Célébrer la Journée internationale de la paix — Partie III : Le fonds Voix des femmes

Dans d’autres messages annonçant la Journée internationale de la paix, nous avons parlé de Julia Grace Wales et de Thérèse Casgrain deux Canadiennes qui ont joué des rôles prédominants dans le mouvement international pour la paix. Aujourd’hui, nous conclurons avec une discussion sur le fonds Voix des femmes, détenu par Bibliothèque et Archives Canada (BAC).

Les Nord-Américaines s’opposent depuis longtemps aux guerres dans le monde. Au début des années 1960, à une époque où la menace d’une guerre nucléaire planait sur de nombreuses nations, la Voix des femmes canadiennes pour la paix voit le jour. Depuis, l’organisme fait la promotion de la paix et du désarmement, plus particulièrement dans le contexte d’une guerre nucléaire.

La Voix des femmes canadiennes pour la paix organise des activités toutes particulières pour attirer l’attention sur leur cause. En 1963, l’organisme dirige la collecte et l’examen de milliers de dents d’enfants nord-américains afin de démontrer les retombées des essais atmosphériques à base de strontium 90, un dangereux isotope radioactif. Durant la guerre du Vietnam, La Voix des femmes canadiennes pour la paix de l’Ontario met sur pied le projet de tricotage pour les enfants vietnamiens. Pendant plus de dix ans, le groupe envoie, entre autres, des milliers d’accessoires tricotés à la main aux jeunes victimes de la guerre ainsi qu’à leur famille.

Au fil des ans, le groupe de femmes étend son mandat, qui englobera dorénavant les droits de la personne, les libertés civiles et la sauvegarde de l’environnement, de même que des questions de nature économique et politique.

Le fonds Voix des femmes de BAC comprend de la correspondance, des comptes rendus et des dossiers par sujet portant sur un grand nombre de campagnes pour la paix. Des photographies numérisées sont aussi présentées dans l’album Flickr de BAC qui traite des femmes et de la paix.

N’oubliez pas que nos documents ne sont pas tous numérisés et accessibles en ligne. Consultez notre billet Comment consulter des documents qui n’ont pas encore été mis en ligne pour obtenir de plus amples renseignements.

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Célébrer la Journée internationale de la paix – Partie II : Thérèse Casgrain

Une femme habillée en robe, debout devant un escalier.

Marie-Thérèse Casgrain Source

Nous vous avons récemment présenté, à l’occasion de la Journée internationale de la paix le 21 septembre dernier, Julia Grace Wales, championne de la paix. Aujourd’hui, nous vous présentons Thérèse Casgrain.Au cours des années 1950, Thérèse Casgrain est devenue la première femme élue à la tête d’un parti politique au Canada. Elle fut une farouche militante en
faveur du droit des femmes tout au long de sa vie, et a notamment milité pendant deux décennies afin que les Québécoises obtiennent le droit de vote aux élections provinciales. Elle a aussi, tout au long de sa carrière, travaillé à corriger de nombreuses injustices sociales, sans oublier l’important rôle qu’elle a joué dans la promotion de la paix. De ce fait, elle a fondé en 1961 l’aile québécoise de la Voix des femmes (Voice of Women), un organisme voué à la paix dans le monde – organisme dont elle deviendra présidente l’année suivante.

Fonds Thérèse Casgrain

Pour en apprendre davantage sur Thérèse Casgrain, il est possible de consulter des discours, des souvenirs et des coupures de press, provenant du 
Fonds Thérèse Casgrain,
où elle parle de ses motivations : « Persuadée depuis longtemps que la femme peut apporter une force dynamique dans l’édification de la paix, je résolus de fonder, en février 1961, la section québécoise de la Voix des femmes. […] des Canadiennes de l’Ontario firent appel à toutes les femmes de notre pays pour qu’elles élèvent leurs voix contre les tensions d’une guerre froide et la menace imminente d’un conflit nucléaire. »

On y retrouve aussi des photographies, dont plusieurs sont numérisées. Ce ne sont pas tous les documents de ce fonds qui sont numérisés, mais les titres des dossiers qui le composent peuvent être consultés grâce à notre instrument de recherche en ligne.

N’oubliez pas que nos documents ne sont pas tous numérisés et accessibles en ligne. Consultez notre billet Comment consulter des documents qui n’ont pas encore été mis en ligne pour obtenir de plus amples renseignements.

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Résumé des commentaires reçus en anglais jusqu’au 30 septembre 2013

Célébrer la Journée internationale de la paix – Partie I : Julia Grace Wales

Photographie en plan-serré, noir et blanc, d'une femme avec un petit sourire.

Julia Grace Wales Source

Le 21 septembre est désigné Journée internationale de la paix. Afin de célébrer l’événement, notre blogue mettra en vedette des Canadiennes qui ont joué un rôle clé dans le mouvement international pour la paix, comme nous pouvons le constater dans les collections de Bliothèque et Archives Canada (BAC).Nous commencerons par présenter Julia Grace Wales, qui a été déterminante dans la promotion de la paix durant la Première Guerre mondiale, un rôle inusité pour une femme de l’époque. BAC possède le fonds Julia Grace Wales .

Née dans les Cantons de l’Est (Québec) en 1881, Mme Wales étudie d’abord à l’Université McGill à Montréal et, plus tard, à l’Université de Wisconsin-Madison, où elle enseignera la littérature anglaise. Horrifiée à la lecture des nouvelles faisant état des violents combats qui ont cours en Europe, Mme Wales intervient en proposant un plan visant à mettre fin aux rivalités.

En décembre 1914, l’enseignante rédige l’ébauche du document maintenant célèbre intitulé « Continuous Mediation Without Armistice », lequel sera connu plus tard sous le terme « plan de Wisconsin ». Dans son plan, elle proposait que les États-Unis organisent une conférence regroupant des intellectuels de tous les pays neutres qui agiraient alors à titre de médiateurs. Ces personnes recommanderaient des solutions qui tiendraient compte non seulement de leurs propres idées, mais aussi des arguments des pays en état de guerre.

L’ouvrage de Mme Wales est immédiatement appuyé par le tout nouveau « Wisconsin Peace Party ». Des représentants d’État de partout aux États-Unis donnent aussi leur aval. Les membres du « National Peace Party » sont tellement impressionnés qu’une délégation est envoyée à Washington pour présenter l’idée au président Woodrow Wilson et au Congrès. En Europe, l’auteure présente son plan au Congrès international des femmes, les membres l’adoptent à l’unanimité comme la solution à la guerre. Le document est imprimé en quatre langues et distribué partout en Europe et en Amérique du Nord.

En 1916, toutefois, le mouvement pour la paix commence à décliner et, malgré les efforts de citoyens influents comme l’industriel Henry Ford et de pacifistes émérites, le plan n’obtiendra jamais l’appui officiel du gouvernement américain. L’entrée des États-Unis dans la guerre en 1917 sonne le glas du plan de médiation de Julia Grace Wales, qui ne répond dorénavant plus aux besoins.

Après son retour de l’Europe en 1917, Mme Wales poursuit sa carrière d’enseignante, mais elle conservera toujours un intérêt dans le mouvement pour la paix. Elle publie des articles sur la question, écrit un livre. Elle revient vivre au Québec à sa retraite, en 1947, où elle mourra en 1957.

Pour obtenir de plus amples renseignements, prenez connaissance des exemplaires numérisés des écrits de Julia Grace Wales et d’autres images dans notre album sur Flickr ou consultez le fonds Julia Grace Wales.

N’oubliez pas, ce n’est pas tout notre matériel qui est affiché en ligne. Pour en apprendre plus, lisez l’article Comment consulter des documents qui n’ont pas encore été mis en ligne.

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