Dans sa série de blogues sur les récipiendaires de la Croix de Victoria canadienne, Bibliothèque et Archives Canada souligne les actes d’héroïsme de soldats posés il y a exactement 100 ans sur un champ de bataille. Aujourd’hui, nous honorons le sergent William Merrifield pour la bravoure dont il a fait preuve près d’Abancourt, en France, le 1er octobre 1918.

Le sergent William Merrifield, VC, sans date. Source : Défense nationale et les Forces canadiennes.
Né à Brentwood, Essex, en Angleterre, le 9 octobre 1890, Merrifield est pompier avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il s’enrôle le 23 septembre 1914 à Valcartier, au Québec, dans le 2e Bataillon canadien de fusiliers à cheval du Corps expéditionnaire canadien. En 1917, il est muté au 4e Bataillon d’infanterie du Canada. Merrifield reçoit la Médaille militaire pour ses actes d’héroïsme posés en novembre 1917 durant la bataille de Passchendaele.
À la fin de septembre 1918, la bataille du canal du Nord, en France, est presque terminée. Les Canadiens basés autour du champ de bataille participent à des patrouilles régulières et à des missions de reconnaissance. L’artillerie des Alliés, notamment les canons de 6 pouces et de 60 livres, tire continuellement. Les obus parviennent toutefois rarement à atteindre leurs cibles parmi les tranchées allemandes. À un moment, les Alliés détruisent même accidentellement l’une de leurs propres mitrailleuses Lewis, tuant quelques-uns de leurs soldats. Les Allemands défendent leurs tranchées avec obstination, ce qui complique considérablement l’objectif des Canadiens visant à franchir les lignes ennemies.
Le 1er octobre 1918, près d’Abancourt, Merrifield et ses hommes essuient les tirs de deux positions ennemies de mitrailleuses. Incapable d’avancer davantage, Merrifield décide d’attaquer seul les deux positions allemandes pour les éliminer. Se précipitant d’un trou d’obus à un autre, il tue les soldats ennemis de la première position et se blesse. En dépit de cela, il continue vers la deuxième position, tuant ses occupants à l’aide d’une grenade à main. Il reste sur le champ de bataille et dirige son peloton jusqu’à ce qu’il soit gravement blessé.

Les journaux de guerre du 4e Bataillon d’infanterie du Canada décrivant certains des événements survenus le 1er octobre 1918, page 4 (e001078521)
Merrifield survit à la guerre et est visé par la démobilisation générale du 24 avril 1919. Il déménage à Sault Ste. Marie, en Ontario, et s’éteint à Toronto le 8 août 1943.
Une école primaire de Sault Ste. Marie a été nommée en l’honneur de Merrifield : les portes de l’école publique William Merrifield V.C., du conseil scolaire de district Algoma, sont ouvertes de 1946 à juin 2015. De plus, la patinoire extérieure Merrifield est située à l’intersection de l’avenue Henriette et de la rue Patrick à Sault Ste. Marie.
Le 56e Régiment d’artillerie de campagne de Brantford, en Ontario, lui a également dédié son manège militaire (manège militaire Sgt William Merrifield VC).
Sa Croix de Victoria a fait l’objet d’un don au Musée canadien de la guerre, à Ottawa.
Bibliothèque et Archives Canada conserve le dossier de service numérisé du sergent William Merrifield.
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Les journaux de guerre du 4e Bataillon d’infanterie du Canada ont besoin d’être transcrits, étiquetés, traduits et décrits. Chaque ajout à un document fournit de nouvelles métadonnées qu’il est possible de chercher dans les 24 heures suivantes. Cela permet, jour après jour, de trouver plus facilement les documents de Bibliothèque et Archives Canada. Consultez le billet de blogue qui explique comment faire partie de l’histoire!
Ashley Dunk était adjointe de projet à la Division du contenu en ligne de la Direction générale des services au public de Bibliothèque et Archives Canada.