Album photos no 47 : Compte rendu d’une expédition authentique et reconstituée dans l’Ouest canadien : un mystère!

Dans les précédents textes affichés, « La tournée de l’Ouest canadien de sir Arthur Conan Doyle, juin 1914 » et « Une visite au parc national Jasper », nous avons suivi sir Arthur Conan Doyle alors qu’il traversait le Canada en 1914. Les images du voyage sont tirées d’un grand album d’épreuves photographiques rassemblées par William Topley qui devait prétendument saisir les déplacements de l’auteur. Après des recherches approfondies, on observe certains faits étranges quant au montage de l’album.

L’album photos (voir des pages de l’album ci-dessous) nous apparaît non seulement comme un compte rendu de la tournée de Conan Doyle de 1914, mais aussi comme la reconstitution d’un voyage qu’un immigrant ou un touriste aurait effectué en empruntant le réseau de la Grand Trunk Pacific Railway Company.

Photographie en noir et blanc d’un groupe de personnes assis sur une véranda qui donne sur un boisé.

Le groupe de Conan Doyle assis sur une véranda. Sir Arthur Conan Doyle se trouve à la droite.

Indices

D’abord, les négatifs originaux en nitrate de cellulose et sur support de verre se trouvent dans le fonds Topley plutôt qu’en possession du ministère de l’Intérieur, qui a embauché le photographe pour la tournée de Conan Doyle.

En second lieu, l’album photos est conservé dans le fonds du ministère de l’Intérieur dans une série intitulée Division de l’immigration. Albums photographiques de peuplement canadien. Dans la notice Mikan, on peut lire que les albums de cette série renferment des photographies prises par deux photographes, John Woodruff et Horatio Topley, employés du studio William Topley. Toutefois, les photographies qui se trouvent dans l’album de sir Arthur Conan Doyle portent une indication claire selon laquelle elles ont été prises par William Topley, plutôt que par son frère, qui est décédé en 1910.

Troisièmement, alors que la notice Mikan —Tournée de sir Arthur Conan Doyle — laisse croire que tout l’album porte sur la tournée de Conan Doyle, une inspection rigoureuse de l’album en soi révèle que seule une partie des photographies ont été prises durant la tournée! La dernière partie de l’album contient des photos de lieux à proximité du reste du parcours de la Grand Trunk Pacific Railway Company de Jasper (Alberta) en passant par le centre nord de la Colombie-Britannique jusqu’à Prince Rupert sur la côte du Pacifique, des lieux que Conan Doyle n’a pas visités puisqu’il a emprunté la route de l’est après son séjour dans le parc national Jasper.

Pourquoi ces autres photos sont-elles donc dans l’album? En consultant l’instrument de recherche pour la série SC du studio Topley (en anglais seulement), nous apprenons que M. Topley aurait peut-être voyagé à bord du Grand Trunk Pacific Railway afin de photographier le glacier du mont Robson et le lac Berg en 1913. En juillet 1915, il serait possiblement monté à bord du train à Jasper (Alberta) jusqu’à Prince Rupert (Colombie-Britannique). En route, il aurait photographié :

Photographie d’une liste dactylographiée de numéros de photographies et de noms de lieux situés le long du Grand Trunk Railway.

Instrument de recherche inséré au début de l’album photos de sir Arthur Conan Doyle de la Division de l’immigration et énumérant les photographies contenues dans l’album.

Le ministère de l’Intérieur a fort probablement engagé M. Topley pour consigner ces voyages, car le Ministère lui a confié d’importants mandats au cours des deux premières décennies du 20e siècle. En 1917, le ministère de l’Intérieur a publié le livre, Description of and Guide to Jasper Park (en anglais seulement), qui renferme plusieurs photos de M. Topley tirées de son voyage de 1914 avec Conan Doyle et une photo de son voyage de 1915 (en anglais seulement).

Photographie d’un album photos, montrant trois photographies en noir et blanc d’une ville.

Page tirée de l’album comportant des photographies de la ville d’Edmonton.

Photographie d’un album photos, montrant quatre photographies en noir et blanc de groupes de personnes avec des chevaux et des tentes.

Page de l’album montrant des photographies prises lors d’une expédition de journalistes dans le parc Jasper où l’année 1915 est clairement indiquée.

Photographie d’un album, montrant quatre photographies en noir et blanc de divers paysages en Colombie-Britannique, dont des totems à Kitwanga, une vue du village, un guérisseur non identifié et un pêcheur près d’un cours d’eau.

Album montrant des lieux en Colombie-Britannique que Conan Doyle n’a pas visités durant sa tournée.

Collage de deux images. La première est une étiquette expliquant la marche à suivre pour commander la reliure, si nécessaire, et la seconde montre deux photographies en noir et blanc : une du pont d’Ottawa et l’autre portant la légende : « Str. Prince Rupert leaving for Vancouver » (le navire à vapeur Prince Rupert quitte Vancouver).

Première et dernière pages de l’album. La dernière photographie montre un navire à vapeur qui se dirige vers Vancouver. Toutefois, le groupe de Conan Doyle n’est jamais allé au-delà du mont Robson.

Que le ministère de l’Intérieur ait conçu l’album pour qu’il soit consulté par la population ou non, de toute évidence, les excursions de M. Topley vers l’Ouest étaient accrocheuses. Le photographe a été interpellé par les magnifiques paysages de l’Ouest. Andrew Rodger, archiviste de photos de Bibliothèque et Archives Canada, aujourd’hui à la retraite, et expert de l’œuvre de M. Topley, écrit dans le Dictionnaire biographique du Canada : « Topley et sa femme, qui mourut en 1927, passèrent une grande partie de leurs dernières années à Edmonton avec leur fille, Helena Sarah, et leur beau-fils, Robert C.W. Lett. Ce dernier, un employé de la Grand Trunk Pacific Railway Company, a probablement contribué à ce que le nom Topley soit attribué à une collectivité située sur le réseau de cette ligne ferroviaire, dans le nord de la Colombie-Britannique. »

William Topley est décédé à Vancouver en 1930.

 

La tournée de l’Ouest canadien de sir Arthur Conan Doyle : une visite au parc national Jasper

Le 11 juin 1914, sir Arthur Conan Doyle et son épouse se trouvaient à bord d’un train de la Grand Trunk Pacific Railway Company, en route vers la ville de Jasper dans le parc national Jasper, en Alberta. Plus tard, M. Conan Doyle décrira son expérience dans son autobiographie intitulée Memories and Adventures (disponible en anglais seulement) comme suit :

« Le parc de Jasper est l’un des formidables parcs de récréation et de santé que le gouvernement canadien, dans sa grande sagesse, a constitués au bénéfice de ses citoyens. Quand le Canada sera plus densément peuplé, sa population bénira la vision de ces administrateurs qui ont pris possession de larges portions de ces magnifiques territoires pour les préserver à tout jamais de l’avidité des spéculateurs fonciers. » [Traduction libre]

Cette prise de position s’est avérée une véritable mine d’or pour les agents de tourisme du gouvernement! Durant la visite de M. Conan Doyle, le commissaire des parcs nationaux canadiens, J. B. Harkin, a lui-même contribué à la promotion des parcs nationaux en publiant une brochure intitulée « Just a Sprig of Mountain Heather. » [Une brindille de bruyère de montagne] (disponible en anglais seulement)

La visite du parc Jasper dura huit jours. M. Conan Doyle fut reçu par un vieil ami, le colonel Rogers, directeur du parc Jasper. L’auteur nota ceci : « Durant une semaine, nous y avons vécu une vie simple et naturelle. » [Traduction libre]

Une photographie en noir et blanc montrant une galerie avec des sièges pour profiter du panorama. Le style architectural est rustique, avec des pierres de rivière et des billots en bois rond sommairement dégrossis.

La galerie du bâtiment administratif du parc Jasper, en Alberta, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587685)

M. Conan Doyle décrit ainsi ses impressions de la ville de Jasper : « La vie à Jasper m’a intéressé, car j’y ai découvert la toute première phase de développement d’une ville canadienne. Elle deviendra sans aucun doute une place importante, mais à l’époque, exception faite de la résidence du colonel Rogers et de la gare, on n’y trouvait que des cabanes en bois rond et de petites maisons de bois. » [Traduction libre] M. Conan Doyle et son épouse ont visité de nombreux sites aujourd’hui célèbres, dont le lac
Pyramide, le lac Edith, la rivière Maligne et son canyon.

Une photographie en noir et blanc montrant un homme et une femme avec un cheval près d’un lac. L’homme est assis et la femme tient la bride du cheval. Il y a de grands conifères derrière eux.

Un couple avec un cheval au lac Pyramide, en Alberta, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587697)

Une photo en noir et blanc, montrant un groupe de personnes devant une cabane rustique en bois rond.

Le groupe de sir Arthur Conan Doyle préparant son dîner à l’extérieur (MIKAN 3587725)

Une photo en noir et blanc montrant une personne à pied et cinq autres à cheval, traversant un cours d’eau sur un pont en bois rond; il y a des montagnes en arrière-plan.

Le groupe de sir Arthur Conan Doyle traversant la rivière Athabasca, en Alberta (MIKAN 3303264)

Un train spécial a été affrété pour amener sir Arthur Conan Doyle, sa femme, et des amis visiter la région du mont Robson. Cette montagne, située en Colombie-Britannique tout près de la frontière avec l’Alberta, est l’une des plus hautes et des plus symboliques montagnes des Rocheuses canadiennes. William Topley, le célèbre photographe d’Ottawa, a pris ces photos.

Une photographie en noir et blanc montrant un train arrêté près d’une rivière.

Le train près de Lucerne, en Colombie-Britannique, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587749)

Une photographie en noir et blanc montrant un homme marchant sur la voie ferrée, en direction du mont Robson, qu’on distingue au loin.

Un homme marchant sur la voie ferrée, avec le mont Robson en arrière-plan, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587770)

Aujourd’hui, cent ans après, le paysage n’a à peu près pas changé. Le mont Robson est toujours aussi difficile à photographier, car son sommet est la plupart du temps obscurci par les nuages; Topley a été extrêmement chanceux de pouvoir réaliser une photo d’une telle clarté. Après cette excursion, M. Conan Doyle a eu l’occasion d’examiner les plans du premier terrain de golf de Jasper (comme on peut le lire dans l’édition 1914 de Golf Illustrated [disponible en anglais seulement]). Il a aussi joué un rôle important durant une partie de baseball opposant les équipes de Jasper et de Edson : c’est lui qui a lancé la première balle! Même si M. Topley a raté ce moment historique, un photographe local a eu cette chance.

Le voyage de retour de Conan Doyle

Nous n’avons aucune photo du retour de Conan Doyle vers l’est du pays, peut-être parce que l’intention de ce voyage était de faire la promotion de l’Ouest canadien et de son tout nouveau parc national. Nous savons que les époux Conan Doyle ont quitté Jasper le 19 juin et qu’au retour, ils sont passés par Winnipeg, pour ensuite longer la rive nord du lac Supérieur, traverser le parc Algonquin jusqu’aux chutes du Niagara et terminer leur périple à Ottawa, à temps pour la fête du Dominion (fête du Canada). Ils sont repartis pour l’Angleterre le 4 juillet. Ce voyage les a certainement marqués, car ils sont revenus avec leurs enfants pour visiter de nouveau le parc Jasper durant les années 1920.

La Première Guerre mondiale éclata un mois plus tard, ce qui accentue le caractère poignant du poème de sir Arthur Conan Doyle, The Athabasca Trail (disponible en anglais seulement), un véritable rêve éveillé.

Dans le dernier article de cette série de blogues, nous examinerons de plus près la collection de photos relatives au voyage de sir Arthur Conan Doyle; nous explorerons le mystère qui entoure certaines d’entre elles. Par exemple, pourquoi y trouve-t-on des images de lieux en Colombie-Britannique que M. Conan Doyle n’a jamais visités?

La tournée de l’Ouest canadien de sir Arthur Conan Doyle, juin 1914

Imaginez si le gouvernement canadien invitait un célèbre auteur britannique à parcourir le Canada en train et à séjourner dans un tout nouveau parc national, et ce, aux frais des contribuables! Croyez-vous cela possible? Eh bien! C’est ce qui est arrivé il y a un peu plus de cent ans. Au printemps 1914, sir Arthur Conan Doyle (connu pour son personnage Sherlock Holmes) a été invité à voyager à bord d’un train de la Grand Trunk Pacific Railway Company qui venait tout juste de commencer à assurer la liaison entre Montréal et le parc national Jasper. M. Conan Doyle a accepté l’invitation, et lui et sa femme, Jean Leckie, ont effectué le voyage entre mai et juillet 1914. Le photographe officiel du voyage n’était nul autre que l’homme bien connu, William James Topley, un coup d’éclat sur le plan des relations publiques! Le beau-fils de M. Topley, R.C.W. Lett, occupait une place importante au sein de la Grand Trunk Pacific Railway Company et il l’a persuadé de photographier Conan Doyle pendant son voyage.

De Montréal à Winnipeg

Le voyage de M. Conan Doyle en train jusqu’à Jasper était, comme ce l’est encore de nos jours, la quintessence des expéditions au Canada. Plus tard, M. Conan Doyle décrira son expérience dans son autobiographie intitulée Memories and Adventures (disponible en anglais seulement) comme suit :

« … Nous avons accepté une invitation du gouvernement canadien à inspecter la Réserve nationale du parc Jasper dans les Rocheuses du Nord. La Grand Trunk Railway (canadienne) nous a facilité les choses en mettant généreusement à notre disposition un wagon privé qui allait circuler sur son réseau. En fait, il s’agissait d’une maisonnette agréablement confortable consistant en un salon, une salle à manger et une chambre à coucher. Le wagon appartenait à M. Chamberlin, le président de la voie ferrée, qui nous a permis d’en faire usage. Exaltés, nous avons entrepris notre longue et agréable expédition en mai. » [TRADUCTION LIBRE]

En conséquence, l’auteur de grand renom et sa femme montent à bord d’un navire en Angleterre pour se rendre à New York à la fin de mai 1914, puis ils prennent le train jusqu’à Montréal, où ils arrivent le 3 juin 1914.

Une carte postale en noir et blanc reproduisant trois photographies de bâtiments situés à proximité de la gare de train à Montréal.

Une carte postale imprimée par la société Albertype avec trois illustrations : la gare de la Grand Trunk Railway Company, les bureaux de la Grand Trunk Railway Company et la gare-hôtel Viger du CP (Chemin de fer Canadien Pacifique) (MIKAN 3335217)

Conan Doyle visite les lieux d’intérêt de la ville et en profite pour se rendre à Trois-Rivières. De plus, l’auteur parle de l’avenir de la littérature canadienne (The Future of Canadian Literature [en anglais seulement]) devant le Cercle canadien de Montréal. Il va reprendre le même discours à Winnipeg, à Edmonton et à Ottawa. Entre le 5 et le 8 juin, Conan Doyle se rend de Montréal à Winnipeg par train et par bateau. D’abord, par train jusqu’à Sarnia (Ontario), puis à bord du navire à vapeur Harmonic en direction de Fort William (près de Thunder Bay). De cette portion du voyage, il fait l’observation suivante : « Puis, apparaît l’immense étendue des Grands Lacs, ces magnifiques mers intérieures sillonnées par des navires à vapeur océaniques. » [TRADUCTION LIBRE]

Pour ce qui est du Nord-Ouest de l’Ontario, il écrira : « La véritable division entre l’Est et l’Ouest du Canada ne se fait pas à partir des Grands Lacs, si précieux en tant que voie navigable, mais elle se fait plutôt quelque part le long des 500 milles qui séparent les Grands Lacs de Winnipeg. » [TRADUCTION LIBRE] Ils séjournent une nuit à l’auberge Minaki près de Sioux Lookout, à leur arrivée à Winnipeg (Manitoba), le 8 juin en fin de journée.

Une photographie en noir et blanc illustrant l’entrée d’un imposant édifice. Des automobiles et des carrioles tirées par des chevaux attendent en file, et des gens sont debout près de l’entrée.

Entrée de la gare de la Grand Trunk Pacific Railway Company et des Chemins de fer nationaux du Canada à Winnipeg, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587592)

Une photographie en noir et blanc d’une large rue achalandée; on y voit des tramways, des automobiles, des carrioles tirées par des chevaux, des cyclistes et des piétons. Les édifices bordant la rue semblent récents et dénotent une certaine prospérité.

Le magasin Eaton, sur l’avenue Portage, à Winnipeg, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587605)

Ces images documentent superbement bien l’effervescence de la ville des Prairies. L’arrêt à Winnipeg est de courte durée, mais M. Conan Doyle souligne : « Je crois que le Britannique moyen n’a pas la moindre idée des commodités qu’offre Winnipeg. Il serait probablement fort surpris d’apprendre que l’hôtel Fort Garry qui s’y trouve est presque aussi moderne et luxueux que tout hôtel à Northumberland. » [TRADUCTION LIBRE]

De Winnipeg à Edmonton

Le 9 juin, M. Conan Doyle arrive à Edmonton après avoir traversé les Prairies.

Une photographie en noir et blanc d’une gare de train, prise de l’autre côté de la voie ferrée. On y voit une affiche arborant le mot « Biggar », et une note au bas de la photographie qui indique qu’il s’agit de la gare G.T.P., à Biggar (Saskatchewan).

La gare de la Grand Trunk Pacific Railway Company, à Biggar (Saskatchewan) (MIKAN 3393480)

Et il aurait traversé le pont en contre-haut à l’entrée d’Edmonton.

Une photographie en noir et blanc d’un pont ferroviaire en contre-haut surplombant une rivière.

Le pont en contre-haut à Edmonton, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587671)

Le couple reste deux jours à Edmonton. Conan Doyle constate la nature brute de la ville, il la compare à Winnipeg : « En 1914, Edmonton n’offre pas un tel luxe. La ville était dans un étrange état de mi-figue mi-raisin, grossière et brute, elle dégageait néanmoins une atmosphère pleine d’énergie et d’activité, et laissait entrevoir une magnificence à venir. Grâce aux jonctions des voies ferrées et aux voies navigables, cette ville deviendra sans conteste une grande ville. » [TRADUCTION LIBRE]

Une photographie en noir et blanc prise à partir d’une colline surplombant une ville; on y voit des cyclistes qui se reposent couchés dans l’herbe et, à proximité, d’autres hommes sont assis.

La ville d’Edmonton vue de la « Summer House », par William Topley, 1914 (MIKAN 3587646)

Une photographie en noir et blanc d’une large avenue, grossièrement pavée, où des tramways, des carrioles tirées par des chevaux et des automobiles se côtoient. Il s’agit de l’image d’une rue bourdonnant d’activité.

Edmonton, vue d’une rue dans cette ville frontalière, par William Topley, 1914 (MIKAN 3587667)

Les deux villes des Prairies, Winnipeg et Edmonton, contrastaient vivement avec le paysage époustouflant des montagnes du parc national Jasper. Dans le prochain blogue, nous nous pencherons sur le séjour prolongé de sir Arthur Conan Doyle à Jasper, un lieu qui l’inspirera pour un poème revêtant une certaine importance…