Charles Angus Cooke (Thawennensere) : gardien du savoir et de la langue

Par Elizabeth Kawenaa Montour

À la gauche de l’image, Tatânga Mânî (le chef Walking Buffalo, aussi appelé George McLean) est à cheval dans une tenue cérémonielle traditionnelle. Au centre, Iggi et une fillette font un kunik, une salutation traditionnelle dans la culture inuite. À droite, le guide métis Maxime Marion se tient debout, un fusil à la main. À l’arrière-plan, on aperçoit une carte du Haut et du Bas-Canada et du texte provenant de la collection de la colonie de la Rivière-rouge.Remarque : Cet article fait appel à un langage et à un contenu historiques que certaines personnes peuvent considérer comme offensants, p. ex. la terminologie employée pour faire référence à des groupes raciaux, ethniques et culturels. Pour en savoir plus à ce sujet, veuillez consulter notre Mise en garde – terminologie historique.

Peinture illustrant un canot sur un lac. On aperçoit une maison en arrière-plan, et des arbres et des rPeinture illustrant un canot sur un lac. On aperçoit une maison en arrière-plan, et des arbres et des rochers au premier plan.ochers au premier plan.

Les ruines du fort Senneville, lac des Deux Montagnes, près de Sainte-Anne, Québec. Vue depuis le côté ouest de Tio’tia:ke (Montréal) en direction du nord-ouest, vers le village kanien’kehá:ka de Kanehsatà:ke (Oka), 1839. (c011891k)

Les documents d’archives du fonds Charles A. Cooke Thawennensere à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) sont inestimables pour la revitalisation linguistique et culturelle du peuple kanien’kehá:ka (Mohawk). Charles Cooke, né Thawennensere (double nom), voit le jour en 1870 sur le territoire de Kanehsatà:ke (Oka), au Québec. À 11 ans, il déménage à Wahta (Gibson), en Ontario, puis il s’installe à Ottawa à l’âge de 23 ans. Ces documents sur son important travail sont fondés sur sa connaissance de sa langue ancestrale.

Page d’un journal à trois colonnes.

Le journal Onkweonwe, édition du 25 octobre 1900. Sous le nom du journal figure la mention « Aterientarajera naah ne Kasatstensera » (la connaissance est une force). (OCLC 1007186921)

BAC détient dans sa collection une première édition originale du vol. 1, no 1 du journal Onkweonwe de Charles Cooke, datée du 25 octobre 1900. Il s’agit de la seule copie restante connue de ce document. Ce journal est audacieux et avant-gardiste à l’époque : il est entièrement écrit en langue kanienʼkehá et est le premier à être produit dans une langue des Premières Nations au Canada. Les articles portent entre autres sur des événements d’actualités et des sujets variés comme les affaires étrangères, les affaires nationales, l’économie, les sports, la politique fédérale, les dates de la saison de chasse, et le prix des fruits et légumes et des animaux. Le journal est une ressource qui peut alors soutenir les lecteurs dans leurs entreprises économiques. Il est axé sur les Haudenosaunee (Iroquois) des Six Nations et distribué dans les communautés de la région jusqu’à Wendake, une communauté huronne-wendat de Loretteville, au Québec.

Carte montrant la grille du canton de Gibson, avec les étiquettes Medora et Wood en haut, et Baxter en bas à droite.

Plan d’une partie du canton de Gibson, en Ontario, aujourd’hui connu sous le nom de Wahta, vers 1887. (e008311360)

À son départ de Kanehsatà:ke en 1881, Charles Cooke ne parle que le kanienʼkehá, mais apprend l’anglais après sa première année à Wahta. Il y est enseignant avant d’être employé comme commis à la Georgian Bay Lumber Company. En 1893, à l’âge de 23 ans, il est engagé comme commis de bibliothèque pour ce qui s’appelle alors le ministère des Affaires indiennes, à Ottawa. Il y sera notamment interprète, traducteur et commis de bureau, chargé entre autres de la classification des documents. À l’époque, il est l’un des premiers – sinon le tout premier – fonctionnaires d’une Première Nation à être employé par le gouvernement fédéral.

Photo noir et blanc d’une rue en hiver. On voit un panneau indiquant un passage à niveau, des maisons, des poteaux de ligne électrique et une personne qui pousse un toboggan au milieu de la rue.

Scène de rue dans l’est d’Ottawa, vue vers le canal Rideau, 14 décembre 1895 (vue de l’est d’Ottawa à l’époque où Charles Cooke amorce ses 33 années de service au ministère des Affaires indiennes). (a134222)

Tout au long de sa carrière, Charles Cooke a des idées progressistes pour des projets qui pourraient bénéficier aux Premières Nations, mais ses tentatives sont contrecarrées par des superviseurs peu coopératifs. L’un de ces projets comprenant une bibliothèque dédiée aux Autochtones ne sera d’ailleurs jamais concrétisé. Outre son journal Onkweonwe, il réalise le Comparative and Synoptical Indian Dictionary (dictionnaire indien comparatif et synoptique).

Page manuscrite marquée de cachets, portant au bas la mention « Yours sincerely, Charles Cooke » (cordialement, Charles Cooke).

Agence Saint-François, correspondance relative au vocabulaire indien comparatif (liste de mots fréquemment utilisés par les Indiens), Charles A. Cooke, 1899-1902. (e007472965)

Des documents linguistiques supplémentaires de Charles Cooke sont conservés dans d’autres établissements. Un vaste répertoire de noms haudenosaunee est conservé à l’American Philosophical Society à Philadelphie, en Pennsylvanie [en anglais]. Une copie de ces documents est conservée au Musée canadien de l’histoire à Gatineau, au Québec, y compris un manuscrit d’un dictionnaire kanienʼkehá et d’autres notes.

En 1913, Charles Cooke aide Marius Barbeau, l’un des premiers ethnographes, à réaliser une étude grammaticale des langues mohawk, cayuga, onondaga et tuscarora. Marius Barbeau demandera à nouveau l’aide de Charles Cooke, bien plus tard dans la vie de ce dernier.

Charles Cooke sert également de recruteur pendant la Première Guerre mondiale, après avoir été détaché par le ministère des Affaires indiennes pour aider à former ce qui sera un régiment entièrement composé de soldats des Premières Nations, le 114e bataillon du Corps expéditionnaire canadien. Il mène ses activités de recrutement dans les communautés kanien’kehá:ka de Kanehsatà:ke, de Kahnawake et d’Akwesasne, en Ontario et au Québec.

Charles Cooke quitte le ministère des Affaires indiennes en 1926, après avoir atteint le poste de commis principal. Il passe les douze années suivantes à faire des tournées dans l’est du Canada et des États-Unis axées sur les traditions, les chansons et les danses des Haudenosaunee (Six Nations) et des Hurons-Wendat. En 1949 et en 1951, il aide de nouveau Marius Barbeau en tant qu’interprète auprès des Six Nations de la rivière Grand, en Ontario.

Il est sans doute incompréhensible pour le lecteur moderne que Charles Cooke ait travaillé dans un système politique qui ne lui aura jamais permis de recevoir le statut d’« Indien inscrit » en vertu de la Loi sur les Indiens, malgré toutes ses contributions et ses connaissances. Adulte, il a présenté des demandes d’inscription pour obtenir le statut de membre des Premières Nations, mais sans succès. L’examen des demandes semble indiquer qu’il n’a pas été enregistré aux termes de la Loi sur les Indiens alors qu’il était enfant. Charles Cooke est né en 1870, six ans avant la promulgation de la Loi sur les Indiens en 1876. Ainsi, sa naissance n’a peut-être pas été enregistrée pendant cette période de bouleversements pour tous les Onkweonwe (peuples des Premières Nations).

Entre 1911 et 1926, Charles Cooke a demandé à être reconnu, en vertu de la Loi sur les Indiens, comme membre de la Première Nation de Dokis, en tant que descendant d’un membre de la bande de Dokis, son grand-père ojibwa, Showandai. La bande de Dokis a refusé cette demande. En outre, il n’a jamais été admis dans la bande de Kanehsatà:ke (Oka) ni dans celle de Wahta (Gibson).

Charles Cooke a eu un parcours de vie exceptionnel, de ses origines à ses entreprises intellectuelles et politiques à Ottawa. Il a recruté ses frères des Onkweonwe dans les Forces armées pendant la Première Guerre mondiale, a servi de lien culturel pour les recherches de Marius Barbeau, puis a voyagé et présenté ses chants et ses danses kanien’kehá:ka partout au Canada et aux États-Unis. Aujourd’hui, les Onkweonwe n’oublient pas Charles Cooke et son immense héritage. Cet homme remarquable subsiste dans les mémoires grâce à l’important travail qu’il a accompli, rendu accessible au moyen d’efforts continus de revitalisation de la langue et de la culture.

Ce blogue fait partie d’une série portant sur les Initiatives du patrimoine documentaire autochtone. Apprenez-en plus sur la façon dont Bibliothèque et Archives Canada (BAC) améliore l’accès aux collections en lien avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Voyez aussi comment BAC appuie les communautés en matière de préservation d’enregistrements de langue autochtone.


Elizabeth Kawenaa Montour est archiviste de projet à la Division des expositions et du contenu en ligne de la Direction générale des services au public, à Bibliothèque et Archives Canada.

La signification et la polyvalence du tikinagan

À la gauche de l’image, Tatânga Mânî (le chef Walking Buffalo, aussi appelé George McLean) est à cheval dans une tenue cérémonielle traditionnelle. Au centre, Iggi et une fillette font un kunik, une salutation traditionnelle dans la culture inuite. À droite, le guide métis Maxime Marion se tient debout, un fusil à la main. À l’arrière-plan, on aperçoit une carte du Haut et du Bas-Canada et du texte provenant de la collection de la colonie de la Rivière-rouge.Elizabeth Kawenaa Montour

Encore de nos jours, le tikinagan est une partie intégrante des pratiques culturelles des peuples des Premières Nations. J’ai moi-même utilisé ce type de porte-bébé après en avoir reçu un en cadeau de ma belle-mère. Il n’était pas neuf : la peinture s’écaillait et le repose-pieds était brisé. Je l’ai apporté chez un restaurateur d’antiquités pour qu’il retouche la peinture et répare le repose-pieds. J’ai ensuite choisi un tissu fleuri pour confectionner un coussin et brodé de multiples couleurs sur une longue écharpe de denim. J’ai emmitouflé ma petite fille dans une mince couverture en flanelle, je l’ai installée dans le tikinagan et j’ai bien enroulé l’écharpe autour d’elle. Ravie de se promener dans le porte-bébé, elle s’endormait d’habitude en quelques minutes. J’utilisais le tikinagan pour l’emmener aux différents événements culturels de notre région. Mais malheureusement, il est devenu trop petit pour elle en un mois environ.

Aujourd’hui, ce tikinagan me sert de décoration; il me rappelle les premiers mois de la vie de ma fille, de précieux souvenirs. Ce n’est que plus tard, en lisant un livre sur les biens culturels des Premières Nations, que j’ai découvert sa signification culturelle et historique. Notre tikinagan ressemblait à l’un de ceux qui y étaient représentés, qui avait plus de cent ans. Les plus vieux tikinagans des Premières Nations sont exposés dans des musées ou font partie de collections privées, puisque les anthropologues et les antiquaires visitaient les communautés et abordaient directement les familles pour les acheter et les ajouter à leur collection.

Photographie noir et blanc de neuf personnes prenant la pose pour l’appareil. Un homme porte un enfant dans un tikinagan.

Réserve Caughnawaga [Kahnawake], près de Montréal, vers 1910 [de gauche à droite : Kahentinetha Horn (née Delisle), Joseph Assenaienton Horn, Peter Ronaiakarakete Horn (père) portant Peter Horn (fils) couché dans un tikinagan, Theresa Deer (née Horn), Lilie Meloche (née Horn), anonyme, Andrew Horn, anonyme]. (e010859891)

D’un océan à l’autre, la forme et les matériaux du tikinagan varient selon la culture des Premières Nations. Typiquement, les Algonquins, les Haudenosaunee (Six Nations/Iroquois) et les Nations des plaines et de la côte Ouest préfèrent le tikinagan aux autres types de porte-bébés, comme les paniers, les sacs, les écharpes, les capuchons ou les berceaux sculptés dans le bois.

Photographie noir et blanc de trois enfants. Le plus jeune est installé dans un tikinagan au motif de broderie fleurie.

Deux jeunes filles debout sur une galerie de bois tout près d’un petit garçon dans un tikinagan, Première Nation Temagami, probablement dans la région du lac Temagami (Ontario), date inconnue. (e011156793)

La base du tikinagan est constituée d’une planche de bois à laquelle on ajoute différentes composantes. À son extrémité supérieure se trouve la poignée ou l’auvent. Cette pièce, fabriquée d’un arceau de bois ou d’écorce voûtée, sert à protéger la tête de l’enfant. Une petite planche d’écorce ou une pièce de bois plat est fixée à l’extrémité inférieure et sert de repose-pieds. C’est aussi ce qui maintient l’enfant en place quand le tikinagan est à la verticale. On utilise divers matériaux pour fabriquer un tikinagan : bois, cuir, écorce, corde, fibres de plantes, fibres tissées, ou toute combinaison de ces matériaux. On peut le personnaliser en y ajoutant de la gravure, de la sculpture, de la peinture ou des décorations. Puisque les nouveau-nés grandissent vite, on utilise parfois une deuxième planche, plus grande, pour suivre les poussées de croissance. Certaines familles se partagent une même planche qu’elles prêtent aux nouvelles mamans qui en ont besoin. Dans certains cas, les femmes enceintes demandent expressément la fabrication d’un tikinagan, qui peut être un objet simplement utilitaire ou une véritable œuvre d’art.

Photographie noir et blanc d’une femme et de deux enfants dans un canot. Un des enfants est endormi dans un tikinagan.

Une femme atikamekw, un bébé dans un tikinagan et une petite fille, tous à bord d’un canot, Sanmaur (Québec), vers 1928. (a044224)

Grâce au tikinagan, une mère peut reprendre ses activités quotidiennes plus facilement après l’accouchement, tout en gardant son nouveau-né à proximité. Il s’agit d’une méthode sécuritaire et rassurante pour transporter l’enfant, qui y est emmailloté, c’est-à-dire emmitouflé dans une couverture mince qui retient juste assez fermement ses bras. On considère que cette position est bénéfique pour la posture du bébé, dont la colonne vertébrale est maintenue droite par la planche. Quand le porte-bébé est à l’horizontale, une barre sous la planche élève la tête de l’enfant légèrement plus haut que ses pieds, ce qui, grâce à la gravité, favorise la circulation sanguine. Bien sûr, les bébés ne sont pas toujours dans un tikinagan; c’est la situation qui justifie son utilisation.

Photographie noir et blanc de huit personnes en forêt, dont un bébé dans un tikinagan. On voit un canot à l’avant-plan.

Une famille de Premières Nations au portage d’Ishkaugua [île Newton, Ontario], 1905. (a059502)

Après avoir emmailloté le bébé, on l’installe sur la planche recouverte d’un mince coussin, puis on enroule d’une écharpe l’enfant, le coussin et la planche pour que tout reste en place. On peut aussi mettre l’enfant dans un nid d’ange (aussi appelé sac de mousse) fait de cuir ou de tissu qu’on peut facilement fixer sur la planche à l’aide de lacets de cuir ou de corde; le nid d’ange est tout aussi facile à enlever. Parfois, la mère ou ses proches confectionnent des écharpes et des couvertures supplémentaires, ornées de motifs originaux de broderies, de perles et de rubans pouvant représenter des symboles traditionnels ou de clan, ou encore des plantes, des animaux ou la nature.

On fabrique aussi de petits tikinagans pour les enfants. Ainsi, les jeunes filles peuvent se préparer à prendre soin d’un bébé et développer leur instinct maternel tout en jouant. Habituellement, c’est un bout de tissu, une poupée de feuilles de maïs ou un bouquet de sauge ou d’une autre plante séchée qui sert de bébé.

Photographie noir et blanc de sept femmes, sept enfants et une adolescente sur la rive d’un lac. Deux des enfants sont dans des tikinagans.

Des femmes et des enfants cris, Little Grand Rapids (Manitoba), 1925. (a019995)

Zone de l’est

Les tikinagans des nations haudenosaunee (Six Nations/Iroquois) et algonquine ont comme base une planche de bois. À l’arrière des tikinagans des Haudenosaunee, on trouve généralement des gravures peu profondes représentant des animaux, des fleurs et des feuilles peintes dans des couleurs de base comme le rouge, le noir, le vert, le jaune et le bleu. Le haut de la planche, la poignée, le repose-pieds et la barre de bois peuvent aussi comporter d’autres gravures. En de rares occasions, on a également déjà vu de l’argent et d’autres métaux incrustés dans la barre.

Photographie couleur d’un homme portant une chemise blanche et mauve assis à une table et parlant dans un microphone. Devant lui sur la table, un bébé est couché dans un tikinagan dont le tissu est blanc et rouge.

Kenneth Atsenienton (« la flamme brûle toujours ») Deer et son petit-fils Shakowennenhawi (« il porte le message ») Deer à la Commission royale sur les peuples autochtones, Kahnawake (Québec), mai 1993. (e011207022)

Dans certains cas, des éléments de la structure sont fixés au moyen de chevilles de bois. Les poignées sont renforcées de lanières de cuir, d’intestin ou de corde; la courbe des poignées est réalisée à partir de bois dur passé à la vapeur, puis plié. Chez les Haudenosaunee, les poignées de bois sont droites; chez les Algonquins, elles sont courbées. Dans tous les cas, on peut poser une couverture sur la poignée pour protéger l’enfant des éléments ou lui offrir un endroit calme. On peut aussi y accrocher des objets à regarder comme des guirlandes de perles, des breloques ou encore des hochets. Le repose-pieds de certains porte-bébés algonquins consiste en une seule pièce de bois courbée, remontant de chaque côté de la planche.

Le tikinagan peut être porté sur le dos au moyen d’une ceinture ou de courroies attachées à la planche, puis enroulées autour de la poitrine ou du front pour libérer les mains.

Une aquarelle représentant deux femmes et un homme. Une des femmes tient une pipe et porte un enfant dans un tikanigan sur son dos. L’homme tient un fusil.

Aquarelle montrant une femme qui porte un bébé dans un tikinagan, vers 1825-1826. (e008299398)

Zone de l’ouest

Les membres des Premières Nations de la région des plaines recouvrent le cuir ou le tissu du tikinagan de leurs parures perlées traditionnelles; les nourrissons sont installés dans une sorte d’enveloppe fixée à la planche.

Sur la côte nord-ouest, on utilise plusieurs types de tikinagans ainsi que des berceaux sculptés dans le bois. Les porte-bébés y sont faits de fibres végétales tissées, de planches de cèdre et de bûches de bois évidées.

De nos jours, les graveurs et les sculpteurs des Premières Nations perpétuent la tradition des tikinagans. Pour célébrer la naissance de nouvelles générations, ils allient les savoirs d’autrefois à des conceptions plus modernes, comprenant des éléments personnalisés et des représentations stylistiques de la culture d’aujourd’hui.

Visitez l’album Flickr sur les tikinagans pour plus d’images.

Ce blogue fait partie d’une série portant sur les Initiatives du patrimoine documentaire autochtone. Apprenez-en plus sur la façon dont Bibliothèque et Archives Canada (BAC) améliore l’accès aux collections en lien avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Voyez aussi comment BAC appuie les communautés en matière de préservation d’enregistrements de langue autochtone.


Elizabeth Kawenaa Montour est archiviste de projet à la Division du contenu en ligne de la Direction générale des services au public, à Bibliothèque et Archives Canada.