Trouver Garneau : l’importance de l’accès aux archives

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) abrite plusieurs trésors nationaux et s’efforce de les rendre accessibles au public. Un des projets entrepris cet été visait à faciliter l’accès aux fonds québécois et canadien-français, notamment les fonds d’Hector de Saint‑Denys Garneau.

Image en couleur d’un poème écrit à la main.

Manuscrit non daté : Un poème a chantonné tout le jour, par Hector de Saint Denys Garneau. (MIKAN 4817952). Consultez-le, ainsi que d’autres poèmes numérisés.

Garneau est un écrivain canadien-français influent qui fait sa marque au début du 20e siècle. Il meurt d’une crise cardiaque en 1943. Son œuvre posthume Poésies complètes (1949) et son Journal (1954) font de lui une figure littéraire importante du Québec moderne. Lorsque BAC a obtenu ses fonds en 1993, la collection avait besoin de plus de visibilité. Bien que le texte de Giselle Huot, Œuvres en prose : Édition critique établie (1994), fut une ressource académique importante pour les fonds, les chercheurs se servirent d’un instrument de recherche détaillé de la base de données principale de BAC, MIKAN, pour explorer la vie privée et professionnelle du poète.

Image en couleur d’un cahier d’exercices dont la page de couverture lit : « The Peerless Registered Exercise Book ». Des annotations et des inscriptions en grec y sont écrites à la main.

Page de couverture du cahier d’exercices de Saint Denys Garneau, non daté (MIKAN 4817981). Consultez des extraits de ses cahiers.

Maintenant que l’instrument de recherche a été ajouté à MIKAN, les chercheurs, du confort de leur foyer, ont accès à une description de chaque article des fonds. Ils sont en mesure de connaître le contenu des boîtes archivistiques avant même de les avoir commandées. Cet instrument de recherche ouvre une porte sur la vie, les relations et l’art de l’auteur, donnant plus d’information sur les magnifiques poèmes et les lettres manuscrites d’Hector de Saint‑Denys Garneau.

Les BD à Bibliothèque et Archives Canada

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que Bibliothèque et Archives Canada (BAC), le gardien du patrimoine documentaire national, conserve une gamme de publications canadiennes. Mais saviez-vous qu’il possède aussi une grande collection de bandes dessinées publiées au Canada et à l’étranger par des auteurs canadiens?

C’est généralement grâce au dépôt légal que BAC acquiert les BD publiées au pays, mais deux donateurs privés lui ont aussi confié d’importantes collections.

La plus grande, la collection de bandes dessinées canadiennes John Bell, provient d’un ancien archiviste de BAC et historien de la bande dessinée, John Bell. Elle compte environ 4 000 BD en tous genres, allant des histoires de superhéros de la Deuxième Guerre mondiale aux magazines du 21e siècle. Elle n’est pas cataloguée, mais la liste complète se trouve dans AMICUS.

Photographie en couleur montrant une boîte contenant des fichiers avec des étiquettes. Un fichier est à moitié sortie de la boîte et montre une BD avec une couverture rouge avec le prix modique de 10¢.

Une boîte de la collection Bell Features cataloguée et emboîtée

La collection Bell Features est elle aussi riche en BD canadiennes de la Deuxième Guerre mondiale. Elle compte pas moins de 382 bandes dessinées provenant des archives de la maison d’édition torontoise Bell Features, un des plus grands éditeurs canadiens de l’époque. Composée de BD anciennes extrêmement rares, elle compte parmi les plus importantes ressources sur les bandes dessinées. Tous les titres de cette collection ont été catalogués dans AMICUS.

Depuis quelques décennies, les bandes dessinées et les romans illustrés, à l’instar d’autres genres littéraires, font l’objet d’études sérieuses. Mais cela n’a pas toujours été le cas : dans les années 40, elles étaient plutôt perçues comme des livres jetables pour enfants, comme le démontrent les jeux publiés dans les BD de Bell Features. De nature éphémère, elles étaient imprimées sur du papier journal de piètre qualité, ce qui soulève des difficultés du point de vue de leur conservation. Heureusement, les conditions ambiantes sont optimales dans les chambres fortes ultramodernes du Centre de préservation de BAC.

Les BD de la collection Bell Features sont protégées de la lumière et de la saleté dans des boîtes fermées, sans acide. Chaque bande dessinée est placée dans une enveloppe de papier dont le haut et le côté se détachent; il est donc possible de la sortir sans l’accrocher ou la déchirer. En outre, la réserve alcaline des enveloppes ralentit la détérioration du papier causée par l’acide.

Pour découvrir le monde passionnant des bandes dessinées canadiennes, écoutez notre balado Protecteurs du Nord : les bandes dessinées au Canada.

Ressources connexes

Bibliothèque et Archives Canada publie sa plus récente émission de baladodiffusion : « Protecteurs du Nord : les bandes dessinées au Canada »

Bibliothèque et Archives Canada publie sa plus récente émission de baladodiffusion intitulée Protecteurs du Nord : les bandes dessinées au Canada.

L’influence des bandes dessinées sur la culture contemporaine est évidente, mais vous ignoriez peut- être que Bibliothèque et Archives Canada possède une grande collection de BD et de documents semblables. Dans cette émission, deux historiennes de la BD, Hope Nicholson et Rachel Richey, nous parlent de leur travail et de la contribution de BAC. De plus, la bibliothécaire des collections spéciales, Meaghan Scanlon, décrit la collection de BD en détail et présente les ressources offertes en ligne.

Abonnez‑vous à nos émissions de baladodiffusion sur notre fil RSS ou iTunes, ou consultez le site : Balados – Découvrez Bibliothèque et Archives Canada : votre histoire, votre patrimoine documentaire.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec nous par courriel à balados@bac-lac.gc.ca.

100e anniversaire de l’écriture du poème iconique « In Flanders Fields »

Le poème « In Flanders Fields » de John McCrae, dont l’adaptation française s’intitule « Au champ d’honneur », est l’une des œuvres littéraires les plus connues à émerger de la Première Guerre mondiale. L’héritage le plus durable du poème est sa popularisation du coquelicot comme symbole du souvenir des personnes qui ont été tuées durant la guerre.

On pense que McCrae a écrit le poème durant la deuxième semaine de la seconde bataille d’Ypres, alors qu’il était stationné à l’endroit qui est devenu par la suite le poste de secours avancé de la ferme Essex, tout juste au nord de la vile d’Ypres. McCrae, qui était major et médecin militaire, était le commandant en second de la 1re brigade de l’Artillerie de campagne canadienne. Les circonstances exactes au cours desquelles le poème a été écrit relèvent toutefois de la légende. Les versions les plus citées de l’origine du poème sont centrées sur la peine ressentie par McCrae à la suite de la mort de son ami, le lieutenant Alexis Helmer, un officier de la 1re brigade de l’Artillerie de campagne canadienne, qui a été tué après avoir été frappé de plein fouet par un obus allemand le matin du 2 mai. Selon un témoignage, McCrae était tellement anéanti après les funérailles de son ami (pour lequel McCrae lui-même s’était occupé du service funèbre en l’absence d’un aumônier) qu’il a écrit le poème en une vingtaine de minutes pour se calmer. Une autre version veut que McCrae ait été vu en train d’écrire son poème le jour suivant, le 3 mai, assis sur le marchepied arrière d’une ambulance tout en regardant la tombe de Helmer et les coquelicots qui avaient poussé près du poste de secours. Son commandant, le lieutenant-colonel Morrison, propose une troisième version : McCrae a écrit son poème durant ses temps libres entre les arrivées de soldats blessés. Pour ajouter au mystère, l’Imperial War Museum en Angleterre possède une copie d’un texte olographe original (en anglais seulement) du poème écrit par McCrae pour le capitaine Tyndale-Lea, qui allègue que McCrae a écrit le poème le 29 avril 1915, trois jours avant la mort du lieutenant Helmer.

Le poème « In Flanders Fields »manuscrit sur du papier jauni avec une encre très décolorée.

Copie du poème « In Flanders Fields » écrit de la main de John McCrae. Morrison était l’ami et le commandant du poète, de même que médecin, 8 décembre 1915 (MIKAN179238)

Il existe également plusieurs hypothèses concernant la manière dont le poème a été soumis à un éditeur pour être publié. Selon un témoignage, McCrae a jeté le poème, mais un autre soldat l’a ramassé et l’a envoyé à un journal de Londres. Il est possible également que ce soit McCrae lui-même qui l’ait soumis puisqu’il a fait plusieurs copies manuscrites pour les donner à des amis peu après l’avoir écrit. Le poème a été publié par le magazine Punch le 8 décembre 1915. En quelques mois, il est devenu le poème le plus populaire de la guerre.

Bien qu’on ne connaisse aucune institution qui possède l’ébauche originale du poème de John McCrae, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) en possède deux versions manuscrites, toutes deux rédigées et signées par McCrae. L’une est datée du 8 décembre 1915 et fait partie de la collection donnée à BAC par le major-général Sir Edward W.B. Morrison qui était l’ami et le compagnon d’armes de McCrae. L’autre est dactylographiée sur du papier et fait partie d’une collection de documents donnée par James Edward Hervey McDonald, un peintre et un membre fondateur du Groupe des Sept. BAC possède également une collection exhaustive et très détaillée de lettres et de journaux personnels de John McCrae couvrant une grande partie de sa vie, de l’enfance jusqu’à peu avant sa mort à la suite d’une pneumonie, en janvier 1918.

Photographie en noir et blanc montrant un homme en uniforme militaire assis sur des marches avec un chien à ses côtés.

Le lieutenant-colonel John McCrae et son chien Bonneau, vers 1914 (MIKAN 3192003)

Si vous désirez en apprendre davantage au sujet du poème, écoutez le baladodiffusion In Flanders Fields : un siècle de coquelicots.

Ressources

Lucy Maud Montgomery : des œuvres alimentaires à la poésie

Lucy Maud Montgomery voit le jour le 30 novembre 1874 à l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Elle y restera jusqu’à son mariage avec le révérend Ewan Macdonald, en 1911.

Photo noir et blanc tirée du magazine Everywoman’s World représentant une maison cachée par des arbres fruitiers, avec un bosquet d’arbres à la gauche. Légende : Le devant de mon ancienne maison à Cavendish (Île du Prince Édouard). Dans le bosquet à gauche se trouvait notre maisonnette avec une porte fantastique que nous avions aménagée nous mêmes.

La résidence de Lucy Maud Montgomery à Cavendish (Île du Prince Édouard) (MIKAN 3641481)

Montgomery commence sa carrière en écrivant des articles dans des magazines pour enfants canadiens et américains. Son premier roman, Anne… la maison aux pignons verts, est publié en 1908 et la rend très célèbre sur la scène internationale. L. C. Page and Company, de Boston (Massachusetts), publie cette œuvre et sept autres livres de Montgomery avant que celle‑ci rompe les liens en 1917 en raison de poursuites en justice. En 1919, l’auteure se tourne vers un éditeur canadien, McClelland Stewart, et un éditeur américain, Frederick Stokes. Pendant cette période, la maison L. C. Page publie une collection de nouvelles qu’elle a en sa possession, Further Chronicles of Avonlea, ce qui déclenche une autre poursuite.

Timbre orné d’un dessin d’une jeune fille rousse assise sur une boîte. Elle a une sacoche en cuir à côté d’elle et semble réfléchir ou attendre quelqu’un.

Timbre émis en l’honneur du roman de Lucy Maud Montgomery, Anne… la maison aux pignons verts (MIKAN 2218216)

Montgomery meurt en avril 1942. Elle a publié 22 romans et recueils de nouvelles, des articles et un recueil de poésie intitulé The Watchman, and Other Poems. Elle a aussi rédigé une série de poèmes inachevés. Malgré sa renommée internationale et son succès remarquable, Montgomery était déçue de constater que ses poèmes n’étaient pas aussi appréciés que ses romans, qu’elle qualifiait d’œuvres alimentaires.

Bibliothèque et Archives Canada possède des documents de référence dans plusieurs bases de données :

Site connexe

  • L. M. Montgomery Institute (en anglais seulement) – La bibliothèque Robertson de l’Université de l’Île‑du‑Prince‑Édouard a pour but d’aider les étudiants et les spécialistes à étudier la vie, les œuvres et l’influence de Montgomery.

Bibliothèque et Archives Canada diffuse un quinzième balado : Les livres rares : hors de l’ordinaire

Bibliothèque et Archives Canada publie sa plus récente émission de baladodiffusion intitulée Les livres rares : hors de l’ordinaire.

Meaghan Scanlon, bibliothécaire des collections spéciales, se joint à nous pour discuter des livres rares et de la collection de Bibliothèque et Archives Canada. Plutôt modeste à ses débuts, elle est maintenant l’une des meilleures collections d’imprimés rares au pays

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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec nous par courriel à balados@bac-lac.gc.ca.

Le Club de lecture d’été TD est de retour!

Bannière pour le Club de lecture TD
Le Club de lecture d’été TD 2014 a été officiellement lancé le 3 juin à Ottawa, en Ontario, en présence des partenaires du projet : le Groupe Banque TD, la Bibliothèque publique de Toronto et Bibliothèque et Archives Canada. Il a pour but de faire lire les enfants grâce à des activités amusantes et accessibles qui renforcent leur confiance et stimulent leur enthousiasme pour la lecture tout au long de la belle saison.

Image d'une pile de livresEnfants et parents sont invités à s’inspirer du thème Eurêka! pour inventer, construire et refaire le monde tout en lisant des livres captivants à leur bibliothèque. Partout au pays, plus de 2000 bibliothèques publiques participent au Club, et au-delà de 600 000 enfants s’y inscrivent avec enthousiasme chaque été.

Le Club de lecture d’été TD distribue gratuitement un magazine pour les enfants de 6 à 12 ans, un carnet pour la petite enfance destiné aux petits d’âge préscolaire, un carnet de notes, une affiche et de superbes autocollants que les jeunes peuvent collectionner tout au long de l’été. Et bien sûr, il offre aussi une foule d’idées de lecture!

Une petite souris fabrique un robotL’inscription au Club est gratuite; il suffit de vous informer auprès de votre bibliothèque pour savoir si elle offre le programme. Le site Web du Club offre aussi une panoplie d’activités et de jeux en ligne.

Cette année, le Club de lecture d’été TD rime avec échanges et créativité. Ce sera l’occasion pour les jeunes participants d’utiliser tout leur génie et de relever le défi avec leur famille et leurs amis!

En mémoire du caricaturiste Roy Peterson

Le 30 septembre 2013, le Canada a perdu l’un de ses caricaturistes les plus talentueux et les plus célèbres, Roy Peterson. Rappelons brièvement sa remarquable carrière de plus de 40 ans au Vancouver Sun.

Roy Peterson est né à Winnipeg en 1936; il a étudié à la Vancouver School of Art. Il était encore un jeune homme lorsqu’il a fait ses premières incursions dans l’art de la caricature. Alors qu’il travaillait comme étalagiste, il a commencé à proposer ses caricatures par la poste à différents journaux du nord de la Colombie-Britannique. C’est en 1962 que Roy Peterson a amorcé sa carrière au Vancouver Sun; il y a œuvré à titre de caricaturiste politique jusqu’en 2009.

Les premières années
En plus de son travail au Vancouver Sun, Roy Peterson a réalisé des illustrations pour les éditoriaux du journaliste Allan Fotheringham dans le magazine Maclean’s. M. Peterson a également collaboré avec le journaliste Stanley Burk à la production de plusieurs ouvrages à succès faisant la satire de politiciens canadiens sous forme de contes pour enfants en feuilletons. Ces histoires avaient pour titres, par exemple, Swamp Song, Frog Fables & Beaver Tales ou The Day of the Glorious Revolution. En 1979, les éditions Douglas & McIntyre ont publié un recueil solo de ses caricatures et dessins humoristiques, intitulé The World According to Roy Peterson.

Un style unique
M. Peterson possédait un style très personnel, caractérisé par une large utilisation des hachures croisées. Dans l’univers artistique prénumérique de Roy Peterson, le hachurage croisé (une série de petits traits rapprochés qui s’entrecroisent) était réalisé laborieusement à la main; cette technique servait à illustrer les parties ombrées et à distinguer les zones éclairées des zones plus sombres.

Distinctions
Au cours de sa longue et brillante carrière, M. Peterson a été plusieurs fois récompensé; il a notamment reçu un nombre record de sept prix au Concours canadien de journalisme. Il a également contribué à la mise sur pied de l’Association canadienne des dessinateurs éditoriaux. Son travail a été reconnu à l’échelle internationale grâce à des expositions présentées à la Smithsonian Institution et aux Nations Unies.

En décembre 2004, Roy Peterson a été investi de l’Ordre du Canada et cité en ces termes : « Roy Peterson est un de nos meilleurs caricaturistes politiques. Joignant habilement l’humour à la satire, il émet des commentaires pénétrants sur notre paysage politique ».

Pour en apprendre davantage sur Roy Peterson
Bibliothèque et Archives Canada a commencé à acquérir les œuvres de Roy Peterson en 2000. Le fonds Roy Peterson (Mikan no 160207) contient 1 871 dessins à la plume témoignant de son activité professionnelle au Vancouver Sun de 1962 à 1993.

Dans la chambre secrète : Regard intime dans l’espace créatif de P.K. Page

Patricia Kathleen Page est considérée comme l’une des voix créatrices les plus appréciées du Canada. À la fois poète et artiste, Page a créé de magnifiques œuvres avec sa plume et son pinceau, dans le bureau qu’elle avait chez elle à Victoria en Colombie‑Britannique. Après le décès de Page en 2010, son exécuteur testamentaire littéraire, Zailig Pollock, a documenté le contenu de son bureau pour donner une idée de l’espace créatif qui l’inspirait lorsqu’elle écrivait ou créait ses œuvres d’art.

Le pupitre d’ordinateur de P.K. Page contient divers documents, livres et souvenirs personnels

Le pupitre d’ordinateur de P.K. Page contient divers documents, livres et souvenirs personnels

Cette idée de donner un aperçu des méthodes de travail des auteurs devient de plus en plus une pratique importante pour les institutions du patrimoine culturel comme Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Dans les bibliothèques de l’Université Emory, aux États‑Unis, les visiteurs peuvent consulter les documents de l’auteur Salman Rushdie et son ordinateur. L’Université a transféré les fichiers numériques de l’auteur sur un ordinateur où elle a installé le système d’exploitation que Salman Rushdie a utilisé pour réaliser ses premières œuvres. Il est possible de reconstituer le processus créatif de Rushdie en examinant ses documents, ses courriels et les programmes qu’il utilisait. Autre exemple, quand la British Library a fait l’acquisition des archives de Wendy Cope, elle a pris une photo panoramique du bureau qui a influé sur son esprit créatif.

La table de travail de P.K. Page

La table de travail de P.K. Page

L’espace créatif de P.K. Page a lui aussi été préservé à l’aide de photographies. Des chercheurs ont pris des photos de son bureau et ont soigneusement catalogué ses livres et ses objets personnels, une étagère à la fois. Nous savons ainsi quelle sorte de livre elle consultait et ce qu’elle regardait lorsqu’elle prenait une pause pour songer à la prochaine ligne de son œuvre. Les murs et les coussins qui entouraient P.K. Page dans son bureau étaient ornés de symboles du soufisme — une branche mystique de l’Islam que P.K. Page a commencé à étudier dans les années 1960.

Les articles qui se trouvent sur le bureau font partie des détails les plus intimes documentant l’espace créatif de P.K. Page. Des notes qu’elle devait regarder plusieurs fois par jour étaient fixées sur son écran d’ordinateur. Par exemple, il y avait une note posant la question « What’s next? », c’est‑à‑dire, « Et maintenant? » et une prière écrite à la main en portugais. Cette prière devait avoir une signification spéciale pour que la poète lui réserve une telle place sur son bureau. Nous savons qu’elle en a fait l’acquisition dans les années 1950, alors qu’elle vivait au Brésil avec son époux W. Arthur Irwin lorsque celui‑ci était ambassadeur canadien dans ce pays.

Un échantillon des œuvres littéraires dont regorge la bibliothèque du bureau de P.K. Page.

Un échantillon des œuvres littéraires dont regorge la bibliothèque du bureau de P.K. Page.

La préservation de l’espace créatif de Page donne un aperçu de son processus de création littéraire. Les chercheurs peuvent maintenant utiliser les indices pour mieux comprendre l’œuvre et la vie de l’une des poètes les plus prolifiques et inspirées du Canada. De plus, BAC conserve son fonds d’archives, qui comprend des manuscrits, des documents personnels, des photographies et quelques enregistrements sonores. Pour en savoir plus sur la façon de consulter les documents d’archives à BAC, nous vous invitons à lire notre série de billets de blogue intitulée « Découvrez les codes d’accès aux archives de Bibliothèque et Archives Canada ».

Photos prises par Emily Ballantyne.

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