Au Canada, les voyageurs ont d’abord dû emprunter les lacs et les rivières pour franchir de longues distances. Les excursions par voie terrestre étaient pénibles en raison des difficultés du terrain et des forêts très denses qu’il fallait traverser. Les premiers réseaux routiers desservaient uniquement les environs immédiats des villages, des villes et des établissements urbains importants. Bon nombre d’entre eux furent bâtis à des fins militaires.
Malgré les défis posés par la nature du terrain, les citoyens devaient acquitter certains frais ou taxes qui étaient ensuite affectés à la construction et à l’entretien des routes. Celles-ci se sont ajoutées aux voies navigables pour le transport des personnes et des marchandises. Les premières routes étaient des chemins de rondins ou de débardage. Les grands sentiers reliant les établissements étaient recouverts de rondins posés côte à côte, perpendiculairement au sentier. Ces routes rudimentaires ont permis aux voyageurs de se déplacer à l’intérieur des terres dans des conditions climatiques difficiles ou des terrains accidentés, et elles ont ouvert de nouvelles régions à la colonisation partout au pays.