Sur pointes : Une force de la danse

Beauté, grâce, talent, détermination, puissance et énergie : voilà les qualités attribuées à Celia Franca, tour à tour danseuse, professeure, chorégraphe, puis fondatrice et directrice artistique du Ballet national du Canada. Bien connue pour ses méthodes d’enseignement rigoureuses, elle fut aussi un exemple de volonté et de ténacité, parvenant à fonder un corps de ballet classique canadien en seulement dix mois tout en travaillant comme commis dans un grand magasin de Toronto.

Portrait publicitaire en noir et blanc de Celia Franca regardant la caméra

Portrait de Celia Franca (MIKAN 3803233)

Celia Franca (de son vrai nom Celia Franks) naît en 1921 à Londres, en Angleterre, de parents juifs polonais. Son père est tailleur dans l’East End. Encore toute jeune, elle crée la surprise autour d’elle en annonçant son intention de devenir danseuse. Les bourses qu’elle obtient lui ouvrent les portes de la Guildhall School of Music et de la Royal Academy of Dance, à Londres. C’est dans cette ville qu’elle fait ses débuts sur scène à l’âge de 14 ans. Dès lors, il n’est plus question de revenir en arrière. À 20 ans, Celia Franca est l’une des ballerines les plus accomplies du corps de ballet de Sadler’s Wells, qui donnera naissance au Royal Ballet. Six ans plus tard, elle est maîtresse de ballet, chorégraphe et soliste au Metropolitan Ballet de Londres.

Portrait en noir et blanc réalisé en studio, montrant la jeune Celia Franca, sur pointes, portant un tutu.

Portrait de Celia Franca sur pointes (MIKAN 3803737)

En 1950, à Toronto, les mécènes du monde artistique et le milieu des affaires ont un projet dans leurs cartons : fonder un nouveau corps de ballet national. C’est ainsi que le Ballet national du Canada voit le jour. On offre à Celia Franca d’en être la directrice, et elle accepte; elle en sera aussi la danseuse étoile jusqu’en 1959. Sous sa direction, le Ballet national du Canada prospère et se fait connaître sur la scène internationale. Grâce au style d’enseignement de Celia et à sa ténacité, les danseurs canadiens n’ont maintenant plus besoin de quitter leur pays pour acquérir une renommée mondiale.

En 1959, Celia Franca et Betty Oliphant fondent l’École nationale de ballet du Canada, qui vise à former tant des danseurs que des professeurs. C’est aussi un formidable réservoir de talents pour le Ballet national du Canada. En 1974, Celia Franca démissionne du Ballet national, puis fonde en 1978 l’École de danse d’Ottawa avec Merilee Hodgins.

Au cours de sa vie, Celia Franca recevra de nombreux prix et sera honorée à maintes occasions. En 1968, elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada; elle sera plus tard promue au rang de Compagnon de l’Ordre. Elle meurt à Ottawa en 2007, laissant un formidable héritage au monde de la danse.

Bibliothèque et Archives Canada possède plusieurs documents qui témoignent de la carrière de Celia Franca :

Le fonds de la Fondation de danse Margie Gillis à Bibliothèque et Archives Canada

Saviez-vous que Bibliothèque et Archives Canada (BAC) possède depuis 2010 les documents audiovisuels, administratifs et promotionnels de la Fondation de danse Margie Gillis?

Annonce pour un spectacle de danse avec Margie Gillis.

Annonce pour un spectacle de danse avec Margie Gillis.
© La Fondation de danse Margie Gillis. Crédit : Michael Slobodian

C’est la Fondation elle-même qui a choisi BAC pour préserver son patrimoine documentaire. Cette décision faisait suite au rapport d’analyse produit en 2008, qui recommandait fortement à la Fondation de veiller à la préservation à long terme de son patrimoine documentaire dans un dépôt d’archives au Canada.

Bibliothèque et Archives Canada possède ainsi plus de 1100 photographies illustrant la carrière de cette danseuse contemporaine et chorégraphe canadienne de réputation mondiale. On y retrouve des photographies prises par des photographes et des artistes renommés à l’échelle nationale et internationale, comme Annie Leibovitz, Lois Greenfield, Cylla Von Tiedemann, Michael Slobodian et Jack Udashkin.

Photographie artistique en noir et blanc de danse de Margie Gillis.

Photographie artistique en noir et blanc de danse de Margie Gillis.
© La Fondation de danse Margie Gillis. Crédit : Annie Leibovitz

Le fonds d’archives réunit également environ 750 heures de documents audiovisuels. Cette collection unique d’enregistrements permet ainsi de préserver le travail chorégraphique et artistique de Margie Gillis depuis les débuts de sa carrière jusqu’à aujourd’hui. Ses spectacles de danse au Canada, aux États-Unis et dans le monde y sont conservés pour la postérité, tout comme ses laboratoires de chorégraphie, ses séances de répétition, ainsi qu’un grand nombre d’entrevues et de reportages.

Par ailleurs, les documents textuels, les multiples affiches de divers formats et les brochures rendent compte des activités de la Fondation, dont la création remonte à 1981. La mission première de celle-ci est d’encourager, de protéger et de promouvoir la vision artistique de Margie Gillis, pionnière et innovatrice en danse contemporaine.

Tous les documents de ce fonds sont accessibles. Cependant, il est interdit de reproduire ou d’utiliser ces documents sans l’autorisation de la Fondation.

Veuillez noter qu’il est possible de consulter le fonds d’archives en ligne.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur Margie Gillis et sa fondation de danse, veuillez consulter le site Web de la Fondation.