William Hew Clark-Kennedy, VC

Par Andrew Horrall

William Hew Clark-Kennedy naît à Dunskey, en Écosse, le 3 mars 1880, et obtient un emploi à la Compagnie d’assurance Standard Life à 16 ans. Il sert dans un régiment de la cavalerie britannique pendant la guerre d’Afrique du Sud avant de déménager au Canada en 1902 pour y travailler au bureau montréalais de la Standard Life. C’est là qu’il rencontre sa future épouse Katherine « Kate » Reford.

Le 23 septembre 1914, Clark-Kennedy s’enrôle dans le 13e Bataillon (Royal Highlanders of Canada) à Valcartier, au Québec. Il débarque en France au mois de février suivant. Le 24 avril 1915, un obus d’artillerie s’écrase près de lui et de deux autres hommes. Les compagnons de Clark-Kennedy sont tués sur le coup, et lui se retrouve enfoui sous la terre et la boue. Les autres soldats, croyant qu’il avait lui aussi péri et que son corps avait été désintégré ou enterré, le déclarent mort au combat. Mais Clark-Kennedy n’a subi que des blessures mineures et, à l’insu de tous, il réussit à se dégager du sol et à retourner sur le champ de bataille. Il a fallu quelques jours à l’armée pour corriger l’erreur et permettre à Clark-Kennedy d’envoyer un télégramme à sa famille pour la rassurer.

Photo noir et blanc d’un officier devant un bâtiment; il porte une casquette d’officier et tient un bâton de marche dans sa main droite.

Le lieutenant-colonel Clark-Kennedy, VC, OC, 24e Bataillon. Photo prise en janvier 1919 (a003909)

Clark-Kennedy reçoit la Croix de Victoria pour ses actes du 27 et du 28 août 1918 alors qu’il commande le 24e Bataillon pendant la bataille d’Arras. Un extrait de la London Gazette décrit sa bravoure exceptionnelle : « Dès le début, la brigade, au centre de laquelle se trouve le 24e Bataillon, est la cible d’intenses tirs d’artillerie et de mitrailleuses; les pertes sont nombreuses, surtout parmi les chefs. Les unités sont en partie désorganisées et l’avance est freinée. Reconnaissant à quel point il est important que le front de la brigade soit dirigé par le centre et nullement découragé par les tirs d’anéantissement, le Lcol Clark-Kennedy, grâce à sa personnalité et à son initiative, devient une source d’inspiration pour ses hommes et les fait avancer. À plusieurs reprises, il leur donne un exemple hors du commun en les menant tout droit vers les nids de mitrailleuses qui les empêchent d’avancer et surmonte ces obstacles. En contrôlant l’orientation des unités avoisinantes et en rassemblant les hommes qui n’ont plus de chef, il s’avère très utile pour le renforcement de la ligne et permet à tout le front de la brigade d’avancer. » [traduction de Défense nationale et les Forces canadiennes]

Le lendemain, Clark-Kennedy fait preuve d’autant de courage malgré la grave blessure par balle qu’il a subie au genou droit. Sa citation se termine par la déclaration suivante : « On ne saurait surestimer les résultats obtenus grâce à la bravoure et au leadership de cet officier. » London Gazette, n° 31067, 14 décembre 1918 (en anglais seulement)

En plus de la Croix de Victoria, Clark-Kennedy reçoit à quatre reprises une citation à l’ordre du jour et à deux reprises l’Ordre du service distingué. La France lui décerne également une Croix de Guerre, et il est nommé Compagnon de l’Ordre de Saint-Michel et Saint‑Georges.

Photo noir et blanc de deux officiers devant une voiture dans laquelle le conducteur est assis. Ils portent tous deux une casquette d’officier et un pardessus.

Le lieutenant-colonel W.H. Clark-Kennedy (à droite), VC, CMG, DSO et barrette de médaille, et le brigadier-général J.H. MacBrien, DSO et barrette de médaille, CB (a006743)

De retour au Canada après la guerre, Clark-Kennedy reprend son emploi à la Standard Life, où il accédera éventuellement au poste de directeur de l’entreprise. Il meurt à Montréal le 25 octobre 1961. La famille de Clark-Kennedy conserve toujours sa Croix de Victoria. Bibliothèque et Archives Canada détient son dossier de service.

Sources

« Officer, feared dead, continued to fight », The Globe and Mail, 27 octobre 1961, p. 31, en anglais seulement

« Lt.-Col.Clark-Kennedy VC, dies here in 83rd year », Montreal Gazette, 27 octobre 1961, p. 4, en anglais seulement


Andrew Horrall est archiviste principal à la Division des archives privées de Bibliothèque et Archives Canada.

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