Le trois novembre marqua le 120e anniversaire de naissance de William George Barker, as de l’aviation canadienne au cours de la Première Guerre mondiale et récipiendaire de la Croix de Victoria. Pilote de guerre parmi les plus renommés au pays et militaire le plus décoré de l’histoire du Commonwealth britannique, Barker a abattu 50 avions ennemis au cours de la Première Guerre mondiale.

Le major William G. Barker, 1918 (MIKAN 3623168)
W. Barker naît à Dauphin (Manitoba) le 3 novembre 1894. En décembre 1914, il s’enrôle dans le First Canadian Mounted Rifles (le 1er bataillon canadien de fusiliers à cheval), et arrive en France en septembre 1915 pour servir comme mitrailleur. Au début de 1916, Barker est affecté au 9e escadron de le Royal Flying Corps et passe au grade de sous-lieutenant. Il se joint au 15e escadron en juillet et abat pour la première fois un avion ennemi de l’arrière d’un B.E.2. Il reçoit la Croix militaire aux dernières étapes de la bataille de la Somme pour avoir détecté des troupes allemandes se regroupant pour contreattaquer et pour avoir dirigé une attaque d’artillerie qui a mis en déroute une force de 4 000 hommes. Blessé en août 1917, Barker sert alors en tant qu’instructeur de pilotage au Royaume-Uni. Après avoir beaucoup insisté pour servir en première ligne, il se joint au 28e escadron avant la fin de l’année. Pilote exceptionnel, Barker s’est fait remarquer pour son agressivité au combat, son adresse exceptionnelle au tir et sa propension à ignorer les ordres et à effectuer des patrouilles aériennes non officielles.

Le major W. G. Barker, C.V., (5e à partir de la gauche) posant devant un Fokker D.VII à l’aérodrome Hounslow, avril 1919 (MIKAN 3523053)
Le 27 octobre 1918, Barker est affecté au 201e escadron de la Royal Air Force. Un jour qu’il effectue une excursion en solo au-dessus de la forêt de Mormal, il rencontre une formation de Fokker D.VII du Jagdgruppe 12. Dans la bataille qui s’ensuit, au-dessus des lignes canadiennes, Barker abat quatre avions ennemis, avant d’atterrir en catastrophe à l’intérieur des lignes alliées. Il est grièvement blessé mais, en mars 1919, il a récupéré tout juste assez pour faire quelques pas à la cérémonie de remise de sa Croix de Victoria, au palais de Buckingham.

Le majeur W. G. Barker, C.V., devant le Fokker D.VII capturé à l’aérodrome Hounslow, avril 1919 (MIKAN 3214719)
On attribue à Barker, militaire le plus décoré du Commonwealth britannique, la capture d’un ballon et la destruction de deux ballons (en plus de sept ballons détruits avec d’autres pilotes), la destruction de 33 avions (plus deux avec d’autres pilotes) et la mise hors contrôle de cinq avions.
Après la guerre, avec William « Billy » Bishop, un autre as du pilotage, il fonde Bishop-Barker Aeroplanes Limited. Barker se joint à la toute jeune Aviation canadienne en 1922 à titre de lieutenant-colonel, dont il est nommé directeur par intérim en 1924. Il aura souffert physiquement de ses blessures toute sa vie.
Barker meurt le 12 mars 1930, à 35 ans, après avoir perdu le contrôle de son biplan Fairchild KR-21 au cours d’un vol de démonstration à la station aérienne de Rockliffe. Ses funérailles sont les funérailles d’État les plus imposantes qu’aura connues Toronto.
Bibliothèque et Archives Canada possède le dossier de service du CEC du major William George Barker.
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