larsen à bord du St. Roch, une goélette de patrouille de la GRC, dans les Territoires du Nord-Ouest, vers 1944. (MIKAN 3191981)

Les films amateurs jouent un rôle important pour documenter l’histoire, la culture, la vie et les activités personnelles. Bon nombre d’archives visent à promouvoir cette valeur ou importance plus globale, car on estime que ce sont des documents de source primaire dans le contexte des documents historiques, notamment compte tenu de la demande croissante des chercheurs qui y voient une utilité inestimable aux fins de productions, d’études sociologiques, de préparation de sites Web et d’expositions, et bien plus encore.

Les films amateurs racontent aussi des histoires sur les gendarmes canadiens, basées sur des faits. Pendant ses expéditions dans le Nord dans les années 1930 à 1950, Henry Larsen a documenté, sur sept bobines de films amateurs, des activités variées, des personnes et des lieux.

En 1932, Doug Betts devient constable au sein de la GRC et suit une formation à la caserne Fairmont, à Vancouver. Peu de temps après, il est affecté à Dawson et à Whitehorse, au Yukon, et sera promu au grade de caporal à la fin des années 1940.

Le fonds Norman Betts comprend 23 bobines de films familiaux muets tournés en noir et blanc au format 8 mm. Le caporal Doug Betts était un caméraman passionné qui apportait sa caméra lors de ses diverses affectations, de même que pendant ses permissions de loisirs et de détente. Il a ainsi documenté, entre autres, l’exploitation de placers, les patrouilles en traîneau à chiens, une enquête menée sur le site d’un écrasement d’avion, ainsi que sa participation à des parties de chasse. En outre, BAC a mené une entrevue avec le donateur Norman Betts, fils de Doug Betts, afin de mieux comprendre le contexte des films muets.

Photographie en noir et blanc d’un homme portant des vêtements d’hiver assis sur un traîneau avec six chiens attelés.

Doug Betts assis avec Kluane, son chien de traîneau de tête, extrait de Doug Betts No. 8: home movie, vers 1935-1939. (MIKAN 188444)

Photographie en couleurs d’un emballage de film jaune arborant des notes servant à identifier le film.

Boîte de film Kodak qui contenait une bobine 16 mm de 100 pieds utilisée par le constable Doug Betts. (Les renseignements, comme les annotations, l’oblitération du timbre-poste et la date de péremption du film, fournissent des données importantes afin de déterminer le contenu et les dates d’un film.)

Biographie

Photo couleur d'une femme arborant un grand sourire.Caroline Forcier-Holloway est archiviste audiovisuelle à Bibliothèque et Archives Canada. Depuis qu’elle a amorcé sa carrière à BAC en 1989, elle a rempli diverses fonctions à titre d’archiviste de référence spécialisée en audiovisuel, d’archiviste de référence générale, de chercheuse à la cinématographie et, en dernier lieu, d’archiviste audiovisuelle. Depuis 2000, elle a procédé à l’acquisition de collections et de fonds audiovisuels renfermant du contenu lié à l’histoire orale, aux Autochtones et au Nord, ainsi que des documents en français et en anglais, provenant du secteur privé et du gouvernement, de diffuseurs et de cinéastes, tant professionnels qu’amateurs.

Ressources connexes

Allons au Nord, Monsieur!

En 1894, le gouvernement du Canada commence à s’intéresser au Yukon. L’arrivée de citoyens américains dans la région inquiète, d’autant plus que la frontière est contestée à certains endroits. Le maintien de la loi et de l’ordre et le commerce de l’alcool chez les mineurs sont aussi de plus en plus préoccupants.

L’inspecteur Charles Constantine, de la Police à cheval du Nord-Ouest, est donc dépêché au Yukon. Sa mission : faire appliquer la loi, surveiller la frontière, contrôler les échanges commerciaux et déterminer l’effectif requis pour faire régner l’ordre dans la région.

Au bout de quatre semaines de travail, l’inspecteur Constantine retourne dans le Sud et présente son rapport au gouvernement. Il recommande l’envoi d’une plus grande force policière au Yukon : des hommes chevronnés, robustes, sobres et âgés de 22 à 32 ans. L’année suivante, en 1895, un contingent de 20 policiers quitte donc Regina sous son commandement. Direction : la frontière Yukon-Alaska. En juillet, les hommes atteignent la ville de Forty Mile, où ils érigent le fort Constantine. Défrichement, lutte contre les éléments et les insectes, construction de leurs quartiers : voilà les faits marquants de leur première année au Yukon. (Fait remarquable, les crimes sont rares à l’époque dans la région.)

Deux photos en noir et blanc apposées sur une page d’album, illustrant chacune un groupe de la Police à cheval du Nord-Ouest, dehors, dans la neige.

Le détachement du fort Constantine (maintenant Forty Mile) aux abords de la rivière Yukon, en 1895. C’est le premier groupe de la Police à cheval du Nord-Ouest établi au Yukon. (MIKAN 3715394)

En 1896, la situation change du tout au tout lorsqu’on découvre de l’or près de la rivière Klondike. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. La région, qui ne comptait jusque-là que 1 600 âmes, voit déferler jusqu’à l’été 1897 des dizaines de milliers de prospecteurs, de joueurs, de spéculateurs et d’individus ayant des intentions criminelles, la majorité en provenance des États-Unis.

La Police à cheval du Nord-Ouest, toujours sous le commandement de l’inspecteur Constantine, a fort à faire pour veiller au respect de la loi dans une région envahie par les chercheurs d’or. On installe des postes de douane aux cols Chilkoot et White, et on commence à réclamer des droits et à imposer des tarifs divers. Les prospecteurs qui n’ont pas assez d’argent pour se rendre à Dawson City et y passer l’hiver sont retournés chez eux.

En 1898, les 51 membres de la Police à cheval du Nord-Ouest et les 50 membres de la milice canadienne assurent la souveraineté du Canada sur le territoire du Yukon. Même s’ils sont en infériorité numérique, à court de matériel et de personnel, ils continuent de faire régner la loi et l’ordre aux passages frontaliers et dans les régions minières.

Trois officiers de la Police à cheval du Nord-Ouest au repos, en uniforme, les mains croisées sur l’extrémité de leurs fusils.

Police à cheval du Nord-Ouest au Yukon, 1898-1899 (MIKAN 3379433)

La ruée vers l’or au Klondike se poursuit jusqu’en 1899, année où l’on découvre aussi de l’or en Alaska. La route des prospecteurs bifurque alors vers cet État, plus précisément vers la région de Nome. L’épopée au Klondike laisse toutefois des traces : des infrastructures pour l’approvisionnement, les services de soutien et la gouvernance qui favoriseront le développement du Yukon, au point où il deviendra un territoire canadien le 13 juin 1898. La Police à cheval du Nord-Ouest, demeurée sur le territoire, continuera à y faire régner la paix et l’ordre.

Photo en noir et blanc de deux hommes en uniforme de la Police à cheval du Nord-Ouest, assis sur des lits de camp dans une tente.

La Police à cheval du Nord-Ouest au Yukon, 1898-1910 (MIKAN 3407658)

Bibliothèque et Archives Canada conserve une grande variété de documents en lien avec la Police à cheval du Nord-Ouest, sa présence sur le territoire du Yukon et la ruée vers l’or au Klondike. Cherchez d’abord dans le fonds Charles Constantine, en utilisant la fonction « Recherche de fonds d’archives ». En faisant une recherche de base à partir du nom de M. Constantine, vous trouverez aussi des documents du ministère de la Justice.

Lancez également des recherches avec les mots-clés suivants pour trouver d’autres documents de cette époque. (Pour obtenir le maximum de résultats, utilisez également les mots-clés anglais, car plusieurs documents n’existent que dans cette langue.)

Lac Bennett (Bennett Lake)
Chilkoot
Dawson City Yukon
Dyea
Forty Mile
Ruée vers l’or (Gold Rush)
Rivière Klondike (Klondike River)
Skagway
White Pass
Rivière Yukon (Yukon River)

Sites connexes

John Nash – le premier agent de la GRC à perdre la vie dans l’exercice de ses fonctions

John Nash a le privilège tragique d’être le premier membre de la Police à cheval du Nord-Ouest (maintenant la Gendarmerie royale du Canada) à perdre la vie en service. Il fait partie des premiers membres de la Gendarmerie qui ont entrepris la Marche vers l’Ouest en 1874, de Fort Dufferin (Manitoba) vers ce qui est aujourd’hui le sud de l’Alberta.

Fort MacLeod, Alberta, Canada. September 4, 1898.

Les circonstances de sa mort près de Fort MacLeod dans les Territoires du Nord-Ouest demeurent mystérieuses, car la plus grande partie de ses états de service a été perdue dans l’incendie de 1897 qui a endommagé l’Édifice de l’ouest du Parlement à Ottawa. Le peu qu’on sait sur Nash se retrouve dans un document détenu au quartier général de la Gendarmerie royale du Canada. Ce document confirme que Nash est né en 1849, qu’il a joint le corps policier à Halifax en 1873, qu’il a été nommé au Tableau d’honneur, et que sa mort est due à un accident impliquant son cheval.

Il a été enterré au lieu de sa mort, soit à Fort MacLeod (faisant maintenant partie de l’Alberta), au Union Cemetery, dans le North West Mounted Police Field of Honour, rangée 5, tombe numéro 24.

Fort MacLeod, Alberta, Canada. 1881.

Bibliothèque et Archives Canada propose deux ressources utiles au public pour la recherche et la collecte de renseignements historiques sur les premiers membres du renommé corps de police du Canada :

Pour continuer votre recherche, vous pourriez consulter les sites suivants :

Voir aussi :