Durant la Seconde Guerre mondiale, les Canadiennes sont appelées à s’engager dans l’armée. Environ 50 000 femmes sont ainsi recrutées, et une majorité d’entre elles servent dans les Forces canadiennes. Le Service féminin de l’Armée canadienne, créé en 1941, se voit confier des tâches très diversifiées. Les femmes s’engagent par patriotisme ou parce qu’elles ont envie de voir le monde, des motivations assez semblables à celles de leurs homologues masculins.
Cependant, ces femmes doivent affronter la méfiance et les brimades, au pays comme à l’étranger. Leur persévérance, associée au besoin important de main-d’œuvre en temps de guerre, leur permet de travailler dans de nombreux champs d’activité, tels que la réparation mécanique et technique, les communications, la rédaction ou la conduite de véhicules. En 1943, le gouvernement canadien et le ministère de la Défense nationale lancent une opération de recrutement et une campagne de relations publiques pour inciter les femmes à contribuer à l’effort de guerre. Avec le temps, les salaires augmentent, et civils et militaires commencent à voir d’un bon œil les femmes engagées dans les forces armées.
Les milliers de femmes qui ont servi leur pays en cette période de guerre ont acquis de nouvelles compétences, de l’assurance, ainsi que le respect et l’appui des Canadiens. Le Service féminin de l’Armée canadienne représentait pour ces femmes une occasion unique d’échapper aux rôles traditionnels qui leur étaient réservés à l’époque.