Réflexions sur mon parcours en photographie

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Par Ellen Bond

La photographie fait partie de notre quotidien : qu’il s’agisse d’images encadrées sur les murs, de publicités sur la route ou de passants qui prennent un égoportrait, les photos sont partout. Pour souligner la Journée mondiale de la photographie, je vais expliquer comment cet art a façonné ma vie.

La photographie me rend heureuse. Je me souviens encore de l’appareil-photo Polaroid de mes parents. J’étais tout excitée de voir une photo sortir de l’appareil et apparaître comme par magie au contact de l’air! Même si les appareils à pellicule offraient des images de meilleure qualité, j’aimais voir le résultat instantanément, un peu comme avec les téléphones d’aujourd’hui.

Une femme et quatre hommes à bord d’un navire. Quatre des cinq personnes ont un appareil-photo dans les mains.

Des personnes montrant divers types d’appareils-photo, 1904 (a148285)

À la fin de mes études en photographie, je prenais des photos pour un journal communautaire à Ottawa. Pour rédiger ma chronique, j’allais assister à des événements, je me rendais dans des boutiques locales et j’interviewais et photographiais des habitants de la région. Au cours de l’été qui a suivi ma première année d’étude, j’ai pris des milliers de photos dans la région d’Ottawa. À la fin de mon premier semestre, ma classe a visité le Centre de préservation de Bibliothèque et Archives Canada (BAC). J’ai tout de suite su que c’est là que je voulais travailler!

Une femme avec un appareil-photo dans les mains est debout devant une cabane en bois sur laquelle se trouve une pancarte avec le texte « Shilly Shally ».

Rosemary Gilliat Eaton tient un appareil-photo à deux objectifs. BAC conserve de nombreuses photos de cette photographe. Crédit : Rosemary Gilliat Eaton (e010950230)

Ce rêve est devenu réalité après que j’ai obtenu mon diplôme, à l’été 2016. J’ai commencé par contribuer au projet de BAC visant à numériser les dossiers des plus de 622 000 Canadiens qui ont servi dans le Corps expéditionnaire canadien pendant la Première Guerre mondiale. (En passant, vous pouvez maintenant interroger par noms la base de données des dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale.) J’ai numérisé une vaste gamme de documents : des cartes; des certificats; des rayons X; des formulaires de paie; des formulaires médicaux; des feuilles d’engagement; de la correspondance personnelle; et beaucoup trop de dossiers portant les mentions « disparu au combat » ou « tué au combat ».

J’ai appris à connaître BAC petit à petit, puis je me suis jointe à l’équipe du Contenu en ligne. Dans ce poste, j’ai rédigé des billets de blogue, participé à des émissions de baladodiffusion et trouvé des photos pour garnir des albums Flickr. J’ai aussi commencé à travailler sur le projet Un visage, un nom, dont on m’a confié la gestion depuis. L’idée est de diffuser des photographies historiques liées aux Premières Nations, aux Inuit et à la Nation métisse afin d’identifier les personnes dont les noms demeurent inconnus.

Une photo utilisée dans le cadre du projet Un visage, un nom avec du texte invitant le public à transmettre des renseignements sur la personne photographiée.

Une femme haïda tient un flotteur de pêche en verre japonais, Skidegate, Haida Gwaii (Colombie-Britannique), vers 1959. La dame sur cette photo a été identifiée : il s’agit de Flossie Yelatzie, de Masset. Crédit : Richard Harrington. (e011307893)

Le projet aide à mieux décrire les photographies conservées à BAC. Ses comptes de médias sociaux diffusent des photos trois fois par semaine. Quand nous recevons des noms ou d’autres renseignements, les documents sont mis à jour pour que les personnes photographiées soient connues des générations à venir. Pour remercier les personnes qui nous aident, nous leur remettons gratuitement une copie à haute résolution de la photo en question. Ajouter le nom de quelqu’un dans la base de données pour qu’il soit découvrable à long terme est la partie de mon travail que je préfère.

À l’extérieur de BAC, je continue de peaufiner mes talents de photographe en travaillant pour des équipes sportives collégiales et des théâtres de la région, un journal local, d’autres équipes sportives et divers événements qui se déroulent à Ottawa. L’année dernière, j’ai pris des photos de la Ligue professionnelle de hockey féminin pour la revue The Hockey News. Ce travail m’a ouvert des portes pour être photographe au Championnat du monde de hockey féminin de 2024 organisé par la Fédération internationale de hockey sur glace, au cours duquel le Canada a vaincu les États-Unis pour remporter la médaille d’or. J’espère que je pourrai un jour donner mes photos sur le hockey à BAC afin de documenter la première année d’existence de la Ligue féminine, la médaille d’or du Canada et d’autres grandes étapes dans l’histoire du hockey féminin.

Des joueuses de hockey célèbrent leur victoire sur la patinoire devant une foule en liesse.

Le moment où la victoire du Canada contre les États-Unis a été confirmée, lors du match pour la médaille d’or au Championnat du monde de 2024 de la Fédération internationale de hockey sur glace. Photo : Ellen Bond.

Les joueuses de l’équipe photographiées sur la patinoire avec leur médaille d’or, la bannière du championnat et un trophée.

Équipe Canada, championne du monde en 2024. Photo : Ellen Bond.

J’ai bien hâte de voir ce que l’avenir me réserve en tant que photographe!


Ellen Bond est gestionnaire de projet au sein de l’équipe du Contenu en ligne de Bibliothèque et Archives Canada.