L’évolution de notre sport national d’hiver : innovations dans le monde du hockey

Premiers arénas dotés de glace artificielle au Canada

En 1911, Frank et Lester Patrick, joueurs de hockey et entrepreneurs, construisent les deux premières patinoires à glace artificielle au Canada : l’aréna Denman à Vancouver et l’aréna Victoria à Victoria. À l’époque, l’aréna Denman était le plus grand au Canada et pouvait accueillir 10 500 spectateurs. Conçues dans le but d’être le principal théâtre des matches de la nouvelle Pacific Coast Hockey Association, les patinoires ont été créées par les frères Patrick afin d’instaurer le hockey professionnel dans l’Ouest canadien et de faire concurrence à l’Association nationale de hockey (l’ancêtre de la Ligue nationale de hockey).

Reproduction en couleur d’une photographie colorisée d’un jeune homme vêtu d’un gilet rouge et blanc arborant, bien en vue au milieu de la poitrine, un « R » rouge.

Carte de hockey pour Frank Patrick, vers 1910-1912 (MIKAN 2962979)

Selon la base de données de Bibliothèque et Archives Canada Brevets canadiens, 1869-1919, Frank Patrick dépose une demande de brevet auprès de la division des brevets canadiens concernant le système de réfrigération de ses patinoires en 1913. Le brevet semble avoir été accordé en juin 1914, bien que l’on eût apposé sur le formulaire de demande une estampille d’annulation (« cancelled »).

Reproduction en noir et blanc d’un croquis illustrant le mécanisme de refroidissement d’une surface glacée pour jouer au hockey.

Demande de brevet d’une patinoire de glace (numéro de brevet 156325)

Reconnus comme les chefs de file dans le développement des patinoires de hockey sur glace artificielle au Canada, on accorde aussi à Frank et à Lester Patrick le crédit d’avoir élaboré de nombreux règlements du jeu, encore en vigueur de nos jours.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’inauguration de l’aréna Denman et sur la création de la Pacific Coast Hockey Association, visionnez notre exposition virtuelle Regard sur le hockey.

Création et évolution du filet de hockey

Les premiers buts de hockey étaient formés de deux roches et par la suite de poteaux qui étaient placés à chaque extrémité de la patinoire. Au départ, les poteaux des buts étaient placés à huit pieds d’écart, distance que l’on a ensuite réduite à six pieds, cette mesure étant toujours de mise.

Une photo noir et blanc montrant des joueurs de hockey lors d’une partie sur une patinoire extérieure

Match de hockey à l’université McGill (MIKAN 3332330)

Page dactylographiée faisant état des règlements au hockey

Règlements de l’Ontario Hockey Association, tels qu’ils sont énoncés dans le document intitulée Hockey: Canada’s Royal Winter Game (« Hockey : le jeu hivernal royal au Canada ») (disponible en anglais seulement)

À compter des années 1890, différentes ligues de hockey ont mis à l’essai des filets de pêcheur que l’on attachait aux poteaux dans le but d’éviter tout malentendu sur la validité des buts accordés. En 1899, la toute nouvelle Canadian Amateur Hockey League adoptait officiellement l’usage de filets de hockey durant leurs matches. Les buts étaient composés d’un filet attaché à une corde reliée au sommet de chacun des poteaux des buts.

Une reproduction en noir et blanc d’un cahier de note écrit à la main avec le titre « championnat intermédiaire » [Intermediate Championship]

Procès-verbal de la réunion annuelle de la Canadian Amateur Hockey League, le 9 décembre 1899(en anglais seulement) (MIKAN 100095 ou sur le site Web Héritage, image 95)

En 1911, Percy LeSueur, l’un des meilleurs gardiens de but à l’époque et des plus novateurs a déposé une demande de brevet afin d’améliorer le filet de hockey. En vertu de cette demande, la revendication avait pour but de permettre une plus grande précision quant à l’attribution des buts marqués. Le filet proposé par M. LeSueur visait à améliorer la conception des buts alors en usage dont la barre de soutien supérieure était en retrait de quelques pouces par rapport à la ligne de but. De fait, si un joueur de hockey faisait un tir au but de courte portée d’un angle ascendant très prononcé, la rondelle sortait du filet, même si elle avait traversé la ligne de but. Le brevet a été accordé à M. LeSueur en 1912 et le concept associé à son brevet demeure à la base du but de hockey que l’on utilise encore aujourd’hui.

Photographie en noir et blanc de portraits en médaillon de 12 hommes disposés au centre, autour d’un encadré blanc.

Photo de groupe du Ottawa Hockey Club en 1914 où figure Percy LeSueur (range du haut, au centre) (MIKAN 3386140)

Reproduction en noir et blanc d’une illustration détaillée du filet d’un but, mesures comprises.

Demande de brevet de M. LeSueur, dessin illustrant les améliorations apportées au filet d’hockey (numéro de brevet 139387)

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Canadian Amateur Hockey League Association, veuillez consulter le fonds Montreal Amateur Athletic Association conservé à Bibliothèque et Archives Canada.

Le masque des gardiens de but

En novembre 1959, un autre remarquable gardien de but, Jacques Plante, allait changer le monde du hockey en portant un masque sur une base régulière. Auparavant, les gardiens de but ne portaient pas de masque protecteur. Parmi les rares exceptions dignes de mention, il y avait eu Elizabeth Graham qui avait porté un masque d’escrime lors d’un match de hockey en 1927 et le gardien de but de la Ligue nationale de hockey (LNH) Clint Benedict, qui a eu recours à un masque de cuir le temps de quelques matchs en 1929. M. Plante, joueur des Canadiens de Montréal, a expérimenté le port de cet équipement au milieu des années 1950 en employant différents masques durant des entraînements et des parties hors-concours afin de se protéger des rondelles et des bâtons.

Photographie en noir et blanc d’un homme appuyé contre les bandes d’une patinoire et tenant un masque transparent dans les mains.

Jacques Plante montre un masque « Louch », qu’il a expérimenté pendant les entraînements avant 1959 (MIKAN 4814213)

Le 1er novembre 1959, après avoir subi une fracture du nez et des lacérations au visage durant un match de la LNH contre les Rangers de New York, il revient du vestiaire avec un masque conçu par un spécialiste de la fibre de verre, Bill Burchmore.

En janvier 1960, Jacques Plante commence à porter un nouveau masque plus léger, communément appelé le « bretzel », fabriqué par M. Burchmore à partir de 540 fils en fibre de verre tissés.

Photographie en noir et blanc d’un gardien de but masqué défendant son but. Derrière lui, d’autres joueurs (sans casque) qui tombent sur la glace, tentant de s’emparer de la rondelle.

Jacques Plante en action portant un second type de masque le 17 janvier 1960 (MIKAN 4814204)

Photographie en noir et blanc d’un homme qui enlève son masque de gardien de but.

Jacques Plante relevant son masque de hockey (MIKAN 3194972)

D’autres gardiens de but suivront son exemple et le masque ne tarde pas à devenir une pièce d’équipement courante pour cette position. Jacques Plante continuera d’améliorer les masques de gardien de but et il créera sa propre entreprise de fabrication de masques vers la fin de sa carrière de hockeyeur.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur Jacques Plante et ses innovations, consulter le fonds Jacques et Caroline Raymonde Plante conservé à Bibliothèque et Archives Canada.

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