Bibliothèque et Archives Canada sa toute dernière émission de baladodiffusion, La Bolduc : la reine de la chanson folklorique canadienne

Bibliothèque et Archives Canada présente sa toute dernière émission de baladodiffusion, La Bolduc : la reine de la chanson folklorique canadienne.

Dans cet épisode, nous allons parler de Mary Travers Bolduc. Son histoire ressemble à un conte de fées : celui d’une ménagère québécoise pauvre et inconnue, propulsée au sommet des palmarès dans l’industrie du disque des années 1930. Cette femme ordinaire aux valeurs traditionnelles est devenue l’un des plus grands symboles de son temps dans le monde de la musique, et la porte-parole de tout un peuple, d’où son surnom de reine de la chanson folklorique canadienne.

Pour en discuter, nous rencontrons aujourd’hui Rachel Chiasson-Taylor, archiviste et historienne de la musique à Bibliothèque et Archives Canada. Nous parlerons de la vie de La Bolduc, de ses influences, de sa carrière (un simple gagne-pain au départ) et de la façon dont elle s’est inspirée de ses racines pour finalement entrer dans la légende.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS ou iTunes, ou écoutez-les sur notre site Web à Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire. Pour en savoir plus, écrivez-nous à balados@bac-lac.gc.ca.

 

Photos de John Boyd maintenant sur Flickr

John Boyd (1865 1941) est né à Emyvale, en Irlande. Sa famille immigre à Toronto à la fin des années 1860. Il travaille pour une société de chemins de fer, ce qui lui donne bien des occasions de prendre des photos partout en Ontario. Les photos du fonds John Boyd documentent bien des aspects de la vie canadienne qui sont dignes d’intérêt : des villages, des villes, des visites royales, la vie militaire, les moyens de transport, l’industrie, l’agriculture, les conditions socioéconomiques, les loisirs et la nature.

Abonnez-vous à la saison théâtrale 1815-1816 de la Société des Jeunes Artistes

Au tournant du 19e siècle, l’activité théâtrale n’est pas des plus florissantes au Canada. Certaines pièces connaissent bien un vif succès, comme Colas et Colinette, jouée entre 1790 et 1807 et écrite par Joseph Quesnel, l’un des premiers dramaturges du pays; mais les coûts sont souvent trop élevés pour maintenir des troupes de théâtre de façon permanente. De surcroît, ces dernières font face à la réprobation de l’Église, qui n’aime guère ce genre de représentations.

Le plus souvent, ce sont des amateurs – membres de l’élite sociale composée de Canadiens français, de militaires et de marchands britanniques – qui aménagent des salles et y présentent des spectacles. Des comédiens américains en tournée font aussi vibrer les planches des grandes villes canadiennes. L’ouverture du Théâtre Royal à Montréal, en novembre 1825, donne un nouvel élan à l’art dramatique au Bas-Canada.

Cette aquarelle d’une scène de rue montre un édifice de quatre étages de style néo-classique. Au loin, on voit des édifices plus modestes.

L’hôtel Mansion House (le Théâtre Royal), rue Saint-Paul, à Montréal, par Henry Bunnett (1888). (MIKAN 2878039)

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Oscar Peterson

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Par Dalton Campbell

Ces photographies d’Oscar Peterson et de sa famille ont été prises en 1944. À la fin de l’adolescence, il est déjà un musicien professionnel expérimenté. Depuis 1942, il joue régulièrement avec le Johnny Holmes Orchestra, un orchestre de danse populaire qui fait danser les gens à Montréal et aux alentours. Oscar quitte l’orchestre en 1947 et s’installe à demeure à l’Alberta Lounge, un cabaret près de la gare Windsor, où il dirige son propre trio pendant deux ans.

Une photographie en noir et blanc montrant Oscar Peterson jouant du piano dans un cabaret.

Oscar Peterson, photographié par DC Langford [1944]. (e010752610)

Étant donné la scène jazz dynamique de la ville, ce ne sont pas les possibilités de jouer qui manquent pour Oscar : il joue professionnellement, joue en direct pour des émissions radiophoniques de la CBC et rencontre des musiciens en visite dans la ville pour donner des concerts avec qui il fait des séances musicales improvisées. Il s’est gagné l’admiration de Count Basie, Woody Herman, Ella Fitzgerald, Coleman Hawkins, Dizzy Gillespie et d’autres. Oscar demeure au Canada jusqu’en 1949, lorsque Norman Granz le convainc de se joindre à la série de concerts « Jazz at the Philharmonic » à Los Angeles. Cela marque le début de sa carrière internationale.

Les parents d’Oscar sont des immigrants au Canada. Daniel Peterson, le père d’Oscar, vient des îles Vierges britanniques et travaille comme manœuvrier sur un navire marchand. Sa mère, Kathleen Olivia John, est originaire de Saint-Kitts dans les Antilles britanniques, et travaille comme cuisinière et aide ménagère. Ils se rencontrent et se marient à Montréal, puis s’installent dans la Petite-Bourgogne/St-Henri, quartier majoritairement habité par des Noirs. Comme beaucoup d’hommes qui demeurent dans ce quartier, Daniel obtient un emploi à la gare Windsor comme porteur sur les trains de passagers pour le Chemin de fer Canadien Pacifique.

Une photographie en noir et blanc montrant Oscar Peterson avec son père Daniel. Les deux hommes sont assis au piano, leurs mains sur le clavier, souriant et regardant le photographe vers le haut.

Oscar Peterson et son père Daniel, au piano [1944]. (e011073129)

Grâce à l’enseignement et aux encouragements de leurs parents, les enfants Peterson deviennent des musiciens accomplis.

Fred, l’aîné des enfants, initie Oscar au ragtime et au jazz quand il en joue sur le piano familial. Fred meurt dans les années 1930, alors qu’il est encore adolescent. Oscar a déjà dit de Fred qu’il était le musicien le plus talentueux de la famille.

Une photographie en noir et blanc montrant Oscar Peterson assis, jouant du piano. Son frère Charles, vêtu de l'uniforme de l'Armée canadienne, est debout à côté de lui et joue de la trompette.

Oscar Peterson au piano, avec son frère Chuck, l’accompagnant à la trompette [1944]. (e011073128)

Un autre frère, Charles, qui sert dans une batterie d’artillerie de l’Armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, joue dans la fanfare du régiment. Après la guerre, il continue comme trompettiste professionnel, travaillant en studio et se produisant dans plusieurs boîtes de nuit de Montréal dans les années 1950 et 1960. Comme ses frères et sœurs, il joue également du piano, mais est contraint d’y renoncer après avoir subi un accident de travail dans une usine à Montréal après la guerre.

Une photographie en noir et blanc d'Oscar Peterson et de sa sœur Daisy, assis au piano avec leurs mains sur le clavier. Ils regardent vers le photographe et sourient.

Oscar Peterson et sa sœur Daisy, au piano [1944]. (e011073127)

Daisy, la sœur aînée d’Oscar, est aussi une pianiste virtuose. Elle obtient un diplôme en musique de l’Université McGill et a une carrière longue et influente comme professeure de musique à Montréal. Elle est la première professeure de piano de ses frères et sœurs et présente Oscar à son propre professeur de piano, Paul de Marky, un pianiste de concert qui joue dans la tradition de Franz Liszt. Daisy enseigne à Montréal pendant plusieurs années; ses élèves comprennent les futurs musiciens de jazz Milton Sealey, Oliver Jones, Reg Wilson et Joe Sealy.

Ressources connexes :


Dalton Campbell est archiviste à la section Science, environnement et économie dans la division des Archives privées.

Bibliothèque et Archives Canada diffuse sa plus récente émission de baladodiffusion, « Celia Franca : M’accordez-vous cette danse? »

Bibliothèque et Archives Canada diffuse sa plus récente émission de baladodiffusion, « Celia Franca : M’accordez-vous cette danse? ».

Découvrez l’histoire de Celia Franca, une femme qui a consacré sa vie entière à la danse. C’est à elle qu’on doit la création du Ballet national du Canada, aujourd’hui célèbre dans le monde entier, et c’est aussi grâce à elle que les premiers spectacles de danse dignes de l’élite mondiale sont exécutés au Canada. Dans cette émission, les archivistes Michel Guénette et Théo Martin ainsi que l’archiviste adjointe Judith Enright‑Smith, tous trois de Bibliothèque et Archives Canada, nous parlent de Celia Franca et des ressources sur la danse qui sont mises à la disposition des chercheurs par Bibliothèque et Archives Canada.

Pour écouter cette émission, vous pouvez vous abonner au fil RSS ou iTunes, ou tout simplement visiter le site Web Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Images de Celia Franca maintenant sur Flickr

Sur pointes : Une force de la danse

Beauté, grâce, talent, détermination, puissance et énergie : voilà les qualités attribuées à Celia Franca, tour à tour danseuse, professeure, chorégraphe, puis fondatrice et directrice artistique du Ballet national du Canada. Bien connue pour ses méthodes d’enseignement rigoureuses, elle fut aussi un exemple de volonté et de ténacité, parvenant à fonder un corps de ballet classique canadien en seulement dix mois tout en travaillant comme commis dans un grand magasin de Toronto.

Portrait publicitaire en noir et blanc de Celia Franca regardant la caméra

Portrait de Celia Franca (MIKAN 3803233)

Celia Franca (de son vrai nom Celia Franks) naît en 1921 à Londres, en Angleterre, de parents juifs polonais. Son père est tailleur dans l’East End. Encore toute jeune, elle crée la surprise autour d’elle en annonçant son intention de devenir danseuse. Les bourses qu’elle obtient lui ouvrent les portes de la Guildhall School of Music et de la Royal Academy of Dance, à Londres. C’est dans cette ville qu’elle fait ses débuts sur scène à l’âge de 14 ans. Dès lors, il n’est plus question de revenir en arrière. À 20 ans, Celia Franca est l’une des ballerines les plus accomplies du corps de ballet de Sadler’s Wells, qui donnera naissance au Royal Ballet. Six ans plus tard, elle est maîtresse de ballet, chorégraphe et soliste au Metropolitan Ballet de Londres.

Portrait en noir et blanc réalisé en studio, montrant la jeune Celia Franca, sur pointes, portant un tutu.

Portrait de Celia Franca sur pointes (MIKAN 3803737)

En 1950, à Toronto, les mécènes du monde artistique et le milieu des affaires ont un projet dans leurs cartons : fonder un nouveau corps de ballet national. C’est ainsi que le Ballet national du Canada voit le jour. On offre à Celia Franca d’en être la directrice, et elle accepte; elle en sera aussi la danseuse étoile jusqu’en 1959. Sous sa direction, le Ballet national du Canada prospère et se fait connaître sur la scène internationale. Grâce au style d’enseignement de Celia et à sa ténacité, les danseurs canadiens n’ont maintenant plus besoin de quitter leur pays pour acquérir une renommée mondiale.

En 1959, Celia Franca et Betty Oliphant fondent l’École nationale de ballet du Canada, qui vise à former tant des danseurs que des professeurs. C’est aussi un formidable réservoir de talents pour le Ballet national du Canada. En 1974, Celia Franca démissionne du Ballet national, puis fonde en 1978 l’École de danse d’Ottawa avec Merilee Hodgins.

Au cours de sa vie, Celia Franca recevra de nombreux prix et sera honorée à maintes occasions. En 1968, elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada; elle sera plus tard promue au rang de Compagnon de l’Ordre. Elle meurt à Ottawa en 2007, laissant un formidable héritage au monde de la danse.

Bibliothèque et Archives Canada possède plusieurs documents qui témoignent de la carrière de Celia Franca :

Le fonds Alma Duncan de Bibliothèque et Archives Canada

Vous êtes amateur d’art et vous aimeriez faire une recherche sur la vie et l’œuvre de l’artiste canadienne Alma Duncan (1917-2004)? Faites d’abord un arrêt à Bibliothèque et Archives Canada! De 1998 à 2005, nous avons acquis le fonds Alma Duncan, ce qui fait de nous la principale référence pour l’étude et la préservation des œuvres et des documents relatant le parcours de cette artiste, tant sur le plan professionnel que personnel.

Notre collection comprend d’importantes toiles peintes à l’huile, comme cet autoportrait réalisé en début de carrière :

Autoportrait avec tresses

Autoportrait avec tresses (MIKAN 2996876)

L’artiste s’y est représentée vêtue d’un pantalon, à une époque où ce genre de tenue était quelque peu osé pour une femme.

La collection comprend également des dessins et des esquisses d’Alma Duncan, ainsi que des documents en lien avec son autre carrière comme conceptrice graphique et réalisatrice, dont des bandes de films originales. Parmi les articles les plus fascinants, mentionnons ceux liés à Dunclaren Productions, la société cinématographique fondée en 1951 par Duncan et la photographe canadienne Audrey McLaren, et qui fut en activité jusqu’en 1960. Ensemble, les deux femmes ont créé trois courts métrages d’animation salués à l’échelle internationale, réalisés en grande partie dans un grenier d’Ottawa. Aujourd’hui, ces films représentent d’importants jalons dans l’histoire du court métrage d’animation – un genre où le Canada a toujours excellé.

Le fonds documentaire Dunclaren Productions comprend également la plupart des marionnettes et des accessoires originaux créés par Alma Duncan elle-même pour ses films.

La marionnette ci-dessous (tout comme la deuxième tête de marionnette avec un visage effrayé) a été conçue pour le film Folksong Fantasy. Elle révèle la grande méticulosité dont a fait preuve l’artiste pour modifier l’expression des personnages de ses films.

Marionnette – L’épouse dans une robe orange

Marionnette – L’épouse dans une robe orange (MIKAN 4488575)

Tête de marionnette – L’épouse effrayée

Tête de marionnette – L’épouse effrayée (MIKAN 4488578)

Les accessoires étaient eux aussi conçus avec minutie, comme en font foi ces petits iglous et ce kayak miniature créés pour le film Kumak, the Sleepy Hunter, et qui témoignent de l’intérêt qu’a toujours porté Alma Duncan à l’Arctique canadien :

Iglous

Iglous (MIKAN 4488522)

À compter du 2 octobre 2014, la Galerie d’art d’Ottawa présentera une grande rétrospective intitulée ALMA. La vie et l’œuvre d’Alma Duncan (1917-2004). Bibliothèque et Archives Canada a prêté un grand nombre d’articles pour cette exposition, qui mettra en vedette plusieurs des œuvres mentionnées ci-haut.

Bibliothèque et Archives Canada diffuse une douzième baladoémission : Entre les feuilles

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) publie sa plus récente émission de baladodiffusion intitulée Entre les feuilles.

Gilles Leclerc, archiviste adjoint, se joint à nous pour parler de la collection de musique en feuilles de BAC. Nous explorons ce qu’est la musique en feuilles, ce que comprend la collection de BAC et comment celle-ci a été créée. Nous discutons aussi de la valeur historique de la musique en feuilles et pourquoi elle est encore pertinente aujourd’hui.

Abonnez-vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS ou iTunes, ou consultez le site : Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez nous contacter par courriel à balados@bac-lac.gc.ca.

Images liées aux anciens enregistrements sonores canadiens maintenant sur Flickr