Fonds The Green Interview

English version

Par Dalton Campbell

En 2008, le communicateur et auteur Silver Donald Cameron et le vidéaste Chris Beckett lancent la série The Green Interview. Ils mènent plus de cent entrevues et produisent six documentaires sur le développement durable, les changements climatiques et d’autres enjeux environnementaux.

Silver Donald Cameron est mort en juin 2020. Les enregistrements et les dossiers de recherche de The Green Interview sont remis à Bibliothèque et Archives Canada (BAC) en 2023. Les transcriptions numérisées sont à la disposition du public en recherchant dans le catalogue de BAC. (Tous les documents sont en anglais.)

Parmi les personnes interviewées figurent Jane Goodall, Chris Turner, Robert Bateman, David Suzuki, Margaret Atwood, Sarika Cullis-Suzuki, James Lovelock et des dirigeants autochtones tels que Edmund Metatawabin, Todd Labrador, Albert Marshall et John Borrows.

Un homme peint un tableau.

Robert Bateman (photographié ici en 1979) participe à The Green Interview en 2010. Fonds du Musée canadien de la poste. Bibliothèque et Archives Canada/Fonds du ministère des Postes/e001217390. Crédit : Norm Lightfoot.

La dernière entrevue, avec nul autre que Silver Donald Cameron, constitue en fait une excellente introduction à la série : M. Cameron y parle de la conception de The Green Interview, de la manière dont il a réalisé les entrevues et de ce qu’il a appris tout au long des enregistrements.

Il explique qu’avec les entrevues on souhaitait montrer comment une personne avec une idée en tête peut arriver à changer les choses, et qu’on voulait présenter un large éventail de solutions aux problèmes environnementaux. M. Cameron dit que la plupart des interviewés se réjouissaient à l’idée de faire une entrevue de fond. Quand quelqu’un a consacré des années à un projet, il est heureux de pouvoir en parler en long et en large.

M. Cameron raconte que l’une des choses les plus importantes qu’il a apprises en réalisant The Green Interview, c’est comment les gens se servent du système juridique et des tribunaux pour résoudre des questions environnementales. En 2012, il s’entretient avec David Boyd, qui a littéralement jeté les bases du droit environnemental. M. Cameron s’est rendu compte qu’il s’agissait là de « la clé. […] Si, en tant que Canadiens, nous avons le droit d’aller en justice et d’attaquer quiconque porte atteinte à nos droits environnementaux, [alors quelqu’un] peut dire : “Je peux prouver que ceci porte atteinte à mon droit à un environnement sain, et vous devez donc y mettre un terme” » (traduction).

Citant Tony Oposa, M. Cameron affirme que devant les tribunaux on raconte une histoire en suivant la procédure légale et en apportant des preuves. Si on n’est pas satisfait de la décision, on peut interjeter appel et reprendre son histoire du début. En un sens, Donald Cameron dit que même si on perd, on a gagné, puisqu’on a pu raconter son histoire dans un cadre formel; l’histoire fait partie des dossiers publics, et quelqu’un d’autre peut s’en inspirer.

M. Cameron a constaté que le droit est un outil qui peut s’appliquer à presque tous les enjeux environnementaux. De nombreuses entrevues portent sur le recours au système juridique dans divers buts : pour mettre fin à la pollution dans la Première Nation Aamjiwnaang près de Sarnia, en Ontario, et à Buenos Aires, en Argentine; pour protéger l’Amazonie; pour mettre en œuvre des politiques de lutte contre les changements climatiques; pour assurer la défense juridique des environnementalistes; pour ajouter les droits environnementaux à la constitution; pour explorer les conséquences juridiques de l’élévation du niveau de la mer dans les nations insulaires qui risquent de disparaître; etc. M. Cameron dit que ces entrevues ont été source d’inspiration et matière première pour la rédaction du livre Warrior Lawyers et la conception du documentaire Green Rights.

Timbres à l’effigie d’un faucon pèlerin.

Pli Premier Jour d’un timbre canadien de 12 cents (1978) montrant une peinture d’un faucon pèlerin. L’œuvre est de Robert Bateman, qui participe à The Green Interview en 2010. Collection philatélique de la Société canadienne des postes. Bibliothèque et Archives Canada/Fonds du ministère des Postes/e002071274.

Le droit et le système juridique ne sont pas les seuls thèmes explorés dans The Green Interview. Dans ce court billet de blogue, on ne peut qu’en mentionner quelques-uns : les changements climatiques et le déni de ces changements; les entreprises durables; la coupe à blanc des forêts; les scientifiques qui étudient les oiseaux et les parcours migratoires, les populations de poissons et la santé des océans; les dirigeants autochtones qui enseignent le savoir traditionnel; les écrivains qui mettent l’accent sur l’espoir et les artistes qui tentent de capturer la beauté du monde naturel.

Dans l’introduction de la dernière entrevue, Chris Beckett raconte que les personnes qu’ils ont interviewées les ont amenés, Don et lui, à « réfléchir à des solutions environnementales d’une manière inédite et novatrice ». Il ajoute : « Nous espérions que The Green Interview resterait une ressource utile et un outil éducatif longtemps après notre départ » (traduction). Les enregistrements, les transcriptions et les dossiers de recherche font désormais partie de la collection permanente de BAC. Les enregistrements sont en cours de traitement puis seront mis à la disposition du public. En attendant, les vidéos sont disponibles sur le site Web et la chaîne YouTube de The Green Interview. Les transcriptions peuvent être consultées en effectuant une recherche dans la collection de BAC.

Recherche complémentaire :

Fonds The Green Interview (MIKAN 5869828)

Fonds d’archives sur l’environnement

  • Fonds Rosalie Bertell (MIKAN 5785830)
  • Fonds James P. Bruce (MIKAN 6260420)
  • Fonds James MacNeill (MIKAN 5673182)
  • Fonds Greenpeace Canada (MIKAN 163472)
  • Fonds du Sierra Club du Canada (MIKAN 185222)
  • Fonds du ministère de l’Environnement (MIKAN 774)
  • Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (MIKAN 3634452)

Livres de Silver Donald Cameron

  • The living beach: life, death and politics where the land meets the sea (OCLC 957581431)
  • The education of Everett Richardson: the Nova Scotia fishermen’s strike, 1970-71 (OCLC 855272616)
  • Getting wisdom: the transformative power of community service-learning (OCLC 662578649)
  • Ideas, energy, ambition, dreams: stories of community-driven economic initiatives from across Canada (OCLC 50022657)
  • Wind, whales, and whiskey: a Cape Breton voyage (OCLC 28799807)

Dalton Campbell est archiviste à la section Science, environnement et économie de la Division des archives privées de Bibliothèque et Archives Canada.

Nominations de conseillers de la reine ou du roi au Canada

Par Rebecca Murray

« Être nommé [conseiller de la reine] est une marque de reconnaissance visant à rendre hommage aux avocats ayant fait preuve d’un service exemplaire à l’égard de la société canadienne grâce à leur dévouement envers le droit et notre système de justice. » (Cahier d’information à l’intention de la ministre de la Justice du Canada)

Les membres du barreau qui sont ainsi nommés disent parfois, en anglais, qu’ils « prennent alors la soie [taking silk] ». En effet, ils peuvent porter une toge de soie dont la coupe est différente de celle de la toge noire régulière.

Avant la Confédération, les nominations étaient accordées par lettres patentes fédérales; celles-ci se trouvent aujourd’hui dans le sous-fonds du registraire général (RG68) de Bibliothèque et Archives Canada.

Pour trouver ces nominations par lettres patentes, suivez les étapes suivantes :

Étape 1

Trouvez l’index général (General Index) pertinent. Pour la période précédant la Confédération, consultez l’un des deux index suivants :

Étape 2

Trouvez l’entrée dans la table des matières alphabétique :

Étape 3

Rendez-vous à la page correspondante du General Index. Par exemple, vous trouverez l’index des nominations pour les documents antérieurs à 1841, pour le Haut-Canada et le Bas-Canada, aux pages 539 et 540. Les index visant la période suivant 1841 se trouvent aux pages 316 à 318 pour le Bas-Canada et aux pages 318 à 320 pour le Haut-Canada.

Étape 4

Regardons un exemple : à la page 540 des volumes 894 et 895, RG68, « General Index », C-2883, nous pouvons examiner une liste de noms et choisir ceux qui nous intéressent. Choisissons Alexander Buchanan pour l’instant. La lettre patente lui accordant la désignation de conseiller du roi (c. r.) a été émise le 19 juin 1835. Elle se trouve dans le registre (liber) 14, à la page (folio) 279.

Page en noir et blanc d’un texte manuscrit dans un carnet ligné.

Extrait de la page 540 du General Index pour les documents antérieurs à 1841, et plus précisément pour les nominations à titre de conseiller de la reine ou du roi au Canada.

Étape 5

Pour trouver le registre en question (dans le fonds RG68), utilisez la Recherche dans la collection et suivez les directives qui suivent. Les première et deuxième saisies d’écran montrent l’écran de recherche et les termes utilisés. La troisième montre les résultats.

Saisie d’écran des résultats d’une recherche sur la page Recherche dans la collection.

Saisie d’écran montrant les termes de recherche dans la fonction Recherche avancée dans la Recherche dans la collection.

Saisie d’écran des résultats d’une recherche; le titre de la page est « Recherche dans la collection ».

Saisie d’écran montrant les résultats triés par date.

Saisie d’écran des données se trouvant sur la page « Commissions and Letters Patent ».

Saisie d’écran montrant les résultats d’une notice individuelle.

Étape 6

Sur la page des résultats, nous voyons que le document peut être consulté sur microfilm (et, dans ce cas précis, sur microfilm numérisé).

Nous pouvons alors parcourir la bobine de microfilm jusqu’à ce que nous trouvions le document et la page qui nous intéressent.

Page en noir et blanc d’un texte manuscrit dans un carnet ligné.

Extrait du texte de la commission ayant nommé Alexander Buchanan à titre de conseiller du roi, dans le volume 110 du fonds RG68, registre 14, page 179, trouvé à l’image 514 de la bobine de microfilm numérisé C-3926.

Alexander Buchanan reçoit la désignation de conseiller du roi en 1835, quelques années seulement avant l’arrivée de la reine Victoria sur le trône britannique. S’il avait continué d’être un membre en règle jusqu’au moment de son couronnement, Buchanan serait alors devenu un conseiller de la reine. De façon semblable, les conseillers de la reine du Canada sont devenus des conseillers du roi lors du couronnement du roi Charles III.

Bibliothèque et Archives Canada possède également les fonds privés de nombreux conseillers du roi ou de la reine, dont le fonds Ramon J. Hnatyshyn (R10945) et le fonds John Duggan (MG29-E88).

Si l’histoire de ces nominations vous intéresse, je vous invite à consulter nos fonds pour trouver des documents connexes, et à faire des recherches pour découvrir comment les nominations sont aujourd’hui accordées dans votre province ou votre territoire.


Rebecca Murray est archiviste de référence principale à la Division des services de référence de Bibliothèque et Archives Canada.