Soldat John Chipman Kerr, VC

Par Emily Monks-Leeson

Dans le cadre de la série Centenaire de la Première Guerre mondiale : hommage aux récipiendaires canadiens de la Croix de Victoria, nous nous rappelons aujourd’hui la vie et le service militaire du récipiendaire canadien de la Croix de Victoria, John Chipman « Chip » Kerr de Fox River (Nouvelle-Écosse).

Photographie en noir et blanc de deux soldats en uniforme assis sur un banc. L’homme à droite regarde directement la caméra et arbore un sourire discret.

Soldat J.C. Kerr, VC, à droite. (MIKAN 3217379)

Avant la guerre, M. Kerr travaillait comme bûcheron près de Kootenay (Colombie-Britannique) et exploitait un lot de colonisation à Spirit River (Alberta), avec son frère, Charles Roland « Rollie » Kerr. Quand la guerre est déclarée en 1914, les frères Kerr, Chip et Rollie, se rendent à Edmonton pour s’enrôler et laissent une note sur la porte de leur cabane portant cette déclaration : « La guerre c’est l’enfer, mais qu’en est-il de l’exploitation d’un lot de colonisation? » [traduction] (« War is Hell, but what is homesteading? »)

Collage de trois pages dactylographiées noir sur blanc avec la date du 15 septembre notée dans la marge et un compte rendu, d’heure en heure, des actions qui se déroulent.

Compte rendu des opérations du 49e Bataillon d’infanterie canadien du 15 au 18 septembre 1916. (MIKAN 1883261)

Le 16 septembre 1916, M. Kerr est membre du 49e Bataillon d’infanterie du Corps expéditionnaire canadien (CEC) près de Courcelette, en France, non loin de l’endroit où Leo Clarke, du 2e Bataillon (Eastern Ontario Regiment), a mérité la Croix de Victoria la semaine précédente. Les actions posées par Kerr cette journée-là vont lui valoir sa propre Croix de Victoria. Pendant une attaque à la grenade menée par son bataillon, le soldat Kerr est le premier combattant à la baïonnette d’un détachement de bombardement qui se lance, grenades à la main, à l’assaut de positions allemandes. Quand il comprend que son unité est sur le point de manquer de bombes, Kerr court le long du crêt de la tranchée sous un tir nourri jusqu’à ce qu’il soit suffisamment près des troupes allemandes pour lancer ses projectiles à bout portant. Se croyant encerclés, les Allemands se rendent. La citation concernant le soldat Kerr dans la Gazette de Londres (London Gazette) renferme les détails suivants :

Soixante-deux prisonniers sont capturés et un gain de 250 verges de tranchées est réalisé. Avant de poser ce geste très courageux, une bombe avait arraché l’un des doigts du soldat Kerr. Plus tard, en compagnie de deux autres hommes, il escorte les prisonniers, sous les tirs, puis retourne ensuite à son poste avant de faire panser sa blessure. (London Gazette, no 29802, le 26 octobre 1916) [traduction]

Chip Kerr survit à la guerre, tandis que son frère Rollie, aussi membre du 49e Bataillon, est tué à la fin de décembre 1917. Au début de la Seconde Guerre mondiale, M. Kerr s’enrôle de nouveau dans l’armée, puis passe à l’Aviation royale du Canada avec le grade de sergent. Il s’éteint à Port Moody (Colombie-Britannique), le 19 février 1963.

On a donné son nom à un pic de 2 600 mètres s’élevant dans le parc national Jasper, ainsi qu’à un parc à Port Moody (Colombie-Britannique), soit le parc Chip Kerr.

Bibliothèque et Archives Canada garde le dossier des états de service du soldat John Chipman Kerr et celui de son frère, le soldat Charles Roland Kerr.


Emily Monks-Leeson est archiviste pour le service des Opérations numériques à Bibliothèque et Archives Canada.

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